SÉANCE DU l1'1' THERMIDOR AN II (19 -JUILLET 1794) - N,,s 49-51 309 bas, et 80 livres de charpie faite par les petits enfans de sa commune. Mention honorable, insertion au bulletin, renvoi au comité des marchés (l). 49 La société populaire de Tarascon, département de l’Arriège, écrit à la Convention nationale que l’arrivée du montagnard Chaudron-Rousseau dans ce district a opéré les plus heureux et les plus salutaires effets; que le plus grand calme a succédé aux agitations; que le fanatisme a été terrassé par l’incarcération des nobles et des prêtres qui ont été dénoncés; que la raison est triomphante, et que le peuple accourt en foule dans son temple pour entendre ses leçons, et se pénétrer des lois et des vertus républicaines, etc. Cette société demande que la mission du représentant Chaudron -Rousseau soit prorogée, afin qu’il puisse achever l’ouvrage qu’il a si heureusement commencé. Insertion au bulletin, renvoi au comité de salut public (2). 50 La Société populaire d’Aire, département du Pas-de-Calais, rend hommage à la conduite qu’a tenue le représentant du peuple Joseph Lebon dans ce département : elle félicite la Convention de ses grandes vues pour le bonheur commun, et bénit sans cesse ses travaux infatigables et vainqueurs de tous les obstacles reproduits par les passions criminelles. Mention honorable, insertion au bulletin, renvoi au comité de salut public (3). [Aire, 16 mess. 7/7(4). Citoyens Représentans, Joseph Lebon votre Collègue chargé depuis un an, par vous, des affaires de la République, dans les départements du Nord et du Pas-de-Calais, s’acquitte de ses importantes fonctions avec le zèle et la fermeté d’un vray montagnard. C’est envain que l’on a cherché à ternir dans votre sein la pureté de sa conduite républicaine, toutes les Sociétés populaires se sont élevées avec lui à la hauteur des principes[.] ce [sic) qui lui ont procuré toutes les ressources possibles, pour l’aider à déjouer les conspirateurs, vous garantissent ses intentions droites, son attachement aux patriotes et la haine que vous lui connoissez pour ce qui s’éloigne de l’esprit républicain. la Société vous assure en même temps de l’entier dévouement de ses membres aux intérêts de la République et de sa surveillance la plus active, (1) P.V., XLII, 14. (2 P.V., XLII, 14. 3 P.V., XLII, 14. (4) F7 4772, liasse A, sans n°. La mention marginale est signée Besson. dans tous les points qui appartiennent à l’affermissement de notre liberté; elle félicite unanimement la Convention nationale de ses grandes vues pour le bonheur commun. Nous ne cesserons de porter avec vous la main à l’égide qui fait trembler les traîtres et les despotes; Nos ennemis intérieurs sont anéantis ; les armées des Tyrans sont exterminées ou mises en déroutef,] et le gouvernement révolutionnaire est environné de triomphes et des richesses de l’abondance, que nous étale la Nature jalouse de reconnoître nos Justes hommages; la terre de la liberté nous comble de ses dons et notre Société[,] constante dans ses séances régulières depuis la première année de la révolution, et invariable dans ses principes populaires, connus du citoyen Carnot[,] votre Collègueü l’un de ses anciens présidents, bénira sans cesse vos travaux infatigables et vainqueurs de tous les obstacles que reproduisoient les passions criminelles. Vive la République ! Vive la montagne ! Cattin (secrét.), Schilleman [présid .), Bénard, Tolay {secrét.), A. LECAMUS ( membre du C. de Corresp.) (l). 