[GowvenliCïi nationale. ] ARCHIVES ÆARLEMüNiTMRES. 331 plissez ma demande et Je bénirai davantage mon existence. Je Jure de maintenir l’égalité et la liberté. « Vivent les sages représentants ! vive à ja¬ mais la République ! « Clément, curé de Champfleury, près Beims, département de la Marne. « P. -8. Mon intention est de rendre à la na¬ ture ce que j’en ai reçu, et remplir envers la République le plus grand devoir que lui doivent ses plus fidèles amis. » Lettre du citoyen d’Haïle, vicaire épiscopal de Versailles (1). « Primidi, 21 brumaire, l’an II de la Répu¬ blique, une et indivisible. « Citoyens représentants du peuple, « Ami de la liberté et de l’égalité, ennemi de tous les genres de superstitions et de despotisme, ’ les droits de Homme et la souveraineté du peuple n’ont jamais cessé d’être pour moi des principes sacrés et la règle invariable de ma con¬ duite morale et politique. J’en ai pour témoin la haine furieuse des aristocrates et des fana¬ tiques. « Il ne doit plus y avoir aujourd’hui d’autre culte public et national que celui de la liberté et de la sainte égalité, puisque le peuple le veut ainsi. En conséquence je déclare hautement que je renonce dès aujourd’hui aux fonctions de ministre du culte catholique, prêt d’ailleurs à servir la République dans quelque poste qu’elle juge à propos de m’employer. « Je jure qu’elle n’aura jamais de serviteur plus fidèle et plus dévoué. « Vive la République, une et indivisible ! « D’Halle, vicaire épiscopal de Versailles. » Lettre du citoyen Francqueville (2). « 21 brumaire an II de la République française une et indivisible. « Citoyens représentants, « Depuis un an et plus j’ai abjuré la prê¬ trise; je retrouve aujourd’hui quelques lettres qui me rappellent un état qui, pour le bonheur et le repos de la race humaine, n’aurait jamais dû être toléré. Une épouse aimable, spirituellè et républicaine surtout, me donne depuis un an des leçons de sagesse que je me plais à mettre en pratique. C’est elle qui m’a fait penser que je ne devais plus souiller notre demeure par la conservation de ces papiers sur lesquels sont imprimées les marques du despotisme le plus insultant. J’espère, citoyens représentants, que vous voudrez bien leur donner la place qu’ils méritent d’occuper. « Le sans -culotte, « FRANCQUEVILLE. » U! Archives nationales, F