SÉANCE DU 5 FLORÉAL AN II (24 AVRIL 1794) - PIECES ANNEXES 289 CXXII [La Sté popul. de Montcenis , à la Conv; ... germ. U] (1). « Citoyens représentons, Vous avez encore sauvé une fois la patrie en déjouant les nouveaux complots qui s’étaient formés; quelle reconnaissance ne mérite pas le triomphe que vous venez de remporter. Recevez en le témoignage le plus sincère. Continuez, Législateurs à consolider les fondements de la République, tandis que nous sillonnerons la terre afin d’ôter toutes espérances à nos cruels ennemis de nous vaincre par la famine. Quoi ! ceux qui ne cessaient de faire retentir les mots sacrés de liberté, d’égalité, ont osé abuser de la confiance du peuple pour tenter de lui donner un nouveau maître, et ces scélérats ont pu respirer un moment. Ah ! Citoyens, qui n’avez jamais abandonné les intérêts du peuple, vous dans les mains desquels nous avons confié nos droits les plus sacrés, vous qui êtes restés fidèles à vos serments, vous enfin qui nous avez promis de n’abandonner le gouvernail de la République qu’après que le vaisseau aura mouillé heureusement au port; continuez votre surveillance active; usez sans pitié des pouvoirs que nous vous avons remis; faites tomber les têtes coupables sous les coups terribles de la justice nationale; ne craignez pas les conspirations, ni les conspirateurs, la grande masse du peuple est pure, mais elle est indignée contre les monstres qui osent la trahir, et cette indignation doit vous persuader qu’il est prêt à verser son sang plutôt que de souffrir aucunes espèces de traîtres. Liberté, égalité, voilà son vœu, il a juré de maintenir ses droits, rien ne pourra lui faire oublier un instant ses serments. Vive la République, vive la Montagne. » Léger (présid.), Jarreau (secret.), Suchet, Po-petz, Lambert, Beau, Bello, Petron, Prery, Verneau, Boucheret, Guichard, Bonnardot, Amérer, Golliard, Pelé, Menassié, Pigneret, Coquard [et 4 signatures illisibles]. CXXIII [La Sté popul. de Montagnac, à la Conv. et aux C. de S. P. et de S. Gale ; s.d.] (2). « Citoyens représentans du peuple, Une double reconnaissance enflamme nos cœurs républicains. Elle est le fruit de vos bienfaisants travaux comme il est celui de votre active et salutaire surveillance. Oui ! Sauveurs de la patrie, la trame conjuratrice dont vous venez de déjouer les perfides complots en exterminant ces hypocrites et féroces auteurs, est le plus terrible échec que l’aristocratie agonisante ait eu encore à essuyer jusqu’ici. Cou-(1) C303, pl. 1102, p. 29. Départ, de Saône-et-Loire. (2) C303, pl, 1102, p. 30. Départ, de l’Hérault. rage sentinelles de la liberté, courage, ne vous lassez pas de promener vos yeux d’argus sur les restes vagabonds de cette hydre infernale; frappez et que le parricide acier aiguisé contre vous, achève d’exterminer cette horde des faux frères, assassins de la liberté. Frappez, que le crime n’ait aucune relâche ! ces vils suppôts de Pitt sont engloutis dans le Sylla (sic) lorsque leurs parricides mains vous creusaient le Ca-rybde : frappez, nos bras sont ici levés pour seconder vos travaux. Votre énergie est au-dessus de tout éloge. Aussi, fidèles à vos drapeaux sous lesquels nous jurons de mourir, nous saurons les défendre. Aucune atteinte ne leur sera portée. Oui ! Arche sainte, mère des vrais français, Convention auguste, tu seras notre point de ralliement; nous t’invitons à rester à ton poste jusqu’à ce que le sol de la liberté soit purgé des scélérats qui l’infestent. Vive la République, vive la Montagne. S. et F. » Bang (présid.), Briffaud (secrét.), Gilly. CXXIV [La Sté popul. de Montebourg, à la Conv.; 21 germ. II] (1). « Citoyens représentans, Votre courage infatigable pour tout ce qui peut faire le bonheur du peuple, en assurant de plus en plus les fondements de la République, nous est connu; achevez, Citoyens, d’élever cet édifice, continuez d’écarter tous les malveillants qui veulent s’y opposer et qui ne cherchent qu’à faire porter des chaînes au peuple; que tous les traîtres montent sur l’échafaud et qu’ils y expient tous leurs forfaits, nos