SÉANCE DU 20 BRUMAIRE AN III (10 NOVEMBRE 1794) - N° 1 55 empire, mais ferme et durable que vous l’ache-verez. Nous aussi, nous applaudissons, nous adhérons aux principes, au plan que vous venez de proclamer, et d’un concours unanime, nous leur réportons nos veilles, nos travaux, l’offre de notre sang. C’est à vous que toujours nous voudrons nous rallier toujours, la Convention sera notre point central, et à votre voix nous saurons tout dévoüer, tout sacrifier au service de la patrie : nos voeux, nos sermens se confondent dans les vôtres et avec vous nous mourrons ou ses hautes destinées seront accomplies. Les juges du tribunal de district d’Indremont. Ferme fils, Gaillard, Pauquelin, Pournin, Gaudon fils, commissaire national, Lussau, greffier. d [Le tribunal civil du district de Tarbes au président de la Convention nationale, le 29 vendémiaire an III\ (8) Liberté, Unité, Égalité. Citoyen Président Le tribunal du district de Tarbes, chef-lieu du département des Hautes-Pyrennées, te prie de bien vouloir mettre sous les yeux de la Convention nationale, l’adresse ci-jointe. Elle contient de sa part l’homage des sentiments qu’a excité dans l’ame de tous les bons citoyens l’adresse sublime au peuple français votée par décret de la Convention du 18 vendémiaire courant. Salut et fraternité. Les membres composant le tribunal du district de Tarbes. Carmouse, président, Mevent, Casteran, Lapois, juges, Casteran, commissaire national, Comse, secrétaire. [Le tribunal civil du district de Tarbes à la Convention nationale, s. d.] (9) Liberté, Unité, Égalité Citoyens Représentans, Une immoralité profonde dévouée sous le masque de la liberté et du patriotisme, à la propagation de la tyrannie ; une immoralité audacieuse et desorganisatrice vouloit vous faire descendre et habiter dans la région impure où elle respire : Elle ozoit insolament se prometre de vous rendre complices des nouveaux forfaits qu’elle meditoit encore ; mais semblable au vol rapide et majestueux de l’aigle fier et indépendant qui se tient éloigné des régions basses, fangeuses et mephistisées, votre essor sublime avoit (8) C 324, pl. 1395, p. 32. (9) C 324, pl. 1395, p. 33. Bull., 29 brum., extraits. déçu d’avance son fol espoir : vous avés plané dans la région supérieure où l’on respire l’air pur et salutaire de la justice et de la vertu ; et vous avés voulu élever tous les français jusqu’à vous ; c’est à cette hauteur que l’on commande au crime et que l’on tient la foudre pour l’ecraser. La nature a établi la justice et la vertu pour être les souverains du Monde; le scélérat et l’intriguant ont pâli de honte et de desespoir en lisant votre adresse aux Français du 18 vendémiaire. L’homme de bien, l’homme probe et vertueux qui est essentiellement le seul véritable ami du peuple, l’a couverte de ses bénédictions et l’a arrosée de larmes de confiance et de joÿe; et ces bénédictions et ces larmes valent bien mieux sans doute que l’homage coupable de ces etres dépravés, de ces patriotes hypocrites qui vomissant dans leurs discours les laves des passions, au nom sacré de la liberté et de l’égalité, tenoient dans leurs mains des coupes de sang qu’ils pre-sentoient sans cesse au peuple. Oui, Citoyens Représentans, par cette nouvelle proclamation solemnelle des principes essentiels et imprescriptibles de la moralité publique, sur lesquels reposera désormais d’une manière invariable l’action du gouvernement, vous avés signalé le terme de la Révolution et accéléré l’époque de la prospérité et la félicité qui doivent en etre la suite ; car vous avez décuplé par l’amour et la confiance, les forces nationales, porté le dernier coup aux ennemis du dedans et sonné la dernière heure des coalitions étrangères. Vous avés aquis ainsi de nouveaux droits impérissables à la vénération publique. On ne fut ni grand, ni immortel pour avoir son nom gravé sur le marbre, l’airain et le bronze ; car le meme burin y a tracé les noms du crime et de la vertu ; mais on est grand, on devient immortel par la reconoissance des peuples qui ne consacra que la mémoire de l’homme vertueux, des amis et des bienfaiteurs de l’humanité. Les membres composant le tribunal du district de Tarbes. Carmouse, président, Mevent, Casteran, Lapois, juges, Casteran, commissaire national, Comse, secrétaire. e [Les juges et le commissaire national du tribunal du district de Guéret à la Convention nationale, le 3 vendémiaire an III\ (10) Citoyens représentans Vous avez pris l’attitude qui convient aux representans d’un peuple libre : que les principes dévelopés dans votre adresse soient désormais le régulateur de la Convention nationale, des authorités constitués, de tous les citoyens français; c’est le seul moyen de consolider les bases de la republique : plus de tiran, plus d’in-trigans, plus d’agitateurs; c’est en vos mains (10) C 324, pl. 1395, p. 27.