396 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Insertion au bulletin, renvoi au comité des Finances (26). 18 L’agent national du district de Strasbourg [Bas-Rhin] annonce que la société populaire de Wasselonne a équipé à ses frais un cavalier jacobin, dont elle fait une offrande civique. Mention honorable, insertion au bulletin (27). [L’agent national du district de Strasbourg au président de la Convention nationale, du 3 vendémiaire an HT] (28) La société populaire de Wasselonne, commune située dans ce district vient de monter et équiper à ses frais un cavalier républicain qu’elle destine à entrer dans le dixième régiment de chasseurs. J’ay cru devoir te faire part de cette offrande civique d’une société qui a déjà donné plusieurs fois des preuves du patriotisme le plus pur et le plus énergique, et je te prie d’en donner connoissance à la Convention nationale. Salut et fraternité. Mainoin. 19 La société populaire d’Alais [Gard] se plaint du modérantisme, demande que la Convention reste à son poste, et qu’elle poursuive les aristocrates, les modérés, les intrigans, les ambitieux et dilapidateurs de la fortune publique. Mention honorable, insertion au bulletin (29). [La société populaire épurée des sans-culottes d’Alais, à la Convention nationale, du 1er vendémiaire an III] (30) Représentans d’un peuple libre, A peine eûmes-nous appris les projets tyranniques du Cromwel français et de ses complices que nos coeurs et nos mains furent unanimes pour appaudir à leur juste supplice. Nous fumes alors des premiers à vous féliciter sur votre énergie vraiment républicaine, nous ne serons pas des derniers à vous parler des dangers du modérantisme. Oui, il faut le règne de la justice, mais d’une justice sévère pour les ennemis de (26) P.-V., XLVII, 33. Bull., 25 vend, (suppl.). (27) P.-V., XLVII, 33. Bull., 25 vend, (suppl.). (28) C 322, pl. 1352, p. 18. (29) P.-V., XLVII, 33. Bull., 26 vend, (suppl.). (30) C 322, pl. 1352, p. 20. l’égabté. Il ne faut pas leur laisser croire que la Révolution du 9 thermidor ait été faite pour substituer le despotisme à la tyrannie, mais il faut les convaincre qu’elle n’a été opérée que pour la liberté. Nous n’avons pas combattu cinq ans contre ses ennemis pour voir devenir inutiles en un jour, tant d’efforts et tant de sacrifices. Autant nous avons montré de fermeté et de zèle à lutter contre les agents secondaires de Robespierre, qui opprimoient les patriotes de cette commune, et à déjouer les complots contre-révolutionnaires de l’infâme Dominique Allier, qui ont failli à éclater ces jours derniers dans nos contrées ; autant nous jurons de mettre de courage et d’activité dans la surveillance des ennemis de la Liberté de quelque masque qu’ils se couvrent. Et vous, intrépides Montagnards, continuez à poursuivre les aristocrates, les modérés, les intrigans, les ambitieux, les dilapidateurs de la fortune publique, en un mot tous les ennemis de la République, restez à votre poste jusqu’à leur entier anéantissement et vous recevrez les bénédictions de tous les amis de la Liberté et de l’Egalité. Vive la République! vive la Montagne! périssent tous les ennemis des gouvernemens démocratiques ! Les membres composant le comité de correspondance, Pelinec, président, Duroch, secrétaire, Soulier, Chambon, Fillon. 20 La société populaire d’Arleuf [Nièvre] annonce qu’un domaine national, estimé 13 511 L, a été vendu 90 435 L; qu’un autre, estimé 5 767 L, s’est vendu 47 295 L. Insertion au bulletin, renvoi au comité des Finances (31). 21 Le citoyen Urbain Péen, habitant de la commune d’Avallon [Yonne], qui a précédemment fait don de 5 L pour les frais de la guerre, annonce qu’il les réitérera tant que durera la guerre. Mention honorable, insertion au bulletin (32). [Le citoyen Urbain Péen à la Convention nationale, d’Avallon, le 6 vendémiaire an III] (33) (31) P.-V., XLVII, 33. Bull., 25 vend, (suppl.). (32) P.