bras sont à vous, toujours prêts à frapper les conspirateurs. Le peuple veut la liberté et rien ne pourra lui ravir ce trésor précieux à l’humanité. Vive la République. S. et F. » Delaporte (présid.), Tardif (secrét.). cxxv [La Sté popul. de Monteux, à la Conv.; s.d.] (2). « Citoyens représentans, Votre courage, votre énergie et votre activité ont encore une fois sauvé la patrie dans une crise qui menaçait la liberté. Que le sang de tous les amis de l’égalité coule sous le glaive de la loi, l’impunité pourrait engendrer la foudre qui détruirait votre ouvrage. Faites tomber la tête de tous les traîtres qui sous les apparences du patriotisme exaltent le peuple pour l’entraîner plus facilement et lui faire perdre sa divinité chérie. Il est temps enfin de terminer cette lutte des patriotes et des intrigans qui les assiègent continuellement. La raison du peuple s’ir-(D C 303, pl. 1102, p. 32. Départ, de la Manche. (2) C 303, pl. 1102, p. 25. Départ, du Vaucluse. 22 SÉANCE DU 5 FLORÉAL AN II (24 AVRIL 1794) - PIECES ANNEXES 289 CXXII [La Sté popul. de Montcenis , à la Conv; ... germ. U] (1). « Citoyens représentons, Vous avez encore sauvé une fois la patrie en déjouant les nouveaux complots qui s’étaient formés; quelle reconnaissance ne mérite pas le triomphe que vous venez de remporter. Recevez en le témoignage le plus sincère. Continuez, Législateurs à consolider les fondements de la République, tandis que nous sillonnerons la terre afin d’ôter toutes espérances à nos cruels ennemis de nous vaincre par la famine. Quoi ! ceux qui ne cessaient de faire retentir les mots sacrés de liberté, d’égalité, ont osé abuser de la confiance du peuple pour tenter de lui donner un nouveau maître, et ces scélérats ont pu respirer un moment. Ah ! Citoyens, qui n’avez jamais abandonné les intérêts du peuple, vous dans les mains desquels nous avons confié nos droits les plus sacrés, vous qui êtes restés fidèles à vos serments, vous enfin qui nous avez promis de n’abandonner le gouvernail de la République qu’après que le vaisseau aura mouillé heureusement au port; continuez votre surveillance active; usez sans pitié des pouvoirs que nous vous avons remis; faites tomber les têtes coupables sous les coups terribles de la justice nationale; ne craignez pas les conspirations, ni les conspirateurs, la grande masse du peuple est pure, mais elle est indignée contre les monstres qui osent la trahir, et cette indignation doit vous persuader qu’il est prêt à verser son sang plutôt que de souffrir aucunes espèces de traîtres. Liberté, égalité, voilà son vœu, il a juré de maintenir ses droits, rien ne pourra lui faire oublier un instant ses serments. Vive la République, vive la Montagne. » Léger (présid.), Jarreau (secret.), Suchet, Po-petz, Lambert, Beau, Bello, Petron, Prery, Verneau, Boucheret, Guichard, Bonnardot, Amérer, Golliard, Pelé, Menassié, Pigneret, Coquard [et 4 signatures illisibles]. CXXIII [La Sté popul. de Montagnac, à la Conv. et aux C. de S. P. et de S. Gale ; s.d.] (2). « Citoyens représentans du peuple, Une double reconnaissance enflamme nos cœurs républicains. Elle est le fruit de vos bienfaisants travaux comme il est celui de votre active et salutaire surveillance. Oui ! Sauveurs de la patrie, la trame conjuratrice dont vous venez de déjouer les perfides complots en exterminant ces hypocrites et féroces auteurs, est le plus terrible échec que l’aristocratie agonisante ait eu encore à essuyer jusqu’ici. Cou-(1) C303, pl. 1102, p. 29. Départ, de Saône-et-Loire. (2) C303, pl, 1102, p. 30. Départ, de l’Hérault. rage sentinelles de la liberté, courage, ne vous lassez pas de promener vos yeux d’argus sur les restes vagabonds de cette hydre infernale; frappez et que le parricide acier aiguisé contre vous, achève d’exterminer cette horde des faux frères, assassins de la liberté. Frappez, que le crime n’ait aucune relâche ! ces vils suppôts de Pitt sont engloutis dans le Sylla (sic) lorsque leurs parricides mains vous creusaient le Ca-rybde : frappez, nos bras sont ici levés pour seconder vos