SÉANCE DU l" THERMIDOR AN II (19 JUILLET 1794) - N'1S 40-42 307 qu’il soit établi[,] dans tous les Chefs-lieux de département, des magasins où les fabricants puissent se procurer au maximum les matières premières déno-mées ci dessus, nous demanderons en outre d’être autorisés à partager entre nous les Chiffes que le Département a actuellement en sa possession ; cette distribution nous facilitera les moïens de continuer nos travaux avec toute l’activité possible en toutes circonstances];] nous protestons de notre dévouement à la Convention Nationale et de notre soumission à ses Décrets. La Touche, Levannier fils, M. Levannier, Pelé Julien, Hus, Morret, Antoine Blin, Pierre Blin, F. Hus, Mardélé, Roussin le fils, Morel. 40 L’agent national près le district de Nogent-sur-Seine, département de l’Aube, annonce à la Convention nationale la découverte d’un trésor trouvé dans la maison d’un aristocrate dont le tribunal révolutionnaire a fait justice. Ce trésor consiste en des pièces d’or à la face du tyran, pour la somme de 7,200 liv., et 168 liv. en pièces d’argent à la même effigie, en vaisselle d’argent couverte d’armoirie, du poids de 29 marcs 2 onces 4 gros 18 grains. Il s’est aussi trouvé parmi ces effets une croix de Saint-Louis, le tout enfermé dans une boîte cachée sous une pile de bois; tous ces objets vont partir pour aller se purifier au creuset national. Mention honorable, et renvoyé à la commission des revenus nationaux (l). 41 Lçs administrateurs du district du Beausset, département du Var, offrent avec l’hommage de leurs cœurs les dépouilles suivantes, 3 onces 1 denier 12 grains de matières d’or, 182 marcs 1 once 2 gros de matières d’argent, 151 marcs 6 onces de galons d’or, et 310 marcs 2 onces de galon d’argent; et, le 15 germinal, il a été fait un envoi à Grasse de 250 marcs 4 once[s] de matières d’argent. Ils terminent par manifester la joie que leur causent les brillans succès de la République et sur mer et sur terre : effets ré-sultans des sages mesures de la Répresentation nationale. Mention honorable, insertion au bulletin, et renvoyé au comité des domaines (2). (1) P.V., XLII, 1 1 ; Bin, 6 therm. (1er suppl1); J. Mont., n° 84 ; M.U., XLII, XLII, 74 ; Débats, n° 667 ; J. Fr., n° 663 ; Ann.R.F., n° 230. (2) P.V., XLII, 1 1 . Bin, 4 therm. 42 La société populaire des Aides-Saran, département du Loiret, écrit à la Convention, et la prie d’instituer une fête nationale qui retrace à jamais la journée mémorable de la bataille de Fleurus : de tous côtés la victoire marche avec nous au pas de charge; les destinées de la République sont irrévocablement affermies : représentans, grâces vous en soient rendues. Mention honorable des expressions, insertion au bulletin (l). [La sté popul. et Révol. séante aux aides-saran-les-Orléans, à la Conv.; s.d.] ( 2). Citoyens Représentans, De tous côtés la victoire marche au pas de charge avec nos intrépides guerriers, au nord surtout les satellites du despotisme],] frappés de terreur],] fuyent, ou tombent devant le Génie de la liberté. Les féroces anglais, ces tigres altérés de sang et de carnage veulent inutilement s’opposer aux succès de nos armes, de 10.000 qu’ils étoient, un seul reste sur le champ de bataille pour aller porter à l’infame contrée qui les a vomis contre la france, la nouvelle de leur honte et de leur défaite, les conquêtes rapides et multipliées de nos incomparables héros de fleurus nous promettent que],] sous bien peu de jours],] le sol de la liberté sera purgé de tous ses ennemis, nos espérances ne seront point vaines. L’air pur que nous respirons est malsain pour ces animaux immondes et ces insectes venimeux accoutumés à se vautrer ou à ramper dans la fange et la poussière, le Décret que vous venés de lancer, Citoyens Législateurs, contre ces brigands qui osent encore souiller le territoire de la République va les en chasser pour jamais et les contraindre à regagner leurs repaires. ainsi les destinées de la france sont irrévocablement affermies. Suspendez donc un instant, dignes Représentans d’un peuple de héros, vos glorieux travaux pour savourer à l’oisir avec nous le bonheur que vous nous avez procuré du tems du despotisme on faisoit des jours de fête de ces jours malheureux où la race des tyrans se multipliait, sous le règne de la liberté, où tout est changé, faisons-en lorsque leur nombre, ou celui de leurs satellites diminue. que la journée de fleurus, à jamais mémorable et terrible pour nos ennemis, fasse époque dans l’histoire par la joie qu’elle procure aux amis de la liberté et de l’égalité. instituez, Citoyens Représentans une fête nationale où la reconnoissance paiera à nos législateurs et aux braves défenseurs qui se sont tant de fois dévoués pour le salut de la patrie le tribut d’éloges que méritent leurs actions héroïques. Aggréez, Pères de la patrie, la demande que nous vous faisons comme une nouvelle preuve de notre (1) P.V., XLII, 11. B'n, 6 therm. (ler suppl1); Mon., XXI, 325; J. Fr., n° 670; Ann. R.F., n° 237. (2) C 311, pl. 1253, p. 15. SÉANCE DU l" THERMIDOR AN II (19 JUILLET 1794) - N'1S 40-42 307 qu’il soit établi[,] dans tous les Chefs-lieux de département, des magasins où les fabricants puissent se procurer au maximum les matières premières déno-mées ci dessus, nous demanderons en outre d’être autorisés à partager entre nous les Chiffes que le Département a actuellement en sa possession ; cette distribution nous facilitera les moïens de continuer nos travaux avec toute l’activité possible en toutes circonstances];] nous protestons de notre dévouement à la Convention Nationale et de notre soumission à ses Décrets. La Touche, Levannier fils, M. Levannier, Pelé Julien, Hus, Morret, Antoine Blin, Pierre Blin, F. Hus, Mardélé, Roussin le fils, Morel. 