48 ARCHIVES PARLEMENTAIRES CONVENTION NATIONALE et nous y ajouterons bientôt celle de la reconnaissance de vos glorieux travaux ». Clavel (présid.), Fleury ( secret.), Gogois, Vemarin (vice-présid.). 8 Les membres composant la Société populaire de Neuilly-sur-Ourcq, district de l’Egalité-sur-Marne, département de l’Aisne, félicitent la Convention sur ses travaux, et particulièrement sur l’énergie qu’elle vient de déployer en déjouant la plus infâme des conspirations, et en livrant à la vendicte des lois les monstres qui l’avoient ourdie pour anéantir la liberté. Mention honorable, insertion au bulletin. Ils invitent la Montagne à rester à son poste, et jurent de consacrer leurs bras, leurs familles et leurs vies pour sa conservation, à laquelle la leur est si justement liée (1). [Neuilly-sur-Ourcq, 6 flor. II] (2). « Citoyens Législateurs, Les conspirations dévoilées et punies par vos soins infatigables et par une impartiale justice qui soumet à la loi les coupables, sans aucune sorte d’acception, ont justement excité l’admiration et la reconnaissance de toute la République; le bruit de tant de complots toujours renouvelés et toujours découverts a fait partager le premier de ces sentiments à l’univers étonné. Déjà la Pologne, mue par un aussi grand, aussi puissant exemple, confuse de se voir avilie sous le joug tyrannique que lui imposait la Russie, s’agite et secoue les chaînes dont elle s’était laissé chargée; elle réclame, les armes à la main, contre l’oppression et prépare ainsi une diversion favorable puisque cette insurrection avouée par la justice et par la raison, dont le triomphe s’accroît et s’étend chaque jour, si elle ne rompt tout à fait les nœuds de la coalition des tyrans acharnés contre nous, en relâchera à coup sûr les liens. A qui le peuple français est-il redevable de la conservation de la liberté, si ce n’est au zèle infatigable, au courage intrépide de ses représentai ! la restauration subite de la marine presque anéantie, la protection du commerce, la formation et l’entretien de nombreuses et de formidables armées, sont autant de prodiges opérés par vos soins dans un espace de tems très borné; tandis que vous dictez de sages lois, vos coopérateurs se multiplient dans toutes les parties de la République, dormant l’impulsion la plus vive dans les difïérens ateliers; on les voit presser par leur présence et leurs exhortations les travaux des chantiers; tout à coup une flotte nombreuse sort d’un port, se déploie et couvre la surface de la mer, dirigée par le représentant qui l’a abondamment pourvue de tout ce qui lui est nécessaire et qui fait passer dans l’âme des guerriers et des marins le feu patriotique qui le consume; d’autres se portent dans chacune de nos armées et ne se contentant pas à y rétablir la discipline et la subordination, à y punir la (1) P.V., XXXVIII, 135. Btm, 10 prair. (1er suppl‘). (2) C 306, pl. 1156, p. 29. trahison et la perfidie, transforment le soldat en héros et font trembler les despotes sur leur trône en faisant flotter le drapeau tricolore sur des monts réputés inaccessibles jusque là aux armées. Sages Législateurs, vous n’avez pas limité votre sollicitude à la punition des forfaits, des crimes de lèse-nation connus et constatés; vous avez prévenu la renaissance des complots en éloignant à une suffisante distance ceux qui seraient tentés d’ourdir de nouvelles trames dans le sein d’une vaste cité où les ralliements sont plus faciles. En rendant hommage à vos généreux et utiles travaux, nos vœux appellent la constance des succès qui les couronnent, notre espoir les présage et ceux déjà obtenus en garantissent de nouveaux. Vous inviter à rester à votre poste serait un soin injurieux et superflu; vous avez invinciblement prouvé que rien ne peut vous en écarter; que pourraient redouter les représentans d’un peuple quand ils sont investis de son amour et de sa constance ! Pour nous qui ne formons qu’un point dans l’immensité d’une vaste République, assurés que vos soins et vos travaux n’ont d’autre objet que la prospérité nationale, nous jurons de nouveau de consacrer nos bras, nos facultés à votre conservation à laquelle la nôtre est si justement liée. S. et F. ». Broulliot (présid.), J.B. Pin (archiviste), J.B. Gaudiron [et une signature illisible]. 9 Les sans-culottes chasseurs du Cantal au 1er bataillon dans l’armée des Pyrénées-Orientales félicitent la Montagne de ses immortels travaux, qui ont anéanti la tyrannie et jeté les fondemens du majestueux édifice de la liberté. Ils témoignent leur indignation sur ce que des scélérats avoient osé attenter à la souveraineté du peuple et à la représentation nationale, en rendant grâces aux braves montagnards d’avoir encore une fois sauvé la patrie et la liberté, en déjouant et faisant périr les monstres qui vi-soient au déchirement de l’une et à l’anéantissement de l’autre. Continuez, infatiguables montagnards, restez à votre poste; la victoire couronnera votre ouvrage, et le bon peuple français vous devra son bonheur. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [St-Cyrien, 6 flor. II] (2). « Montagnards représentans, Fidèles mandataires du peuple, vous supportez le trône du tyran et sur ses débris vous jettâtes les fondemens impérissables d’une République malgré les approches des hordes de Cobourg et de Brunswick. Capet le monstre chargé de forfaits vivait encore, votre justice appelle sur sa tête le glaive vengeur en faisant échouer les efforts de ce marais fangeux qui cherchait à se soustraire à la vigueur de vos loix équitables. La (1) P.V., XXXVIII, 136. Bin, 10 prair. (1er suppl') (2) C 306, pl. 1156, p. 27. 