travaux. Votre énergie est au-dessus de tout éloge. Aussi, fidèles à vos drapeaux sous lesquels nous jurons de mourir, nous saurons les défendre. Aucune atteinte ne leur sera portée. Oui ! Arche sainte, mère des vrais français, Convention auguste, tu seras notre point de ralliement; nous t’invitons à rester à ton poste jusqu’à ce que le sol de la liberté soit purgé des scélérats qui l’infestent. Vive la République, vive la Montagne. S. et F. » Bang (présid.), Briffaud (secrét.), Gilly. CXXIV [La Sté popul. de Montebourg, à la Conv.; 21 germ. II] (1). « Citoyens représentans, Votre courage infatigable pour tout ce qui peut faire le bonheur du peuple, en assurant de plus en plus les fondements de la République, nous est connu; achevez, Citoyens, d’élever cet édifice, continuez d’écarter tous les malveillants qui veulent s’y opposer et qui ne cherchent qu’à faire porter des chaînes au peuple; que tous les traîtres montent sur l’échafaud et qu’ils y expient tous leurs forfaits, nos bras sont à vous, toujours prêts à frapper les conspirateurs. Le peuple veut la liberté et rien ne pourra lui ravir ce trésor précieux à l’humanité. Vive la République. S. et F. » Delaporte (présid.), Tardif (secrét.). cxxv [La Sté popul. de Monteux, à la Conv.; s.d.] (2). « Citoyens représentans, Votre courage, votre énergie et votre activité ont encore une fois sauvé la patrie dans une crise qui menaçait la liberté. Que le sang de tous les amis de l’égalité coule sous le glaive de la loi, l’impunité pourrait engendrer la foudre qui détruirait votre ouvrage. Faites tomber la tête de tous les traîtres qui sous les apparences du patriotisme exaltent le peuple pour l’entraîner plus facilement et lui faire perdre sa divinité chérie. Il est temps enfin de terminer cette lutte des patriotes et des intrigans qui les assiègent continuellement. La raison du peuple s’ir-(D C 303, pl. 1102, p. 32. Départ, de la Manche. (2) C 303, pl. 1102, p. 25. Départ, du Vaucluse. 22 290 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE rite de tant de résistance; que ses ennemis tremblent; sa vengeance sera terrible. Nous vous déclarons que nous ne connaissons pour centre de l’autorité du peuple que la Convention nationale qui mérite de plus en plus notre confiance, que la République une et indivisible, et que nous mourrons s’il le faut pour soutenir un gouvernement populaire dont l’égalité est la base. Nous triompherons cependant malgré toutes les machinations de cette horde de tyrans et de traîtres qui nous entourent; et sous votre égide nous consoliderons le bonheur d’un peuple magnanime et généreux qui, dans les accès fréquents de sa loyauté, confondant le bienfaiteur et le bienfait, portera vos noms chéris jusqu’à l’immortalité. Vive la Montagne, vive la liberté. » Montanier (présid.), Milhe (secrét.). CXXVI [La Sté popul. de Monestier, à la Conv.; 20 germ. Il] (1). « Représentans d’un peuple libre, Lorsque, nouveaux Hercules, vous étouffâtes d’une main vigoureuse les serpents du fédéralisme, la société montagnarde de Monestier applaudit à vos glorieux travaux. Faible encore et entourée de pièges séducteurs, elle sut résister au torrent impétueux qui ravageait les départements méridionaux de la République. A la lecture de la délibération que notre société prit à cette époque funeste le représentant du peuple Paganel a donné des preuves non équivoques de l’enthousiasme civique qu’elle lui a inspiré. Lorsqu’au] ourd’hui par une mesure plus grande encore vous écrasez une nouvelle faction; lorsque soulevant d’une main hardie le voile affreux qui cachait la scélératesse, vous nous montrez les plus dangereux artisans de nos maux, dans ces hommes pervers, plâtrés de patriotisme, et qui sous ce dehors trompeur, nous conduisent plus sûrement au précipice que depuis longtemps ils creusaient sous nos pas; lorsque d’un coup assuré vous frappez toutes ces têtes coupables, la société de Monestier serait-elle insensible à votre zèle et aux efforts courageux que vous ne cessez de faire pour le bonheur du peuple. Nos représentans, ils sont pour