SÉANCE DU 29 MESSIDOR AN II (17 JUILLET 1794) N° 7 233 [Au quartier gai de Belle-Isle-en-Mer, 21 prair. II. Au présid. de la Conu.] (l) « Citoyen président, Lorsque la Convention nationale, en proclamant l’existance d’un estre Supresme et le principe consolateur de l’immortalité de l’asme, a terminé en un instant les querelles les plus dangereuses, celles qui résultent de la diversité des opinions relligieu-ses, elle a communiqué au peuple françois ce dernier degré d’énergie qui doit entraisner la chute de tous les tyrans : à sa voix tous les amis sincères de la Révolution se sont attachés à cette maxime incontestable - que sans la conviction intime de cette immortalité - , il ne peut exister de vertus, sans vertus de mœurs, et sans mœurs, de gouvernement républicain. Sous ce rapport, au jour fixé pour la fête qui devoit avoir lieu en l’honneur de l’être Supresme, tous les militaires composants la garnison de Belle-Isle-en-mer se sont empressés de donner le thémoi-gnage le plus éclatant de leur adhésion à votre croyance philosophique. A l’heure indiquée un cortège nombreux composé d’un corps-de-troupes armé, suivi de grouppes de jeunes filles, de mères de famille, des corps constitués, des officiers de l’état-major, enfin de tous les militaires et matelots de Belle isle, s’est rendu au son des instruments, à l’autel simple élevé à la liberté, l’égalité et la fraternité; ces droits (sic) divinités avec leurs attributs, accompagnées de leurs génies marchoient au centre ; sur la route 2 orateurs ont traité ces 2 matières intéressantes : la recon-noissance que l’on doit à l’Eternel pour les bienfaits dont il nous comble chaque jour, les avantages de l’océan; un 3e, à l’autel autour duquel le cortège s’est rangé, a développé les grands principes de l’immortalité de l’asme. Cette fête s’est terminée par des hymnes patriotiques et par le serment de mourir plutôt que de composer avec les tyrans; la garnison de Belle-Isle-en-mer ne fesoit qu’émettre le vœu que son bouillant courage avoit gravé depuis longtems dans son cœur. Viennent maintenant les féroces insulaires, ils trouveront devant Belle-Isle la punition de tous les forfaits dont leur infâme ministre s’est rendu coupable depuis les commencements de la révolution française. S. et F. » Turreau. 7 La municipalité de Carcassonne (2), la société populaire de Jussey, département de la Haute-Saône, témoignent la joie qu’elles ont ressentie à la nouvelle de la victoire de Fleu-rus : elles envoient le détail des fêtes célébrées en réjouissance de ce triomphe des républicains sur les esclaves. Mention honorable, insertion au bulletin, et renvoi au comité d’instruction publique (3). (l) C 308, pl. 1187, p. 9; M.U., XLI, 474 et XLII, 73- 74; J. Sablier, n° 1443; -J. Fr., n°661 ; Débats, n° 670. (2) Aude. (3) P.V., XLI, 302. Bin, 3 therm. ; M.U., XLII, 119. a [Carcassonne, s.d.] [ l). « Représentans du Peuple Menin et Courtray au pouvoir de nos freres du nord, Le mont St Bernard Escaladé, et occupé par les défenseurs de la Liberté, Le Redoutable fort Saorgio pris d’assaut, Oneille nous ouvrant Ses portes, L’armée des pyrennées orientales longtems malheureuse, se couvrant aujourd’huy de gloire et d’honneur, tout conspiroit a penetrer nos cœurs de la plus vive allégresse, et d’accord avec tous nos concitoyens nous délibérâmes de la manifester dans une fete en l’honneur des victoires qui fut fixée au 28 floréal, elle était consacrée à la célébration de trop grands évenemens pour ne pas sortir de la ligne des fêtes ordinaires, un peuple libre toujours livré a L’anthousiasme de La Liberté ne doit point s’en tenir aux fetes Périodiques, il en est d’autres qui doivent naitre avec les événements, et conserver ce caractère d’irrégularité qui convient si bien aux mouvemens de L’ame; Le 27 au Soir, une décharge d’artillerie à annoncé au peuple que le jour du Lendemain était fixé pour la célébration de ses succès et de son Bonheur : au point du jour trois coups de Canons en Rappellant le bruit des combats ont arraché les citoyens au sommeil pour ouvrir leurs âmes au plaisir et à la joye; le Soleil dés Son Lever s’est montré jaloux d’embellir par ses Rayons, une ceremonie aussi auguste, Le Representans du peuple chaudron Rousseau avait pris avec la Commune L’engagement