678 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE des hommes que leur entier dévouement au bonheur de leur patrie rend invulnérables; et d’ailleurs, peuvent-ils croire, ces cruels insensés, que si leurs projets infâmes pouvaient jamais nous procurer des jours de deuil, qu’ils jouiraient du fruit de leurs crimes ! non Législateurs, la masse du peuple les écraserait tous et votre énergie saurait toujours gouverner le vaisseau de la République et le sauver du naufrage. Continuez, Citoyens représentans, vos sublimes travaux qui procureront le bonheur des français et feront l’admiration de l’univers ». Nattendier ( présid .), Ravier, Dangel, Qui-rot, Hannier, Roland, Gouvernet, Calennave. 14 Les citoyens composant la société populaire de la commune d’Aire, département du Pas-de-Calais, en applaudissant à tous les sublimes travaux de la Convention nationale, la félicitent sur l’énergie qu’elle a déployée en déjouant et punissant les monstres qui vouloient porter atteinte à la liberté et à la représentation nationale; lui témoignent particulièrement leur admiration et leur reconnoissance sur son décret qui proclame l’existence de l’Etre-Suprême et l’immortalité de l’âme, et l’invitent à rester à son poste jusqu’à ce que le bonheur du peuple soit parfaitement consolidé. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Aire, 29 flor. II] (2). « Citoyens representans, La Montagne d’Aire voit avec admiration ce que vous faites pour l’interest du peuple. Elle applaudit à vos travaux, à votre énergie, à votre fermeté, moins par l’expression de ses sentiments, (car il faudroit vous les réitérer à chaque instants) que par son empressement à vous imiter dans tout ce qui peut être utile à la chose publique. Elle voit avec plaisir rouler sur l’échaffaud les têtes scélérates des conspirateurs et des traitres, et ces leçons terribles, mais necessaires lui promettent pour la France régénérée le plus heureux avenir. Nos félicitations, citoyens représentans, ne doivent être qu’une légère satisfaction accordée à vos efforts, et à vos succès; ce n’est que dans vos cœurs que vous pouvez trouver une récompense justement méritée; mais il sera toujours doux pour nous, de vous témoigner notre gratitude; eh pourrons-nous nous taire, lorsqu’à chaque décret nous voyons un nouvel appuy aux bases de notre gouvernement ?... Cette recompense solemnelle d’un Etre Suprême faite au nom du peuple Français, l’établissement des fêtes décadaires célébrées en son honneur a excité dans la société un doux sentiment de plaisir. Les hebertistes qui avoient interest d’induire le peuple en erreur avoient cherché à détruire l’idée consolante d’un Etre Suprême, mais votre (1) P.V., XXXIX, 349. Mon., XXI, 12. (2) C 306, pl. 1166, p. 4. sage décret est une réponse victorieuse à leurs perfides manœuvres et le peuple éclairé va de nouveau bénir la révolution. Continuez, citoyens representans, à répondre ainsi aux fabricateurs de complots en mettant les principes de la justice et de la vertu en opposition continuelle avec leurs systèmes atroces, et le salut du peuple est assuré, et la République sera assise sur des bases inébranlables, et tous nos ennemis intérieurs et extérieurs seront réduits en poudre. Vive la Republique ! Vive la Montagne ! ». Lecanus, Mamonet (présid.), Beriot. 15 La société régénérée des Amis de la liberté et de l’égalité, séante à Rosselgène, ci-devant Saint-Avold (1), félicite la Convention nationale sur son décret du 18 floréal, et l’invite à continuer d’achever le triomphe de la Raison. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [ Rosselgène , 22 prair. II] (3). « Representans de la première République du monde. Grands comme la nation que vous représentés, vous avés parlé et le tyran de la France est rentré dans la poussière avec son trône flétri, à votre voix les montagnes se sont applanies devant les héros de la liberté; vous avés décrété l’extermination du vice et le régné de la vertu; la vertu régné et le vice rentre dans l’abime, les miracles de la raison ont épouvanté sur leurs trônes chancelans, les monstres courron-nés, que le genie républicain, avertit de leur ruine prochaine dans l’espoir de retenir sous le joug les esclaves qu’ils oppriment, ils ont employé l’incompréhensibilité de vos travaux, pour vous supposer, à leurs yeux abrutis, les principes d’un fanatisme démenti par la première ligne de la declaraion des droits; Ils ont salariés des émissaires pour prêcher hautement l’athéisme. C’est à dire, pour vous prêter l’horrible intention de détruire la base et les principes de la morale. Votre sublime décret du 18 Floréal a détruit, jusqu’au prestige de leur sacrilège complot et la fête que la République Entière vient de celebrer en l’honneur de l’Etre Suprême, en leur prouvant que la voix de la Convention National est toujours l’expression des sentiments de tous le peuple français, leur montre l’abîme ouvert ou bientôt ils seront précipités avec tous leurs crimes. Continués, républicains representans, achevés le triomphe de la raison : vos decrets ont 25 millions d’echos qui les font retentir aux oreilles effrayées de tous les tyrans du monde. S. et F. ». [2 signatures illisibles, présid. et secrét.]. (1) Moselle. (2) P.V., XXXIX, 349. (3) C 306, pl. 1166, p. 5. 