-V., XLVII, 33. Bull., 21 vend, (suppl.). (33) C 321, pl. 1241, p. 27. Jointe une quittance de patente de 5 L, au nom d’Urbain Péen, délivrée au district d’Avallon, le 15 février 1793. SÉANCE DU 17 VENDÉMIAIRE AN III (8 OCTOBRE 1794) - Nos 22-26 397 Citoyens, L’offrande de 5 L que j’ay fait cy-devant, fais actuellement et feray chaque année tant que durera la guerre contre les tyrans et les traitres coalisés, est bien modique ; elle est suivant mon pouvoir ; je voudrois du meilleur coeur possible, qu’il ne fallut plus que ma petite fortune pour exterminer et anéantir tous les dits tyrans, traitres et tous ceux qui sont et seront tentés d’envahir et usurper la souveraineté du peuple français, j’en ferois l’offrande à la République avec la joie la plus parffaite, en disant comme je le dit vive la République ; vive la Montagne, vivent les déffenseurs de la Patrie. Citoyens, restés fidels et unis à vos postes, tant que durera la guerre, prenés de sages et puissantes mesures pour la prospérité et le maintien de la République, pour déjouer toutes les infâmes conspirations, à la Robespierre, qui semblent s’ourdir et se tramer, et pour que les marchés des villes soyent suffisament approvisionnés de toutes denrées de première nécessité qui sont envahies par les aristocrates, les fanatiques, les égoistes, les modérés et tous autres malveillans qui vont et envoyent les accaparer dans les campagnes à des prix exhor-bitans, de manière qu’il n’y a que les patriotes, les vrais républicains et les sans-culottes qui manquent de tout et ne peuvent pas même dans deux décades, faire une soupe grasse ny maigre. Les privations ne sont rien, la Liberté, l’Egalité, l’unité et l’indivisibilité de la République sont leurs seuls espoirs et leurs consolations. Salut et fraternité. Peen. 22 La société populaire de Beaugency [Loiret] demande que la question intentionnelle soit la base du jugement qu’auront à rendre les tribunaux révolutionnaires. Renvoyé au comité de Législation (34). 23 La société régénérée de Bardos [Basses-Pyrénées] félicite la Convention de sa constante énergie. Mention honorable, insertion au bulletin (35). [La société régénérée des sans-culottes de Bar-dos à la Convention nationale, du 30 fructidor an II)] (36) (34) P.V., XLVII, 33. (35) P.V., XLVII, 33. Bull., 24 vend, (suppl.). (36) C 322, pl. 1352, p. 19. Citoyens, Vous avés précipité du haut de la montagne de la liberté le triumvir qui vouloit y fixer le trône de la tyrannie, nous vous félicitons de votre constante énergie, c’est elle qui vous rendra immortels en fondant la première république du monde. Vous avés juré la hberté et la chute des tyrans quelque masque qu’il prenne vous continuerés de les frapper de la massue révolutionnaire, c’est le voeu du peuple que nous ne violerons jamais ; vive la République une et indivisible. Haristoy, vice-président, Etchessahar, Haristoy, Duteyrat, secrétaires, et 14 autres signatures. 24 La société populaire de Crussot [?] demande l'exécution de la loi du 17 septembre. Renvoyé au comité de Sûreté générale (37). 25 Le chef de la première légion du district de Cherbourg [le citoyen Simon] fait part des détails de la fête célébrée les sans-culot-tides, par les troupes en cantonnement à Vauville, et par les citoyens, qui tous ont juré un éternel dévouement à la Convention nationale. Insertion au bulletin, et renvoi au comité d’instruction publique (38). 26 Le conseil d’administration de la troisième compagnie de la quatorzième division d’artillerie, stationnée au Fort National près Cherbourg [Manche], fait don de 85 L 5 s. pour contribuer à la construction d’un vaisseau; félicite la Convention sur son énergie et l’invite à rester à son poste. Mention honorable, insertion au bulletin (39). [Le conseil d’administration de la troisième compagnie de la 14ème division d’artillerie, à la Convention nationale, de Fort National, le 3 vendémiaire an III] (40) (37) P.V., XLVII, 34. (38) P.V., XLVII, 34. Bull., 26 vend, (suppl.). (39) P.-V., XLVII, 34. Bull., 25 vend, (suppl.). (40) C 321, pl. 1341, p. 25.