SÉANCE DU 27 FLORÉAL AN II (16 MAI 1794) - N08 2 A 4 369 tous ces justes motifs, qu’elle continuera d’être toujours unie à la Convention, inviolable et fidèle à la République une et indivisible, en vous priant, Citoyens législateurs représentans, pour le bien et la gloire de la Nation, de vouloir rester à votre poste en continuer les fonctions, jusques à ce que la guerre ait finy d’abatre et anéantir les tirans conspirateurs, procure au peuple français une paix glorieuse et immuable, que vous faciliterés à l’avantage de la patrie, à l’aide du courage de ses braves deffenseurs républicains, dont le zèle et l’intrépidité assure la victoire, dès que vous continerez à gouverner le vaisseau de la liberté et de l’égalité que vous avès sy heureusement construit. » Soulié (présid.), Lamoureux (secret.), Bien (secrét.). f [La comm. de Lectoure, à la Conv.; s.d.] (1). « Citoyens représentans, La reconnaissance est dans la nature, c’est un sentiment qui honore ceux qui en sont pénétrés et qui fournit à la bienfaisance la jouissance la plus douce. Mais dans cette circonstance, est il bien aisé de montrer la gratitude aussi grande que le bienfait ? La République sauvée par les vrais amis de la liberté et de l’égalité, par des vrais philosophes... jamais les affections du cœur dirigées par tout ce qu’on peut attendre de la raison eurent elles à se fixer sur un objet plus intéressant. Qu’elle est glorieuse pour vous, Citoyens représentans, cette force extraordinaire de l’âme, à la faveur de laquelle, conservant le calme de la raison, au milieu des périls les plus alar-mans, vous avez fait disparaître sous le glaive de la justice les vils esclaves de la corruption des tyrans. Devait-on croire que des hommes qui avaient d’abord justifié le choix de leurs concitoyens, n’auraient voulu remplir l’Europe entière du bruit momentané de leur renommée, que pour laisser après eux ce sentiment d’indignation qui est inséparable du souvenir du crime. Etait-ce bien au sein de la Convention nationale qu’ils devaient s’occuper de cette avilissante politique qui a été justement définie : l’art de tromper, lorsque vous méditiez profondément cette partie sublime de la morale qui embrasse le gouvernement de la République et qui pour fin glorieuse se propose d’opérer les mêmes effets, la même harmonie que la sagesse suprême opère dans ce vaste univers ? Les institutions les mieux combinées portent avec elles le germe de leur destruction; le grand art consiste à l’empêcher d’éclore, et vous le possédez, Citoyens représentans, cet art, vous nous montrez qu’il consiste dans l’exercice de toutes les vertus. » Duluc, Ducossenot, Ducasse, Vallée, Dupuy, Salles, Durrande, Moussaron, Dumoulin, He-chet, Gilbert. (1) C 302 pl. 1098, p. 5. 2 L’agent national du district de Saint-Flour, département du Cantal, annonce que toutes les églises sont dédiées à la Raison, que les cloches et l’argenterie sont déposées, et qu’un atelier de salpêtre est en pleine activité. Insertion au bulletin (1). [ Saint-Flour , 26 germ. II] (2). « Il n’existe plus des clochers dans mon district, toutes les cloches sont déposées, les argenteries sont rentrées, les églises sont dédiées à la Raison, et tous les prêtres et fanatiques sont livrés au plus profond mépris. Chaque commune compte un atelier pour l’extraction du salpêtre. Celui de Saint-Flour, tout seul, malgré la pauvreté des tems, en donnera quatre quintaux par décade; il n’est aucune commune dans mon arrondissement qui ne rivalise l’atelier de Saint-Flour, tout s’empresse d’égaler. Nous aurons quantité de salpêtre dans un pays qui n’en avait jamais produit. Tous nos jeunes gens de la lre réquisition sont à Perpignan, et tous nos ouvriers travaillent pour eux. Continuez, Représentans, à travailler pour nous et nous sommes libres. S. et F. » Grandt. 3 Les administrateurs du district de Charolles (3) instruisent la Convention nationale que le cuivre et les cloches de ce district, du poids de 100,622 livres, viennent d’être remis au commissaire du Comité de salut public. Ces effets de luxe et de fanatisme, disent-ils, convertis en canons, serviront à foudroyer les ennemis de la liberté. Mention honorable, insertion au bulletin (4) . [Charolles, 23 flor. II] i(5). « Législateurs, Les cuivres et cloches du district de Charolles, du poids de 100,622 liv., viennent d’être remis au commissaire du Comité de salut public; convertis bientôt en canons, ces effets de luxe et de fanatisme serviront désormais à foudroyer les ennemis de la liberté, et vive la République ! » Dargaud, Bounin, Gayet, Bonnet, Saulnier. 4 Les membres composant le conseil d’administration du 2e bataillon des chasseurs des Montagnes, assurent la Convention nationale (1) P.-V., XXXVII, 240. Bin, 29 flor. (suppP). (2) C 302, pl. 1098, p. 3. (3) Saône-et-Loire. (4) P.