10 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Restés à votre poste, continués a bien mériter de la Patrie en déjouant les manœuvres liber-ticides, en punissant les conspirateurs et les traitres, et vous aquerrés par lâ le titre glorieux de sauveur de la Republique». Granet (présid.) [et 2 signatures illisibles]. 11 Les membres composant le directoire du district de Pons, département de la Charente-Inférieure, adressent à la Convention nationale les mêmes félicitations, et lui assurent qu’ils sont entièrement dévoués à la représentation nationale. Mention honorable, et insertion au bulletin (1). [Pons, 17 prair. II] (2). « Citoyens Representans Robespierre et Collot d’herbois échappent au fer d’un Cruel assassin, c’est un nouveau triomphe pour la République dont nous sentons tout le prix avec les bons Républicains. Mais nos expressions vous peindraient faiblement l’horreur que nous inspire le Crime de l’abominable Ladmiral; Ce monstre dirigea ses coups contre la liberté, lorsqu’il médita d’assassiner ses plus zélés défenseurs; Ce Monstre voulut égorger le peuple français en entier, lorsqu’il osa porter une main parricide sur la Représentation Nationale. Qu’il tombe donc sous le glaive de la Justice, ce Scélérat que la Nature Réprouve ! que sa mémoire soit en exécration à tous les cœurs vertueux ! Périssent avec lui tous les vils agens du Ministre d’un imbécille Roi et tous les Stipendiés du forcené Cobourg, Et puisqu’enfin elle est découverte Cette faction étrangère, ennemie de toutes les Vertus et qui se nourit de Crimes, vous l’annéantirez, vous la ferez disparaitre du Sol de la liberté. Pour Nous, Citoyens Représentans, fiers de notre Liberté, fiers de Votre Courage infatigable, nous Vous jurons de continuer à Seconder, de tous nos efforts, vos nobles et pénibles travaux. Compter sur notre ardent patriotisme, sur notre activité à presser l’éxécution des loix, sur notre Surveillance à découvrir les traîtres, les factieux, les intrigans et à déjourer Leurs perfides projets; Restez inébranlables au Sommet de la Sainte Montagne, n’en descendez que lorsque la france libre et heureuse aura anéanti les Tyrans de L’Europe, au signal du moindre danger, nous entourerons la Montagne et les Scélérats ne parviendront jusqu’à vous qu’après nous avoir égorgé. Votre Décret du 18 floréal est le triomphe de la Raison et de la Vertu, Vous avez formé les plus brillantes destinées de la france, en la sauvant des Crimes de l’athéisme. Le Peuple Reconnaissant Vous bénit de toutes parts, il Vous nomme ses libérateurs, Le Crime seul est muet ou s’exhale en murmures ». Pelligneatj fils (présid.), Geoffroy, Bosche [? ou Basche?], Barthélémy ( agent nat.) . (1) P.V., XL, 3. (2) C 308, pl. 1195, p. 9. 12 Par une autre lettre, les mêmes administrateurs annoncent à la Convention nationale qu’ils lui offrent, au nom des citoyens de leur ressort, pour les braves défenseurs de la patrie, les effets ci-après: 1.640 chemises, 89 paires de bas, 241 paires de souliers, 40 paires de guêtres, un drap de lit, 2 paires de culottes, 2 habits complets, un habit, une veste, un bonnet de police, 2 coupons d’étoffes, 208 liv. en numéraire et 253 liv. 5 s. en assignats. Ces effets, disent ces administrateurs, sont tout prêts à être envoyés à la destination qui nous sera indiquée, et terminent par dire que leurs concitoyens ne se borneront pas à cette légère offrande; qu’ils sentent que les Français qui n’ont pas la gloire de combattre la tyrannie, doivent travailler sans relâche à l’entretien des généreux soldats de la République. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Pons, 17 prair. II] (2). « Citoyens Representans Les braves défenseurs de la liberté repoussent, sur tous les points de la République les féroces satellites des brigands couronnés. La Vendée se purge insensiblement, les Anglais et les Autrichiens ont mordu la poussière, les Espagnols vaincus fuient, comme de vils troupeaux, devant nos fiers Républicains; partout la France retentit des chants de la victoire et c’est dans ces heureuses circonstances que nous pouvons vous offrir, pour nos frères d’armes, 1640 chemises, 422 paires de bas, 241 paire de souliers, 40 paires de guêtres, 1 drap de lit, 2 paires de culotes, 2 habits complets, I habit, I