90 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE sang et la destruction de la République, nous nous empressons de vous en témoigner notre reconnoissance. Toujours impertubablement attachés au vrai et unique centre auquel se doivent rallier tous les bons citoyens, nous avons constamment applaudi aux mesures vigoureuses que vous avez sçu prendre dans les circonstances difficiles dont votre prudence a sagement prévenu les dangers, vous vous êtes fermement élevés contre la tirannie qui prenait sa force dans les erreurs de quelques portions du peuple séduites par les discours artificieux de ces imposteurs qui ne les flattaient que pour les corrompre et les faire servir au succès de leurs ambitieux projets. L’exemple frappant de la chute subite et terrible de ces perfides agitateurs et de leurs astucieux agens, effrayera sans doute leurs partisans dévoilés et montrés à nus au peuple français; ils n’oseront plus, nous l’espérons, abuser de l’institution salutaire des sociétés populaires pour faire tomber leurs membres dans les funestes erreurs qui ont conduit la nation sur le bord du précipice. Ces sociétés si utiles en se restreignant dans les justes bornes que leur prescrit une saine politique, ne rivalisant plus avec vous, la surveillance sur les mauvais citoyens, l’instruction publique, la propagation de vos principes, les moyens de faire prospérer l’agriculture et le commerce, d’épurer les moeurs et d’embraser les coeurs de l’amour sacré de la patrie seront désormais le but de leurs travaux : c’est que le voeu que nous formons et nous espérons que le char révolutionnaire guidé par vos sages mains, écrasant dans sa course rapide tous ceux qui vou-droient entraver les efforts puissans qui le font mouvoir, nous conduira bientôt par le chemin de la victoire, à la gloire de donner à l’Europe étonnée le grand exemple d’un peuple généreux qui après avoir montré comment il sçait vaincre, fera voir qu’il sçait aussi donner la paix pour le bien général de l’humanité. Les membres composant le tribunal criminel du département de Loir-et-Cher. Petit, président, Caillou, secrétaire et 4 autres signatures. j [Le comité révolutionnaire provisoire du district de Dun-sur-Loir à la Convention nationale, le 7 brumaire an III\ (20) Liberté, Égalité, Fraternité Citoyens Répresentens, Récévez l’expression de nôtre reconnoissance pour les principes sacrés et les vérités étemelles consignées dans votre adresse au peuple français du 18 vendémiaire. (20) C 324, pl. 1396, p. 9. Fidelles interprètent de l’esprit qui nous animent, ces principes étoient déjà dans nos coeurs. Représentants restés ferme a vôtre poste, vous avez renversé le trône, écrasez le tyran, déjoués ces projets perfides contre la République ; continuez un si bel ouvrage, poursuivez les partisans de Robespierre, purgez le sol de la liberté des intrigans et de ces hommes qui n’existent que pour nous donner des fers. Comptez sur notre amour pour la liberté et sur notre zèle a déjouér les projets des ennemis de la republique. Nous jurons de rester fidellement attaché à la Convention nationale, périssent tous les traitres ! Vive la Convention nationale. Tdüer, président, Daveine secrétaire et 7 autres signatures. k [La municipalité, le conseil général, les citoyens et membres de la société populaire de la commune de Germinal-sur-Orge à la Convention nationale, s. d.] (21) Liberté, Égalité ou la mort. Représentants du peuple! Après avoir terrassé avec tant d’énergie les chefs de la faction criminelle, qui avoit comprimé la liberté, vous nous avez tracé dans votre adresse au peuple français les principes immortels, auxquels nous devons nous reunir pour consolider la Republique et nous soustraire a de semblables dangers. Ce soin paternel nous est un nouveau gage de votre sagesse et de notre bonheur futur; recevez nos remerciements et le serment que nous ferons de rester invariablement attachés à ces principes et à la Convention nationale. Suivent 16 signatures. I [La municipalité du Havre-Marat à la Convention nationale, le 7 brumaire an III\ (22) Citoyens Répresentants Votre adresse au peuple français a ete proclamée dans notre commune avec solemnité et reçue avec enthousiasme. Elle sera désormais un des livres élémentaires que nous mettrons entre les mains de nos enfants. Elle deviendra le code des nations et notre seule réponse à ceux qui calomnient la Révolution française. (21) C 324, pl. 1396, p. 7. (22) C 324, pl. 1396, p. 15.