96 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE timens pour vous. Vive la Convention nationale, périssent les tirans et les dominateurs, voila notre cri de raliment. Suivent 20 signatures. z [La société républicaine de Villefranche à la Convention nationale, le 30 vendémiaire an III\ (36) Citoyens réprésentans, Il fût un tems ou les habitans de cet empire régénéré par vous, comprimés par la terreur, éprouvoient la cruelle alternative d’être tirans ou victimes. Un sistème affreux de domination, inventé par un monstre qui deshonore l’espece humaine, et dont le nom ne peut se prononcer sans horreur, devoit nous ravir le fruit de cinq années de travaux et de gloire, et la sagesse de vos loix, prouvent tous les jours que le régne de la tirannie n’est plus, et que la terreur nagueres a l’ordre du jour, n’est que pour le traitre et le conspirateur réconnus. Continuez, Citoyens Législateurs, vos glorieux travaux ; ne quittez le poste ou la confiance du peuple vous a placés, que vous n’ayez achevé vôtre ouvrage. Pour y parvenir, affermissez le règne de la justice que le coupable quel qu’il soit ne puisse échaper à sa sévérité, et que l’innocence soit réconnue partout ou elle se trouvera. Assurez les droits imprescriptibles de l’homme, en décrétant le moyen de les deffendre par la liberté de la presse. Les intri-guans, et les factieux, ne détestent pas moins cette mesure salutaire que les inquisiteurs d’Espagne; crainte que leur hipocrisie ne paroisse au grand jour, et que la cause qui les agite ne soit connue. Eteignez le foyez ou se distille le poison que ces hommes de sang font circuler dans toutes les parties de la République. L’assassinat du vertueux Tallien, prouve meme que vous n’etes pas à l’abri de leurs attentats ; mais qu’ils tremblent les scélérats, leurs complots liberticides hâteront leur ruine ; nous avons fait le serment de ne connoître d’autre point de raliement que la Convention nationale, d’autre autorité que celles qui en émanent; et s’il le faut de voler en masse pour former un rempart autour d’elle; et si le crime triomphe de la vertu, ce ne sera qu’a travers nos corps sanglants que leurs poignards pourront vous atteindre. Pères de la patrie au milieu des factions qui vous environnent, vos soins infatigables nous assurent la liberté; que celle du commerce qui fait aujourd’hui l’objet de vôtre sollicitude, par d’heureux résultats, fasse disparoître la disette du sein de l’abondance et que cette source de (36) C 326, pl. 1415, p. 12. Bull., 27 brum. (suppl.), reproduction partielle. prospérités ne soit plus tarie ; l’Etat vous devra sa liberté, son splandeur, et sa gloire. Lalame, président, Dutit, Dussouller, Saintfalsy, secrétaires. a,’ [La société populaire des Vans à la Convention nationale, s. d.] (37) Égalité, Liberté, Fraternité Législateurs, Votre addresse au peuple français du 18 vendémiaire a excité la plus vive joye parmis tous les bons citoyens, par les principes et les vérités éternelles que vous y consacrés, et la société après en avoir entendu la lecture a dans les premiers transports de son enthousiasme arreté qu’il vous en serait fait en son nom des remerciemens dictés par l’amour de la liberté, et cet attachement inviolable quelle vous a voué, et dont elle ne s’est jamais un seul instant écarté; oui, Législateurs nous avons toujours été convaincus que la République française triompheroit de ses ennemis soit au dedans soit au dehors tant que le peuple et la Convention ne fairoient qu’un ; vous l’avez fondée, cette république, sur les droits sacrés de l’homme et sur la justice, l’amour et le respect des loix qui en sont les seuls et vrais garants; elle est déjà par ses victoires un objet de terreur pour tous les despotes, elle faira pour ses vertus l’admiration des races futures; achevés législateurs, vous l’avez juré, restés fermes a vos postes, jusqu’au moment ou la Révolution sera consommée ; que le gouvernement révolutionnaire n’effraye plus que les mechans, les vrais coupables, que l’immoralité soit désormais le signe certain du faux patriotisme, l’ennemy le plus dangereux de la Republique ; enfin citoyens représentans, qu’a la place de la terreur et de l’intrigue la justice et la probité, dont vous avés rappellé le régné par votre energie, soyent seules par la sagesse de vos decrets partout a l’ordre du jour, et la patrie alors véritablement sauvée vous dressera des autels dans le coeur de tous les français. Vive la Convention. Les membres composant la société des Vans. Abel, secrétaire et 39 autres signatures. b’ [La société républicaine de Gap au président de la Convention nationale, le 1er brumaire an III] (38) (37) C 326, pl. 1415, p. 26.