SÉANCE DU 10 BRUMAIRE AN III (31 OCTOBRE 1794) - N° 10 227 d [Le conseil général de la commune d’Arcis-sur-Aube à la Convention nationale, le 6 brumaire an II 7] (19) Liberté, Égalité. La commune d’Arcis a lû avec enthousiasme votre adresse au peuple français, les principes qui y sont développés sont bien dignes du caractère du peuple libre que vous représentez. Elle y a applaudi en masse, elle a de même applaudi au décret que vous venez de rendre au sujet des sociétés populaires, elle a senti qu’aucune société n’avait le droit de porter atteinte à l’autorité de la Convention a laquelle la commune d’Arcis est toujours restée inviolablement attachée, c’est dans la Convention qu’elle veut que réside tout entier le pouvoir du peuple qu’elle représente. Elle ne reconnait que vous, elle veut vivre ou mourir avec vous. Elle vous invite a rester a votre poste jusqu’à ce que vous ayez donné à la France un gouvernement digne d’un peuple libre, et a développer en toute circonstance avec l’attitude imposante qui convient à des représentans, toute l’énergie qu’il faut pour terrasser le crime audacieux et defendre la vertu timide. Plus de mort, nous voulons rester tous en vie, tous unis pour rendre heureux nos véritables frères qui sont les amis sincères de la Révolution française. Vive la République, la Liberté, la Convention. Larquillon, maire. e [Les administrateurs et les employés du district de Melun à la Convention nationale, s. d] (20) Liberté, Égalité. Citoyens Représentans, Votre adresse au peuple français, en rap-pellant la déclaration des Droits, rouvre les coeurs à l’espérance et prépare le triomphe de la Raison. En consolidant ainsi les principes de la morale publique, vous foudroyés les scélérats qui avaient juré de la détruire : vous consolés l’innocence opprimée, vous faites aimer le règne de la vertu et vous déchirés le voile ensanglanté qui nous dérobait l’horison du bonheur. Continués, sages Législateurs; votre énergie nous a déjà sauvé dans les journées des neuf et dix thermidor ; que votre courage poursuive, disperse, anéantisse les reste de cette horde impie qui profanait la liberté. Quoi! tandis que nos braves soldats étendent la Révolution au delà (19) C 323, pl. 1387, p. 26. Bull., 11 brum.; M. U., XLV, 202 ; J. Fr., n° 768. (20) C 323, pl. 1387, p. 27. Bull., 11 brum. de nos frontières par l’éclat de leurs victoires, des brigands, suans de crimes, la feraient rétrograder dans nos murs ! Non, il ne sera pas dit, que le peuple français qui a fait tant d’efforts, tant de sacrifices, pour conquérir la liberté, verra renverser les autels de sa divinité chérie, par d’infâmes apostats, par des accapareurs de réputation, qui, avec une criminelle audace voulaient élever un trône à la tyrannie. Comptés sur nous, Législateurs, pour seconder vos intentions. Si, dans les crises les plus violentes, nous nous sommes toujours ralliés à 'la Convention, si nous n’avons pas été intimidés pà? la terreur, si, au milieu du tumulte des passions, nous n’avons pas cessé de reconnaître la voix de nos fïdeles Représentans ; avec quelle joie, n’allons-nous pas nous presser autour de vous, dans l’instant, où, ne recevant que des ordres dictés par la justice, nous n’aurons que la volonté nationale à faire respecter ; dans l’instant où, nous prêtant une oreille attentive, nous pourrons vous faire entendre les réclamations des Citoyens qui nous exposeront leurs besoins ! Brisés promptement les pièges que nous avait tendu la malveillance; d’un seul coup, frappés et pulvérisés les ambitieux et les intri-gans, qui voudraient rivaliser avec vous, que les dilapidateurs de la fortune publique, écrasés sous vos pieds, dégorgent l’or dont ils s’étaient engraissés; et bientôt nous vous verrons calmes et séreins, remettre en équilibre le vaisseau de l’Etat tourmenté par l’orage, encourager la timide agriculture, raviver le commerce agonisant, arracher l’abondance des mains de la cupidité, dissiper les ténèbres de l’ignorance, et recevoir enfin les bénédictions d’un peuple nombreux qui vous devra son bonheur et sa gloire. Marillier, président, Courtin, agent national, Métal, secrétaire et 5 autres signatures. Les employés du district de Melun, animés des mêmes principes que les administrateurs, et pénétrés de reconnoissance envers la représentation nationale, pour les mesures sages et fermes qu’elle vient de prendre pour anéantir l’aristocratie, les ambitieux, les agitateurs et les fripons et conduire au port le vaisseau de la République, adhèrent à la présente adresse. Suivent soixante-huit signatures. f [Le conseil général du district révolutionnaire de Senlis à la Convention nationale, s. d .] (21) Citoyens représentans, A peine l’homme a-t’il commencé a sentir ce qu’il doit être (libre) que de nouveaux tyrans ont reparu pour anéantir l’exercice de ses droits (21) C 323, pl. 1387, p. 14.