332 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE établi à Rouen; brave républicain, en me rendant à mon état tu m’as aussi rendu à mes devoirs qui sont de servir la République et l’humanité jusqu’à mon dernier soupir. Salut et fraternité. Ribie, directeur du Théâtre de la république. Théâtre de la République à Rouen. Pour les infortunés du désastre de la maison de Grenel à Paris. L’Orphelin, La Belle fermière 633 10 Certifié conforme à la recette de ce jourd’hui dix sept fructidor l’an deux de la république une et indivisible. Brard, caissier 6 Le citoyen Vicar, peintre et dessinateur de la galerie de Florence, témoigne à la Convention sa douleur sur le même événement, et lui envoie, pour la même destination, la somme de 150 L. Mention honorable et insertion au bulletin (37). 7 La société populaire de Bezancourt, district de Goumai, département de la Seine-Inférieure, félicite la Convention nationale de l’énergie avec laquelle elle a anéanti les nouveaux conspirateurs, l’invite à rester à son poste, et lui envoie 368 L, dont 117 L en numéraire, produit des offres patriotiques des citoyens de cette petite commune. Mention honorable et insertion au bulletin (38). 8 Le juge-de-paix du canton de Beaumont, district de Sedan [département des Ardennes], fait passer à la Convention 29 L que donnent à la nation les dénonciateurs d’une citoyenne condamnée par jugement à en subir la confiscation à leur profit. Mention honorable et insertion au bulletin (39). (37) P.-V., XLV, 133. Bull., 23 fruct. (suppl.). (38) P.-V., XLV, 133. Bull., 21 fruct. (suppl.). (39) P.-V., XLV, 133. Le juge-de-paix du canton de Beaumont adresse à la Convention un exemplaire du jugement rendu contre Jeanne Legrand, veuve Greterée, réfractaire à la loi du maximum, et 28 L 17 s 6 d, faisant moitié du prix de la confiscation au profit des dénonciateurs qui en font don pour les frais de la guerre (40). 9 La société populaire et la commune des Martres, chef lieu de canton, district de Clermont, département des Ardennes [sic], félicitent la Convention sur la punition des derniers conspirateurs et sur ses travaux. A leurs adresses étoit jointe la somme de 1 400 L, dont on ignore le donateur. Mention honorable et insertion au bulletin (41). [La société populaire du canton de Martres, département du Puy-de-Dôme, à la Convention nationale, s. d.] (42) Citoyens Représentants, La France est donc sauvée, la liberté n’est plus en péril grâce à vos soins et à votre énergie, les tirans ne sont plus. Vive la Convention, Vive la République. Des monstres sous le masque de la vertu, et le manteau du plus pur patriotisme, cachèrent longtemps la plus profonde scélératesse. Ils ont osé s’attaquer au peuple, au souverain, et le souverain les a froudoyés... ainsi périront les tirans et les traitres qui seront jamais tentés d’imiter leur exemple. Un de ces lâches mais sanguinaires conspirateurs a pris naissance dans ce département, notre canton fut le berceau de l’infâme Cou-thon, trompé par une feinte aménité, et les apparences séduisantes de la vertu, nous avons réchauffé ce serpent dans notre sein; que n’avons nous eu le bonheur de le reconnaitre et de l’écraser aussitôt. Il vouloit reigner sur les montagnes d’Auvergne; eh quoi ! pourvoit-il ignorer que ces montagnes renferment des volcans, qui par une éruption subite engloutiroient le téméraire qui avec des intentions coupables ozeroit entreprendre de gravir leur cime. Couthon marchant dans le sentier de la vertu, reçu souvent les témoignages de notre reconnoissance; mais Couthon se tramant dans les voyes obliques du crime, a été tout à coup couvert d’opprobres, de mépris, et foulé sous le poids de notre indignation, son nom est ici en horreur, et sa mémoire est vouée à l’exécration publique. Tel est représentants, le caractère de la société de Martres, qui constamment attachée aux vrais principes, elle ne s’engouera jamais (40) Bull., 21 fruct. (suppl.). (41) P.-V., XLV, 134. (42) C 320, pl. 1 317, p. 8.