nous, à l’ordre du jour, les deux rapports sublimes du vertueux S‘-Just, soigneusement imprimés dans notre mémoire, nous voulons encore qu’ils soient profondément gravés dans nos cœurs, voilà désormais notre évangile politique !... que les traîtres périssent, que la terre s’humecte de leur sang, en même temps que le patriotisme s’alimentera de leurs dépouilles, que le règne bienfaisant de la probité, de la justice et de toutes les vertus commence... Dans les circonstances orageuses le vrai républicain doit à la sévérité inflexible, à la fermeté révolutionnaire de Brutus, joindre la sagesse et les mœurs de Caton. (1) C 303, pl. 1102, p. 36, Tarn. Restez, Législateurs, à votre poste jusqu’à ce que le sol de la liberté soit purifié de la présence des monstres qui la souillent encore. » Campmas (présid.), Cardonnel (secret.), Grimaud (secrét.). CXXVII [La Sté popul. de Mont-Osse, à la Conv.; s.d.] (1). « Représentans, Une affreuse conspiration, d’autant plus dangereuse qu’elle était tramée sous le manteau du patriotisme, s’est formée contre la liberté et à côté de son sanctuaire. Vous avez découvert cet horrible complot et les scélérats ont été livrés au glaive de la loi. Honneurs vous soient rendus, Augustes représentans ! A cette nouvelle nos cœurs se sont élancés vers vous, notre enceinte a retenti des accents de la joie et de la reconnaissance. Braves parisiens, continuez de veiller ainsi autour de nos représentans; vous aussi vous avez part à notre affection et à notre gratitude. Le 31 mai vous sçûtes être terribles pour sauver la liberté, aujourd’hui vous avez sçu rester calmes et fermes au milieu des séductions des perfides qui voulaient l’assassiner en paraissant la défendre. Représentans, ne cessez point d’être inflexibles contre les conspirateurs de toute espèce. La malveillance vomira sans doute quelques imprécations, mais les applaudissements des patriotes, les bénédictions des sans-culottes étoufferont bientôt ses croassemens. La société de Mont-Osse vous jure amour, fidélité et reconnaissance.» C. Barris (présid.), Caillagnet (secrét.), Aglicel (secrét.). CXXVIII [La Sté popul. de Moret, à la Conv.; s.d.] (2). « Les sans-culottes composant la société populaire de Moret, vous ont félicité d’avoir déjoué la conspiration qu’Hébert et ses complices avaient osé tramer contre la sûreté du peuple français. Ils viennent dans la séance d’hier de brûler tous les numéros du journal intitulé : le Père Duchene; ils ont entendu lire avec enthousiasme la descente de son auteur aux enfers; nos bons cultivateurs surtout, de qui ce monstre avait surpris la confiance, ont vu avec plaisir que malgré sa grande colère et tous ses fourneaux il n’a pu opérer de contre-révolution dans l’empire des ombres. Continuez, représentants, à déjouer les conspirateurs, et que celui qui voudra s’élever au-dessus du niveau que vous avez tracé soit à l’instant précipité du haut du roc tarpéïen. (1) C 303, pl. 1102, p. 37. Montesquiou, Gers. (2) C 303, pl. 1102, p. 39. Seine-et-Marne. 290 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE rite de tant de résistance; que ses ennemis tremblent; sa vengeance sera terrible. Nous vous déclarons que nous ne connaissons pour centre de l’autorité du peuple que la Convention nationale qui mérite de plus en plus notre confiance, que la République une et indivisible, et que nous mourrons s’il le faut pour soutenir un gouvernement populaire dont l’égalité est la base. Nous triompherons cependant malgré toutes les machinations de cette horde de tyrans et de traîtres qui nous entourent; et sous votre égide nous consoliderons le bonheur d’un peuple magnanime et généreux qui, dans les accès fréquents de sa loyauté, confondant le bienfaiteur et le bienfait, portera vos noms chéris jusqu’à l’immortalité. Vive la Montagne, vive la liberté. » Montanier (présid.), Milhe (secrét.). CXXVI [La Sté popul. de Monestier, à la Conv.; 20 germ. Il] (1). « Représentans d’un peuple libre, Lorsque, nouveaux Hercules, vous étouffâtes d’une main vigoureuse les serpents du fédéralisme, la société