190 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE bienfait, le bonheur de la République comme nos armées victorieuses en assurent la grandeur et l’immortalité. Vive la République! vive la Convention. Bonnet, Viccoq, officiers municipaux et 9 autres signatures. h [Les sans-culottes d’Autun à la Convention nationale, le 23 vendémiaire an III\ (9) Représentants L’addresse au peuple francois a pénétré nos âmes, elle a réveillé dans nos coeurs les sentiments de justice et d’humanité que des méchants ont en vain taché d’anéantir; elle a signalé le bon, le vrai patriotisme; elle nous servira dans les moments de tourmente de fanal pour nous diriger et désormais de point de repos. La société populaire d’Autun pleine d’admiration pour vos travaux, d’amour pour vos loix, jure de vous rester inviolablement unie. Guerre aux tirans, aux oppresseurs, paix aux hommes de bonne volonté, justice pour tous, victoire aux patriotes, union entre les bons cytoyens et vive la Convention. Duvault, président, Soubervielle, Marandon, Lenoir, secrétaires. i [Les secrétaires, chefs de bureaux et commis du district révolutionnaire dAmboise, à la Convention nationale, s. d.] (10) Liberté, Egalité. Guerre aux méchans, paix aux bons citoyens. Citoyens Représentans, Nous avons lu avec transport votre adresse au peuple françois. Eh ! qui pourroit la lire avec indifférence? Vous y peignez les principes de vertu qui vous animent, vous y déclarez la guerre aux mechans, aux frippons, aux patriotes hipocrites, a l’immoralité, vous y établissez le régné immuable de la justice, vous y mettez l’homme probe a couvert des fureurs de l’intrigant et du malveillant; quels principes plus dignes de sages Législateurs? Et qu’ils sont bien propres a consolider la confiance inaltérable que nous avons toujours eu en vous! Quel coeur seroit assez corrompu, assez ennemi de l’ordre et du bien pour ne pas s’empresser d’adhérer a une adresse qui renferme les devoirs de l’homme social, qui trace à tout françois la voie qu’il doit suivre pour ne point s’égarer, qui lui indique le point ou il doit se rallier et qui lui peint vivement le désir que vous avez de le rendre heureux? Pour nous citoyens Représentans, fermes à nos principes, nous y adhérons de tout notre coeur ; elle affermit pour jamais notre amour pour la représentation nationale et l’attachement que nous lui avons juré. Vive la Convention nationale. Salut et fraternité. Suivent 13 signatures. j [La société populaire dAbbeville à la Convention nationale, s. d.] (11) Liberté, Egalité. Représentans du peuple français C’est à l’époque glorieuse ou la France ne compte plus ses jours que par des victoires, que vous venez de remporter la plus digne de se perpétuer dans la mémoire des hommes. Vôtre courage invincible avait abbatu la tirannie ; vôtre sagesse vient d’anéantir l’hydre de l’ambition ; vôtre justice ne veut plus que les loix de l’humanité ; les principes que vous avez manifestés aux yeux de l’univers nous consolent enfin des ravages du despotisme, de l’anarchie et des factions. Recevez, citoyens Représentans, les témoignages d’estime et les félicitations des habitans de cette commune : la société populaire croit devoir vous les transmettre parce qu’ils sont unanimes. Nous n’avons jamais oublié que nous ne sommes pas le peuple; mais nous avons toujours été une de ses sentinelles vigilantes qui n’a point quitté son poste, n’y méconnu ses devoirs. Nos travaux se borneront toujours a cette surveillance active, qui déjoüe les complots de l’aristocratie, de l’egoïsme, de la malveillance et de l’intrigue. Plusieurs fois nous vous avons déclaré nos principes ; ils sont toujours les mêmes : guerre à la tirannie, amour des loix, respect des propriétés, honneur à la vertu, attachement à la Convention nationale seul point de ralliement des français, unique palladium de la liberté. Vive la République ! vive la Convention nationale. Les membres composant la société populaire d’Abbeville. Coulombel, président, Sarrazin, Mora, secrétaires. (9) C 325, pl. 1406, p. 6. (10) C 325, pl. 1406, p. 5. (11) C 325, pl. 1406, p. 7.