-V., XXXVn, 240. Bin, 29 flor. (suppP). (5) C 302, pl. 1098, p. 8. SÉANCE DU 27 FLORÉAL AN II (16 MAI 1794) - N08 2 A 4 369 tous ces justes motifs, qu’elle continuera d’être toujours unie à la Convention, inviolable et fidèle à la République une et indivisible, en vous priant, Citoyens législateurs représentans, pour le bien et la gloire de la Nation, de vouloir rester à votre poste en continuer les fonctions, jusques à ce que la guerre ait finy d’abatre et anéantir les tirans conspirateurs, procure au peuple français une paix glorieuse et immuable, que vous faciliterés à l’avantage de la patrie, à l’aide du courage de ses braves deffenseurs républicains, dont le zèle et l’intrépidité assure la victoire, dès que vous continerez à gouverner le vaisseau de la liberté et de l’égalité que vous avès sy heureusement construit. » Soulié (présid.), Lamoureux (secret.), Bien (secrét.). f [La comm. de Lectoure, à la Conv.; s.d.] (1). « Citoyens représentans, La reconnaissance est dans la nature, c’est un sentiment qui honore ceux qui en sont pénétrés et qui fournit à la bienfaisance la jouissance la plus douce. Mais dans cette circonstance, est il bien aisé de montrer la gratitude aussi grande que le bienfait ? La République sauvée par les vrais amis de la liberté et de l’égalité, par des vrais philosophes... jamais les affections du cœur dirigées par tout ce qu’on peut attendre de la raison eurent elles à se fixer sur un objet plus intéressant. Qu’elle est glorieuse pour vous, Citoyens représentans, cette force extraordinaire de l’âme, à la faveur de laquelle, conservant le calme de la raison, au milieu des périls les plus alar-mans, vous avez fait disparaître sous le glaive de la justice les vils esclaves de la corruption des tyrans. Devait-on croire que des hommes qui avaient d’abord justifié le choix de leurs concitoyens, n’auraient voulu remplir l’Europe entière du bruit momentané de leur renommée, que pour laisser après eux ce sentiment d’indignation qui est inséparable du souvenir du crime. Etait-ce bien au sein de la Convention nationale qu’ils devaient s’occuper de cette avilissante politique qui a été justement définie : l’art de tromper, lorsque vous méditiez profondément cette partie sublime de la morale qui embrasse le gouvernement de la République et qui pour fin glorieuse se propose d’opérer les mêmes effets, la même harmonie que la sagesse suprême opère dans ce vaste univers ? Les institutions les mieux combinées portent avec elles le germe de leur destruction; le grand art consiste à l’empêcher d’éclore, et vous le possédez, Citoyens représentans, cet art, vous nous montrez qu’il consiste dans l’exercice de toutes les vertus. » Duluc, Ducossenot, Ducasse, Vallée, Dupuy, Salles, Durrande, Moussaron, Dumoulin, He-chet, Gilbert. (1) C 302 pl. 1098, p. 5. 2 L’agent national du district de Saint-Flour, département du Cantal, annonce que toutes les églises sont dédiées à la Raison, que les cloches et l’argenterie sont déposées, et qu’un atelier de salpêtre est en pleine activité. Insertion au bulletin (1). [ Saint-Flour , 26 germ. II] (2). « Il n’existe plus des clochers dans mon district, toutes les cloches sont déposées, les argenteries sont rentrées, les églises sont dédiées à la Raison, et tous les prêtres et fanatiques sont livrés au plus profond mépris. Chaque commune compte un atelier pour l’extraction du salpêtre. Celui de Saint-Flour, tout seul, malgré la pauvreté des tems, en donnera quatre quintaux par décade; il n’est aucune commune dans mon arrondissement qui ne rivalise l’atelier de Saint-Flour, tout s’empresse d’égaler. Nous aurons quantité de salpêtre dans un pays qui n’en avait jamais produit. Tous nos jeunes gens de la lre réquisition sont à Perpignan, et tous nos ouvriers travaillent pour eux. Continuez, Représentans, à travailler pour nous et nous sommes libres. S. et F. » Grandt. 3 Les administrateurs du district de Charolles (3) instruisent la Convention nationale que le cuivre et les cloches de ce district, du poids de 100,622 livres, viennent d’être remis au commissaire du Comité de salut public. Ces effets de luxe et de fanatisme, disent-ils, convertis en canons, serviront à foudroyer les ennemis de la liberté. Mention honorable, insertion au bulletin (4) . [Charolles, 23 flor. II] i(5). « Législateurs, Les cuivres et cloches du district de Charolles, du poids de 100,622 liv., viennent d’être remis au commissaire du Comité de salut public; convertis bientôt en canons, ces effets de luxe et de fanatisme serviront désormais à foudroyer les ennemis de la liberté, et vive la République ! » Dargaud, Bounin, Gayet, Bonnet, Saulnier. 4 Les membres composant le conseil d’administration du 2e bataillon des chasseurs des Montagnes, assurent la Convention nationale (1) P.-V., XXXVII, 240. Bin, 29 flor. (suppP). (2) C 302, pl. 1098, p. 3. (3) Saône-et-Loire. (4) P.-V., XXXVn, 240. Bin, 29 flor. (suppP). (5) C 302, pl. 1098, p. 8.