SÉANCE DU 1er MESSIDOR AN II (19 JUIN 1794) - Nos 66-68 31 pénétrés les cœurs républicains des sans culottes montagnards de cette société. Notre commune vous a informé dans le tems qu’elle avoit envoyé les saints d’argent à la monoye, et mis en réclusion ceux de bois, eh bien ! nous avons jugé et condamné aujourdhuy ces derniers à la peine du feû, et nos sans culottes de tout sexe pour celebrer les funérailles du fanatisme et de la superstition morts dans cette commune ont jetté leurs bustes et statues au milieu d’un feû de joye qu’ils ont allumé le decady 20 du courant pour célébrer les victoires et les succès de nos armées. Une affluence du peuple témoin de ce spectacle a vivement applaudi a cet acte civique et au double triomphe remporté par les soldats de la liberté sur ceux de la tyrannie, et par l’etemelle raison sur le fanatisme, et cette fette patriotique a été terminée par les cris mille fois répétés par tous les assistans, vive la Republique, vive la Montagne, vive la Convention nationalle, périssent les tyrans, les ennemis du peuple, les cagots, cagotes, et tous les partisans du sacerdoce et du despotisme S et F. ». Denazeux (secrét.), Capela, R. Perez ( secrét .), Lassere (secrét.). [Mention honorable, insertion au bulletin] (1). 66 Départ * de l’orne. 1er prair. II. Ventes des biens d’émigrés. Adjudications définitives prononcées pendant la 3e décade de floréal II (2) . qu’elles sont, ainsi que la justice, à l’ordre du jour, se peut-il qu’une philosophie insensée et perfide veuille anéantir la morale publique, et donner aux merveilles de la nature le hasard pour principe, et le néant pour terme ? Les misérables qui vouloient nous ramener à l’esclavage par la dissolution et l’immoralité, igno-roient-ils qu’un peuple d’athées ne peut pas plus se concevoir qu’un peuple de dieux ? Votre décret du 18 floréal a vengé la raison et la vérité, et a affermi les bases de la République. Pour nous, vrais sans-culottes, simples comme la nature, nous croyons à l’immortalité de l’âme, nous en chérirons encore davantage la patrie, parce que la pratique des vertus sociales et républicaines est un culte qui se rapporte à l’Etre-Suprême, et qui est digne de lui. Grâces vous soient rendues, législateurs, d’avoir conservé la morale, et par conséquent la liberté et le bonheur » (1) . 68 «Législateurs, écrivent les administrateurs du district d’Auch, nous vous témoignons notre joie de ce que les scélérats qui ont eu la lâcheté d’attenter aux jours de deux de vos collègues, n’ont pu consommer leur horrible projet. C’est au moment où vous vous sacrifiez pour le bien public, où la sagesse de vos lumières, l’énergie de vos mesures pour le consolider, redoublent l’amour et la confiance du peuple, que l’exécrable Pitt, cette partie honteuse de la nature, dont l’existence est un outrage pour l’humanité, une erreur de la création, fait tout ce que le crime peut pour attenter à la vie des deux P. c. c. Delestang, Bumeu (?), Polmer (?). Insertion au bulletin (3). 67 « Citoyens-représentans, écrit la société montagnarde de Fleurence, district de Lectoure, département du Gers, lorsque les Français développent l’énergie des plus grandes vertus, lors-(1) Mention marginale datée du 1er mess., non signée. (2) C 308, pl. 1195, p. 10. Ç3) Mention marginale datée du 1er mess., signée Michaud. amis de la patrie, ses plus ardens défenseurs. Le scélérat aura beau faire; les poignards qu’il aiguise contre vous, serviront à l’ensanglanter lui-même. Que ne sommes-nous auprès de vous, législateurs ! nos corps seroient votre égide; car, depuis que vous avez mis à l’ordre du jour toutes les vertus, que vous avez décrété l’immortalité de l’âme et la croyance de l’Etre-Suprême, tous les vices, tous les crimes s’agitent pour détruire un gouvernement dont la justice et la morale assurent le bonheur. Quoique vous ne redoutiez pas, législateurs, vos féroces ennemis, nous vous invitons cependant à pourvoir à votre sûreté collective et individuelle; car vos jours tiennent au bonheur public et à l’appui de la liberté » (2) . (1) Bin, 1er mess.; Audit, nat., n° 635. (2) Bin, 1er