316 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE n [Le comité révolutionnaire du district d’Uzès-la-Montagne à la Convention nationale, le 6 brumaire an III\ (42) Liberté, Égalité Citoyens Représentants, Équité, la justice et la vertu que vous avés rééllement mis à l’ordre du jour avec les mesures fermes que vous prenés pour abattre toutes ces factions liberticides contre cette horde de tigres qui auroient infailliblement dévoré ce qu’il y avoit de plus pur dans la République sans l’énergie que vous avés déployé pour les faire rentrer dans le néant dont ils n’au-roient jamais du sortir, grâces vous soit rendüe de tant de biens faits, continués, Représentants à terrasser les ennemis de la patrie surtout ces hyprocrites qui comme l’infame Robespierre ont toujours le mot de vertu dans la bouche et le crime dans le coeur. Restés à votre poste, main-tenés le gouvernement révolutionnaire dans toute sa pureté, n’écoutés pas ces hommes de sang qui crient sans cesse que le modérantisme, l’aristocratie et le fédéralisme lèvent leur tête altière, oppriment les patriotes, mais quand on leur demande où sont ces patriotes opprimés, cette aristocratie levant la tête, ils ne savent plus que répondre; ces hommes de mauvaise foy parce qu’ils voyent renaitre la sécurité dans nos campagnes, où le cultivateur, le laboureur paisible a peine revend des horreurs et des attrocités commises par le tiran Robespierre et ses agents, reprennent leurs travaux champêtres rassuré par l’immortelle adresse aux français, monument etemel qui transmettra à la postérité la sagesse et l’énergie de la Convention nationale. Ces hommes méchants nous le repettons voudroient interpretter cette sécurité et quelques scélérats enfermés pour de l’aristocratie et des patriotes opprimés mais il ni parviendront pas ces traitres, ils seront toujours déjoués par les véritables patriotes de 89, vrais amis de la liberté et de l’égalité ; quant à nous, Citoyens représentants nous voulons comme vous, la prospérité de la République, son unité, son indivisibilité, la punition des traitres, des dilapidateurs et générallement de tous les ennemis de la République sous quelle forme et sous quel masque qu’ils puissent se couvrir. Etrangers à toutes sortes de factions et de party, nous ne reconnoissons d’autres autorités que la Convention nationale, elle seule est notre seul point de raliement, c’est cette colonne que nous soutiendrons de tous nos moyens, falut-il répandre jusques à la dernière goûte de notre sang. Salut et fraternité. Croured, président, Court, secrétaire et 6 autres signatures. (42) C 324, pl. 1399, p. 6. Bull., 28 brum. O [Le conseil général de la commune de Gramat à la Convention nationale, le 3 brumaire an III\ (43) Liberté, Égalité, Fraternité ou la mort Citoyens Législateurs Le conseil général de la commune de Gramat, ayant pris lecture de la loy du sept vendémiaire qui ordonne la selebration des victoires des armées de la République sur les esclaves des despotes coalisés, qui souilloient le territoire français, arrette que seroit communiqué a la société populaire pour de concert avec elle former le plan de la selebration de cette fete, ce quelle fit avec le plus grand entou-siasme, avec le zele ordinaire qui l’anime dans toutes les operations révolutionnaires. Entre autre réjouissance, il fut fabriqué la statue d’un idre a sept têtes, ayant chacune une couronne représentants les tyrans reunis pour détruire notre liberté. Cette représentation infernale fut trainée sur une place publique ou le peuple se porta en masse, les pouvoirs constitués a la tête et brûlée aux cris d’allégresse de vive la République, vive la Convention. Le peuple frémit d’horreur a l’aspect de ces sept tetes s’élance vers l’idre, abbat a coup de sabre ces têtes couronnées toujours aux cris de vive la liberté, vive la Convention. Citoyens Représentants, nous avons lû votre adresse au peuple français avec une satisfaction incompréhensible ; nous adhérons aux principes sacré qu’elle contient et nous respectons les intentions que vous y manifestés pour le bonheur et la gloire de la République. Vous avez mis la justice a l’ordre du jour et vous avez aneanty ce sisteme de terreur qui a trop long tems régné sur la surface de la république; vous avez fait tomber la tête du tyran et maintenant vous terrassés la tyrannie ; vous avez fait disparoitre le vice pous faire place a la vertu, grâces vous soient rendues. La justice rend le calme dans les âmes des vrais républicains, eleve le sentiment, elle les protégé, elle glace le coeur des méchants, sans elle point de liberté ny d’égalité, sans elle la marche révolutionnaire trouve par tout des entraves sans elle la République ne peut atteindre a son véritable but ; la justice la plus severe contre les coupables, la protection pour le vertueux et sage républicain, voila notre devise. Ce seroit en vain que des agitateurs, des factieux, des héritiers des crimes de Robespierre voudroient élever leurs voix dans notre commune, attenter à la souveraineté du peuple, contrarier vos saints principes sous le masque du patriotisme, leur poison mortel ne rejailli-roit point sur les vrays républicains, nous les fairions rentrer dans le néant. (43) C 324, pl. 1399, p. 5. Bull., 27 brum., (suppl.).