ARCHIVES PARLEMENTAIRES RÉPUBLIQUE FRANÇAISE CONVENTION NATIONALE Séance du 21 Messidor An II (Mercredi 9 juillet 1794) Présidence de LOUIS (du Bas-Rhin) La séance s’ouvre à onze heures : le citoyen Louis occupe le fauteuil. Un membre du comité des dépêches fait lecture de la correspondance suivante. 1 La société populaire de Pont-sur-Aisne félicite la Convention nationale sur l’énergie avec laquelle elle a livré au glaive de la justice les conspirateurs hypocrites qui, sous le prétexte de détruire d’anciens préjugés, vouloient démoraliser le peuple, et tramoient la ruine de la République, en sapant les principes de morale universelle, qui sont la base des actions humaines et des institutions politiques. Elle applaudit au décret par lequel elle déclare que le peuple français reconnoît l’existence de l’Etre suprême et l’immortalité de l’ame, et annonce qu’elle vient de déposer au district une paire de boucles de souliers, une de jarretières ; le tout d’argent : une boucle à col, un gobelet d’argent, un fusil de calibre, deux paires de bottes, une giberne, 2 paires de bas, 12 chemises et 15 1. en assignats. Elle destine ces dons aux défenseurs de la patrie. Mention honorable, insertion au bulletin et renvoi au comité des marchés (l). (1) P.V., XLI, 109. 2 La société populaire d’Hérisson-l’Allier invite la Convention nationale à continuer de déployer l’énergie avec laquelle elle a jusqu’à ce jour déjoué tous les complots et confondu les conspirateurs. Elle annonce avoir célébré la fête consacrée à l’Etre suprême. Mention honorable, insertion au bulletin (l). [Hérisson-V Allier, s.d.]( 2) « Citoyens, La tirannie écrasée, l’aristocratie annéantie, l’égoïsme déconcerté, l’athéisme confondu, l’immortalité de l’âme proclamée, toutes les vertus mises à l’ordre du jour; tel est le résultat de vos sublimes travaux. Ces décrets qui vous ont mérité l’admiration et la reconnaissance des vrais amis de la morale et de la saine philosophie, ont aiguisé contre vous le fer des assassins. Continués, continués a déployer la même énergie, tous les patriotes veillent a votre deffense. Nous avons célébré la fête consacrée à l’Etre Suprême avec allégresse et avons juré haine aux tirans, aux conspirateurs et a tous les ennemis de la République, une et indivisible ». Aubergiers (présid.), P. Luylier (secrét.) (l) P.V., XLI, 110. (2) C 310, pl. 1209, p. 5. ARCHIVES PARLEMENTAIRES RÉPUBLIQUE FRANÇAISE CONVENTION NATIONALE Séance du 21 Messidor An II (Mercredi 9 juillet 1794) Présidence de LOUIS (du Bas-Rhin) La séance s’ouvre à onze heures : le citoyen Louis occupe le fauteuil. Un membre du comité des dépêches fait lecture de la correspondance suivante. 1 La société populaire de Pont-sur-Aisne félicite la Convention nationale sur l’énergie avec laquelle elle a livré au glaive de la justice les conspirateurs hypocrites qui, sous le prétexte de détruire d’anciens préjugés, vouloient démoraliser le peuple, et tramoient la ruine de la République, en sapant les principes de morale universelle, qui sont la base des actions humaines et des institutions politiques. Elle applaudit au décret par lequel elle déclare que le peuple français reconnoît l’existence de l’Etre suprême et l’immortalité de l’ame, et annonce qu’elle vient de déposer au district une paire de boucles de souliers, une de jarretières ; le tout d’argent : une boucle à col, un gobelet d’argent, un fusil de calibre, deux paires de bottes, une giberne, 2 paires de bas, 12 chemises et 15 1. en assignats. Elle destine ces dons aux défenseurs de la patrie. Mention honorable, insertion au bulletin et renvoi au comité des marchés (l). (1) P.V., XLI, 109. 2 La société populaire d’Hérisson-l’Allier invite la Convention nationale à continuer de déployer l’énergie avec laquelle elle a jusqu’à ce jour déjoué tous les complots et confondu les conspirateurs. Elle annonce avoir célébré la fête consacrée à l’Etre suprême. Mention honorable, insertion au bulletin (l). [Hérisson-V Allier, s.d.]( 2) « Citoyens, La tirannie écrasée, l’aristocratie annéantie, l’égoïsme déconcerté, l’athéisme confondu, l’immortalité de l’âme proclamée, toutes les vertus mises à l’ordre du jour; tel est le résultat de vos sublimes travaux. Ces décrets qui vous ont mérité l’admiration et la reconnaissance des vrais amis de la morale et de la saine philosophie, ont aiguisé contre vous le fer des assassins. Continués, continués a déployer la même énergie, tous les patriotes veillent a votre deffense. Nous avons célébré la fête consacrée à l’Etre Suprême avec allégresse et avons juré haine aux tirans, aux conspirateurs et a tous les ennemis de la République, une et indivisible ». Aubergiers (présid.), P. Luylier (secrét.) (l) P.V., XLI, 110. (2) C 310, pl. 1209, p. 5.