veste, I bonnet de police, 2 coupons d’étoffe, 208 liv. en numéraire, et 233 liv. 5 s. en assignats. Ces objets sont déposés dans les magasins de l’administration et proviennent de dons patriotiques faits par les Sociétés populaires et les commîmes de ce District. Nous les tenons prêts à être envoyés à la destination qui nous sera indiquée. Nos consitoyens ne se borneront point à cette légère offrande, les souscriptions en faveur de nos frères d’armes sont toujours ouvertes; il est bien juste, citoyens représentans, que ceux qui n’ont pas la gloire de combattre la tyrannie, travaillent à l’entretien des généreux soldats de la République ». Pelligneatj fils (présid.) , Geoffroy, Drouet, Barthélémy [et I signature illisible]. 13 La société populaire de llsle-Jourdain félicite la Convention nationale sur ses travaux, & lui témoigne sa joie de ce que deux de ses membres ont échappé au fer liberticide des contre-révolutionnaires, et des succès que l’ar-(1) P.V., XL, 3. Bin, 4 mess. (1er suppl*.); J Fr., n° 638. (2) C 308, pl. 1188, p. 1 et 2. 10 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Restés à votre poste, continués a bien mériter de la Patrie en déjouant les manœuvres liber-ticides, en punissant les conspirateurs et les traitres, et vous aquerrés par lâ le titre glorieux de sauveur de la Republique». Granet (présid.) [et 2 signatures illisibles]. 11 Les membres composant le directoire du district de Pons, département de la Charente-Inférieure, adressent à la Convention nationale les mêmes félicitations, et lui assurent qu’ils sont entièrement dévoués à la représentation nationale. Mention honorable, et insertion au bulletin (1). [Pons, 17 prair. II] (2). « Citoyens Representans Robespierre et Collot d’herbois échappent au fer d’un Cruel assassin, c’est un nouveau triomphe pour la République dont nous sentons tout le prix avec les bons Républicains. Mais nos expressions vous peindraient faiblement l’horreur que nous inspire le Crime de l’abominable Ladmiral; Ce monstre dirigea ses coups contre la liberté, lorsqu’il médita d’assassiner ses plus zélés défenseurs; Ce Monstre voulut égorger le peuple français en entier, lorsqu’il osa porter une main parricide sur la Représentation Nationale. Qu’il tombe donc sous le glaive de la Justice, ce Scélérat que la Nature Réprouve ! que sa mémoire soit en exécration à tous les cœurs vertueux ! Périssent avec lui tous les vils agens du Ministre d’un imbécille Roi et tous les Stipendiés du forcené Cobourg, Et puisqu’enfin elle est découverte Cette faction étrangère, ennemie de toutes les Vertus et qui se nourit de Crimes, vous l’annéantirez, vous la ferez disparaitre du Sol de la liberté. Pour Nous, Citoyens Représentans, fiers de notre Liberté, fiers de Votre Courage infatigable, nous Vous jurons de continuer à Seconder, de tous nos efforts, vos nobles et pénibles travaux. Compter sur notre ardent patriotisme, sur notre activité à presser l’éxécution des loix, sur notre Surveillance à découvrir les traîtres, les factieux, les intrigans et à déjourer Leurs perfides projets; Restez inébranlables au Sommet de la Sainte Montagne, n’en descendez que lorsque la france libre et heureuse aura anéanti les Tyrans de L’Europe, au signal du moindre danger, nous entourerons la Montagne et les Scélérats ne parviendront jusqu’à vous qu’après nous avoir égorgé. Votre Décret du 18 floréal est le triomphe de la Raison et de la Vertu, Vous avez formé les plus brillantes destinées de la france, en la sauvant des Crimes de l’athéisme. Le Peuple Reconnaissant Vous bénit de toutes parts, il Vous nomme ses libérateurs, Le Crime seul est muet ou s’exhale en murmures ». Pelligneatj fils (présid.), Geoffroy, Bosche [? ou Basche?], Barthélémy ( agent nat.) . (1) P.V., XL, 3. (2) C 308, pl. 1195, p. 9. 12 Par une autre lettre, les mêmes administrateurs annoncent à la Convention nationale qu’ils lui offrent, au nom des citoyens de leur ressort, pour les braves défenseurs de la patrie, les effets ci-après: 1.640 chemises, 89 paires de bas, 241 paires de souliers, 40 paires de guêtres, un drap de lit, 2 paires de culottes, 2 habits complets, un habit, une veste, un bonnet de police, 2 coupons d’étoffes, 208 liv. en numéraire et 253 liv. 5 s. en assignats. Ces effets, disent ces administrateurs, sont tout prêts à être envoyés à la destination qui nous sera indiquée, et terminent par dire que leurs concitoyens ne se borneront pas à cette légère offrande; qu’ils sentent que les Français qui n’ont pas la gloire de combattre la tyrannie, doivent travailler sans relâche à l’entretien des généreux soldats de la République. