236 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE 33 La société Montagnarde, séante à Aire, département des Landes, a monté, armé et équipé un cavalier qui est déjà à son poste. Cette société et les citoyens de cette commune ont déposé, sur l’autel de la patrie, 33 paires de bas, 96 chemises, 95 draps, et 83 livres de charpie pour les défenseurs de la patrie (1). [Aire, s.d.] (2). « Citoyens représentans, La société montagnarde des amis de la Constitution de 1793, séante à Aire, département des Landes, jalouse de concourir au bonheur et au triomphe de la patrie, éprouve une vive satisfaction à vous apprendre qu’elle a fait don à la République d’un cavalier équipé et monté pour combattre les satellites des tyrans coalisés, contre un peuple libre. Nous l’avons déjà encadré dans le 18 e bataillon de ces braves dragons qui ont si bien mérité de la patrie. Les habitants de cette commune et les membres de la société se sont encore empressés de déposer sur l’autel de la patrie 33 paires de bas, 96 chemises, 95 draps de lit et 83 livres de charpie qu’on a fait partir pour nos frontières afin de fournir aux besoins et au soulagement de nos frères d’armes. Courage, intrépides montagnards, votre œil sans cesse vigilant déjouera les complots des malveillants, et la guillotine sera la récompense des conspirateurs et des traîtres. S. et F. » Sorbett, Delisse (membres du C. de corresp.) 34 La commune de Mont-sur-Sioule, ci-devant Saint-Pourçain, en félicitant la Convention nationale sur son zèle et son énergie, l’invitant à rester à son poste, donne l’état des dons qu’elle a faits à la patrie; ils consistent en 212 chemises, 10 cols, 23 paires de bas, 2 paires de souliers, 15 draps, et 31 aunes de toile. Elle fait passer toute l’argenterie de son église (3). [Mont-sur-Sioule, 18 vent. Il] (4). « Républicains représentans, Vous trouverez ci-joint extrait des registres des délibérations du comité de surveillance de Mont-sur-Sioule en date du 13 frimaire contenant un état détaillé de l’argenterie de nos ci-devant églises, dont l’envoi a été fait à l’adresse de la députation du département de l’Ailier par une caisse pesant 117 livres fermant à clef, entourée de trois cercles de fer à vin et une corde scellée du cachet du même comité. (1) P.V., XXXVI, 107. J. Sablier, n° 1278. (2) C 301, pl. 1078, p. 3. (3) P.V., XXXVI, 108. Bin, 4 flor. (2e suppl‘), 7 flor. et 13 flor. (2e suppP). (4) C 301, pl. 1078, p. 14, 15. Conformément au décret nous avons fait parvenir au directoire de notre district les dons volontaires et linge consistant en 212 chemises, 10 cols, 23 paires de bas, 2 de souliers, 15 draps, 31 aunes de toile. Comme il appert d’après le récépissé du commissaire dudit district en date du 23 pluviôse. Nous t’engageons, Citoyen représentant, en remettant sur le bureau de la Convention l’adresse de notre société populaire, de l’appuyer de tous tes moyens et de nous faire passer le décret du changement de nom de notre commune. L’acte de réception de l’argenterie dont nous faisons l’envoi nous fait espérer que notre commune sera mentionnée honorablement au Bulletin. S. et F. » Comchon (maire), Déformé (secret.). [Extrait du reg. des délibérations; 16 vent. II.] Un membre a demandé la parole et fait le tableau de la scène attendrissante qui a produit dans la Convention cet élan à jamais mémorable qui caractérise nos montagnards, qui par un mouvement spontané et unanime les a portés à nous donner un nouvel exemple de leur dévouement à la cause de la liberté en renouvelant le serment de vivre libre ou de mourir; à peine l’orateur a-t-il prononcé cette forme si chère à tout républicain, qu’un cri général tant des membres que des tribunes, en interrompant l’orateur, n’a pu laisser entendre que le refrain précieux : vivre libre ou mourir ! A cette émotion délicieuse a succédé un instant de calme dont le même membre a profité pour proposer à la Société d’inviter la municipalité à prévenir l’exécution de la loi qui a ordonné qu’il serait célébré dans toutes les communes de la République une fête civique en action de grâce de la mort du tyran, et de celle qui ordonne qu’il serait planté un nouvel arbre de la liberté dans toutes les commîmes où cet arbre n’a pas pris racine. Ces deux motions ayant été unanimement accueillies, le président a nommé une députation pour faire cette invitation à la municipalité et l’engager au nom de la société à déterminer le jour, l’heure et la police de cette cérémonie. Tous les sentiments cédant enfin à la reconnaissance, la société a voté à l’unanimité de féliciter la Convention sur l’énergie de son zèle, de l’inviter à rester à son poste, de n’accorder ni paix ni trêve aux tyrans coalisés dont ils ne se serviraient sans doute que pour redorer les chaînes de leurs esclaves, relever leur courage abattu par la valeur des sans-culottes et porter par là de nouveaux coups à notre liberté et pour donner à la Convention un témoinage de satisfaction qui lui est si justement dû, il a été arrêté que copie du procès-verbal lui serait adressé par l’organe de la députation de l’Ailier. Et à l’instant la municipalité a écrit à la société pour demander que le procès-verbal de la société annonçant à la Convention l’envoi que la commune de Mont-sur-Sioule fait de l’argenterie des églises de sa commune, et de celle du canton, ensemble de l’envoi des dons faits par les différents particuliers pour les défenseurs de la patrie, et qu’il serait fait de l’un de l’autre des objets un inventaire descriptif pour être déposé au greffe de cette commune 