SÉANCE DU 24 THERMIDOR AN II (11 AOÛT 1794) - Nos 15-18 473 15 Le citoyen Jean-Joseph-Marie Restau-rand-Lirac, ancien militaire, capitaine au régiment ci-devant Dauphin, fait don à la patrie du brevet d’une pension de 400 liv. 5 sous qu’il a sur le trésor public, ainsi que de tous les arrérages. Mention honorable, insertion au bulletin, et renvoi au comité des finances (1). 16 Les communes de Villembray et Bincourt [sic pour Buicourt], département de l’Ain [sic pour l’Oise], font passer à la Convention nationale les récépissés de différens objets qu’elles ont déposés dans le magasin général des dépouilles des églises. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Magasin général des dépouilles des églises. Récépissé pour duplicata établi par le décret du 8 frimaire an IL N° 1211. Départ de l’Oise, distr. de Beauvais, comm. de Villembray ] (3) Je soussigné, garde-magasin général des dépouilles des églises, nommé par le Conseil-exécutif, en conformité du décret du 18 frimaire, certifie avoir reçu du citoyen Plet, comme chargé de pouvoirs des officiers municipaux de Villembray, les objets ci-après, provenant des dépouilles de l’église de lad[ite] commune, desquels objets, duement vérifiés et pesés en présence du citoyen Plet, il a été dressé acte qu’il a signé avec moi, garde-magasin général, pour tenir lieu d’inventaire, savoir : argenterie : un calice et sa patène, un soleil, un ciboire, une grande couronne, une autre petite, 3 gros cœurs, 3 autres plus petits, le tout du poids de 8 marcs, 4 gros. Argenterie avec pierres fausses : une garniture de brasselets, du poids de 4 gros, 36 grains, dont je quitte et décharge la commune de Villembray. A Paris, ce 16 therm. II. Thevenin. Vu par moi, contrôleur du magasin, led[it] jour et an : Camus. Récépissé n° 1210, comm. de Buicourt. (Même texte, même date, même formule, mêmes signatures. Seule diffère la liste des objets) : Argenterie : divers objets tels qu’un calice et sa patène, 2 ciboires sans pieds, et un soleil, le tout du poids de 4 marcs, 3 onces, 2 gros, dont je quitte et décharge la commune de Buicourt (4). (1) P.-V., XLIII, 172. Bin, 30 therm. (2e suppl4). (2) P.-V., XLIII, 172. (3) C 311, pl. 1 234, p. 12. (4) C 311, pl. 1 234, p. 13; P", 30 therm. (2e suppl). 17 La société populaire de Lussac-la-Patrie, district du Dorât (1), félicite la Convention nationale sur le décret qu’elle a rendu en faveur des indigens. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [La sté popul. de Lussac-la-Patrie, à la Conv.; Lussac, 3 mess. LI] (3) Citoyens représentants, Vous avez rendue un décret en faveur des indigents. Vous préservez de la missère les citoyens agriculteurs qui onts employés leurs vies aux travaux pénibles des chams. L’homme vertueux et misérable ne serat donc plus rédui à mandier sa subsistance pour soutenir sa viellesse, que les travaux, les privations, auront hâtée ou rendue plus accablante. Ils ne serons donc plus expossée, ces bons agriculteurs, ces ouvrier actif, au humiliation des riches égoïste ou aux stériles aumônes qu’ils faisoient plustôt par ostentations que par un sentiment d’huma-nitée et de fraternitée. Vous n’exigée d’autre témoignage que le travaille, la probitée. Vous anéantirez donc cette honteuze mandicitée, ci indigne du gouvernement républicain, fondée sur la libertée, l’égalitée et la fraternitée. Vous ferez donc disparoître ces mots d’au-mones et d’hôpitaux, que le fastueux despotismes avoient imaginée pour établir et prolonger son empire. Recevez des républicains, des sans-culottes composant la sociétée popullaire de Lussac l’hommage de leurs reconnoissance. Faites bientôt réalizer les disposition sublime de votre sage décret. Continuez vos sages travaux, et vous assurerez la prospéritée du peuple français. Bouchalay ( présid .), Rouzier ( secrét .). 18 On donne lecture d’une lettre du représentant du peuple Crassous, député dans le département de Seine-et-Oise, qui fait part à la Convention nationale d’un trait de dévouement du citoyen Charles Quest, sous-lieutenant au 9e bataillon de Seine-et-Oise, l’un des 107 volontaires que la petite commune de Brunoy a fournis. Ce brave défenseur écrit à son frère une lettre datée de l’hôpital de Givet, le 27 messidor, et lui dit, en parlant de la victoire remportée dans la plaine de Fleurus : notre armée s’est couverte d’une gloire immortelle; mais comme il n’y a pas de rose sans épines, dans cette journée si heureuse pour (1) Haute-Vienne. (2) P.