d’y assister, le Canon a annoncé Son arrivée, et le Commencement de la fête, Les autorités constituées précédées par une musique guerriere et entourée du peuple Se Sont rendus chés Le Représentant quelles ont conduit Sur le Boulevard ou devait Passer Le Cortège qui a défilé devant Lui dans L’ordre Suivant. Les pièces d’artillerie, les Caissons, avec leurs Canoniers. un corps de Cavallerie avec trompette. La musique champêtre Suivie d’un groupe des citoyens de la Campagne portant les instrumens de Labourage et du jardinage avec ces inscriptions. Nos travaux sont utiles Nos mœurs sont Simples on trouve chez nous Le Bonheur. Trois charrues d’agriculture ornées de feuillage et attelées de bœufs conduites par deux enfants et un Laboureur a cheveux blancs. Deux femmes d’une haute taille portant dans leurs mains des gerbes depis, des feuilles de Pampre, et autres productions du Primptems Les Citoyens employés aux atteliers militaires portant des inscriptions qui désignoient les travaux de chaque attelier. L’attelier de Salpêtre portant le Salpêtre Sur un Brancard décoré en feuillage, entrelassé avec des Rubans tricolor, et cette inscription Nous trouvons dans la terre la foudre qui doit porter la terreur et la mort dans les rangs Ennemis. L’attelier de Voitures pour les défenseurs Blessés ou malades. L’attelier de L’habillement (1) F171010d, pl. 2, 3864. SÉANCE DU 29 MESSIDOR AN II (17 JUILLET 1794) N° 7 233 [Au quartier gai de Belle-Isle-en-Mer, 21 prair. II. Au présid. de la Conu.] (l) « Citoyen président, Lorsque la Convention nationale, en proclamant l’existance d’un estre Supresme et le principe consolateur de l’immortalité de l’asme, a terminé en un instant les querelles les plus dangereuses, celles qui résultent de la diversité des opinions relligieu-ses, elle a communiqué au peuple françois ce dernier degré d’énergie qui doit entraisner la chute de tous les tyrans : à sa voix tous les amis sincères de la Révolution se sont attachés à cette maxime incontestable - que sans la conviction intime de cette immortalité - , il ne peut exister de vertus, sans vertus de mœurs, et sans mœurs, de gouvernement républicain. Sous ce rapport, au jour fixé pour la fête qui devoit avoir lieu en l’honneur de l’être Supresme, tous les militaires composants la garnison de Belle-Isle-en-mer se sont empressés de donner le thémoi-gnage le plus éclatant de leur adhésion à votre croyance philosophique. A l’heure indiquée un cortège nombreux composé d’un corps-de-troupes armé, suivi de grouppes de jeunes filles, de mères de famille, des corps constitués, des officiers de l’état-major, enfin de tous les militaires et matelots de Belle isle, s’est rendu au son des instruments, à l’autel simple élevé à la liberté, l’égalité et la fraternité; ces droits (sic) divinités avec leurs attributs, accompagnées de leurs génies marchoient au centre ; sur la route 2 orateurs ont traité ces 2 matières intéressantes : la recon-noissance que l’on doit à l’Eternel pour les bienfaits dont il nous comble chaque jour, les avantages de l’océan; un 3e, à l’autel autour duquel le cortège s’est rangé, a développé les grands principes de l’immortalité de l’asme. Cette fête s’est terminée par des hymnes patriotiques et par le serment de mourir plutôt que de composer avec les tyrans; la garnison de Belle-Isle-en-mer ne fesoit qu’émettre le vœu que son bouillant courage avoit gravé depuis longtems dans son cœur. Viennent maintenant les féroces insulaires, ils trouveront devant Belle-Isle la punition de tous les forfaits dont leur infâme ministre s’est rendu coupable depuis les commencements de la révolution française. S. et F. » Turreau. 