[États gén. 1789. Cahiers] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. [Sénéchaussée d’A ix .] F 93 fixé conformément aux différents articles qui en sont matière, tels que les ornements, linge, huile de la lampe, clerc et autres menues fournitures, en exceptant le chapitre. 18° Que les différentes classes du clergé, tant séculier que régulier, auront leurs syndics respectifs pour les différentes affaires qui pourraient les intéresser. 19° Que les collèges et les séminaires qui forment des corporations établies par les lois et des établissements utiles, et qui doivent aussi partager les droits attachés aux propriétés, ne soient pas exclus de concourir comme les autres citoyens à l’élection des députés aux États généraux. 20° Que les dîmes soient maintenues selon les lois établies à l’usage accoutumé. 21° Qu’il soit demandé un nouveau règlement sur les droits honorifiques et les formes des hommages demandés parles seigneurs aux curés et aux Hcclésiastiques. 22° Que la règle générale, secularia seculari-bus , regularia regularibus soit observée par MM. les chevaliers de Malte et que les cures dépendantes de l’ordre de Malte soient inamovibles et soient dotées à l’instar des autres cures du royaume. 23° Que le droit de lods dû aux seigneurs soit converti en prestation annuelle pour laquelle on ne puisse être recherché que pour trois ans. 24° Que le roi soit très-humblement remercié de la part de l’ordre ecclésiastique d’avoir fait revivre le privilège auguste, ancien et constitutionnel qui lui appartient d’ètre représenté dans les assemblées provinciales et nationales pour les différentes classes qui le composent. 25° Que le vœu de l’ordre du clergé est de contribuer sans aucun privilège ni exemption pécuniaire à toutes les charges et impositions royales, communes et municipales du pays, et ce à l’instar et à l’égal, dans la même forme et quotité que tous les citoyens, sur tous les fruits et revenus quelconques dépendants des bénéfices et possessions ecclésiastiques et de verser ces impositions dans la seule caisse générale du pays. 26° Que les députés seront chargés de représenter aux États généraux la nécessité de donner à la nation une constitution solide et durable, qui puisse prévenir dans la suite le retour des désordres des finances, ,de vérifier rigoureusement la véritable dette de l’État, de la consolider après la plus exacte vérification, et de ne recourir à aucune imposition nouvelle, dans un moment où les peuples sont hors d’état de supporter une augmentation de charges, qu’après avoir épuisé tous les moyens qui doivent résulter des réformes économiques de tous les genres, et en particulier de celle de la perception des impôts, et de leur conversion dans ceux qui seraient les moins onéreux à la nation, ainsi que de l’emploi sagement combiné du crédit national dans des opérations progressives qui peuvent prévenir l’augmentation des impôts. 27° Qu’il soit fait un règlement concernant les ordres arbitraires, à l’effet de. pourvoir à la conservation de la liberté individuelle et personnelle des citoyens. 28° Qu’il soit procédé à la ré formation de l’orr donnance criminelle et des formalités longues et dispendieuses des procédures civiles. 29° Que les trois ordres des États généraux soient maintenus dans le droit qui leur appartient d’opiner par tête ou par ordre, selon les différences de leurs intérêts propres et particuliers. Signé A.-J.-R. de Boisgelin, archevêque d’Aix, président; de Ctouseiihes, vicaire général d’Aix, secrétaire de l’assemblée ; Cousin, curé de Cucur-ron, secrétaire; l’abbé de Quinson prévôt d’Arles, commissaire de la rédaction des cahiers; Laurens, prieur curé de l’île du Martigues; Audravi, curé de Gardanne ; Combe, curé delà paroisse du Saint-Esprit d’Aix ; Jeangron, commissaire des bénéficiers ; Allamelle, commissaire des vicaires ;