51 La Société populaire de Tarbes, département des Hautes-Pyrénées, exprime à la Convention nationale l’horreur et l’indignation dont elle a été saisie en apprenant que d’infames assassins avoient osé attenter aux jours de Collot-d’Her-bois... Elle l’assure de son dévouement; lui dit qu’elle ne cède point à ses braves frères de Paris en générosité ni en courage, et que tous les vrais Français sont autant de Geoffroy. Enfin elle annonce qu’elle possède en ce moment le représentant Monestier [du Puy-de-Dôme]; que ce digne montagnard a été abreuvé du poison de la calomnie, mais qu’elle a juré de défendre la représentation nationale contre la calomnie, comme elle la défendroit contre les poignards des tyrans. Mention honorable, insertion au bulletin. (2). [Tarbes, s.d. 7(3). Citoyens représentans Quelle a été notre indignation lorsque nous avons appris qu’un monstre, un nouveau Pâris avoit attenté aux jours prétieux de Collot-d’herbois, cet intrépide défenseur de la cause du peuple ! Combien nos cœurs ont frémi d’horreur lorsque nous avons entendu ces mots « une furie, une nouvelle Cordé a voulu assassiner Robespierre ! Robespierre qui, dans une assemblée toute composée d’aristocrates et de (l) On lit sur la pièce suivante: «la pièce précédente celle-ci dans le carton, intitulée état des pièces relatives au Repr. Joseph LEBON trouvées dans les cartons de ce bureau, contient l’indication que l’adresse ci-dessus a été reçue par le comité le 3 fructidor. » (2) P.V., XLII, 15. (3) C 314, pl. 1253, p. 16. SÉANCE DU l1'1' THERMIDOR AN II (19 -JUILLET 1794) - N,,s 49-51 309 bas, et 80 livres de charpie faite par les petits enfans de sa commune. Mention honorable, insertion au bulletin, renvoi au comité des marchés (l). 49 La société populaire de Tarascon, département de l’Arriège, écrit à la Convention nationale que l’arrivée du montagnard Chaudron-Rousseau dans ce district a opéré les plus heureux et les plus salutaires effets; que le plus grand calme a succédé aux agitations; que le fanatisme a été terrassé par l’incarcération des nobles et des prêtres qui ont été dénoncés; que la raison est triomphante, et que le peuple accourt en foule dans son temple pour entendre ses leçons, et se pénétrer des lois et des vertus républicaines, etc. Cette société demande que la mission du représentant Chaudron -Rousseau soit prorogée, afin qu’il puisse achever l’ouvrage qu’il a si heureusement commencé. Insertion au bulletin, renvoi au comité de salut public (2). 50 La Société populaire d’Aire, département du Pas-de-Calais, rend hommage à la conduite qu’a tenue le représentant du peuple Joseph Lebon dans ce département : elle félicite la Convention de ses grandes vues pour le bonheur commun, et bénit sans cesse ses travaux infatigables et vainqueurs de tous les obstacles reproduits par les passions criminelles. Mention honorable, insertion au bulletin, renvoi au comité de salut public (3). [Aire, 16 mess. 7/7(4). Citoyens Représentans, Joseph Lebon votre Collègue chargé depuis un an, par vous, des affaires de la République, dans les départements du Nord et du Pas-de-Calais, s’acquitte de ses importantes fonctions avec le zèle et la fermeté d’un vray montagnard. C’est envain que l’on a cherché à ternir dans votre sein la pureté de sa conduite républicaine, toutes les Sociétés populaires se sont élevées avec lui à la hauteur des principes[.] ce [sic) qui lui ont procuré toutes les ressources possibles, pour l’aider à déjouer les conspirateurs, vous garantissent ses intentions droites, son attachement aux patriotes et la haine que vous lui connoissez pour ce qui s’éloigne de l’esprit républicain. la Société vous assure en même temps de l’entier dévouement de ses membres aux intérêts de la République et de sa surveillance la plus active, (1) P.V., XLII, 14. (2 P.V., XLII, 14. 