7 La municipalité de Carcassonne (2), la société populaire de Jussey, département de la Haute-Saône, témoignent la joie qu’elles ont ressentie à la nouvelle de la victoire de Fleu-rus : elles envoient le détail des fêtes célébrées en réjouissance de ce triomphe des républicains sur les esclaves. Mention honorable, insertion au bulletin, et renvoi au comité d’instruction publique (3). (l) C 308, pl. 1187, p. 9; M.U., XLI, 474 et XLII, 73- 74; J. Sablier, n° 1443; -J. Fr., n°661 ; Débats, n° 670. (2) Aude. (3) P.V., XLI, 302. Bin, 3 therm. ; M.U., XLII, 119. a [Carcassonne, s.d.] [ l). « Représentans du Peuple Menin et Courtray au pouvoir de nos freres du nord, Le mont St Bernard Escaladé, et occupé par les défenseurs de la Liberté, Le Redoutable fort Saorgio pris d’assaut, Oneille nous ouvrant Ses portes, L’armée des pyrennées orientales longtems malheureuse, se couvrant aujourd’huy de gloire et d’honneur, tout conspiroit a penetrer nos cœurs de la plus vive allégresse, et d’accord avec tous nos concitoyens nous délibérâmes de la manifester dans une fete en l’honneur des victoires qui fut fixée au 28 floréal, elle était consacrée à la célébration de trop grands évenemens pour ne pas sortir de la ligne des fêtes ordinaires, un peuple libre toujours livré a L’anthousiasme de La Liberté ne doit point s’en tenir aux fetes Périodiques, il en est d’autres qui doivent naitre avec les événements, et conserver ce caractère d’irrégularité qui convient si bien aux mouvemens de L’ame; Le 27 au Soir, une décharge d’artillerie à annoncé au peuple que le jour du Lendemain était fixé pour la célébration de ses succès et de son Bonheur : au point du jour trois coups de Canons en Rappellant le bruit des combats ont arraché les citoyens au sommeil pour ouvrir leurs âmes au plaisir et à la joye; le Soleil dés Son Lever s’est montré jaloux d’embellir par ses Rayons, une ceremonie aussi auguste, Le Representans du peuple chaudron Rousseau avait pris avec la Commune L’engagement d’y assister, le Canon a annoncé Son arrivée, et le Commencement de la fête, Les autorités constituées précédées par une musique guerriere et entourée du peuple Se Sont rendus chés Le Représentant quelles ont conduit Sur le Boulevard ou devait Passer Le Cortège qui a défilé devant Lui dans L’ordre Suivant. Les pièces d’artillerie, les Caissons, avec leurs Canoniers. un corps de Cavallerie avec trompette. La musique champêtre Suivie d’un groupe des citoyens de la Campagne portant les instrumens de Labourage et du jardinage avec ces inscriptions. Nos travaux sont utiles Nos mœurs sont Simples on trouve chez nous Le Bonheur. Trois charrues d’agriculture ornées de feuillage et attelées de bœufs conduites par deux enfants et un Laboureur a cheveux blancs. Deux femmes d’une haute taille portant dans leurs mains des gerbes depis, des feuilles de Pampre, et autres productions du Primptems Les Citoyens employés aux atteliers militaires portant des inscriptions qui désignoient les travaux de chaque attelier. L’attelier de Salpêtre portant le Salpêtre Sur un Brancard décoré en feuillage, entrelassé avec des Rubans tricolor, et cette inscription Nous trouvons dans la terre la foudre qui doit porter la terreur et la mort dans les rangs Ennemis. L’attelier de Voitures pour les défenseurs Blessés ou malades. L’attelier de L’habillement (1) F171010d, pl. 2, 3864. 234 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE L’attelier des affûts de Canons et Caissons L’attelier des bottes et Souliers L’attelier des Bourreliers. L’attelier des Selliers L’attelier de Bayonnettes et armuriers. L’attelier des Charrons L’attelier des arçons L’attelier des forgerons Compagnie d’enfants portant ces inscriptions. Respect a la Vieillesse Régné de la justice et de la Vertu. instruction Publique honneur à la piété filiale aux défenseurs de la Patrie. aux Sociétés Populaires à la Convention Nationnale. Groupes de femmes alaitant Leurs nourrissons. Le Char des Blessés, au dessus de leurs têtes des couronnes civiques, un faisceau d’armes et des drapeaux tricolor. au dessus du Char cette inscription, notre Sang a coulé pour La Liberté, ici nous oublions nos Blessures. Les officiers de Santé. La compagnie des vétérans nationnaux Groupe de vainqueurs portant ces inscriptions. Reprise du boulou, Reprise de Ceret, Reprise de Villelongue, Reprise de Montesquiou, vainqueurs D’urgel, vainqueurs de Menin, vainqueurs de Cour-tray, vainqueurs du mont st. Bernard, vainqueurs de Saorgio, Vainqueurs d’oneille, fraternité aux génois - honneur aux armées républiquaines, honneur à la Montagne - honneur à la marine française, Ruine du tyran Sarde, fuite des espagnols. L’etat major de la place. Musique militaire. un char dans le genre antique décoré en peintures représentant des faisceaux d’armes et des Batailles en bas relief trainé par 4 chevaux blancs caparaçonnés richement, et conduits par Les