SÉANCE DU 28 PRAIRIAL AN II (16 JUIN 1794) - N°* 28 A 31 657 28 Le conseil-général de la commune d’Argen-ton, chef-lieu de district du département de l’Indre, fait passer à la Convention nationale le procès-verbal de la fête à l’Etre-Suprême, qui a été célébrée le 20 de ce mois dans cette commune avec l’enthousiasme inséparable d’une pareille fête, qui s’est terminée par les cris mille fois répétés de Vive la Convention nationale ! vive la République ! Insertion au bulletin, renvoi au comité d’instruction publique (1). 29 La société régénérée de Bagnères-Adour, département des Hautes-Pyrénées, exprime à la Convention l’indignation qu’elle a ressentie à la nouvelle des attentats commis sur la personne de deux amis du peuple; elle jure de poursuivre jusqu’à la mort les scélérats qui oseroient porter une main sacrilège sur la représentation nationale; elle invite la Convention à rester à son poste. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Bagnères-Adour, 13 prair. IJ] (3). « Représentants du peuple, La nouvelle des nouveaux attentats commis sur la personne des deux fideles amis du Peuple à excité parmi nous l’indignation la plus vive. Nous croyions que ces monstres qui voudroient anéantir la Republique en egorgeant ses fondateurs ne souilloient plus la terre de la Liberté; il a été cruél pour nous d’étre détrompés, qu’ils tremblent s’il en existe encore aucuns ! les sans culottes sont debout, ils ne sçauroient leur échapper. Continués fideles mandataires du Peuple à diriger les glorieuses destinées de la République, vous vivrez toujours dans le cœur de tous les français, les patriotes de Bagneres ont aujourd’hui renouvellé l’engagement solemnel de poursuivre jusqu’à la mort, tous les scélérats sous quelque déguisement qu’ils soient, qui oseraient porter une main sacrilege sur la Représentation Nationale ». Linac ( présid .), Fréchou, Beret. 30 La société populaire de Pons présente à la Convention l’hommage de sa reconnoissance pour ses immortels travaux, et témoigne l’horreur que leur a inspirée l’assassinat prémédité contre Robespierre et Collot-d’Herbois. Mention honorable, insertion au bulletin (4) . (1) P.V., XXXIX, 330. Btn, 1” mess. (2) P.V., XXXIX, 331. J. Lois, n° 626. (3) C 306, pl. 1165, p. 16. (4) P.V., XXXIX, 331. [Pons, s.d .] (1). « Dignes représentans du peuple souverain, La corruption du peuple est le suc nouricier du despotisme comme les vertus sont l’aliment de la liberté. Il est donc dans la nature des choses que la tyrannie expirante ait recours a l’assassinat, cette arme de la lâcheté et du desespoir. Mais quels fruits retireront les despotes de ces nouveaux attentats contre les représentans du peuple ? Leur rage aveugle les égaré, et les féroces géans dont la révolution a fait des pigmées, ne s’apperçoivent pas qu’ils creusent de leurs propres mains le tombeau qui doit engloutir leur ignoble existence. Déchirés vous mêmes le bandeau qui fascine les yeux de vos victimes, montrés vous tels que vous etes, accumulés les crimes, scélérats couronnés... Ce sera hâter le moment où votre horde isolée et proscrite, deviendra sans retour le mépris et l’exécration de l’univers. Mais, intrépides représentants, si votre dévouement généreux, si votre amour impérissable pour la patrie vous font braver avec courage les poignards de vos vils assassins, c’est au peuple qui joüit de vos vertus de vous garentir du fer de ces monstres en vous environnant d’une enceinte impénétrable. Sans doute, nos frères de Paris, toujours debout pour l’intérêt commun, sçauront garentir de toute violation le dépôt précieux que leur cité renferme; nous en avons pour garans les glorieuses journées où ils ont raffermi sur son socle la statue de la liberté, rendue chancelante par les mains sacrilèges. Mais si la lutte des républicains contre les vils suppôts de l’hideuse aristocratie, exigeait auprès de vous une plus grande réünion de forces, un mot, citoyens représentans, un seul mot, et les républicains de Pons et du territoire qui l’environne franchiront de suite l’espace qui nous sépare, heureux si, a l’exemple du brave Geffroi, ils peuvent verser leur sang pour conserver intactes les colonnes de la libertés ». Chastellier (présid.), Chouteau, Moussiau. 