SÉANCE DU 20 THERMIDOR AN II (7 AOÛT 1794) - N° 1 269 [La sté popul. de Bellevue-les-Bains, à la Conv.; Bellevue, 14 therm. II]. Citoyens représentans, La haine contre les tyrans est innée chez les républicains. Nous avons juré leur perte. Nous tiendrons nos serments : nous périrons tous, ou le dernier des tyrans cessera d’exister. Un seul cri, celui de l’indignation, s’est fait entendre au récit des nouveaux dangers que vous avez courus, mais le caractère énergique que vous avez déployé dans une circonstance aussi orageuse, les mesures vigoureuses que vous avez prises pour déjouer les complots ourdits par les Catilina modernes, par ces scélérats dévorés d’ambition et déshérités de vertus, qui avoient juré la perte de la patrie, la promptitude avec laquelle vous avez puni les conspirateurs ont porté le calme dans l’âme des patriotes. Vous aviez acquis des droits incontestables à la reconnoissance nationalle en faisant tomber sous la hache de la loi les têtes des Brissot, des Verniaux (sic), des Hébert, des Chomette, des Danton. Vous n’en avez pas moins acquis en faisant tomber celle du tyran Robespierre et de ses complices. Continuez votre carrière, courageux représentans. Vous êtes les fondateurs de la République; elle attend de vous son salut; elle ne sera point trompée dans son attente. Recevez de nouveau notre serment de vous rester unis et de ne reconnoître d’autre point de ralliement que la Convention nationale. Vive la République ! Gay (présid.), Digoy, Drere, D’Aubenton, La-vaivre puiné, Lavaivre aîné, Fillioux, Dusu-ZEAU, BuON. X [Les administrateurs du départ ‘ de l’Indre à la Conv.; Indre -Libre, 14 therm. II] ( 1). Eh quoi ! Toujours des conspirations ! Toujours des traîtres ! Nous nous réjouissions d’avoir vu ce nouveau Catilina échappé aux couteaux qui menaçaient sa vie... C’est au milieu de nos acclamations qu’il ourdissait sa trame infernale et qu’il forgeait les fers dont il voulait nous accabler. O horreur ! O indignation !... avec quelle sécurité nous dormions au pied du volcan dont votre énergie a arrêté l’explosion. Il n’en sera plus, non, non ! Il n’en existera plus de perfidie aussi attroce ! L’enfer avait concentré toute sa rage dans le cœur de ces scélérats. Ils ont disparu du nombre des vivans, et, avec eux, les infâmes complots dont seuls ils étaient capables. Le saint amour de la liberté va désormais être l’unique sentiment de tous les Français. Nos cœurs nous en sont garants. Mais notre vigilance n’en sera pas moins active. Si les cent têtes de l’hydre n’étaient pas écrasées, le feu du patriotisme qui circule dans (1) C 312, pl. 1244, p. 28. nos veines les dévorerait, sous quelques formes qu’elles se reproduisissent. Malheur au traître qui oserait se montrer ! Nous sommes républicains, c’est tout dire. Beaufort, Robert, J. Cumat, Huard, Couturier, Dubrere, Simon, Maheux (présid.), Court (se-crét.gal). y [L’administration du directoire du départ 1 du Bas-Rhin, à la Conv.; Strasbourg, 11 therm. 77/(1). Citoïens représentans, de nouveaux Catilina avoient osé concevoir l’oppression du peuple; ils voulaient élever leurs pouvoirs sur les débris sanglans de la liberté. Le génie heureux de la République a dévoilé leurs noirs projets. Vous avez parlé, et, déjà, ces monstres ne sont plus ! Gloire à vous, dignes représentans ! Votre fermeté s’est accrufe] au milieu des abîmes creusés par le crime. « Que celui qui voudrait usurper le pouvoir souverain soit à l’instant mis à mort par les hommes libres ». Cette maxime, terrible aux traîtres, a été présente à vos yeux. Vous en avez appliqué l’exécution. Croïés qu’elle est également gravée dans nos cœurs, et que nous saurons, dans tous les tems, périr avec vous ou sauver la patrie. Mougeat, Rivet, Barbier (secrét.-gal), Gillier, Harey, Jacquy, Sager [et 2 signatures illisibles (dont celle du président)]. z [Les administrateurs et l’agent nat. du distr. de Bergues-sur-Colme (2) à la Conv.; Bergues, 13 therm. 777(3). Représentans, Vous venez de donner un nouvel exemple, aux tirans et à la faction de l’étranger, que, par le courage et la vertu, on parvient à braver et à vaincre tous les périls; au bruit de vos dangers, nos cœurs vous entouroient, et, dans les allarmes du peuple, nous pouvons vous assurer avec bien de la satisfaction qu’il ne portoit son inquiétude et ses impatiens désirs que sur la Convention nationale, jusqu’au moment où, cette nuit, des nouvelles rassurantes lui aiant été données, il s’est livré à ses occupations et travaux ordinaires, après avoir rempli toutes les rues et places publiques des cris mille fois répétés de : vive la Convention nationale ! Solignac, Boissier, J. De Baecque, Benedict Cherf, Lansionneur, Testedesvignes, Cousier (agent nat.), Josse De Clevet. (1) C 312, pl. 1244, p. 33. Mentionné par B1", 29 therm. (2e suppl1). (2) Nord. (3) C 312, pl. 1244, p. 72. Mentionné par Bm, 29 therm. (2e suppl1)- SÉANCE