montagnarde de Monestier applaudit à vos glorieux travaux. Faible encore et entourée de pièges séducteurs, elle sut résister au torrent impétueux qui ravageait les départements méridionaux de la République. A la lecture de la délibération que notre société prit à cette époque funeste le représentant du peuple Paganel a donné des preuves non équivoques de l’enthousiasme civique qu’elle lui a inspiré. Lorsqu’au] ourd’hui par une mesure plus grande encore vous écrasez une nouvelle faction; lorsque soulevant d’une main hardie le voile affreux qui cachait la scélératesse, vous nous montrez les plus dangereux artisans de nos maux, dans ces hommes pervers, plâtrés de patriotisme, et qui sous ce dehors trompeur, nous conduisent plus sûrement au précipice que depuis longtemps ils creusaient sous nos pas; lorsque d’un coup assuré vous frappez toutes ces têtes coupables, la société de Monestier serait-elle insensible à votre zèle et aux efforts courageux que vous ne cessez de faire pour le bonheur du peuple. Nos représentans, ils sont pour nous, à l’ordre du jour, les deux rapports sublimes du vertueux S‘-Just, soigneusement imprimés dans notre mémoire, nous voulons encore qu’ils soient profondément gravés dans nos cœurs, voilà désormais notre évangile politique !... que les traîtres périssent, que la terre s’humecte de leur sang, en même temps que le patriotisme s’alimentera de leurs dépouilles, que le règne bienfaisant de la probité, de la justice et de toutes les vertus commence... Dans les circonstances orageuses le vrai républicain doit à la sévérité inflexible, à la fermeté révolutionnaire de Brutus, joindre la sagesse et les mœurs de Caton. (1) C 303, pl. 1102, p. 36, Tarn. Restez, Législateurs, à votre poste jusqu’à ce que le sol de la liberté soit purifié de la présence des monstres qui la souillent encore. » Campmas (présid.), Cardonnel (secret.), Grimaud (secrét.). CXXVII [La Sté popul. de Mont-Osse, à la Conv.; s.d.] (1). « Représentans, Une affreuse conspiration, d’autant plus dangereuse qu’elle était tramée sous le manteau du patriotisme, s’est formée contre la liberté et à côté de son sanctuaire. Vous avez découvert cet horrible complot et les scélérats ont été livrés au glaive de la loi. Honneurs vous soient rendus, Augustes représentans ! A cette nouvelle nos cœurs se sont élancés vers vous, notre enceinte a retenti des accents de la joie et de la reconnaissance. Braves parisiens, continuez de veiller ainsi autour de nos représentans; vous aussi vous avez part à notre affection et à notre gratitude. Le 31 mai vous sçûtes être terribles pour sauver la liberté, aujourd’hui vous avez sçu rester calmes et fermes au milieu des séductions des perfides qui voulaient l’assassiner en paraissant la défendre. Représentans, ne cessez point d’être inflexibles contre les conspirateurs de toute espèce. La malveillance vomira sans doute quelques imprécations, mais les applaudissements des patriotes, les bénédictions des sans-culottes étoufferont bientôt ses croassemens. La société de Mont-Osse vous jure amour, fidélité et reconnaissance.» C. Barris (présid.), Caillagnet (secrét.), Aglicel (secrét.). CXXVIII [La Sté popul. de Moret, à la Conv.; s.d.] (2). « Les sans-culottes composant la société populaire de Moret, vous ont félicité d’avoir déjoué la conspiration qu’Hébert et ses complices avaient osé tramer contre la sûreté du peuple français. Ils viennent dans la séance d’hier de brûler tous les numéros du journal intitulé : le Père Duchene; ils ont entendu lire avec enthousiasme la descente de son auteur aux enfers; nos bons cultivateurs surtout, de qui ce monstre avait surpris la confiance, ont vu avec plaisir que malgré sa grande colère et tous ses fourneaux il n’a pu opérer de contre-révolution dans l’empire des ombres. Continuez, représentants, à déjouer les conspirateurs, et que celui qui voudra s’élever au-dessus du niveau que vous avez tracé soit à l’instant précipité du haut du roc tarpéïen. (1) C 303, pl. 1102, p. 37. Montesquiou, Gers. (2) C 303, pl. 1102, p. 39. Seine-et-Marne.