678 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE des hommes que leur entier dévouement au bonheur de leur patrie rend invulnérables; et d’ailleurs, peuvent-ils croire, ces cruels insensés, que si leurs projets infâmes pouvaient jamais nous procurer des jours de deuil, qu’ils jouiraient du fruit de leurs crimes ! non Législateurs, la masse du peuple les écraserait tous et votre énergie saurait toujours gouverner le vaisseau de la République et le sauver du naufrage. Continuez, Citoyens représentans, vos sublimes travaux qui procureront le bonheur des français et feront l’admiration de l’univers ». Nattendier ( présid .), Ravier, Dangel, Qui-rot, Hannier, Roland, Gouvernet, Calennave. 14 Les citoyens composant la société populaire de la commune d’Aire, département du Pas-de-Calais, en applaudissant à tous les sublimes travaux de la Convention nationale, la félicitent sur l’énergie qu’elle a déployée en déjouant et punissant les monstres qui vouloient porter atteinte à la liberté et à la représentation nationale; lui témoignent particulièrement leur admiration et leur reconnoissance sur son décret qui proclame l’existence de l’Etre-Suprême et l’immortalité de l’âme, et l’invitent à rester à son poste jusqu’à ce que le bonheur du peuple soit parfaitement consolidé. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Aire, 29 flor. II] (2). « Citoyens representans, La Montagne d’Aire voit avec admiration ce que vous faites pour l’interest du peuple. Elle applaudit à vos travaux, à votre énergie, à votre fermeté, moins par l’expression de ses sentiments, (car il faudroit vous les réitérer à chaque instants) que par son empressement à vous imiter dans tout ce qui peut être utile à la chose publique. Elle voit avec plaisir rouler sur l’échaffaud les têtes scélérates des conspirateurs et des traitres, et ces leçons terribles, mais necessaires lui promettent pour la France régénérée le plus heureux avenir. Nos félicitations, citoyens représentans, ne doivent être qu’une légère satisfaction accordée à vos efforts, et à vos succès; ce n’est que dans vos cœurs que vous pouvez trouver une récompense justement méritée; mais il sera toujours doux pour nous, de vous témoigner notre gratitude; eh pourrons-nous nous taire, lorsqu’à chaque décret nous voyons un nouvel appuy aux bases de notre gouvernement ?... Cette recompense solemnelle d’un Etre Suprême faite au nom du peuple Français, l’établissement des fêtes décadaires célébrées en son honneur a excité dans la société un doux sentiment de plaisir. Les hebertistes qui avoient interest d’induire le peuple en erreur avoient cherché à détruire l’idée consolante d’un Etre Suprême, mais votre (1) P.V., XXXIX, 349. Mon., XXI, 12. (2) C 306, pl. 1166, p. 4. sage décret est une réponse victorieuse à leurs perfides manœuvres et le peuple éclairé va de nouveau bénir la révolution. Continuez, citoyens representans, à répondre ainsi aux fabricateurs de complots en mettant les principes de la justice et de la vertu en opposition continuelle avec leurs systèmes atroces, et le salut du peuple est assuré, et la République sera assise sur des bases inébranlables, et tous nos ennemis intérieurs et extérieurs seront réduits en poudre. Vive la Republique ! Vive la Montagne ! ». Lecanus, Mamonet (présid.), Beriot. 15 La société régénérée des Amis de la liberté et de l’égalité, séante à Rosselgène, ci-devant Saint-Avold (1), félicite la Convention nationale sur son décret du 18 floréal, et l’invite à continuer d’achever le triomphe de la Raison. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [ Rosselgène , 22 prair. II] (3). « Representans de la première République du monde. Grands comme la nation que vous représentés, vous avés parlé et le tyran de la France est rentré dans la poussière avec son trône flétri, à votre voix les montagnes se sont applanies devant les héros de la liberté; vous avés décrété l’extermination du vice et le régné de la vertu; la vertu régné et le vice rentre dans l’abime, les miracles de la raison ont épouvanté sur leurs trônes chancelans, les monstres courron-nés, que le genie républicain, avertit de leur ruine prochaine dans l’espoir de retenir sous le joug les esclaves qu’ils oppriment, ils ont employé l’incompréhensibilité de vos travaux, pour vous supposer, à leurs yeux abrutis, les principes d’un fanatisme démenti par la première ligne de la declaraion des droits; Ils ont salariés des émissaires pour prêcher hautement l’athéisme. C’est à dire, pour vous prêter l’horrible intention de détruire la base et les principes de la morale. Votre sublime décret du 18 Floréal a détruit, jusqu’au prestige de leur sacrilège complot et la fête que la République Entière vient de celebrer en l’honneur de l’Etre Suprême, en leur prouvant que la voix de la Convention National est toujours l’expression des sentiments de tous le peuple français, leur montre l’abîme ouvert ou bientôt ils seront précipités avec tous leurs crimes. Continués, républicains representans, achevés le triomphe de la raison : vos decrets ont 25 millions d’echos qui les font retentir aux oreilles effrayées de tous les tyrans du monde. S. et F. ». [2 signatures illisibles, présid. et secrét.]. (1) Moselle. (2) P.V., XXXIX, 349. (3) C 306, pl. 1166, p. 5.