mess. SÉANCE DU 1er MESSIDOR AN II (19 JUIN 1794) - Nos 66-68 31 pénétrés les cœurs républicains des sans culottes montagnards de cette société. Notre commune vous a informé dans le tems qu’elle avoit envoyé les saints d’argent à la monoye, et mis en réclusion ceux de bois, eh bien ! nous avons jugé et condamné aujourdhuy ces derniers à la peine du feû, et nos sans culottes de tout sexe pour celebrer les funérailles du fanatisme et de la superstition morts dans cette commune ont jetté leurs bustes et statues au milieu d’un feû de joye qu’ils ont allumé le decady 20 du courant pour célébrer les victoires et les succès de nos armées. Une affluence du peuple témoin de ce spectacle a vivement applaudi a cet acte civique et au double triomphe remporté par les soldats de la liberté sur ceux de la tyrannie, et par l’etemelle raison sur le fanatisme, et cette fette patriotique a été terminée par les cris mille fois répétés par tous les assistans, vive la Republique, vive la Montagne, vive la Convention nationalle, périssent les tyrans, les ennemis du peuple, les cagots, cagotes, et tous les partisans du sacerdoce et du despotisme S et F. ». Denazeux (secrét.), Capela, R. Perez ( secrét .), Lassere (secrét.). [Mention honorable, insertion au bulletin] (1). 66 Départ * de l’orne. 1er prair. II. Ventes des biens d’émigrés. Adjudications définitives prononcées pendant la 3e décade de floréal II (2) . qu’elles sont, ainsi que la justice, à l’ordre du jour, se peut-il qu’une philosophie insensée et perfide veuille anéantir la morale publique, et donner aux merveilles de la nature le hasard pour principe, et le néant pour terme ? Les misérables qui vouloient nous ramener à l’esclavage par la dissolution et l’immoralité, igno-roient-ils qu’un peuple d’athées ne peut pas plus se concevoir qu’un peuple de dieux ? Votre décret du 18 floréal a vengé la raison et la vérité, et a affermi les bases de la République. Pour nous, vrais sans-culottes, simples comme la nature, nous croyons à l’immortalité de l’âme, nous en chérirons encore davantage la patrie, parce que la pratique des vertus sociales et républicaines est un culte qui se rapporte à l’Etre-Suprême, et qui est digne de lui. Grâces vous soient rendues, législateurs, d’avoir conservé la morale, et par conséquent la liberté et le bonheur » (1) . 68 «Législateurs, écrivent les administrateurs du district d’Auch, nous vous témoignons notre joie de ce que les scélérats qui ont eu la lâcheté d’attenter aux jours de deux de vos collègues, n’ont pu consommer leur horrible projet. C’est au moment où vous vous sacrifiez pour le bien public, où la sagesse de vos lumières, l’énergie de vos mesures pour le consolider, redoublent l’amour et la confiance du peuple, que l’exécrable Pitt, cette partie honteuse de la nature, dont l’existence est un outrage pour l’humanité, une erreur de la création, fait tout ce que le crime peut pour attenter à la vie des deux P. c. c. Delestang, Bumeu (?), Polmer (?). Insertion au bulletin (3). 67 « Citoyens-représentans, écrit la société montagnarde de Fleurence, district de Lectoure, département du Gers, lorsque les Français développent l’énergie des plus grandes vertus, lors-(1) Mention marginale datée du 1er mess., non signée. (2) C 308, pl. 1195, p. 10. Ç3) Mention marginale datée du 1er mess., signée Michaud. amis de la patrie, ses plus ardens défenseurs. Le scélérat aura beau faire; les poignards qu’il aiguise contre vous, serviront à l’ensanglanter lui-même. Que ne sommes-nous auprès de vous, législateurs ! nos corps seroient votre égide; car, depuis que vous avez mis à l’ordre du jour toutes les vertus, que vous avez décrété l’immortalité de l’âme et la croyance de l’Etre-Suprême, tous les vices, tous les crimes s’agitent pour détruire un gouvernement dont la justice et la morale assurent le bonheur. Quoique vous ne redoutiez pas, législateurs, vos féroces ennemis, nous vous invitons cependant à pourvoir à votre sûreté collective et individuelle; car vos jours tiennent au bonheur public et à l’appui de la liberté » (2) . (1) Bin, 1er mess.; Audit, nat., n° 635. (2) Bin, 1er mess.