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Pons, 17 prair. II] (2). « Citoyens Representans Les braves défenseurs de la liberté repoussent, sur tous les points de la République les féroces satellites des brigands couronnés. La Vendée se purge insensiblement, les Anglais et les Autrichiens ont mordu la poussière, les Espagnols vaincus fuient, comme de vils troupeaux, devant nos fiers Républicains; partout la France retentit des chants de la victoire et c’est dans ces heureuses circonstances que nous pouvons vous offrir, pour nos frères d’armes, 1640 chemises, 422 paires de bas, 241 paire de souliers, 40 paires de guêtres, 1 drap de lit, 2 paires de culotes, 2 habits complets, I habit, I veste, I bonnet de police, 2 coupons d’étoffe, 208 liv. en numéraire, et 233 liv. 5 s. en assignats. Ces objets sont déposés dans les magasins de l’administration et proviennent de dons patriotiques faits par les Sociétés populaires et les commîmes de ce District. Nous les tenons prêts à être envoyés à la destination qui nous sera indiquée. Nos consitoyens ne se borneront point à cette légère offrande, les souscriptions en faveur de nos frères d’armes sont toujours ouvertes; il est bien juste, citoyens représentans, que ceux qui n’ont pas la gloire de combattre la tyrannie, travaillent à l’entretien des généreux soldats de la République ». Pelligneatj fils (présid.) , Geoffroy, Drouet, Barthélémy [et I signature illisible]. 13 La société populaire de llsle-Jourdain félicite la Convention nationale sur ses travaux, & lui témoigne sa joie de ce que deux de ses membres ont échappé au fer liberticide des contre-révolutionnaires, et des succès que l’ar-(1) P.V., XL, 3. Bin, 4 mess. (1er suppl*.); J Fr., n° 638. (2) C 308, pl. 1188, p. 1 et 2. SÉANCE DU 1er MESSIDOR AN II (19 JUIN 1794) - N08 14-15 11 mée des Pyrénées-Orientales a remportés sur les lâches Espagnols: elle ajoute que la course précipitée de nos braves défenseurs vers Madrid annoncera aux despotes que nos armées rivalisent entre elles pour la gloire de transmettre à la postérité le nom de la première qui renversera les trônes des tyrans. Nous célébrions, dit-elle, l’anniversaire du triomphe de la Montagne sur les traîtres et les conspirateurs, lorsque nous avons reçu la nouvelle de ces bril-lans succès. Il semble que le génie de la liberté nous ait ménagé ces deux événemens pour donner un nouvel éclat à la fête que nous avions consacrée à nos législateurs. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [l’Isle-Jourdain, 13 prair. II] (2). « Chaqu’instant, Cytoyens Législateurs vous donne des nouveaux droits a notre amour et a nos félicitations. Vôtre mâle vigueur a imprimé son caractère a tout ce qui tient à la République, et nos troupes travaillent revolu-tionairement les tyrans conjurés. L’armée des Pyrénées orientales vient de prendre de vive force Couïllouvre avec tous les forts qui la deffendent, et que la trahison avoit livrée l’armée demieres aux lâches Espagnols. Ces hôtes méprisables viennent d’essuyer une déroute complété pour prix de leurs perfidie. Us nous ont laissé leurs armes, leur artillerie leurs munitions et leurs approvisionnements en tout genre pour laver les souillures que leur présence avoit faitte au sol de la liberté. Que les nouveaux succès de nos armes, que la course précipitée de nos guerriers vers Madrid, annoncent aux despotes que nos armées rivalisent pour la gloire de transmettre a la postérité le nom de la première qui renversera un tyran de son trône. Que Pitt ne compte plus sur la Perfidie et les trahisons. Si son or corrupteur luy promet encore un Amiral, le patriotisme luy opposera les Geffroy par million. Le même Esprit qui combat, Citoyens législateurs, nos ennemis aux frontières, surveille avec une pareille energie les ennemis de l’Inte-rieur. En vain un monstre cherche-t-il d’attenter a la vie d’un de nos representans : le Destin de la France