ARCHIVES PARLEMENTAIRES. { 178 [Convention nationale.] N° 144. Villeneuve, district de Forcalquier, département des Basses-Alpes (1). N° 145. Malestroit, département du Morbi¬ han. N° 146. Roche-Sauveur (La Roche-Sauveur). N° 147. Pont-à-Mousson. N° 148. Cuq-Toulza, département du Tarn. N° 149. Saint -Romain ( Saint -Romain -de - Colbosc), département de la Seine-Inférieure. N° 150. Pimbo, département des Landes. N° 151. Saint-Aubin (Saint -Aubin -sur -Grail¬ lon), département de l’Eure. N° 152. Salon. N° 153. Thionville, département de la Mo¬ selle. N° 1. La Société populaire de Saint-Pierre-Ville (Saint-Pierreville), département de V Ardè¬ che (2). « Législateurs, « Assez et trop longtemps, accablés sous le poids énorme de l’ aristocratie de leurs contrées, les patriotes sans-culottes du canton de Saint-Pierreville ont cru devoir s’élever en masse pour aider à écraser tous les conspirateurs; les uns ont été combattre les rebelles de Lyon; les autres se sont érigés en Société républicaine, et parce qu’ils savent que leur salut a dépendu de vous, ils ont juré d’être fidèles à vos décrets, et fait le sacrifice de leur vie pour conserver les vôtres. « Législateurs, continuez de poursuivre avec zèle votre auguste carrière; jusqu’ici vos lu¬ mières ont déjoué tous les complots des factieux, et assis les bases de notre bonheur. Ne vous lassez pas de faire le bien, la patrie encore en danger vous invite à ne rentrer dans vos foyers qu’au moment du grand triomphe de la liberté et où par conséquent tous les tyrans de l’Europe auront été écrasés. « Vive la République une et indivisible ! Saint-Pierreville, département de l’Ardèche, le 20 octobre 1793, l’an II de la République. « Le Président de la Société républicaine du canton de Saint-Pierreville, « P.-L. Chabal; Armand Coste fils, secré¬ taire. » N« 2. Les sans-culottes de Pont-de-Vaux, à la Convention nationale (3). « Pont-de-Vaux, le 3e jour du 2e mois de la seconde année de la République fran¬ çaise, une, indivisible et démocratique. « Adhésion à tous vos décrets et aux mémo-(1) Pour les deux adresses cotées n09 143 et 144, il y a évidemment une erreur au Bulletin. Elles sont en effet réunies sous une seule dénomination qui est la suivante : | n Vigneule, département des Basses-Alpes. » (2) Archives nationales, carton G 281, dossier 775. (3) Archives nationales, carton C 281, dossier 775. braies journées des 31 mai et 2 juin, telle a tou¬ jours été, citoyens législateurs, la marche des sans-culottes de Pont-de-Vaux. En rendant hommage à vos travaux, ils viennent vous de¬ mander que vous ne quittiez votre poste qu’a-près avoir déterminé sur des bases inébranlables le bonheur de 25 millions d’hommes. Ce moment se prépare, la punition successive des tyrans en est un heureux présage. Qu’ils tremblent, les scélérats, ils trouveront un terme à leurs for¬ faits. Les sans-culottes de Pont-de-Vaux triom¬ pheront de leurs ennemis et la République française triomphera, ou bien ils s’enseveliront sous ses ruines : ils le jurent à la Convention. » (Suivent 46 signatures.) N» 3. Adresse de la Société populaire et républicaine de Villequiers, département du Cher, à la Convention nationale (1). ✓ « Citoyens représentants, « Nous ne venons point ici vous féliciter sur vos nobles travaux, nous ne louerons aucune de vos journées en particulier, tous vos jours ont utilement servi la chose publique. Vous avez beaucoup fait; nous attendons encore davan¬ tage. Restez à votre poste, nous vous en prions, nous osons même l’exiger. Seuls vous êtes ca¬ pables d’achever ce que vous avez si dignement commencé. Vos successeurs auraient besoin de l’expérience que vous avez acquise; les ennemis du dehors, ceux du dedans, beaucoup plus dangereux, ne la leur laisseraient point obtenir impunément, et, vous le savez, les bons Fran¬ çais donnent leur sang trop facilement pour que leurs représentants n’en soient point avares. Vous connaissez les écueils qui vous entourent, vous les éviterez. Mettez la dernière main à votre ouvrage, affermissez-en les bases; comme votre gloire, il doit être éternel. Restez donc à votre poste, francs et courageux montagnards, restez à votre poste, vous tous républicains zélés, dieux sauveurs de la patrie, nous vous le demandons, vos lumières, votre énergie, votre vie s’il le faut, elle est à nous si elle est néces¬ saire. Restez à votre poste, le bonheur que vous aurez assuré à 24 millions d’hommes, et pré¬ paré au reste de l’univers, sera une assez digne récompense. « Au nom de la Société populaire et républi¬ caine du canton de Villequiers. « A Villequiers, le 6e jour de la lre décade du 2e mois de la seconde année de la République française, une et indivisible. « Ronet, président; Raincourt, secrétaire; Delarebardière, secrétaire. » (1) Archives nationales, carton C281, dossier 775.