296 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Vous l’avés fait tomber, ce Catilina moderne, sous le glaive de la loi et de la justice. Périssent ainsi tous les hommes ambitieux, qui pourraient méditer encore l’horrible dessein de nous redonner un roi, ou de briser le niveau de l’égalité ! Ils éprouveront, comme ce monstre et ses complices, l’agonie du crime. Ce n’étoit point assés, pour la Convention nationale, d’avoir à tracer, par des loix sages, la marche du gouvernement qui doit assurer le bonheur de la première République de l’univers, aussitôt formée que résolue. Il lui falloit encore combattre le nouveau Cromwel, et pour sauver la liberté et le peuple, de la plus horrible conspiration, ourdie par ceux-là-même[s] dont la perfidie profonde fai-soit croire aux républicains qu’ils en étoient les défenseurs, tandis qu’ils n’en étoient que les infâmes assassins ! Vous, au contraire, par la sévérité de votre justice contre nos ennemis du dedans et du dehors, par vos décrets salutaires aux patriotes victimes des crimes de ces tyrans modernes, et par votre tendre sollicitude pour l’innocence injustement opprimée, vous faites aimer notre révolution, vous arrachés à l’aristocratie ses derniers moyens, et vous assurés le triomphe de l’égalité et de la liberté. Tant de courage, tant de sagesse, et tant de vertu, citoyens représentans du plus grand peuple de la terre, vous ont acquis des droits immortels à la reconnoissance, à l’amour, et aux bénédictions de la nation française. Agréés de la société, créée sous le nom des hommes révolutionnaires du 10 aoust, et, qui se sont toujours montrés les premiers aux postes les plus périlleux à toutes les époques où quelques dangers ont menacé la patrie; agréés de ces hommes l’assurance de tous leurs senti-mens, plus difficiles à exprimer qu’à concevoir, et recevés le serment, qu’ils viennent renouvel-ler en cette enceinte auguste, de vivre libres ou de mourir, et de vous faire dans tous les tems un rempart de leurs corps. Nous le jurons. Restés au poste que vous remplissés si dignement, et soyés bien convaincus, citoyens représentans, que la masse restée pure de cette société ne doit pas se calculer par le nombre de ses membres, mais par sa haine contre les tyrans, par son amour pour l’égalité, la liberté, et que tous mourront avant qu’il soit porté la moindre atteinte à l’unité, à l’indivisibilité de la République. Périssent tous les tyrans ! Périssent tous les traîtres ! Et vive la Convention nationale ! Ollivault (présid.), Boulenger (secrét.-gal). k'" [Le conseil gal, le c. de surveillance, la justice de paix, la sté popul. et la garde nat. de Pierre-sur-Dives(l), à la Conv.; Pierre-sur - Dives, 14 therm. II] (2). (1) Calvados. (2) C 312, pl. 1244, p. 76. Mentionné par B m, 29 therm. (2e suppl1)- Courageux et dignes représentants, C’est au moment où nos cœurs, toujours brûlants de l’amour sacré de la patrie, nous portoient à vous offrir des dons pour nos frères d’armes, dans un moment où, pleins du désir de voir anéantir nos ennemis, nous remplissions une souscription pour la construction d’un vaisseau de ligne, que nous avons appris les trames horribles des scélérats qui vouloient anéantir notre liberté. Qu’il a été pénible le sentiment que nous avons éprouvé à la nouvelle des dangers que vous avés courus ! Mais aussi quelles délicieuses jouissances ont succédé à ce moment d’anxiété. Que de vertus, de sagesse, d’énergie dans votre conduite ! Oui, nous vous proclamons de nouveau les sauveurs de la patrie. Vous avés déployé un caractère digne des représentants d’un peuple républicain et les journées mémorables du 9 et 10 thermidor seront à jamais célèbres dans les fastes de la révolution. Ils ont donc encore disparu ces hommes qui en vouloient à la liberté du peuple, qui voulaient l’asservir pour eux-mêmes, ou le livrer à un nouveau despote et c’est pour atteindre ce comble de forfaits qu’ils ont tenté d’anéantir la représentation nationale. Périssent avec eux les traitres et les tyrans qui veulent s’opposer à notre bonheur ! Que les amis de la liberté seuls survivent ! Et vous, dignes représentants, recevez les félicitations d’un peuple généreux et loyal qui transmettra à ses arrières-neveux et vos immortels travaux et les noms chéris de ses bienfaiteurs. Signatures du conseil gal de la commune: Mazicy (maire), Gaugain (off. mun.), Thinou (agent nat.), Aubertain (off. mun.), Denevé, Desmare (off. mun.), L. Coeuret, Denevé, Cornelly, D. Lauger, Sergeant (secrét.-greff.). [et une signature illisible]. Signatures de la justice de paix : Molle (juge de paix), Boission (assesseur), Sergeant (secrét.