3 P.V., XLII, 14. (4) F7 4772, liasse A, sans n°. La mention marginale est signée Besson. dans tous les points qui appartiennent à l’affermissement de notre liberté; elle félicite unanimement la Convention nationale de ses grandes vues pour le bonheur commun. Nous ne cesserons de porter avec vous la main à l’égide qui fait trembler les traîtres et les despotes; Nos ennemis intérieurs sont anéantis ; les armées des Tyrans sont exterminées ou mises en déroutef,] et le gouvernement révolutionnaire est environné de triomphes et des richesses de l’abondance, que nous étale la Nature jalouse de reconnoître nos Justes hommages; la terre de la liberté nous comble de ses dons et notre Société[,] constante dans ses séances régulières depuis la première année de la révolution, et invariable dans ses principes populaires, connus du citoyen Carnot[,] votre Collègueü l’un de ses anciens présidents, bénira sans cesse vos travaux infatigables et vainqueurs de tous les obstacles que reproduisoient les passions criminelles. Vive la République ! Vive la montagne ! Cattin (secrét.), Schilleman [présid .), Bénard, Tolay {secrét.), A. LECAMUS ( membre du C. de Corresp.) (l). 51 La Société populaire de Tarbes, département des Hautes-Pyrénées, exprime à la Convention nationale l’horreur et l’indignation dont elle a été saisie en apprenant que d’infames assassins avoient osé attenter aux jours de Collot-d’Her-bois... Elle l’assure de son dévouement; lui dit qu’elle ne cède point à ses braves frères de Paris en générosité ni en courage, et que tous les vrais Français sont autant de Geoffroy. Enfin elle annonce qu’elle possède en ce moment le représentant Monestier [du Puy-de-Dôme]; que ce digne montagnard a été abreuvé du poison de la calomnie, mais qu’elle a juré de défendre la représentation nationale contre la calomnie, comme elle la défendroit contre les poignards des tyrans. Mention honorable, insertion au bulletin. (2). [Tarbes, s.d. 7(3). Citoyens représentans Quelle a été notre indignation lorsque nous avons appris qu’un monstre, un nouveau Pâris avoit attenté aux jours prétieux de Collot-d’herbois, cet intrépide défenseur de la cause du peuple ! Combien nos cœurs ont frémi d’horreur lorsque nous avons entendu ces mots « une furie, une nouvelle Cordé a voulu assassiner Robespierre ! Robespierre qui, dans une assemblée toute composée d’aristocrates et de (l) On lit sur la pièce suivante: «la pièce précédente celle-ci dans le carton, intitulée état des pièces relatives au Repr. Joseph LEBON trouvées dans les cartons de ce bureau, contient l’indication que l’adresse ci-dessus a été reçue par le comité le 3 fructidor. » (2) P.V., XLII, 15. (3) C 314, pl. 1253, p. 16. 310 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE royalistes, osa le premier faire retentir le nom sacré de république ! Robespierre qui fut quelquefois calomnié, mais qui se montra toujours vertueux; toujours l’implacable ennemi du crime, et ne cessa de faire une guerre à mort aux intrigans, aux faux patriotes, aux conspirateurs de tous les genres ! Robespierre enfin, un des plus inébranlables rochers de la sainte montagne, dont l’incorruptible vigueur, la fermeté sage et lumineuse, aiguisent aujourd’hui les poignards des rois, dernière ressource des scélérats. O représentans de la première nation de l’univers, que vous êtes vraiment dignes du poste honorable où la confiance publique vous a placés ! que vous justifiez bien l’idée qu’un peuple républicain doit avoir de ses législateurs, puisque[,J après avoir fait rouler sur l’échaffaud la tête scélérate du dernier de ses tyrans, vous méritez que[,] pour se défaire de vous[,] les rois aient recours à