-V., XLIII, 172. Mentionné par Efn, 30 therm. (1er suppl4). (3) C 315, pl. 1265, p. 54. SÉANCE DU 24 THERMIDOR AN II (11 AOÛT 1794) - Nos 15-18 473 15 Le citoyen Jean-Joseph-Marie Restau-rand-Lirac, ancien militaire, capitaine au régiment ci-devant Dauphin, fait don à la patrie du brevet d’une pension de 400 liv. 5 sous qu’il a sur le trésor public, ainsi que de tous les arrérages. Mention honorable, insertion au bulletin, et renvoi au comité des finances (1). 16 Les communes de Villembray et Bincourt [sic pour Buicourt], département de l’Ain [sic pour l’Oise], font passer à la Convention nationale les récépissés de différens objets qu’elles ont déposés dans le magasin général des dépouilles des églises. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Magasin général des dépouilles des églises. Récépissé pour duplicata établi par le décret du 8 frimaire an IL N° 1211. Départ de l’Oise, distr. de Beauvais, comm. de Villembray ] (3) Je soussigné, garde-magasin général des dépouilles des églises, nommé par le Conseil-exécutif, en conformité du décret du 18 frimaire, certifie avoir reçu du citoyen Plet, comme chargé de pouvoirs des officiers municipaux de Villembray, les objets ci-après, provenant des dépouilles de l’église de lad[ite] commune, desquels objets, duement vérifiés et pesés en présence du citoyen Plet, il a été dressé acte qu’il a signé avec moi, garde-magasin général, pour tenir lieu d’inventaire, savoir : argenterie : un calice et sa patène, un soleil, un ciboire, une grande couronne, une autre petite, 3 gros cœurs, 3 autres plus petits, le tout du poids de 8 marcs, 4 gros. Argenterie avec pierres fausses : une garniture de brasselets, du poids de 4 gros, 36 grains, dont je quitte et décharge la commune de Villembray. A Paris, ce 16 therm. II. Thevenin. Vu par moi, contrôleur du magasin, led[it] jour et an : Camus. Récépissé n° 1210, comm. de Buicourt. (Même texte, même date, même formule, mêmes signatures. Seule diffère la liste des objets) : Argenterie : divers objets tels qu’un calice et sa patène, 2 ciboires sans pieds, et un soleil, le tout du poids de 4 marcs, 3 onces, 2 gros, dont je quitte et décharge la commune de Buicourt (4). (1) P.-V., XLIII, 172. Bin, 30 therm. (2e suppl4). (2) P.-V., XLIII, 172. (3) C 311, pl. 1 234, p. 12. (4) C 311, pl. 1 234, p. 13; P", 30 therm. (2e suppl). 17 La société populaire de Lussac-la-Patrie, district du Dorât (1), félicite la Convention nationale sur le décret qu’elle a rendu en faveur des indigens. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [La sté popul. de Lussac-la-Patrie, à la Conv.; Lussac, 3 mess. LI] (3) Citoyens représentants, Vous avez rendue un décret en faveur des indigents. Vous préservez de la missère les citoyens agriculteurs qui onts employés leurs vies aux travaux pénibles des chams. L’homme vertueux et misérable ne serat donc plus rédui à mandier sa subsistance pour soutenir sa viellesse, que les travaux, les privations, auront hâtée ou rendue plus accablante. Ils ne serons donc plus expossée, ces bons agriculteurs, ces ouvrier actif, au humiliation des riches égoïste ou aux stériles aumônes qu’ils faisoient plustôt par ostentations que par un sentiment d’huma-nitée et de fraternitée. Vous n’exigée d’autre témoignage que le travaille, la probitée. Vous anéantirez donc cette honteuze mandicitée, ci indigne du gouvernement républicain, fondée sur la libertée, l’égalitée et la fraternitée. Vous ferez donc disparoître ces mots d’au-mones et d’hôpitaux, que le fastueux despotismes avoient imaginée pour établir et prolonger son empire. Recevez des républicains, des sans-culottes composant la sociétée popullaire de Lussac l’hommage de leurs reconnoissance. Faites bientôt réalizer les disposition sublime de votre sage décret. Continuez vos sages travaux, et vous assurerez la prospéritée du peuple français. Bouchalay ( présid .), Rouzier ( secrét .). 18 On donne lecture d’une lettre du représentant du peuple Crassous, député dans le département de Seine-et-Oise, qui fait part à la Convention nationale d’un trait de dévouement du citoyen Charles Quest, sous-lieutenant au 9e bataillon de Seine-et-Oise, l’un des 107 volontaires que la petite commune de Brunoy a fournis. Ce brave défenseur écrit à son frère une lettre datée de l’hôpital de Givet, le 27 messidor, et lui dit, en parlant de la victoire remportée dans la plaine de Fleurus : notre armée s’est couverte d’une gloire immortelle; mais comme il n’y a pas de rose sans épines, dans cette journée si heureuse pour (1) Haute-Vienne. (2) P.-V., XLIII, 172. Mentionné par Efn, 30 therm. (1er suppl4). (3) C 315, pl. 1265, p. 54.