DU 20 THERMIDOR AN II (7 AOÛT 1794) - N° 1 269 [La sté popul. de Bellevue-les-Bains, à la Conv.; Bellevue, 14 therm. II]. Citoyens représentans, La haine contre les tyrans est innée chez les républicains. Nous avons juré leur perte. Nous tiendrons nos serments : nous périrons tous, ou le dernier des tyrans cessera d’exister. Un seul cri, celui de l’indignation, s’est fait entendre au récit des nouveaux dangers que vous avez courus, mais le caractère énergique que vous avez déployé dans une circonstance aussi orageuse, les mesures vigoureuses que vous avez prises pour déjouer les complots ourdits par les Catilina modernes, par ces scélérats dévorés d’ambition et déshérités de vertus, qui avoient juré la perte de la patrie, la promptitude avec laquelle vous avez puni les conspirateurs ont porté le calme dans l’âme des patriotes. Vous aviez acquis des droits incontestables à la reconnoissance nationalle en faisant tomber sous la hache de la loi les têtes des Brissot, des Verniaux (sic), des Hébert, des Chomette, des Danton. Vous n’en avez pas moins acquis en faisant tomber celle du tyran Robespierre et de ses complices. Continuez votre carrière, courageux représentans. Vous êtes les fondateurs de la République; elle attend de vous son salut; elle ne sera point trompée dans son attente. Recevez de nouveau notre serment de vous rester unis et de ne reconnoître d’autre point de ralliement que la Convention nationale. Vive la République ! Gay (présid.), Digoy, Drere, D’Aubenton, La-vaivre puiné, Lavaivre aîné, Fillioux, Dusu-ZEAU, BuON. X [Les administrateurs du départ ‘ de l’Indre à la Conv.; Indre -Libre, 14 therm. II] ( 1). Eh quoi ! Toujours des conspirations ! Toujours des traîtres ! Nous nous réjouissions d’avoir vu ce nouveau Catilina échappé aux couteaux qui menaçaient sa vie... C’est au milieu de nos acclamations qu’il ourdissait sa trame infernale et qu’il forgeait les fers dont il voulait nous accabler. O horreur ! O indignation !... avec quelle sécurité nous dormions au pied du volcan dont votre énergie a arrêté l’explosion. Il n’en sera plus, non, non ! Il n’en existera plus de perfidie aussi attroce ! L’enfer avait concentré toute sa rage dans le cœur de ces scélérats. Ils ont disparu du nombre des vivans, et, avec eux, les infâmes complots dont seuls ils étaient capables. Le saint amour de la liberté va désormais être l’unique sentiment de tous les Français. Nos cœurs nous en sont garants. Mais notre vigilance n’en sera pas moins active. Si les cent têtes de l’hydre n’étaient pas écrasées, le feu du patriotisme qui circule dans (1) C 312, pl. 1244, p. 28. nos veines les dévorerait, sous quelques formes qu’elles se reproduisissent. Malheur au traître qui oserait se montrer ! Nous sommes républicains, c’est tout dire. Beaufort, Robert, J. Cumat, Huard, Couturier, Dubrere, Simon, Maheux (présid.), Court (se-crét.gal). y [L’administration du directoire du départ 1 du Bas-Rhin, à la Conv.; Strasbourg, 11 therm. 77/(1). Citoïens représentans, de nouveaux Catilina avoient osé concevoir l’oppression du peuple; ils voulaient élever leurs pouvoirs sur les débris sanglans de la liberté. Le génie heureux de la République a dévoilé leurs noirs projets. Vous avez parlé, et, déjà, ces monstres ne sont plus ! Gloire à vous, dignes représentans ! Votre fermeté s’est accrufe] au milieu des abîmes creusés par le crime. « Que celui qui voudrait usurper le pouvoir souverain soit à l’instant mis à mort par les hommes libres ». Cette maxime, terrible aux traîtres, a été présente à vos yeux. Vous en avez appliqué l’exécution. Croïés qu’elle est également gravée dans nos cœurs, et que nous saurons, dans tous les tems, périr avec vous ou sauver la patrie. Mougeat, Rivet, Barbier (secrét.-gal), Gillier, Harey, Jacquy, Sager [et 2 signatures illisibles (dont celle du président)]. z [Les administrateurs et l’agent nat. du distr. de Bergues-sur-Colme (2) à la Conv.; Bergues, 13 therm. 777(3). Représentans, Vous venez de donner un nouvel exemple, aux tirans et à la faction de l’étranger, que, par le courage et la vertu, on parvient à braver et à vaincre tous les périls; au bruit de vos dangers, nos cœurs vous entouroient, et, dans les allarmes du peuple, nous pouvons vous assurer avec bien de la satisfaction qu’il ne portoit son inquiétude et ses impatiens désirs que sur la Convention nationale, jusqu’au moment où, cette nuit, des nouvelles rassurantes lui aiant été données, il s’est livré à ses occupations et travaux ordinaires, après avoir rempli toutes les rues et places publiques des cris mille fois répétés de : vive la Convention nationale ! Solignac, Boissier, J. De Baecque, Benedict Cherf, Lansionneur, Testedesvignes, Cousier (agent nat.), Josse De Clevet. (1) C 312, pl. 1244, p. 33. Mentionné par B1", 29 therm. (2e suppl1). (2) Nord. (3) C 312, pl. 1244, p. 72. Mentionné par Bm, 29 therm. (2e suppl1)-