40 L’agent national près le district de Nogent-sur-Seine, département de l’Aube, annonce à la Convention nationale la découverte d’un trésor trouvé dans la maison d’un aristocrate dont le tribunal révolutionnaire a fait justice. Ce trésor consiste en des pièces d’or à la face du tyran, pour la somme de 7,200 liv., et 168 liv. en pièces d’argent à la même effigie, en vaisselle d’argent couverte d’armoirie, du poids de 29 marcs 2 onces 4 gros 18 grains. Il s’est aussi trouvé parmi ces effets une croix de Saint-Louis, le tout enfermé dans une boîte cachée sous une pile de bois; tous ces objets vont partir pour aller se purifier au creuset national. Mention honorable, et renvoyé à la commission des revenus nationaux (l). 41 Lçs administrateurs du district du Beausset, département du Var, offrent avec l’hommage de leurs cœurs les dépouilles suivantes, 3 onces 1 denier 12 grains de matières d’or, 182 marcs 1 once 2 gros de matières d’argent, 151 marcs 6 onces de galons d’or, et 310 marcs 2 onces de galon d’argent; et, le 15 germinal, il a été fait un envoi à Grasse de 250 marcs 4 once[s] de matières d’argent. Ils terminent par manifester la joie que leur causent les brillans succès de la République et sur mer et sur terre : effets ré-sultans des sages mesures de la Répresentation nationale. Mention honorable, insertion au bulletin, et renvoyé au comité des domaines (2). (1) P.V., XLII, 1 1 ; Bin, 6 therm. (1er suppl1); J. Mont., n° 84 ; M.U., XLII, XLII, 74 ; Débats, n° 667 ; J. Fr., n° 663 ; Ann.R.F., n° 230. (2) P.V., XLII, 1 1 . Bin, 4 therm. 42 La société populaire des Aides-Saran, département du Loiret, écrit à la Convention, et la prie d’instituer une fête nationale qui retrace à jamais la journée mémorable de la bataille de Fleurus : de tous côtés la victoire marche avec nous au pas de charge; les destinées de la République sont irrévocablement affermies : représentans, grâces vous en soient rendues. Mention honorable des expressions, insertion au bulletin (l). [La sté popul. et Révol. séante aux aides-saran-les-Orléans, à la Conv.; s.d.] ( 2). Citoyens Représentans, De tous côtés la victoire marche au pas de charge avec nos intrépides guerriers, au nord surtout les satellites du despotisme],] frappés de terreur],] fuyent, ou tombent devant le Génie de la liberté. Les féroces anglais, ces tigres altérés de sang et de carnage veulent inutilement s’opposer aux succès de nos armes, de 10.000 qu’ils étoient, un seul reste sur le champ de bataille pour aller porter à l’infame contrée qui les a vomis contre la france, la nouvelle de leur honte et de leur défaite, les conquêtes rapides et multipliées de nos incomparables héros de fleurus nous promettent que],] sous bien peu de jours],] le sol de la liberté sera purgé de tous ses ennemis, nos espérances ne seront point vaines. L’air pur que nous respirons est malsain pour ces animaux immondes et ces insectes venimeux accoutumés à se vautrer ou à ramper dans la fange et la poussière, le Décret que vous venés de lancer, Citoyens Législateurs, contre ces brigands qui osent encore souiller le territoire de la République va les en chasser pour jamais et les contraindre à regagner leurs repaires. ainsi les destinées de la france sont irrévocablement affermies. Suspendez donc un instant, dignes Représentans d’un peuple de héros, vos glorieux travaux pour savourer à l’oisir avec nous le bonheur que vous nous avez procuré du tems du despotisme on faisoit des jours de fête de ces jours malheureux où la race des tyrans se multipliait, sous le règne de la liberté, où tout est changé, faisons-en lorsque leur nombre, ou celui de leurs satellites diminue. que la journée de fleurus, à jamais mémorable et terrible pour nos ennemis, fasse époque dans l’histoire par la joie qu’elle procure aux amis de la liberté et de l’égalité. instituez, Citoyens Représentans une fête nationale où la reconnoissance paiera à nos législateurs et aux braves défenseurs qui se sont tant de fois dévoués pour le salut de la patrie le tribut d’éloges que méritent leurs actions héroïques. Aggréez, Pères de la patrie, la demande que nous vous faisons comme une nouvelle preuve de notre (1) P.V., XLII, 11. B'n, 6 therm. (ler suppl1); Mon., XXI, 325; J. Fr., n° 670; Ann. R.F., n° 237. (2) C 311, pl. 1253, p. 15.