mords. Sur le char, La Victoire tenant d’une main une Couronne de L’aurier, et de L’autre un bouclier Sur Lequel on Lisait cette inscription. J’ay fixé mon séjour chéz Les français a Ses cotés La Liberté avec cette inscription, je Suis Lidole des français, la Raison, la prudence, La justice, audessous, la Bonnefoy, La vertu, et le Printemps avec cette inscription : J’ay ramené les fleurs, et la victoire. Sur le devant une Renommée tenant d’une main une guirlande de chêne, et de L’autre la trompette, deux petits genies Se reposant Sur un autel avec cette inscription. Le despote espagnol pâlit d’effroy. à la Suite du char les compagnes de la Victoire costumées en femmes Romaines, Le front ceint du Laurier civique, au milieu d’elles une urne ou bru-lait des parfums, la déclaration des droits cette inscription, à l’Etre Suprême. à la Suite deux cents jeunes citoyennes portant des cerceaux garnis en fleurs et en feuillages sous lesquels des jeunes enfants Se formaient en groupe. Les chanteurs et chanteuses des hymnes. Les Bustes des martyrs de la Liberté, Marat et Le pelletier. La Société Populaire de La cité, et de la Commune précédée par la déclaration des droits, l’œil de la Surveillance, et le bonnet de La Liberté. Tel est L’ordre dans lequel a défilé le Cortege au milieu des applaudissemens les plus vifs, au milieu des cris unanimes, de Vive la République, vive La Montagne, honneur a la représentation Nationnale, honneur au comité de salut public, chacun des groupes a reçu a son passage la félicitation du représentant du Peuple, et autorités constituées qui ont pris leur place à la Suite du Cortege qui a été fermé par un corps d’infanterie, et un détachement considérable de Cavalerie. après etre entrés par le jardin du departement le cortege S’est rendu a la place de la Liberté, ou il s’est rengé dans le plus grand ordre, le peuple L’y attendoit, La S’est offert le coup d’œil le plus imposant, la joye publique s’est manifestée par les cris, les applaudissemens, les farandoles, les chants autour De L’arbre de La Liberté, de la on est Sorti par la porte de L’union et on a Suivi les Boulevards d’ou l’on S’est rendu au temple ou L illumination prolongeoit agréablement Le jour. Les Veillards occupant des places distinguées, attendoient Le Cortege, ils ont député quatre d’entr’eux vers la Victoire qui s’est placée Sur ce Sommet de la montagne avec Sa Suite. Les Compagnes de la Victoire aux pieds de la montagne, Sur les cotés les jeunes citoyennes portant les Cerceaux. Les Blessés vis avis Les Vieillards. Les atteliers formant deux haies dans le temple. Le représentant du peuple Sur un Siégé élevé avec Ses agens environnés des autorités constituées et les membres des 2 Sociétés Populaires. Les portes du temple ont été ouvertes, les Citoyens Sont entrés en foule, une Symphonie guerrière a ouvert la Seance et a élevé Les âmes a la hauteur de nos Succès et des glorieuses destinée de la République, on a annoncé la priere a L’éternel, Le peuple Sest Levé Spontanément, et S est découvert. un chœur a L’etre suprême a Suivi cette priere Sublime, un orateur a entretenu l’assemblée du Succès de nos armées, des exploits Brillants de nos Braves défenseurs des prises faites Sur L’ennemi du nombre des prisonniers, on a applaudy avec anthou-siasme a la Lecture des actions heroiques. un citoyen a chanté un hymne patriotique, Le peuple en a Répété Le Refrain un enfant de dix ans a recité Si bien les Préceptes de la raison quil a paru quils etoient aussi bien gravés dans Son jeune cœur que dans Sa mémoire. La victoire a été invitée de Descendre pour Recevoir du Représentant du peuple Laccolade fraternelle. on a applaudi vivement a ce témoignage de fraternité, entre La Victoire et la Convention nationnale qui a Si bien Sçu nous mener à La victoire, et pendant cette Scene intéressante les musiciens chantaient une hymne a la Liberté. Le maire a interprété les Sentimens de tous les citoyens auprès de Chaudron Rousseau, qui S’est empressé de témoigner au Peuple Sa Reconnois-sance, et a Le féliciter Sur le patriotisme ardent de La Commune, et Sur la Solemnité qu’elle a donné à la fete des victoires un grand Chœur a terminé la Seance, et nous avons tous été nous Livrer au plaisir de la Danse au Son des instrumens Cest ainsi