SÉANCE DU 4 FRIMAIRE AN III (24 NOVEMBRE 1794) - N° 7 133 signal de ralliement... nous avons remis nos armes et nos salpêtres, mais nous avons nos faulx et nos fers de charrue, nos bras robustes et vigoureux engloutiront les traitres. Nous possédons le brave Gauthier, il n’a ni moustaches, ni grand sabre, il n’est point escorté de dragons... mais entourré d’hommes probes et vertueux, de patriotes prononcés, de véritables amis du peuple, il sait allier la justice et la sévérité, faire aimer et respecter les lois, enraciner le germe heureux des vertus républicaines et porter tous les cœurs à la Convention. Suivent 33 signatures. w [La société populaire d’Ingouville à la Convention nationale, Ingouville, Le 13 brumaire an III\ (42) Liberté, Égalité, République ou la mort. Citoyens représentans du peuple, Nous nous empressons de vous transmettre notre voeu sur votre adresse énergique au peuple français. Elle est le marteau de la cloche, qui rallie tous les peuples sous le drapeau de la liberté, qui sonne la dernière heure des tyrans, des scélérats, des intrigans conjurés contre le bonheur de la société ; elle est la boussole qui conduira dans le port du salut, avec le vent de la victoire, le vaisseau de la République. N’en abandonnez pas le gouvernail, citoyens représentants, qu’il n’ait franchi tous les écueils et que vous n’ayez conjuré pour jamais les orages, qui l’ont tant de fois mis en péril. Vive la République, vive la Convention nationale. Salut, Force, Justice. Les citoyens de la Maison Commune d’Ingouville soussignés. Suivent 24 signatures. x [La société populaire de la commune de Save-nay à la Convention nationale, Savenay, le 30 vendémiaire an III\ (43) Citoyens représentants, Reconnaissance et bénédictions éternelles soient à jamais rendues aux pères de la patrie qui viennent de substituer l’empire indestructible de la justice, de la raison, de l’humanité et des vertus républicaines au régime affreux de la terreur, des vexations et des vengeances que le dernier tyran et ses complices, plus féroces, plus sanguinaires que Dracon, avaient réussi à organiser. (42) C 328 (2), pl. 1454, p. 25. (43) C 328 (2), pl. 1454, p. 32. Ô vous nos dignes législateurs, nos vrais soutiens, l’objet de tous nos vœux et de notre admiration, notre unique point de ralliement, continuez à démasquer les traîtres, à déjouer toutes les factions ! Dans vos mains sont les destinées de 25 millions d’hommes, qui attendent de vos lois dictées par la justice et votre profonde sagesse, le bonheur, la gloire et la prospérité nationale. Ah, combien nos cœurs flétris par la crainte et la stupeur universelle se sont dilatés ! quelle occasion de joie ! de quel enthousiasme nous avons été pénétrés en entendant la lecture si intéressante de votre adresse au peuple français, où vous avez manifesté vos principes et vos sublimes sentimens ! Cette époque mémorable, le triomphe des vertus sur le vice, du courage sur la scélératesse a fait une telle impression sur nos âmes qu’elle ne nous a laissée de force que pour nous écrier, d’une voix unanime, dans les plus vifs transports de la gratitude et de l’allégresse : vive à jamais la République et la Convention nationale ! Savenay, le 30 vendémiaire, an 3ème de la République une et indivisible. Suivent 37 signatures. y [Les citoyens de la société populaire et des tribunes de Béthune à la Convention nationale, s.l.n.d .] (44) Citoyens représentans, Et nous aussi nous avons tressaillis de joïe à la lecture de votre sublime Adresse ; elle a achevée de fermer les playes profondes que nous avoit faites la tirannie, que vous avez si justement proscrite, elle nous assure la liberté et ses bienfaits que la scélératesse et l’intrigue étoient parvenus à nous presqu’entièrement arracher. Nouveaux tirans ! Dominateurs perfides ! vous êtes anéantis et la République est sauvée. Grâces immortelles vous en soient rendues Représentans du Peuple français, vous avez parlé et tous les crimes ont disparus. Invariablement attachés à la Convention nationale et à ses principes sacrés, nous jurons de concourir de tous nos moyens au triomphe de la liberté et de l’égalité. Nous jurons d’exercer la surveillance la plus active sur les aristocrates ; les hommes immoraux, les dilapidateurs de la fortune publique, les intrigans et les meneurs qui prétendroient encore se relever du coup terrible que vous leur avez porté. Nous jurons de n’écouter que vous et comme vous nous ne nous écarterons jamais des principes de sagesse, de justice et d’humanité qui rendront autant d’amis à la République que le régime acerbe, que nous destestons, lui en enle-voit chaque jour. Restez à votre poste, dignes représentans, achevez vos glorieux travaux et bientôt nous n’aurons plus d’ennemis. (44) C 328 (2), pl. 1454, p. 20.