48 ARCHIVES PARLEMENTAIRES CONVENTION NATIONALE et nous y ajouterons bientôt celle de la reconnaissance de vos glorieux travaux ». Clavel (présid.), Fleury ( secret.), Gogois, Vemarin (vice-présid.). 8 Les membres composant la Société populaire de Neuilly-sur-Ourcq, district de l’Egalité-sur-Marne, département de l’Aisne, félicitent la Convention sur ses travaux, et particulièrement sur l’énergie qu’elle vient de déployer en déjouant la plus infâme des conspirations, et en livrant à la vendicte des lois les monstres qui l’avoient ourdie pour anéantir la liberté. Mention honorable, insertion au bulletin. Ils invitent la Montagne à rester à son poste, et jurent de consacrer leurs bras, leurs familles et leurs vies pour sa conservation, à laquelle la leur est si justement liée (1). [Neuilly-sur-Ourcq, 6 flor. II] (2). « Citoyens Législateurs, Les conspirations dévoilées et punies par vos soins infatigables et par une impartiale justice qui soumet à la loi les coupables, sans aucune sorte d’acception, ont justement excité l’admiration et la reconnaissance de toute la République; le bruit de tant de complots toujours renouvelés et toujours découverts a fait partager le premier de ces sentiments à l’univers étonné. Déjà la Pologne, mue par un aussi grand, aussi puissant exemple, confuse de se voir avilie sous le joug tyrannique que lui imposait la Russie, s’agite et secoue les chaînes dont elle s’était laissé chargée; elle réclame, les armes à la main, contre l’oppression et prépare ainsi une diversion favorable puisque cette insurrection avouée par la justice et par la raison, dont le triomphe s’accroît et s’étend chaque jour, si elle ne rompt tout à fait les nœuds de la coalition des tyrans acharnés contre nous, en relâchera à coup sûr les liens. A qui le peuple français est-il redevable de la conservation de la liberté, si ce n’est au zèle infatigable, au courage intrépide de ses représentai ! la restauration subite de la marine presque anéantie, la protection du commerce, la formation et l’entretien de nombreuses et de formidables armées, sont autant de prodiges opérés par vos soins dans un espace de tems très borné; tandis que vous dictez de sages lois, vos coopérateurs se multiplient dans toutes les parties de la République, dormant l’impulsion la plus vive dans les difïérens ateliers; on les voit presser par leur présence et leurs exhortations les travaux des chantiers; tout à coup une flotte nombreuse sort d’un port, se déploie et couvre la surface de la mer, dirigée par le représentant qui l’a abondamment pourvue de tout ce qui lui est nécessaire et qui fait passer dans l’âme des guerriers et des marins le feu patriotique qui le consume; d’autres se portent dans chacune de nos armées et ne se contentant pas à y rétablir la discipline et la subordination, à y punir la (1) P.V., XXXVIII, 135. Btm, 10 prair. (1er suppl‘). (2) C 306, pl. 1156, p. 29. trahison et la perfidie, transforment le soldat en héros et font trembler les despotes sur leur trône en faisant flotter le drapeau tricolore sur des monts réputés inaccessibles jusque là aux armées. Sages Législateurs, vous n’avez pas limité votre sollicitude à la punition des forfaits, des crimes de lèse-nation connus et constatés; vous avez prévenu la renaissance des complots en éloignant à une suffisante distance ceux qui seraient tentés d’ourdir de nouvelles trames dans le sein d’une vaste cité où les ralliements sont plus faciles. En rendant hommage à vos généreux et utiles travaux, nos vœux appellent la constance des succès qui les couronnent, notre espoir les présage et ceux déjà obtenus en garantissent de nouveaux. Vous inviter à rester à votre poste serait un soin injurieux et superflu; vous avez invinciblement prouvé que rien ne peut vous en écarter; que pourraient redouter les représentans d’un peuple quand ils sont investis de son amour et de sa constance ! Pour nous qui ne formons qu’un point dans l’immensité d’une vaste République, assurés que vos soins et vos travaux n’ont d’autre objet que la prospérité nationale, nous jurons de nouveau de consacrer nos bras, nos facultés à votre conservation à laquelle la nôtre est si justement liée. S. et F. ». Broulliot (présid.), J.B. Pin (archiviste), J.B. Gaudiron [et une signature illisible]. 9 Les sans-culottes chasseurs du Cantal au 1er bataillon dans l’armée des Pyrénées-Orientales félicitent la Montagne de ses immortels travaux, qui ont anéanti la tyrannie et jeté les fondemens du majestueux édifice de la liberté. Ils témoignent leur indignation sur ce que des scélérats avoient osé attenter à la souveraineté du peuple et à la représentation nationale, en rendant grâces aux braves montagnards d’avoir encore une fois sauvé la patrie et la liberté, en déjouant et faisant périr les monstres qui vi-soient au déchirement de l’une et à l’anéantissement de l’autre. Continuez, infatiguables montagnards, restez à votre poste; la victoire couronnera votre ouvrage, et le bon peuple français vous devra son bonheur. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [St-Cyrien, 6 flor. II] (2). « Montagnards représentans, Fidèles mandataires du peuple, vous supportez le trône du tyran et sur ses débris vous jettâtes les fondemens impérissables d’une République malgré les approches des hordes de Cobourg et de Brunswick. Capet le monstre chargé de forfaits vivait encore, votre justice appelle sur sa tête le glaive vengeur en faisant échouer les efforts de ce marais fangeux qui cherchait à se soustraire à la vigueur de vos loix équitables. La (1) P.V., XXXVIII, 136. Bin, 10 prair. (1er suppl') (2) C 306, pl. 1156, p. 27.