Representans que Sest passé cette journée heureuse pendant le cours de laquelle, tous les citoyens ont manifesté vivement leur amour pour la liberté, leur attachement à la Convention 234 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE L’attelier des affûts de Canons et Caissons L’attelier des bottes et Souliers L’attelier des Bourreliers. L’attelier des Selliers L’attelier de Bayonnettes et armuriers. L’attelier des Charrons L’attelier des arçons L’attelier des forgerons Compagnie d’enfants portant ces inscriptions. Respect a la Vieillesse Régné de la justice et de la Vertu. instruction Publique honneur à la piété filiale aux défenseurs de la Patrie. aux Sociétés Populaires à la Convention Nationnale. Groupes de femmes alaitant Leurs nourrissons. Le Char des Blessés, au dessus de leurs têtes des couronnes civiques, un faisceau d’armes et des drapeaux tricolor. au dessus du Char cette inscription, notre Sang a coulé pour La Liberté, ici nous oublions nos Blessures. Les officiers de Santé. La compagnie des vétérans nationnaux Groupe de vainqueurs portant ces inscriptions. Reprise du boulou, Reprise de Ceret, Reprise de Villelongue, Reprise de Montesquiou, vainqueurs D’urgel, vainqueurs de Menin, vainqueurs de Cour-tray, vainqueurs du mont st. Bernard, vainqueurs de Saorgio, Vainqueurs d’oneille, fraternité aux génois - honneur aux armées républiquaines, honneur à la Montagne - honneur à la marine française, Ruine du tyran Sarde, fuite des espagnols. L’etat major de la place. Musique militaire. un char dans le genre antique décoré en peintures représentant des faisceaux d’armes et des Batailles en bas relief trainé par 4 chevaux blancs caparaçonnés richement, et conduits par Les mords. Sur le char, La Victoire tenant d’une main une Couronne de L’aurier, et de L’autre un bouclier Sur Lequel on Lisait cette inscription. J’ay fixé mon séjour chéz Les français a Ses cotés La Liberté avec cette inscription, je Suis Lidole des français, la Raison, la prudence, La justice, audessous, la Bonnefoy, La vertu, et le Printemps avec cette inscription : J’ay ramené les fleurs, et la victoire. Sur le devant une Renommée tenant d’une main une guirlande de chêne, et de L’autre la trompette, deux petits genies Se reposant Sur un autel avec cette inscription. Le despote espagnol pâlit d’effroy. à la Suite du char les compagnes de la Victoire costumées en femmes Romaines, Le front ceint du Laurier civique, au milieu d’elles une urne ou bru-lait des parfums, la déclaration des droits cette inscription, à l’Etre Suprême. à la Suite deux cents jeunes citoyennes portant des cerceaux garnis en fleurs et en feuillages sous lesquels des jeunes enfants Se formaient en groupe. Les chanteurs et chanteuses des hymnes. Les Bustes des martyrs de la Liberté, Marat et Le pelletier. La Société Populaire de La cité, et de la Commune précédée par la déclaration des droits, l’œil de la Surveillance, et le bonnet de La Liberté. Tel est L’ordre dans lequel a défilé le Cortege au milieu des applaudissemens les plus vifs, au milieu des cris unanimes, de Vive la République, vive La Montagne, honneur a la représentation Nationnale, honneur au comité de salut public, chacun des groupes a reçu a son passage la félicitation du représentant du Peuple, et autorités constituées qui ont pris leur place à la Suite du Cortege qui a été fermé par un corps d’infanterie, et un détachement considérable de Cavalerie. après etre entrés par le jardin du departement le cortege S’est rendu a la place de la Liberté, ou il s’est rengé dans le plus grand ordre, le peuple L’y attendoit, La S’est offert le coup d’œil le plus imposant, la joye publique s’est manifestée par les cris, les applaudissemens, les farandoles, les chants autour De L’arbre de La Liberté, de la on est Sorti par la porte de L’union et on a Suivi les Boulevards d’ou l’on S’est rendu au temple ou L illumination prolongeoit agréablement Le jour. Les Veillards occupant des places distinguées, attendoient Le Cortege, ils ont député quatre d’entr’eux vers la Victoire qui s’est placée Sur ce Sommet de la montagne avec Sa Suite. Les Compagnes de la Victoire aux pieds de la montagne, Sur les cotés les jeunes citoyennes portant les Cerceaux. Les Blessés vis avis Les Vieillards. Les atteliers formant