-greff.). Signatures du comité de surveillance et révolutionnaire : Poret (présid.), C. Leroy, Vincent, Morin, Lambert Bellemare, Lebourg, Tassiles, Boudet. Signatures de la société populaire : Carpentier, Franqueville père (secrét.), Saperelles (se-crét.). Signatures de la garde nationale : Fleuriot (présid. de la garde), Sourven (cape), Anger-ville fils (cape). r [La sté popul. et les autorités constituées d’Ar-genteuil(l) à la Conv.; s.d.J (2). (1) Seine-et-Oise. (2) C 315, pl. 1262, p. 53. Mentionné par Bn, 29 therm. (2e suppl1)- 296 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Vous l’avés fait tomber, ce Catilina moderne, sous le glaive de la loi et de la justice. Périssent ainsi tous les hommes ambitieux, qui pourraient méditer encore l’horrible dessein de nous redonner un roi, ou de briser le niveau de l’égalité ! Ils éprouveront, comme ce monstre et ses complices, l’agonie du crime. Ce n’étoit point assés, pour la Convention nationale, d’avoir à tracer, par des loix sages, la marche du gouvernement qui doit assurer le bonheur de la première République de l’univers, aussitôt formée que résolue. Il lui falloit encore combattre le nouveau Cromwel, et pour sauver la liberté et le peuple, de la plus horrible conspiration, ourdie par ceux-là-même[s] dont la perfidie profonde fai-soit croire aux républicains qu’ils en étoient les défenseurs, tandis qu’ils n’en étoient que les infâmes assassins ! Vous, au contraire, par la sévérité de votre justice contre nos ennemis du dedans et du dehors, par vos décrets salutaires aux patriotes victimes des crimes de ces tyrans modernes, et par votre tendre sollicitude pour l’innocence injustement opprimée, vous faites aimer notre révolution, vous arrachés à l’aristocratie ses derniers moyens, et vous assurés le triomphe de l’égalité et de la liberté. Tant de courage, tant de sagesse, et tant de vertu, citoyens représentans du plus grand peuple de la terre, vous ont acquis des droits immortels à la reconnoissance, à l’amour, et aux bénédictions de la nation française. Agréés de la société, créée sous le nom des hommes révolutionnaires du 10 aoust, et, qui se sont toujours montrés les premiers aux postes les plus périlleux à toutes les époques où quelques dangers ont menacé la patrie; agréés de ces hommes l’assurance de tous leurs senti-mens, plus difficiles à exprimer qu’à concevoir, et recevés le serment, qu’ils viennent renouvel-ler en cette enceinte auguste, de vivre libres ou de mourir, et de vous faire dans tous les tems un rempart de leurs corps. Nous le jurons. Restés au poste que vous remplissés si dignement, et soyés bien convaincus, citoyens représentans, que la masse restée pure de cette société ne doit pas se calculer par le nombre de ses membres, mais par sa haine contre les tyrans, par son amour pour l’égalité, la liberté, et que tous mourront avant qu’il soit porté la moindre atteinte à l’unité, à l’indivisibilité de la République. Périssent tous les tyrans ! Périssent tous les traîtres ! Et vive la Convention nationale ! Ollivault (présid.), Boulenger (secrét.-gal). k'" [Le conseil gal, le c. de surveillance, la justice de paix, la sté popul. et la garde nat. de Pierre-sur-Dives(l), à la Conv.; Pierre-sur - Dives, 14 therm. II] (2). (1) Calvados. (2) C 312, pl. 1244, p. 76. Mentionné par B m, 29 therm. (2e suppl1)- Courageux et dignes représentants, C’est au moment où nos cœurs, toujours brûlants de l’amour sacré de la patrie, nous portoient à vous offrir des dons pour nos frères d’armes, dans un moment où, pleins du désir de voir anéantir nos ennemis, nous remplissions une souscription pour la construction d’un vaisseau de ligne, que nous avons appris les trames horribles des scélérats qui vouloient anéantir notre liberté. Qu’il a été pénible le sentiment que nous avons éprouvé à la nouvelle des dangers que vous avés courus ! Mais aussi quelles délicieuses jouissances ont succédé à ce moment d’anxiété. Que de vertus, de sagesse, d’énergie dans votre conduite ! Oui, nous vous proclamons de nouveau les sauveurs de la patrie. Vous avés déployé un caractère digne des représentants d’un peuple républicain et les journées mémorables du 9 et 10 thermidor seront à jamais célèbres dans les fastes de la révolution. Ils ont donc encore disparu ces hommes qui en vouloient à la liberté du peuple, qui voulaient l’asservir pour eux-mêmes, ou le livrer à un nouveau despote et c’est pour atteindre ce comble de forfaits qu’ils ont tenté d’anéantir la représentation nationale. Périssent avec eux les traitres et les tyrans qui veulent s’opposer à notre bonheur ! Que les amis de la liberté seuls survivent ! Et vous, dignes représentants, recevez les félicitations d’un peuple généreux et loyal qui transmettra à ses arrières-neveux et vos immortels travaux et les noms chéris de ses bienfaiteurs. Signatures du conseil gal de la commune: Mazicy (maire), Gaugain (off. mun.), Thinou (agent nat.), Aubertain (off. mun.), Denevé, Desmare (off. mun.), L. Coeuret, Denevé, Cornelly, D. Lauger, Sergeant (secrét.-greff.). [et une signature illisible]. Signatures de la justice de paix : Molle (juge de paix), Boission (assesseur), Sergeant (secrét.-greff.). Signatures du comité de surveillance et révolutionnaire : Poret (présid.), C. Leroy, Vincent, Morin, Lambert Bellemare, Lebourg, Tassiles, Boudet. Signatures de la société populaire : Carpentier, Franqueville père (secrét.), Saperelles (se-crét.). Signatures de la garde nationale : Fleuriot (présid. de la garde), Sourven (cape), Anger-ville fils (cape). r [La sté popul. et les autorités constituées d’Ar-genteuil(l) à la Conv.; s.d.J (2). (1) Seine-et-Oise. (2) C 315, pl. 1262, p. 53. Mentionné par Bn, 29 therm. (2e suppl1)-