l’assassinat ! eh ! quel plus sublime éloge de vos vertus que la haine de ces dévorateurs de l’espèce humaine ! le comble de la gloire pour un homme libre, c’est d’être détesté des rois; pour un Législateur, cest de mériter leurs poignards. Vous avez assez vécu, dites-vous. Ah ! C’est à vos ennemis qu’il convient de tenir un pareil langage ! C’est aux tyrans de mourir, non pas à vous, leur coupable existence pèse sur la terre ; Chaque instant de la votre est un bienfait pour le monde, quils meurent donc, les pervers. C’est ce qu’ils peuvent faire de mieux ; la nature qui frémit à leur naissance doit sourire à leur trépas, mais la mort de chacun de vous seroit un deuil pour l’humanité. Vous avez assez vécu, dites-vous, oui, sans doute, vous avez assez vécu pour votre gloire. Vous n’avez pas non plus à craindre la mort, puisque l’immortalité vous est acquise ! votre nom ne périra plus, il est la propriété des siècles et de la postérité ! le souvenir de ce que vous avez fait pour vos semblables, vivra autant qu’il y aura des hommes aimant la liberté, les mo[e]urs, et la vertu. non non, Citoyens représentans, vous n’avez pas assez vécu; vous vous devez encore à la france, vous vous devez à l’europe et au monde entier; il n’est pas temps que vous descendiez au panthéon, puisqu’il existe encore des esclaves, il n’est pas temps que vous alliez prendre place entre MaratU Lepelletier{,] jean jacques Rousseau puisqu’il reste encore des tyrans à exterminer. plus les rois s’efforceront de vous détruire, plus nous nous efforcerons de vous conserver, la haine que vous porteront les ennemis de l’humanité, ne sera jamais égale à notre amour; et notre amour croîtra toujours avec leur haine, par ce que nous sommes certains, qu’ils vous haïroient moins si vous étiez moins vertueux. vivez donc, Citoyens représentans, vivez; la patrie vous l’ordonne et l’intérêt du monde vous en fait un devoir, si les scélérats osent encore attenter à votre utile existance, jeffroi n’aura pas été le seul à vous deffendre, touts les français seront autant de jeffrois; tous sont prêts à vous faire un rempart de leurs corps, touts ont juré de mourir plutôt que de souffrir qu’il soit porté la plus légère atteinte à la représentation nationale. nos frères de Paris, les généreux républicains, qui ont tant de fois sauvé la patrie, sauront bien encore la sauver en vous défendant contre les poi-gards des rois conjurés, et nous aussi, s’il le falloit, dites un mot, et nous sommes à vous; tout notre sang est prêt à couler pour défendre vos personnes sacrées; les républicains de Tarbes, les compatriotes de Bertrand Barère disputeront à leurs frères de Paris la gloire de vaincre ou de mourir en vous défendant. nous avons en ce moment au milieu de nous, votre digne Collègue Monestier (du Puy-de-Dôme)[.] on ne l’assassine pas avec le fer, il est vrai, mais[,] ce qui n’est pas moins cruel, on l’abreuve du poison de la calomnie, la calomnie est un assassinat moral : mais nous le jurons, et notre serment ne sera pas vain, nous défendrons la représentation nationale contre la calomnie, comme nous la défendrions contre les poignards des rois. B.M. Garrigues, Lasserre, Chaussade fils (vice présid.), Coriandre BERNARD, PALLACIO PENE, Marq Lafargue, Bartalaix, Garrellon, Carran, Bar-thet, Duclos, Dulout Soulé, Barbié, 2e Barbié, VERGEZ a lhopital, CAMPAGNOL, STIBO, CORTI, Pre Bazerque, Perrin, Bruno, Dalear, Pourquié, P. Bosc, jn Bardes, Révolution, Garçan, Lecussan aîné, Lagueux, Jarry, Lafage, Lezian, Habiné, autre Bazerque, Gueroul, Pauillac, Abbadie, Dela-loy, M1. Castaignet, Cenac, Campan, Gabarro, Blancq, Destieux, Danos, j\ Blancq, Jh. Duprat, f.L. Candellé Bayle, Danglade aîné, Morand, Lavage fils aîné, Lecussan, Dulong, Raquelle, Caton, Huguet, Lavedan-cades, Vergés, Marcassier fils, Picqué, Lamothe, Ca vaille 52 Les citoyens composant la société populaire d’Entrevaux, département des Basses-Alpes, félicitent la Convention nationale sur ses travaux; lui témoignent leur reconnaissance, leur admiration et leur dévouement; lui expriment leur horreur pour l’athéisme, destructeur de tout ordre et de toute morale ; applaudissent au sublime décret sur l’existence de l’Etre suprême et l’immortalité de l’ame, et à toutes les mesures révolutionnaires. La république de Platon, disent-ils, n’eut pour administrateur que des savans ; le mode de gouvernement français sera mis en pratique par les amis de la vertu. Mention honorable, insertion au bulletin (l). [Entrevaux, s.d.] (2). Législateurs, Un seul homme juste chés les romains, voyant la ruine de la République!,] indigné du triomphe du crime et de la tirannie[,] osa, s’écrier dans l’amertume de son cœur : O Vertu, tu n’es qu’un fan-tome ; les méchants dans une république naissante!,] voyant l’aurore du bonheur et de la paix, et leurs détestables complots découverts, se sont écriés dans l’accès de leur désespoir : O vertu, ton règne va s’établir dans tous les cœurs. (Il P.V., XLII, 15. (2) C 314, pl. 1253, p. 14. 310 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE royalistes, osa le premier faire retentir le nom sacré de république ! Robespierre qui fut quelquefois calomnié, mais qui se montra toujours vertueux; toujours l’implacable ennemi du crime, et ne cessa de faire une guerre à mort aux intrigans, aux faux patriotes, aux conspirateurs de tous les genres ! Robespierre enfin, un des plus inébranlables rochers de la sainte montagne, dont l’incorruptible vigueur, la fermeté sage et lumineuse, aiguisent aujourd’hui les poignards des rois, dernière ressource des scélérats. O représentans de la première nation de l’univers, que vous êtes vraiment dignes du poste honorable où la confiance publique vous a placés ! que vous justifiez bien l’idée qu’un peuple républicain doit avoir de ses législateurs, puisque[,J après avoir fait rouler sur l’échaffaud la tête scélérate du dernier de ses tyrans, vous méritez que[,] pour se défaire de vous[,] les rois aient recours à l’assassinat ! eh ! quel plus sublime éloge de vos vertus que la haine de ces dévorateurs de l’espèce humaine ! le comble de la gloire pour un homme libre, c’est d’être détesté des rois; pour un Législateur, cest de mériter leurs poignards. Vous avez assez vécu, dites-vous. Ah ! C’est à vos ennemis qu’il convient de tenir un pareil langage ! C’est aux tyrans de mourir, non pas à vous, leur coupable existence pèse sur la terre ; Chaque instant de la votre est un bienfait pour le monde, quils meurent donc, les pervers. C’est ce qu’ils peuvent faire de mieux ; la nature qui frémit à leur naissance doit sourire à leur trépas, mais la mort de chacun de vous seroit un deuil pour l’humanité. Vous avez assez vécu, dites-vous, oui, sans doute, vous avez assez vécu pour votre gloire. Vous n’avez pas non plus à craindre la mort, puisque l’immortalité vous est acquise ! votre nom ne périra plus, il est la propriété des siècles et de la postérité ! le souvenir de ce que vous avez fait pour vos semblables, vivra autant qu’il y aura des hommes aimant la liberté, les mo[e]urs, et la vertu. non non, Citoyens représentans, vous n’avez pas assez vécu; vous vous devez encore à la france, vous vous devez à l’europe et au monde entier; il n’est pas temps que vous descendiez au panthéon, puisqu’il existe encore des esclaves, il n’est pas