deux haies dans le temple. Le représentant du peuple Sur un Siégé élevé avec Ses agens environnés des autorités constituées et les membres des 2 Sociétés Populaires. Les portes du temple ont été ouvertes, les Citoyens Sont entrés en foule, une Symphonie guerrière a ouvert la Seance et a élevé Les âmes a la hauteur de nos Succès et des glorieuses destinée de la République, on a annoncé la priere a L’éternel, Le peuple Sest Levé Spontanément, et S est découvert. un chœur a L’etre suprême a Suivi cette priere Sublime, un orateur a entretenu l’assemblée du Succès de nos armées, des exploits Brillants de nos Braves défenseurs des prises faites Sur L’ennemi du nombre des prisonniers, on a applaudy avec anthou-siasme a la Lecture des actions heroiques. un citoyen a chanté un hymne patriotique, Le peuple en a Répété Le Refrain un enfant de dix ans a recité Si bien les Préceptes de la raison quil a paru quils etoient aussi bien gravés dans Son jeune cœur que dans Sa mémoire. La victoire a été invitée de Descendre pour Recevoir du Représentant du peuple Laccolade fraternelle. on a applaudi vivement a ce témoignage de fraternité, entre La Victoire et la Convention nationnale qui a Si bien Sçu nous mener à La victoire, et pendant cette Scene intéressante les musiciens chantaient une hymne a la Liberté. Le maire a interprété les Sentimens de tous les citoyens auprès de Chaudron Rousseau, qui S’est empressé de témoigner au Peuple Sa Reconnois-sance, et a Le féliciter Sur le patriotisme ardent de La Commune, et Sur la Solemnité qu’elle a donné à la fete des victoires un grand Chœur a terminé la Seance, et nous avons tous été nous Livrer au plaisir de la Danse au Son des instrumens Cest ainsi Representans que Sest passé cette journée heureuse pendant le cours de laquelle, tous les citoyens ont manifesté vivement leur amour pour la liberté, leur attachement à la Convention SÉANCE DU 29 MESSIDOR AN II (17 JUILLET 1794) N° 7 235 nationnale et Se Sont Livré aux Elans de la joye la plus vive, mais toujours pleins de la Raison qui doit Présider aux fêtes d’un peuple Libre, ils n’ont pas eu a Se Reprocher un Seul acte qui ait pû L’offenser. Vive la République Périsse tout Ennemy du Bonheur du peuple Dque GELIS (off. mun.), GlNESTET (off. mun.), B. GERMAIN (off. mun.), HEIRISSON (maire), Emile ÜUPRÉ (titre illisible), CAZANAVE (off. mun.), LAPEYRE (off. mun.), pre POLERE (off. mun.), BONNAFOUX (off. mun.), LAURIOL (off. mun.), BOYER (off. mun.). N. B. A la relation de la fête était joint un programme imprimé de la céromonie reproduisant, mot pour mot, l’essentiel des énumérations du texte ci-dessus. b [Extrait des délibérations de la Sté popul. de Jussey ;s.d.] (l). A la Séance de la Société Populaire de Jussey du 18 messidor, l’an II, il à été arrêté qu’il Seroit Célébré Le 20 de ce mois une fête, à raison des Victoires remportées par Les armées de la République sur les Brigands courronnés si Etroitement Unis par le monstrueux traité de Pillnitz, La Société pénétrée d’admiration pour Les Décrets de la Convention et par La prévoyance des Comités de Salut publique et de Sûreté Générale, comme de reconnoissance pour ses freres et Enfans déffen-seurs de la Patrie, à dans les Sentimens les plus fraternels Célébré Le Second Décadi de Messidor comme il va être dit. Ce Jour Si cher à tous Les républicains de cette Commune a été annoncé à quatre heures du matin par Deux Coups de Canons, La Générale à été Battuë, et les Citoyens et Citoyennes Ce sont rendûs dans le Lieu ordinaire des séances ou Une musique à été Célébrée par De Jeunes et Interressants républicains ont chanté des hymnes patriotiques et guerriérs, ensuite le Président à annonçé à tout Le Peuple assemblé L’objet de Cette Interressante réunion dont Le But étoit de rendre grâce à Lêtre Suprême des Victoires que la Liberté Vient D’obtenir sur Les stupides Esclaves du Déspotisme. Pour se rendre au temple de Lêtre suprême Le Cortège est sortis, préçédé de la Gendarmerie, Les peres et meres des déffenseurs de la Patrie ouvroient La marche, La société à pensé devoir à ces Interressantes familles Cette Distinction, ensuitte Venoit Le faisseau signe Inaltérable de L’union républicaine il étoit entouré du Bureau et de nos intéressantes chanteuses ainsi que toute La