31 La société populaire de Donzy, district de Cosne, département de la Nièvre, applaudit au décret qui déclare que le peuple français re-connoit l’existence de l’Etre-Suprême et l’immortalité de l’âme; exprime son indignation contre l’assassinat prémédité contre deux représentans fidèles; offre de faire un rempart impénétrable aux agens des infâmes Pitt et Cobourg, et demande la punition des coupables. Mention honorable, insertion au bulletin (2) . [Donzy, s.d.] (3). « Citoyens Représentants, Vous avez proclamé les droits sacrés du peuple, sous les auspices de l’Etre Suprême; et (1) C 306, pl. 1165, p. 17. (2) P.V., XXXIX, 331. (3) C 306, pl. 1165, p. 18. 42 SÉANCE DU 28 PRAIRIAL AN II (16 JUIN 1794) - N°* 28 A 31 657 28 Le conseil-général de la commune d’Argen-ton, chef-lieu de district du département de l’Indre, fait passer à la Convention nationale le procès-verbal de la fête à l’Etre-Suprême, qui a été célébrée le 20 de ce mois dans cette commune avec l’enthousiasme inséparable d’une pareille fête, qui s’est terminée par les cris mille fois répétés de Vive la Convention nationale ! vive la République ! Insertion au bulletin, renvoi au comité d’instruction publique (1). 29 La société régénérée de Bagnères-Adour, département des Hautes-Pyrénées, exprime à la Convention l’indignation qu’elle a ressentie à la nouvelle des attentats commis sur la personne de deux amis du peuple; elle jure de poursuivre jusqu’à la mort les scélérats qui oseroient porter une main sacrilège sur la représentation nationale; elle invite la Convention à rester à son poste. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Bagnères-Adour, 13 prair. IJ] (3). « Représentants du peuple, La nouvelle des nouveaux attentats commis sur la personne des deux fideles amis du Peuple à excité parmi nous l’indignation la plus vive. Nous croyions que ces monstres qui voudroient anéantir la Republique en egorgeant ses fondateurs ne souilloient plus la terre de la Liberté; il a été cruél pour nous d’étre détrompés, qu’ils tremblent s’il en existe encore aucuns ! les sans culottes sont debout, ils ne sçauroient leur échapper. Continués fideles mandataires du Peuple à diriger les glorieuses destinées de la République, vous vivrez toujours dans le cœur de tous les français, les patriotes de Bagneres ont aujourd’hui renouvellé l’engagement solemnel de poursuivre jusqu’à la mort, tous les scélérats sous quelque déguisement qu’ils soient, qui oseraient porter une main sacrilege sur la Représentation Nationale ». Linac ( présid .), Fréchou, Beret. 30 La société populaire de Pons présente à la Convention l’hommage de sa reconnoissance pour ses immortels travaux, et témoigne l’horreur que leur a inspirée l’assassinat prémédité contre Robespierre et Collot-d’Herbois. Mention honorable, insertion au bulletin (4) . (1) P.V., XXXIX, 330. Btn, 1” mess. (2) P.V., XXXIX, 331. J. Lois, n° 626. (3) C 306, pl. 1165, p. 16. (4) P.V., XXXIX, 331. [Pons, s.d .] (1). « Dignes représentans du peuple souverain, La corruption du peuple est le suc nouricier du despotisme comme les vertus sont l’aliment de la liberté. Il est donc dans la nature des choses que la tyrannie expirante ait recours a l’assassinat, cette arme de la lâcheté et du desespoir. Mais quels fruits retireront les despotes de ces nouveaux attentats contre les représentans du peuple ? Leur rage aveugle les égaré, et les féroces géans dont la révolution a fait des pigmées, ne s’apperçoivent pas qu’ils creusent de leurs propres mains le tombeau qui doit engloutir leur ignoble existence. Déchirés vous mêmes le bandeau qui fascine les yeux de vos victimes, montrés vous tels que vous etes, accumulés les crimes, scélérats couronnés... Ce sera hâter le moment où votre horde isolée et proscrite, deviendra sans retour le mépris et l’exécration de l’univers. Mais, intrépides représentants, si votre dévouement généreux, si votre amour impérissable pour la patrie vous font braver avec courage les poignards de vos vils assassins, c’est au peuple qui joüit de vos vertus de vous garentir du fer de ces monstres en vous environnant d’une enceinte impénétrable. Sans doute, nos frères de Paris, toujours debout pour l’intérêt commun, sçauront garentir de toute violation le dépôt précieux