temps que vous alliez prendre place entre MaratU Lepelletier{,] jean jacques Rousseau puisqu’il reste encore des tyrans à exterminer. plus les rois s’efforceront de vous détruire, plus nous nous efforcerons de vous conserver, la haine que vous porteront les ennemis de l’humanité, ne sera jamais égale à notre amour; et notre amour croîtra toujours avec leur haine, par ce que nous sommes certains, qu’ils vous haïroient moins si vous étiez moins vertueux. vivez donc, Citoyens représentans, vivez; la patrie vous l’ordonne et l’intérêt du monde vous en fait un devoir, si les scélérats osent encore attenter à votre utile existance, jeffroi n’aura pas été le seul à vous deffendre, touts les français seront autant de jeffrois; tous sont prêts à vous faire un rempart de leurs corps, touts ont juré de mourir plutôt que de souffrir qu’il soit porté la plus légère atteinte à la représentation nationale. nos frères de Paris, les généreux républicains, qui ont tant de fois sauvé la patrie, sauront bien encore la sauver en vous défendant contre les poi-gards des rois conjurés, et nous aussi, s’il le falloit, dites un mot, et nous sommes à vous; tout notre sang est prêt à couler pour défendre vos personnes sacrées; les républicains de Tarbes, les compatriotes de Bertrand Barère disputeront à leurs frères de Paris la gloire de vaincre ou de mourir en vous défendant. nous avons en ce moment au milieu de nous, votre digne Collègue Monestier (du Puy-de-Dôme)[.] on ne l’assassine pas avec le fer, il est vrai, mais[,] ce qui n’est pas moins cruel, on l’abreuve du poison de la calomnie, la calomnie est un assassinat moral : mais nous le jurons, et notre serment ne sera pas vain, nous défendrons la représentation nationale contre la calomnie, comme nous la défendrions contre les poignards des rois. B.M. Garrigues, Lasserre, Chaussade fils (vice présid.), Coriandre BERNARD, PALLACIO PENE, Marq Lafargue, Bartalaix, Garrellon, Carran, Bar-thet, Duclos, Dulout Soulé, Barbié, 2e Barbié, VERGEZ a lhopital, CAMPAGNOL, STIBO, CORTI, Pre Bazerque, Perrin, Bruno, Dalear, Pourquié, P. Bosc, jn Bardes, Révolution, Garçan, Lecussan aîné, Lagueux, Jarry, Lafage, Lezian, Habiné, autre Bazerque, Gueroul, Pauillac, Abbadie, Dela-loy, M1. Castaignet, Cenac, Campan, Gabarro, Blancq, Destieux, Danos, j\ Blancq, Jh. Duprat, f.L. Candellé Bayle, Danglade aîné, Morand, Lavage fils aîné, Lecussan, Dulong, Raquelle, Caton, Huguet, Lavedan-cades, Vergés, Marcassier fils, Picqué, Lamothe, Ca vaille 52 Les citoyens composant la société populaire d’Entrevaux, département des Basses-Alpes, félicitent la Convention nationale sur ses travaux; lui témoignent leur reconnaissance, leur admiration et leur dévouement; lui expriment leur horreur pour l’athéisme, destructeur de tout ordre et de toute morale ; applaudissent au sublime décret sur l’existence de l’Etre suprême et l’immortalité de l’ame, et à toutes les mesures révolutionnaires. La république de Platon, disent-ils, n’eut pour administrateur que des savans ; le mode de gouvernement français sera mis en pratique par les amis de la vertu. Mention honorable, insertion au bulletin (l). [Entrevaux, s.d.] (2). Législateurs, Un seul homme juste chés les romains, voyant la ruine de la République!,] indigné du triomphe du crime et de la tirannie[,] osa, s’écrier dans l’amertume de son cœur : O Vertu, tu n’es qu’un fan-tome ; les méchants dans une république naissante!,] voyant l’aurore du bonheur et de la paix, et leurs détestables complots découverts, se sont écriés dans l’accès de leur désespoir : O vertu, ton règne va s’établir dans tous les cœurs. (Il P.V., XLII, 15. (2) C 314, pl. 1253, p. 14.