musique qui tous D’accord chantoient et accompa-gnoient Une hymne guerrière sur la victoire de Fleurus, de la Composition d’un de nos membres, le peuple Venoit enssuite et les authorités, Constituées melées ensemble, mais cependant décorées, fermoient la marche, la garde nationale ayant son drapeau étoit divisée en autant de plotons que la république à d’armées, chaque ploton portoit un oriflame Sur lequel étoit Inscrits le nom de L’armée qu’il présentoit, Et la pique Sur laqu’elle étoit plaçé (l) F17 1010°, pl. 2, 3863 ; Bin, 6 therm. L oriflame etoit surmontée et ornée d’une Couronne de Chènne et d’une Branche de L’aurier, chaque pique etoit portée par des adolescents de 12 à 14 ans. Tout le Cortège S’est rendû dans Cet ordre au temple de L’être Suprême ou un de nos sociétaires à prononcé un Discours relatif à L’objet de la réunion, Ce Discour Génnéralement goutté, à été terminé par Les Cris Unanimes de vive La République, Vive La Convention, Gloire et prospérité à nos Intrépides déffenseurs, La musique et nos républicains ont Chantés ensuitte des hymnes guerrières et Patriotiques, et Les refrains ont été répétés Unanimement et en Chorus, à onze heures Le Cortège est sortit dans le même ordre de Son entrée et à été renouveller Ses vœux et son Devoüement Ver L’arbre de la Liberté, Jeune mais Vigoureux signe heureux de nôtre prospérité; de la on est allé Déposer Le Faisseau à la Société ou le président à annoncé une danse pour Laprès midy, C’est la, Citoyens Législateurs ou vous auriés Vûs les Citoyens et Citoyennes applaudir dans La Vérité et la Joye à Vos immortels traveaux, à sept heures, La Société S’est transportée au champ de mars, ou dans un feû de Joÿe L’on à Brûlés au Cris de vive La république quelques emblèmes féodales Echappées Jusqu’à ce moment aux fiâmes, une salve d’artillerie à annoncé La fin de cette fête aussi paisible que Sincère, C’est ainssi que des républicains veulent sans faste et sans cesse remerçier Lêtre Suprême et témoigner Sa reconnoissance à Ses intrépides Législateurs et Ses infatigables déffenseurs, c’est en restant à Vôtre poste que vous remplirez nos Vœux et nôtre Espoir. Signé au règistre Barthélémy President, Retz et Moüillet Secrétaires. hymne sur la mémorable journée de fleurus 1 un bruit affreux se fait entendre dans les campagnes de fleurus Cobourg ose-til entreprendre de venger Ses alliés battus... [Bis) le feu, le fracas tout augmente le formidable airain mugit Sous nos pieds la terre frémit toute la nature est tremblante Courage Citoyens Sères vos bataillions marchez marchez q’un sang impur abreuve ces scillons. 2 Braves enfants de la Patrie Vengez, Sauvez la liberté oubliés dans votre furie du nombre, l’inégalité... [Bis) Si pour un moment la Victoire paroit arrêter vos Succès Songés, Songés que les français vont au pas de charge a la gloire courage Citoyens Sérès vos bataillons frappez, frappez q’un sans impur abreuve vos Scillons. 3 le péril accroit le courage les Soldats et les generaux Bravants la mort et le carnage renversent les impériaux... [Bis) partout la déroute est complette SÉANCE DU 29 MESSIDOR AN II (17 JUILLET 1794) N° 7 235 nationnale et Se Sont Livré aux Elans de la joye la plus vive, mais toujours pleins de la Raison qui doit Présider aux fêtes d’un peuple Libre, ils n’ont pas eu a Se Reprocher un Seul acte qui ait pû L’offenser. Vive la République Périsse tout Ennemy du Bonheur du peuple Dque GELIS (off. mun.), GlNESTET (off. mun.), B. GERMAIN (off. mun.), HEIRISSON (maire), Emile ÜUPRÉ (titre illisible), CAZANAVE (off. mun.), LAPEYRE (off. mun.), pre POLERE (off. mun.), BONNAFOUX (off. mun.), LAURIOL (off. mun.), BOYER (off. mun.). N. B. A la relation de la fête était joint un programme imprimé de la céromonie reproduisant, mot pour mot, l’essentiel des énumérations du texte ci-dessus. b [Extrait des délibérations de la Sté popul. de Jussey ;s.d.] (l). A la Séance de la Société Populaire de Jussey du 18 messidor, l’an II, il à été arrêté qu’il Seroit Célébré Le 20 de ce mois une fête, à raison des Victoires remportées par Les armées de la République sur les Brigands courronnés si Etroitement Unis par le monstrueux traité de Pillnitz, La Société pénétrée d’admiration pour Les Décrets de la Convention et par La prévoyance des Comités