que leur cité renferme; nous en avons pour garans les glorieuses journées où ils ont raffermi sur son socle la statue de la liberté, rendue chancelante par les mains sacrilèges. Mais si la lutte des républicains contre les vils suppôts de l’hideuse aristocratie, exigeait auprès de vous une plus grande réünion de forces, un mot, citoyens représentans, un seul mot, et les républicains de Pons et du territoire qui l’environne franchiront de suite l’espace qui nous sépare, heureux si, a l’exemple du brave Geffroi, ils peuvent verser leur sang pour conserver intactes les colonnes de la libertés ». Chastellier (présid.), Chouteau, Moussiau. 31 La société populaire de Donzy, district de Cosne, département de la Nièvre, applaudit au décret qui déclare que le peuple français re-connoit l’existence de l’Etre-Suprême et l’immortalité de l’âme; exprime son indignation contre l’assassinat prémédité contre deux représentans fidèles; offre de faire un rempart impénétrable aux agens des infâmes Pitt et Cobourg, et demande la punition des coupables. Mention honorable, insertion au bulletin (2) . [Donzy, s.d.] (3). « Citoyens Représentants, Vous avez proclamé les droits sacrés du peuple, sous les auspices de l’Etre Suprême; et (1) C 306, pl. 1165, p. 17. (2) P.V., XXXIX, 331. (3) C 306, pl. 1165, p. 18. 42 658 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE c’est encore lui, sans doute qui vous a inspiré l’idée sublime du Decret que vous venez de rendre en son honneur. Oui, l’auteur de la Nature ne peut être méconnu des humains, et tout ce qui respire lui doit son respect, son hommage !... Le scélérat, qui nécessairement n’a point d’âme croit que cette essence celeste n’existe pour personne. Que n’est il donc resté dans le cahos où il cherche à persuader que tout s’an-neantit à jamais. Il voudrait nous ravir la plus douce consolation des malheurs inséparables de la vie. Ne pouvant soutenir l’éclat des vertus dont vous vous édifiez, il voudrait renverser le bel ordre du jour où vous les avez placées, et corrompre l’air pur qui les alimente, par les vapeurs infectes de son matérialisme. En vain a-t-il prétendu chagriner les consciences ! Lui seul expirera pouri de tous les vices, et sa criminelle impiété n’echappera pas enfin au châtiment qui lui est du. Vous avez essuyé les larmes, Citoyens Représentants, et calmé la sensibilité de tout ceux qui se complaisent dans leurs opinions religieuses et adorent celui qui en est l’objet, savent chérir la patrie et la deffendre avec ardeur. Les mœurs et la bonne foi auront donc à l’avenir un asile assuré. Le flambeau de la Raison a détruit le fanatisme et la superstition : Il va chasser également l’affreux athéisme et les mortels désormais reconnaîtront le Dieu qui mérite leur encens. Contre révolutionnaires abominables ! faut-il que vous augmentiez vos perfides moyens, par les maximes perverses de l’athéisme pour égarer ceux dont vous faites les instruments aveugles et mércénaires de votre rage impuissante ... ! Dans vos derniers moments, vous avez encore récours aux assassinats ! ... Mais vous ne savez donc pas que la providence Nationale veille; elle déjoura toujours vos sinistres complots et vous frappera de son tonnère. Il n’y a qu’un Dieu, citoyens Représentants, qui puisse protéger vos destinées sur la Sainte Montagne où l’univers étonné vous contemple. Il sourit à vos travaux, et bénit tout ce que vous entreprenez pour le bonheur du peuple. C’est lui qui a couvert vos corps d’un plastron impénétrable et contre lequel viennent se briser tous les traits empoisonnés de l’aristocratie. O Robespierre et toi Collot ! victimes désignées par le despotisme, c’est la main invisible de cet être infini qui a détourné de dessus vous, le fer de vos meurtriers, pour le faire rétomber sur eux-mêmes ! L’homme intègre, irréprochable, est l’image vraie de la divinité sur la terre : et tant que vous serez chargés d’y répandre ses bienfaits, elle saura toujours éloigner le danger de vous et vos braves collègues, et vous conservera la couronne de l’immortalité que vous avez déjà gagnée depuis longtemps. Ah ! Sera-t-il jamais au pouvoir des Pitt des Cobourg et autres qui leurs ressemblent, d’empêcher que vous ne viviez dans nos cœurs ! C’est là le