SÉANCE DU 30 BRUMAIRE AN III (20 NOVEMBRE 1794) - N08 7-8 413 blées par des cris de vive la République, vive la Convention nationale. Nous vous invitons très expressément citoyens Législateurs de rester à votre poste, ferme comme les rochers à déployer cette énergie active pour dejouer toutes les trames des conspirateurs, sous quelque forme qu’ils se cachent. Ne souffrez jamais qu’aucune puissance usurpatrice s’eleve à coté de la seule véritable puissance du peuple qui est la Représentation nationale ; c’est vous qui êtes nos pères dépositaires de tous nos interests; et nous ne recon-noitrons jamais d’autre autorité. Salut et fraternité. Les membres de la société populaire de Bresles. Desruelles, président, Revue, vice-président, Destrée, Duclair, secrétaires et 23 autres signatures. 7 Le comité révolutionnaire de Besançon [Doubs] écrit que nouvellement élu par les représentans du peuple, il jure de maintenir exactement l’observance des lois, qu’il gardera son serment, et ne souffrira pas que les propriétés soient violées : il invite la Convention à maintenir le gouvernement révolutionnaire, dégagé des iniquités dont l’avoit entravé le tyran. Mention honorable, insertion au bulletin (16). [Le comité de surveillance et révolutionnaire du district de Besançon à la Convention nationale, le 15 brumaire an III] (17) Nouvellement élus par les Représentants du peuple délégués dans le département du Doubs, pour composer le comité révolutionnaire du district, nous avons jurés dans leurs mains de maintenir et déffendre la liberté, l’égalité, la sûreté des personnes et des propriétés, l’indivisibilité de la république, de mourir pour l’exécution de la loy. Notre premier devoir est de le renouveller à la Convention nationale. Représentants du peuple, nous serons fidels à ce serment. Les principes contenus dans votre sublime adresse aux français sont les nôtres, ils sont gravés dans nos coeurs, et ils seront la réglé de notre conduitte. Nous ne suivrons par la routte tracée par l’arbitraire et la tirannie que vous avés détruite ; le chemin de la justice sévère, mais équitable sera le notre. Maintenés jusqu’à la paix le gouvernement révolutionnaire régularisé et dégagé par vous des iniquités dont il a été le pretexte, il ne peut effrayer que les ennemis de la liberté ; ceux là, notre oeil les surveille, s’ils cherchent à luy porter atteinte, la justice nationale les attend. Le citoyen paisible n’a rien à redoutter Représentants, la justice sera notre guide, la loy notre règle, la Convention nationale notre centre, et l’affermissement de la république notre but. Salut et fraternité. Motey, Aigros, France, Bailly, Deseurre, Bonnet aîné, Dromar, Guillet. 8 La société populaire de Casteljaloux [Lot-et-Garonne] félicite la Convention sur son Adresse aux Français; elle jure de tout sacrifier pour en défendre les principes, si jamais ils étoient attaqués. Mention honorable, insertion au bulletin (18). [La société des Amis de la Constitution de 1 793 séante à Casteljaloux à la Convention nationale, le 8 brumaire an III] (19) Réprésentans, Nous avons lu plusieurs fois et toujours avec une nouvelle satisfaction votre adresse aux françois : elle a excité notre admiration, et notre reconnoissance . Vous avez banni la terreur du sol de la liberté, nous vous en félicitons ; la terreur n’est utile qu’aux despotes puisqu’elle n’est propre qu’à faire des esclaves. La justice seule doit regner chez un peuple libre, pour faire triompher l’innocent, punir les intrigants, les fripons, et tous ceux qui travaillent à se faire un patrimoine aux dépens de la fortune publique, pour frapper du glaive de la loi les continuateurs de l’infame Robespierre qui abusent des places qui leur sont confiées pour commetre des actes arbitraires et forger de nouvelles chaines aux françois qui veulent la liberté ou la mort. Réprésentans, nous adhérons aux principes manifestés dans votre adresse; nous jurons d’être toujours prêts à sacrifier nos biens et nos vies pour les maintenir : nous jurons de ne reconnoitre d’autre point de ralliement que la Convention nationale. Recevez, Réprésentans, nos actions de grâces de l’assurance que vous nous donnez de rester à votre poste jusqu’à ce que tous nos ennemis soient anéantis, par là vous remplissez le voeu de tous les vrais républicains. Vive la République une et indivisible, Vive la Convention nationale. Suivent 43 signatures. (16) P.-V., XLIX, 302. (18) P.-V., XLIX, 302. (17) C 324, pl. 1401, p. 4. (19) C 326, pl. 1423, p. 5.