de Salut publique et de Sûreté Générale, comme de reconnoissance pour ses freres et Enfans déffen-seurs de la Patrie, à dans les Sentimens les plus fraternels Célébré Le Second Décadi de Messidor comme il va être dit. Ce Jour Si cher à tous Les républicains de cette Commune a été annoncé à quatre heures du matin par Deux Coups de Canons, La Générale à été Battuë, et les Citoyens et Citoyennes Ce sont rendûs dans le Lieu ordinaire des séances ou Une musique à été Célébrée par De Jeunes et Interressants républicains ont chanté des hymnes patriotiques et guerriérs, ensuite le Président à annonçé à tout Le Peuple assemblé L’objet de Cette Interressante réunion dont Le But étoit de rendre grâce à Lêtre Suprême des Victoires que la Liberté Vient D’obtenir sur Les stupides Esclaves du Déspotisme. Pour se rendre au temple de Lêtre suprême Le Cortège est sortis, préçédé de la Gendarmerie, Les peres et meres des déffenseurs de la Patrie ouvroient La marche, La société à pensé devoir à ces Interressantes familles Cette Distinction, ensuitte Venoit Le faisseau signe Inaltérable de L’union républicaine il étoit entouré du Bureau et de nos intéressantes chanteuses ainsi que toute La musique qui tous D’accord chantoient et accompa-gnoient Une hymne guerrière sur la victoire de Fleurus, de la Composition d’un de nos membres, le peuple Venoit enssuite et les authorités, Constituées melées ensemble, mais cependant décorées, fermoient la marche, la garde nationale ayant son drapeau étoit divisée en autant de plotons que la république à d’armées, chaque ploton portoit un oriflame Sur lequel étoit Inscrits le nom de L’armée qu’il présentoit, Et la pique Sur laqu’elle étoit plaçé (l) F17 1010°, pl. 2, 3863 ; Bin, 6 therm. L oriflame etoit surmontée et ornée d’une Couronne de Chènne et d’une Branche de L’aurier, chaque pique etoit portée par des adolescents de 12 à 14 ans. Tout le Cortège S’est rendû dans Cet ordre au temple de L’être Suprême ou un de nos sociétaires à prononcé un Discours relatif à L’objet de la réunion, Ce Discour Génnéralement goutté, à été terminé par Les Cris Unanimes de vive La République, Vive La Convention, Gloire et prospérité à nos Intrépides déffenseurs, La musique et nos républicains ont Chantés ensuitte des hymnes guerrières et Patriotiques, et Les refrains ont été répétés Unanimement et en Chorus, à onze heures Le Cortège est sortit dans le même ordre de Son entrée et à été renouveller Ses vœux et son Devoüement Ver L’arbre de la Liberté, Jeune mais Vigoureux signe heureux de nôtre prospérité; de la on est allé Déposer Le Faisseau à la Société ou le président à annoncé une danse pour Laprès midy, C’est la, Citoyens Législateurs ou vous auriés Vûs les Citoyens et Citoyennes applaudir dans La Vérité et la Joye à Vos immortels traveaux, à sept heures, La Société S’est transportée au champ de mars, ou dans un feû de Joÿe L’on à Brûlés au Cris de vive La république quelques emblèmes féodales Echappées Jusqu’à ce moment aux fiâmes, une salve d’artillerie à annoncé La fin de cette fête aussi paisible que Sincère, C’est ainssi que des républicains veulent sans faste et sans cesse remerçier Lêtre Suprême et témoigner Sa reconnoissance à Ses intrépides Législateurs et Ses infatigables déffenseurs, c’est en restant à Vôtre poste que vous remplirez nos Vœux et nôtre Espoir. Signé au règistre Barthélémy President, Retz et Moüillet Secrétaires. hymne sur la mémorable journée de fleurus 1 un bruit affreux se fait entendre dans les campagnes de fleurus Cobourg ose-til entreprendre de venger Ses alliés battus... [Bis) le feu, le fracas tout augmente le formidable airain mugit Sous nos pieds la terre frémit toute la nature est tremblante Courage Citoyens Sères vos bataillions marchez marchez q’un sang impur abreuve ces scillons. 2 Braves enfants de la Patrie Vengez, Sauvez la liberté oubliés dans votre furie du nombre, l’inégalité... [Bis) Si pour un moment la Victoire paroit arrêter vos Succès Songés, Songés que les français vont au pas de charge a la gloire courage Citoyens Sérès vos bataillons frappez, frappez q’un sans impur abreuve vos Scillons. 3 le péril accroit le courage les Soldats et les generaux Bravants la mort et le carnage renversent les impériaux... [Bis) partout la déroute est complette