{j£ [Assemblée nationale.] ARCHIVÉS PARLEMENTAIRES. [8 juin 1790], M. {(açupil 4e Préfelpp. Le traitement du ministre des affaires étrangères est déjà porté dans les dépenses de ce départémèrit ; ainsi, il est très inutile de s’en occuper egçoFe. y[. I�ppn. Tous les minjgtfes seronj: également employés dps Jes dépenses de leur departement. 11 g’ggiî pniqdpweutipi de fixer la quotité de leur traitement. M. le vicomte de Noaille#. J’ayppe que c’pst avec étonnement que j’entends d�e qu’une nation doit obtenir de considération par i’élalpge du luxe de ség ipinistres,. Une qatipa est essentiellement corigtderéé pgr ses vertus publiques et par spn économie dàP§ pPan,ces. Je np crois pas qu’un traitement de cent mille livres soit con-yenable, quand jfleq mégie il ne serait que pj-oyi-soire. La nation pqurrait croire que l'intention de l’Assemblée est de continuer un tfnitegjent aussi considérable. Leg représentants d’un grapd Empire ne peuvent ob}epir lé friput d.e confiance qui leur est dû qu’en portant rèconomig la plus Sévère dans toutes les parties de l’administration. M. le comte de Crillou. Je suis aussi persuadé que le préopinant que les ministres ne doivent tirer de la considéfatipn que de leurs vertus et de leurs talents : je conÿiens que réconomié est un devoir pour nous ; mais lés vertus mêmes né doivent pas être exagérées. Sâps doute, il faut que les places soient payées sans iü$e : elles doivent aussi i’êtrë sans parcimonie. Le nécessaire est relatif. Je pense que les appointements déterminés par votre comité des finances sont dans les justes mesures, et qui! y aurait un inconvénient égal à rester en deçà ou a aller ap delà. Ge qui est vraiment important,’ c?est que1 les emplois du ministère soient donnés aux plus capables : si les appointements n’étaient pas suffisants, le roi ne pourrait choisif ses ministres que parmi les gens riches. Le traîtement'du ministre de la maison du foi me paraît deypir être renvoyé à la liste civile : ainsi l’économie sera la même. Je conclus à ce que la proportion présentée par le comité des finances ne soit pas changée. M. Alexandre de JLampfli. Dans le moment où vous diminuez les traitements de tous les fonctionnaires publics, où le comité ecclésiastique vous propose dé réduire considérablement le traitement des ecclésiastiques, cëjpi des ministres sera-t-jl le seul conservé? Je pens'e qu’on ne peut donner pour raison que la modicité de ce traitement éloignerait du ministère les gens vraiment capables. Certainement 50,000 livres sont une somme plus que suffisante pour fournir à une dépense personnelle d’une manière très honorable. Si la nécessité de la représentation est le prétexte dont on s’appuie; j’observerai que cette représentation est plutôt un vice qü’uu avantage; les dîners des ministres ont de grands inconvénients , les personnes qui dînent chez les ministres lie sont pas ceux qui voteut avec lé plus d’énergie pour la liberté... (Ou applaudit dans une grande partie dp la qui ne cherchent pas les éloges, doivent aussi se faire entendre. Il me paraît qu’il faut éviter l’inconvénient, je né dis pas de livrer les places aux riches, personne ne peut le désirer, mais de tomber dans l'aristocratie de }a richesse. Je prononce rarement ce mot d'aristocratie. Je n’ai qu’une observation à faire : les ministres doivent communiquer ayec un griind ppmbre de citoyens, les heures sont absorbées par le travail, il faut dpnc qu’ils gient Une table. En donnant 100,000 livres aux ministresi, il y aura encore une économie de 200, U0Ü livres. Je connais les cours de l’Europe ; dans toutes, excepté dans celle de Turin, le traitement des ministres est supérieur à la somme qü on voqs propose d’accorder. (Quelques personnes observent que cette assertion n’est point' exacte pour la cour de Prusse.) C’est que règle générale de prudence de fixer les traitemen ts des officiers publics, dé manière à ne pas les exposer à chercher des dédommagements. La réduction proposée p,ar je cqmité me paraît conye-r nable à une grande nation, ët je vois des dangers q ce qu’on la rende plus considérable. (La discussion est fermée.) (L’amendement de M. Alexandre de Lameth est rejeté.) M. Aoussitou. Il faut dire, dans le décret, que le traitement qui sera-jugé constitutionnel ne s’élèvera pas au-dessus de la somme de 75,000 livr.es, et qu’au surplus le traitement du ministre de la maison du roi sera renvoyé à la liste civile. (L’Assemblée décrète qu’il n’y a pas lieu à délibérer, quant à présent, sur cet amendement.) M. Barnave. Je propose d’adopter le projet de décret présenté par le comité des finances, en le faisant précéder par ces mots .' «'L’Assemblée nationale décrète provisoirement, et jusqu’à ce qu’il ait été statué ultérieurement sur ces objets, ce qui suit. » M. Goupil do Préfeln. Il faut réduire à 8,000 livres la somme de 14.000 livres que le comité des finances propose d’assigner aux personnes que le roi appellera à son conseil. (Ces deux propositions sont adoptées.) Le décret est rendu en ces termes : « L’Assemblée nationale décrète provisoirement, et jusqu’à ce qu’il ait ét.é statué ultérieurement sur ces objets, ce qui soft : « àkt. 1er Le traitement du chancelier ou garde des sceaux chef de la justice sera de. 100,000 1. « Celui du contrôleur générai des finances, de ........ . ....... .... 100,000 « Celui du secrétaire d’Etat de i.a maison du roi, de .................. 100,000 «. de la guerre ... .......... 100,000 ? delà marjne... ........ , 100,000 « des affaires étrangères . . . 180,000 « Ayt. 2. Il sera assigné pour les ministres d’Etat sans [département. . . 80,000 « Pour les personnes que le roi appellera à son’ conseil. . .7. . . . 80,000 M. Démeunier. On est sûr d’obtenir, et on mérite des éloges dans cette Assemblée, lorsqu’on présente des opinions inspirées par l’intérêt général et par l’économie; mais dans cette circonstance, et quand on porte i’éconotpie sur toutes les parties deTàdministrâtioii), la sagesse et la raison, «Total ..... .... 840,000 1. M. le Présldeijf invite l’Assemblée à se retirer dans les bureaux pour procéder aux scrutins pour la nomination dffin président, de trois secrétaires et de quinze membres dp comité des rapports. (Assemblée nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES* [5 juin 1790.] jqg La séance est levée à deux heures et demie� et celle de ce soir indiquée pour six heures. ASSEMBLÉE NATIONALE. PRÉSIDENCE DE M. LE CHAPELIER, EX-f RÉSIDENT . Séance du samedi 5 juin 1790, au $oir (1). M. l