[Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES, j IS novfmbreT?� 551 Dans unç plaine ou craint souvent La pluie, ou la grêle, ou l’orage; Dans la plaine règne le vent, Et crève toujours le nuage. Ge tonnerre qui fait trembler, Quand l’éclair brillant l’accompagne, Sous les pieds vois-le se former Du haut de la Montagne. (bis) La vertu nous place très haut, Le vice abaisse, il humilie. On rampe quand on est un sot; On s’élève avec du génie. Au Parnasse un auteur gravit S’il veut la gloire pour compagne : Le dieu du goût et de l’esprit Siège sur la Montagne. (bis) Quand Dieu fit entendre sa voix A l’Hébreu rebelle et volage, Quand l’ Éternel donna des lois Qui devaient le rendre plus sage; Pour prononcer de tels arrêts Il ne s’est pas mis en campagne; Mais il a dicté tous ses décrets Du haut de la Montagne. (bis) Autre couplet chanté par Durand fils. Tous les traîtres seront punis, Leurs remords nous vengent d’avance s Tous les despotes réunis Respecteront bientôt la France. Marchons pour les écraser tous Depuis le Nord jusqu’à PEspagne. Républicains, rassemblons-nous Autour de la Montagne. (bis) Par Durand père, comédien au Théâtre-National. Suit la déclaration du citoyen Buard, d'après le Bulletin de la Convention (1) : Au Président de la Convention nationale : scdut. « Citoyen Président, « Désirant participer au sacrifice que la Philo¬ sophie fait aujourd’hui à la Baison, moi, Julien - Guillaume Buard, je m’oblige à donner, tous les ans, la somme de 300 livres pour les frais de la guerre, tant que la Bépublique me jugera digne de jouir du traitement qu’elle m’accorde. H « Signé : J. Buard, commandant en chef du 1er bataillon de l'armée révolutionnaire . » « La Convention nationale, après avoir en¬ tendu la pétition de Paulet, officier de santé au 1er régiment de cavalerie, décrète qu’elle sera renvoyée au comité de sûreté générale, pour en faire son rapport dans trois jours (2). » Compte rendu du Mercure universel (3). Le citoyen Paulet, officier de santé, blessé à Maubeuge, réclame des secours. (1) Supplément au Bulletin de la Convention, du 10e jour de la 3e décade, du 2e mois de l’an II (mercredi 20 novembre 1793). (2) Procès-verbaux de la Convention , t. 25, p. 348. (3) Mercure universel [1er frimaire an II (jeudi 21 novembre 1793), p. 12, col. I]. « La Convention nationale, après avoir en¬ tendu ses comités de la guerre et des finances [Gossuin, rapporteur (1)], décrète ce qui suit : Art. Ie1 « A compter du 1er frimaire prochain, les troupes de la Bépublique, dans quelque lieu d’Europe qu’elles soient employées, recevront, en sus de la solde fixée par la loi du 21 février, la gra¬ tification que ladite loi n’accordait qu’à celles employées à moins de 10 lieues des frontières. , Art. 2. « A compter de la même époque, toutes les troupes recevront le traitement de campagne fixé par la loi, consistant dans le supplément d’ap¬ pointements et fourrages aux officiers, et dans les fournitures des comestibles en nature aux sous-officiers et soldats. Art. 3. « Les dispositions ci-dessus ne s’appliqueront ni aux vétérans nationaux, ni à l’armée révolu¬ tionnaire, ni à la gendarmerie en résidence, qui ne fait point le service aux armées. Art. 4. « A compter de la même époque, toutes lois et arrêtés des représentants du peuple ou des corps administratifs qui seraient contraires aux dispositions ci-dessus, cesseront d’avoir leur exé¬ cution (2). » 4 « La Convention nationale autorise le citoyen Fremanger (3), commissaire nommé par le co¬ mité de l’examen des marchés, en continuité de la commission à lui donnée par décret du 20 bru¬ maire, à se transporter à Saint-Cloud, pour assis¬ ter à la levée des scellés apposés chez le citoyen Debeaune, dit Winter (4), entrepreneur des char¬ rois d’artiillerie, à faire amener par deux gen¬ darmes cet entrepreneur, en état de détention à la maison de la Force, en la commune de Saint-Cloud, afin d’être présent à ladite levée des scel¬ lés (5). » Etat dss dons patriotiques faits à la Convention nationale , depuis et compris le 21 brumaire, l'aa II de la Bépublique, jusques et compris le 30 du même mois. Du 21 brumaire. La municipalité de Voncq a envoyé 2 décora¬ tions militaires et 2 brevets. Un anonyme a donné une pièce d’argent repré¬ sentant Frédéric soi-disant le Grand, tyran de Prusse. (1) D’après la minute dûfdécret qui se trouve aux Archives nationales, carton C 277, dossier 726. (2) Procès-verbaux de la Convention, t. 25, p. 347. (3) L’auteur de la proposition est Pierre Rivière, d’après la minute du décret qui se trouve aux Archives nationales, carton G 277, dossier 726. (4) La minute porte comme orthographe du nom î De Beaune, dit Wenter, et non Debeaune dit Winter comme l’indique le procès-verbal. (5) Procès-verbauoè de la Convention, t. 25, p. 348.