veille sur ses jours. Un serrurier montagnard arrache Collot d’herbois aux nouveaux coups de l’assassin et cet énergique patriote sera conservé à la démocratie. C’est au milieu des plaisirs, Citoyens Repré-sentans, ce fut le jour ou nous célébrions l’anniversaire du triomphe de la Montagne sur les traitres et les conspirateurs que nous reçûmes ces nouvelles. Il semble que le Genie de la Liberté nous eût ménagé ces deux evenemens pour donner un nouvel éclat a la fête que nous avions consacré à nos législateurs. Il seroit difficile de témoigner notre recon-noissance a ce brave Républicain, qu’en applaudissant a ce que vous venés de faire pour lui et en disant avec lui, vive la République et la Montagne ». [3 signatures illisibles], (1) P.V., XL, 4. (2) C 309, pl. 1202, p. 5. 14 Les administrateurs du département du Gers expriment à la Convention nationale l’horreur dont ils ont été saisis à la nouvelle des dangers qu’avoit courus Robespierre et Collot dUerbois. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [S. I. n. d.] (2). « Citoyens Représentants A un système d’avilissement et de corruption à donc succédé celui que votre courage et les succès de nos armées présentaient aux tyrans ligués contre nous comme le dernier des moyens que pouvait employer un désespoir nécessairement atroce ! Ce moyen est celui de l’assassinat. Robespierre et Collot d’Herbois, ces représentants si chers aux amis de l’indépendance de l’homme, aux amis des vertus par lesquelles il s’honnore, Robespierre et Collot d’Herbois, nous l’avons apris en frémissant, mais sans en être étonnés, viennent d’echaper, par un prodige, aux poignards que dirigeait Pitt, que salariait une association de Brigands, association qui se pare du nom de Sénat en ne délibérant que le Crime. Le Ciel, (Les tyrans seuls de la terre le nient avec leurs complices) , le ciel nous appella à une existence que la Liberté seule agrandit. H a dû protéger des jours signalés par les conceptions du génie, par l’ambition des grandes âmes. La Convention vient d’être auprès de Robespierre et de Collot d’Herbois l’interprete de la République entière; c’est de l’Intérêt qu’ils inspirent, c’est d’une douleur universelle que l’homme public doit apprendre ce qu’sont pour les français régénérés l’apôtre intrépide, le défenseur infatigable de nos droits. Demeurés, Citoyens Représentants, demeurés inébranlables à vôtre poste. La terreur des tyrans cette terreur justifie vos principes; elle nous garantit, en vous, et le Courage et les talens que nous jugeons nécessaires aux Régénérateurs de l’espece humaine. Que le Gouvernement Révolutionnaire continue de porter l’épouvante dans l’ame des ennemis de la Liberté et de L’égalité Sainte. Ils doivent être inexorables les Législateurs qui veulent qu’enfin la plus belle des Causes triomphe; elle doit être de fer la main qui s’appesantit sur le crime ». Sauvran ( Présid .), Demoi, Constantin, Druilhet, Cahauf. 15 Les citoyens composant la société populaire de la €harité-sur-Loire (3) annoncent qu’à la vive indignation que leur avoit inspiré l’odieux complot tramé contre les représentans du peu-Cl) P.V., XL, 4. Mon., XXI, 17. (2) C 308, pl. 1195, p. 1. (3) Nièvre. SÉANCE DU 1er MESSIDOR AN II (19 JUIN 1794) - N08 14-15 11 mée des Pyrénées-Orientales a remportés sur les lâches Espagnols: elle ajoute que la course précipitée de nos braves défenseurs vers Madrid annoncera aux despotes que nos armées rivalisent entre elles pour la gloire de transmettre à la postérité le nom de la première qui renversera les trônes des tyrans. Nous célébrions, dit-elle, l’anniversaire du triomphe de la Montagne sur les traîtres et les conspirateurs, lorsque nous avons reçu la nouvelle de ces bril-lans succès. Il semble que le génie de la liberté nous ait ménagé ces deux événemens pour donner un nouvel éclat à la fête que nous avions consacrée à nos législateurs. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [l’Isle-Jourdain, 13 prair. II] (2). « Chaqu’instant, Cytoyens Législateurs vous donne des nouveaux droits a notre amour et a nos félicitations. Vôtre mâle vigueur a imprimé son caractère a tout ce qui tient à la République, et nos troupes travaillent revolu-tionairement les tyrans conjurés. L’armée des Pyrénées orientales vient de prendre de vive force Couïllouvre avec tous les forts qui la deffendent, et que la trahison avoit livrée l’armée demieres aux lâches Espagnols. Ces hôtes méprisables viennent d’essuyer une déroute complété pour prix de leurs perfidie. Us nous ont laissé leurs armes, leur artillerie leurs munitions et leurs approvisionnements en tout genre pour laver les souillures que leur présence avoit faitte au sol de la liberté. Que les nouveaux succès de nos armes, que la course précipitée de nos guerriers vers Madrid, annoncent aux despotes que nos armées rivalisent pour la gloire de transmettre a la postérité le nom de la première qui renversera un tyran de son trône. Que Pitt ne compte plus sur la Perfidie et les trahisons. Si son or corrupteur luy promet encore un Amiral, le patriotisme luy opposera les Geffroy par million. Le même Esprit qui combat, Citoyens législateurs, nos ennemis aux frontières, surveille avec une pareille energie les ennemis de l’Inte-rieur. En vain un monstre cherche-t-il d’attenter a la vie d’un de nos representans : le Destin de la France veille sur ses jours. Un serrurier montagnard arrache Collot d’herbois aux nouveaux coups de l’assassin et cet énergique patriote sera conservé à la démocratie. C’est au milieu des plaisirs, Citoyens Repré-sentans, ce fut le jour ou nous célébrions l’anniversaire du triomphe de la Montagne sur les traitres et les conspirateurs que nous reçûmes ces nouvelles. Il semble que le Genie de la Liberté nous eût ménagé ces deux evenemens pour donner un nouvel éclat a la fête que nous avions consacré à nos législateurs. Il seroit difficile de témoigner notre recon-noissance a ce brave Républicain, qu’en applaudissant a ce que vous venés de faire pour lui et en disant avec lui, vive la République et la Montagne ». [3 signatures illisibles], (1) P.V., XL, 4. (2) C 309, pl. 1202, p. 5. 14 Les administrateurs du département du Gers expriment à la Convention nationale l’horreur dont ils ont été saisis à la nouvelle des dangers qu’avoit courus Robespierre et Collot dUerbois. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [S. I. n. d.] (2). « Citoyens Représentants A un système d’avilissement et de corruption à donc succédé celui que votre courage et les succès de nos armées présentaient aux tyrans ligués contre nous comme le dernier des moyens que pouvait employer un désespoir nécessairement atroce ! Ce moyen est celui de l’assassinat. Robespierre et Collot d’Herbois, ces représentants si chers aux amis de l’indépendance de l’homme, aux amis des vertus par lesquelles il s’honnore, Robespierre et Collot d’Herbois, nous l’avons apris en frémissant, mais sans en être étonnés, viennent d’echaper, par un prodige, aux poignards que dirigeait Pitt, que salariait une association de Brigands, association qui se pare du nom de Sénat en ne délibérant que le Crime. Le Ciel, (Les tyrans seuls de la terre le nient avec leurs complices) , le ciel nous appella à une existence que la Liberté seule agrandit. H a dû protéger des jours signalés par les conceptions du génie, par l’ambition des grandes âmes. La Convention vient d’être auprès de Robespierre et de Collot d’Herbois l’interprete de la République entière; c’est de l’Intérêt qu’ils inspirent, c’est d’une douleur universelle que l’homme public doit apprendre ce qu’sont pour les français régénérés l’apôtre intrépide, le défenseur infatigable de nos droits. Demeurés, Citoyens Représentants, demeurés inébranlables à vôtre poste. La terreur des tyrans cette terreur justifie vos principes; elle nous garantit, en vous, et le Courage et les talens que nous jugeons nécessaires aux Régénérateurs de l’espece humaine. Que le Gouvernement Révolutionnaire continue de porter l’épouvante dans l’ame des ennemis de la Liberté et de L’égalité Sainte. Ils doivent être inexorables les Législateurs qui veulent qu’enfin la plus belle des Causes triomphe; elle doit être de fer la main qui s’appesantit sur le crime ». Sauvran ( Présid .), Demoi, Constantin, Druilhet, Cahauf. 15 Les citoyens composant la société populaire de la €harité-sur-Loire (3) annoncent qu’à la vive indignation que leur avoit inspiré l’odieux complot tramé contre les représentans du peu-Cl) P.V., XL, 4. Mon., XXI, 17. (2) C 308, pl. 1195, p. 1. (3) Nièvre.