Panthéon où nous vous mettons d’avance. Continuez à bien servir la République et tous les français seront autant de Géoffroy, pour leurs dignes réprésentants. Nous demandons que les nouveaux Pâris, et toutes les nouvelles Cordai disparaissent sous le glaive vengeur de leurs atrocités, aussi vite que doivent fuir les ennemis de la Révolution, quand le canon de la liberté gronde sur la frostière. Vive la République une et indivisible ! ». Bernard, Rémond, Boizeau, Gaulon, Moreau, Dijan, Guillard, Mathé, Cachet, Nargeot, Cachon, Petit, Blondet, autre Petit, Seguin, Coqueval, Bonfils, remond fist, Vée, Pigeon, Flatet, Bertheau, Bressy, Pierre Coqueval, Antoine Mousson [et 11 signatures illisibles], 32 La société populaire de Tarascon-sur-Rhône (1) instruit la Convention qu’elle vient de faire partir pour l’armée d’Italie un cavalier jacobin, qu’elle a armé et équipé; lui annonce que, tant que la patrie sera en danger, elle regardera ses biens et sa vie comme étant en réquisition. Elle termine par annoncer que 309 marcs d’argent et 109 marcs d’argent doré ont été envoyés à la purification du creuset national, pour augmenter nos moyens de défense et préparer la liberté du monde. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [ Tarascon-sur-Rhône , 18 prair .] (3) . « La société populaire, Législateurs, désirant augmenter les moyens de défense de la République, vient d’envoyer à l’armée d’Italie un cavalier jacobin armé et équipé. Ce n’est point là la première ni la dernière offrande des sans-culottes à la patrie; tant qu’elle sera en danger, ils regarderont leurs vies et leur propriété comme en réquisition. La philosophie qui rapproche les hommes de la raison et de la nature, nous fait toujours éprouver ses douces influences; Le nuage, qui depuis douze siècles obcurcissait l’horizon de notre bonheur, est dissipé. Les préjugés qui nous représentaient l’être souverainement bon sous l’aspect d’un tyran dur et inflexible, ont fait place au règne de la raison. Les temples jadis le foyer du mensonge, et de la superstition, sont consacrés à l’Etre Suprême. Les hommes libres et vertueux y adressent sans intermédiaire leurs vœux à l’Eternel. Les ornemens frivoles de l’ambitieuse superstition n’offusquent plus la simplicité majestueuse qui convient à l’auteur de la nature. 309 marcs 49 gros d’argent et 109 marcs d’or ont été se purifier au creuset national. Augmenter nos moyens de défense et préparer la liberté du monde. S. et F. ». Boname, Auffret, Raget, Capeau. 33 Un citoyen admis à la barre donne lecture d’une pétition en faveur du citoyen Pézard, que l’on menace de mettre en état d’arrestation (4) . (1) Bouches-du-Rhône. (2) P.V., XXXIX, 332. B*'1, 2 mess, et 3 mess. (1er suppl‘). (3) C 305, pl. 1140, p. 3. (4) P.V., XXXIX, 332. 658 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE c’est encore lui, sans doute qui vous a inspiré l’idée sublime du Decret que vous venez de rendre en son honneur. Oui, l’auteur de la Nature ne peut être méconnu des humains, et tout ce qui respire lui doit son respect, son hommage !... Le scélérat, qui nécessairement n’a point d’âme croit que cette essence celeste n’existe pour personne. Que n’est il donc resté dans le cahos où il cherche à persuader que tout s’an-neantit à jamais. Il voudrait nous ravir la plus douce consolation des malheurs inséparables de la vie. Ne pouvant soutenir l’éclat des vertus dont vous vous édifiez, il voudrait renverser le bel ordre du jour où vous les avez placées, et corrompre l’air pur qui les alimente, par les vapeurs infectes de son matérialisme. En vain a-t-il prétendu chagriner les consciences ! Lui seul expirera pouri de tous les vices, et sa criminelle impiété n’echappera pas enfin au châtiment qui lui est du. Vous avez essuyé les larmes, Citoyens Représentants, et calmé la sensibilité de tout ceux qui se complaisent dans leurs opinions religieuses et adorent celui qui en est l’objet, savent chérir la patrie et la deffendre avec ardeur. Les mœurs et la bonne foi auront donc à l’avenir un asile assuré. Le flambeau de la Raison a détruit le fanatisme et la superstition : Il va chasser également l’affreux athéisme et les mortels désormais reconnaîtront le Dieu qui mérite leur encens. Contre