236 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE 33 La société Montagnarde, séante à Aire, département des Landes, a monté, armé et équipé un cavalier qui est déjà à son poste. Cette société et les citoyens de cette commune ont déposé, sur l’autel de la patrie, 33 paires de bas, 96 chemises, 95 draps, et 83 livres de charpie pour les défenseurs de la patrie (1). [Aire, s.d.] (2). « Citoyens représentans, La société montagnarde des amis de la Constitution de 1793, séante à Aire, département des Landes, jalouse de concourir au bonheur et au triomphe de la patrie, éprouve une vive satisfaction à vous apprendre qu’elle a fait don à la République d’un cavalier équipé et monté pour combattre les satellites des tyrans coalisés, contre un peuple libre. Nous l’avons déjà encadré dans le 18 e bataillon de ces braves dragons qui ont si bien mérité de la patrie. Les habitants de cette commune et les membres de la société se sont encore empressés de déposer sur l’autel de la patrie 33 paires de bas, 96 chemises, 95 draps de lit et 83 livres de charpie qu’on a fait partir pour nos frontières afin de fournir aux besoins et au soulagement de nos frères d’armes. Courage, intrépides montagnards, votre œil sans cesse vigilant déjouera les complots des malveillants, et la guillotine sera la récompense des conspirateurs et des traîtres. S. et F. » Sorbett, Delisse (membres du C. de corresp.) 34 La commune de Mont-sur-Sioule, ci-devant Saint-Pourçain, en félicitant la Convention nationale sur son zèle et son énergie, l’invitant à rester à son poste, donne l’état des dons qu’elle a faits à la patrie; ils consistent en 212 chemises, 10 cols, 23 paires de bas, 2 paires de souliers, 15 draps, et 31 aunes de toile. Elle fait passer toute l’argenterie de son église (3). [Mont-sur-Sioule, 18 vent. Il] (4). « Républicains représentans, Vous trouverez ci-joint extrait des registres des délibérations du comité de surveillance de Mont-sur-Sioule en date du 13 frimaire contenant un état détaillé de l’argenterie de nos ci-devant églises, dont l’envoi a été fait à l’adresse de la députation du département de l’Ailier par une caisse pesant 117 livres fermant à clef, entourée de trois cercles de fer à vin et une corde scellée du cachet du même comité. (1) P.V., XXXVI, 107. J. Sablier, n° 1278. (2) C 301, pl. 1078, p. 3. (3) P.V., XXXVI, 108. Bin, 4 flor. (2e suppl‘), 7 flor. et 13 flor. (2e suppP). (4) C 301, pl. 1078, p. 14, 15. Conformément au décret nous avons fait parvenir au directoire de notre district les dons volontaires et linge consistant en 212 chemises, 10 cols, 23 paires de bas, 2 de souliers, 15 draps, 31 aunes de toile. Comme il appert d’après le récépissé du commissaire dudit district en date du 23 pluviôse. Nous t’engageons, Citoyen représentant, en remettant sur le bureau de la Convention l’adresse de notre société populaire, de l’appuyer de tous tes moyens et de nous faire passer le décret du changement de nom de notre commune. L’acte de réception de l’argenterie dont nous faisons l’envoi nous fait espérer que notre commune sera mentionnée honorablement au Bulletin. S. et F. » Comchon (maire), Déformé (secret.). [Extrait du reg. des délibérations; 16 vent. II.] Un membre a demandé la parole et fait le tableau de la scène attendrissante qui a produit dans la Convention cet élan à jamais mémorable qui caractérise nos montagnards, qui par un mouvement spontané et unanime les a portés à nous donner un nouvel exemple de leur dévouement à la cause de la liberté en renouvelant le serment de vivre libre ou de mourir; à peine l’orateur a-t-il prononcé cette forme si chère à tout républicain, qu’un cri général tant des membres que des tribunes, en interrompant l’orateur, n’a pu laisser entendre que le refrain précieux : vivre libre ou mourir ! A cette émotion délicieuse a succédé un instant de calme dont le même membre a profité pour proposer à la Société d’inviter la municipalité à prévenir l’exécution de la loi qui a ordonné qu’il serait célébré dans toutes les communes de la République une fête civique en action de grâce de la mort du tyran, et de celle qui ordonne qu’il serait planté un nouvel arbre de la liberté dans toutes les commîmes où cet arbre n’a pas pris racine. Ces deux motions ayant été unanimement accueillies, le président a nommé une députation pour faire cette invitation à la municipalité et l’engager au nom de la société à déterminer le jour, l’heure et la police de cette cérémonie. Tous les sentiments cédant enfin à la reconnaissance, la société a voté à l’unanimité de féliciter la Convention sur l’énergie de son zèle, de l’inviter à rester à son poste, de n’accorder ni paix ni trêve aux tyrans coalisés dont ils ne se serviraient sans doute que pour redorer les chaînes de leurs esclaves, relever leur courage abattu par la valeur des sans-culottes et porter par là de nouveaux coups à notre liberté et pour donner à la Convention un témoinage de satisfaction qui lui est si justement dû, il a été arrêté que copie du procès-verbal lui serait adressé par l’organe de la députation de l’Ailier. Et à l’instant la municipalité a écrit à la société pour demander que le procès-verbal de la société annonçant à la Convention l’envoi que la commune de Mont-sur-Sioule fait de l’argenterie des églises de sa commune, et de celle du canton, ensemble de l’envoi des dons faits par les différents particuliers pour les défenseurs de la patrie, et qu’il serait fait de l’un de l’autre des objets un inventaire descriptif pour être déposé au greffe de cette commune