révolutionnaires abominables ! faut-il que vous augmentiez vos perfides moyens, par les maximes perverses de l’athéisme pour égarer ceux dont vous faites les instruments aveugles et mércénaires de votre rage impuissante ... ! Dans vos derniers moments, vous avez encore récours aux assassinats ! ... Mais vous ne savez donc pas que la providence Nationale veille; elle déjoura toujours vos sinistres complots et vous frappera de son tonnère. Il n’y a qu’un Dieu, citoyens Représentants, qui puisse protéger vos destinées sur la Sainte Montagne où l’univers étonné vous contemple. Il sourit à vos travaux, et bénit tout ce que vous entreprenez pour le bonheur du peuple. C’est lui qui a couvert vos corps d’un plastron impénétrable et contre lequel viennent se briser tous les traits empoisonnés de l’aristocratie. O Robespierre et toi Collot ! victimes désignées par le despotisme, c’est la main invisible de cet être infini qui a détourné de dessus vous, le fer de vos meurtriers, pour le faire rétomber sur eux-mêmes ! L’homme intègre, irréprochable, est l’image vraie de la divinité sur la terre : et tant que vous serez chargés d’y répandre ses bienfaits, elle saura toujours éloigner le danger de vous et vos braves collègues, et vous conservera la couronne de l’immortalité que vous avez déjà gagnée depuis longtemps. Ah ! Sera-t-il jamais au pouvoir des Pitt des Cobourg et autres qui leurs ressemblent, d’empêcher que vous ne viviez dans nos cœurs ! C’est là le Panthéon où nous vous mettons d’avance. Continuez à bien servir la République et tous les français seront autant de Géoffroy, pour leurs dignes réprésentants. Nous demandons que les nouveaux Pâris, et toutes les nouvelles Cordai disparaissent sous le glaive vengeur de leurs atrocités, aussi vite que doivent fuir les ennemis de la Révolution, quand le canon de la liberté gronde sur la frostière. Vive la République une et indivisible ! ». Bernard, Rémond, Boizeau, Gaulon, Moreau, Dijan, Guillard, Mathé, Cachet, Nargeot, Cachon, Petit, Blondet, autre Petit, Seguin, Coqueval, Bonfils, remond fist, Vée, Pigeon, Flatet, Bertheau, Bressy, Pierre Coqueval, Antoine Mousson [et 11 signatures illisibles], 32 La société populaire de Tarascon-sur-Rhône (1) instruit la Convention qu’elle vient de faire partir pour l’armée d’Italie un cavalier jacobin, qu’elle a armé et équipé; lui annonce que, tant que la patrie sera en danger, elle regardera ses biens et sa vie comme étant en réquisition. Elle termine par annoncer que 309 marcs d’argent et 109 marcs d’argent doré ont été envoyés à la purification du creuset national, pour augmenter nos moyens de défense et préparer la liberté du monde. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [ Tarascon-sur-Rhône , 18 prair .] (3) . « La société populaire, Législateurs, désirant augmenter les moyens de défense de la République, vient d’envoyer à l’armée d’Italie un cavalier jacobin armé et équipé. Ce n’est point là la première ni la dernière offrande des sans-culottes à la patrie; tant qu’elle sera en danger, ils regarderont leurs vies et leur propriété comme en réquisition. La philosophie qui rapproche les hommes de la raison et de la nature, nous fait toujours éprouver ses douces influences; Le nuage, qui depuis douze siècles obcurcissait l’horizon de notre bonheur, est dissipé. Les préjugés qui nous représentaient l’être souverainement bon sous l’aspect d’un tyran dur et inflexible, ont fait place au règne de la raison. Les temples jadis le foyer du mensonge, et de la superstition, sont consacrés à l’Etre Suprême. Les hommes libres et vertueux y adressent sans intermédiaire leurs vœux à l’Eternel. Les ornemens frivoles de l’ambitieuse superstition n’offusquent plus la simplicité majestueuse qui convient à l’auteur de la nature. 309 marcs 49 gros d’argent et 109 marcs d’or ont été se purifier au creuset national. Augmenter nos moyens de défense et préparer la liberté du monde. S. et F. ». Boname, Auffret, Raget, Capeau. 33 Un citoyen admis à la barre donne lecture d’une pétition en faveur du citoyen Pézard, que l’on menace de mettre en état d’arrestation (4) . (1) Bouches-du-Rhône. (2) P.V., XXXIX, 332. B*'1, 2 mess, et 3 mess. (1er suppl‘). (3) C 305, pl. 1140, p. 3. (4) P.V., XXXIX, 332.