464 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Seront également mis en état d’arrestation et conduits à Paris, au comité de sûreté Générale, les dénommés ci-après du 68e Régiment d’infanterie, Savoir; Sechelles Chef de Brigade Desnieres Officier Durre Id. Blondel Id. Dalzac Id. Dosbert Id. Beau Id. foulquier Id. d’audègre Id. Bonnel Id. Duplancq Id. Maison Id. Philippe Id. Ducros Id. Blirouf Id. 7) Enjoignons au Général Commandant cette division de tenir la main à l’exécution du présent arrêté, sous sa responsabilité, lequel devra avoir son effet dans les 24 heures, à compter de la réception. 8) Le présent Arrêté sera imprimé au nombre de 700 exemplaires, distribué et affiché dans le Camp de falise, lu à la tête de chaque Compagnie; il sera également affiché, distribué et lu à la tête de la Garnison assemblée sur la Place de Maubeuge, signé Le Tourneur. Vu par nous Représentant du peuple pour être exécuté dans les départemens respectifs jusqu’à nouvel ordre, signé Debrée(l). [Certificat du Conseil d’administration du V' B,m du 49e Rég 1 d’infanterie] (2). Nous, membres du Conseil d’administration du 1er Bataillon du 49e régiment d’infanterie, Certifions que le Citoyen Gabriel marie gourio Mem-mure, Cap.ne au dit bataillon n’a été suspendu de ses fonctions, que parce qu’il étoit cidevant noble[;] en foi de quoi, nous lui avons délivré le présent Certificat pour lui servir en tems de besoin[.] fait au Cantonnement d’hannappe, le 18 pluviôse IL (Signé) BOILLEAUD. adam. Louvio Metayer. Billard. Collationé Conforme aux originaux à nous représentés CABAILLOT ( secrét . adf.) (3). 10 La municipalité de Honfleur, département du Calvados, envoie à la Convention nationale (l) Collationé Conforme à l’original à nous représenté Cabaillot (secrét. adj1). (2) C 314, pl. 1255, p. 9 (Certificat à en tête de l’Armée du nord, portant le n° 2). (3) Nous[,] officiers municipaux!,] certiffions que les signatures apposées au bas des 2 pièces cottées, et paraphées sous les nos 1 et 2 sont celles du citoyen Cabaillot Secrétaire adjoint de la municipalité!,] que foy doit y ettre ajoutée!;] en témoignage de quoyt,] nous avons signé les présentes et fait apposer le sceau de La Commune fait à toul en la municipalité permanente. Le 6 Mess. II Bruemens (off. mun.), Charle Dabit ( off . mun.). le procès-verbal de la célébration de la fête à l’Etre suprême. Mention honorable au bulletin, renvoi au comité d’instruction publique (l). 11 La société populaire d’Izeste, département des Basses-Pyrénées, applaudit aux travaux de la Convention, annonce la célébration d’une fête à l’Eternel, et l’envoi de dons patriotiques en différens objets qu’elle n’énumère pas, parce qu’elle en considère l’hommage comme l’accomplissement d’un devoir. Mention honorable, insertion au bulletin, et renvoi au comité d’instruction publique (2). [La Sté popul. de la Comm. d’Izeste à la Conv.; s.d. 7(3). Représentans du peuple, La Société populaire de la petite commune d’Izeste, composée de laboureurs et de bergers, croit qu’il est de son devoir de vous témoigner son adhésion à vos décrets, et la satisfaction qu’ils lui causent, lorsque toutes les Sociétés de la Republique donnent individuellement leurs suffrages d’approbation aux lois qui émanent du sein de votre sagesse. Nous, pauvres tribus rustiques, nous ne savons que les admirer en silence, obéir et les faire exécuter ponctuellement; nous sommes un peu moins pressés que nos frères des grandes communes à vous payer un tribut d’admiration, de louanges et fades félicitations, que vous avés toutes réprouvées d’un seul mot quand vous avés dit : la révolution est dans le peuple[;] elle n’est pas dans la réputation de quelques hommes. Cette leçon nous regarde, Société populaire : affranchis d’avant-hier, quand est-ce que nous déposerons les tristes habitudes de la condition serve ? Quand dépouillerons-nous le viel-homme féodal, pour revêtir le Républicain ? Quand est-ce que les formes adulatrices cesseront de déparer le stile austère des Républiquai[n]s ? Peuple Souverain, peuple qui sanctionnes et qui veux, t’abaisseras-tu par la flatterie jusqu’à la poudre des esclaves ? Elleveras-tu un mur de séparation entre nos représentans et nous ? Quand ils veulent, n’est-ce pas nous qui voulons ? Quand ils ont échappé à quelque grand danger, n’est-ce pas à nous de bénir le ciel de nous avoir sauvés encore ? Législateurs, nous avons célébré la fête de l’éternel avec cette gaîté champêtre et patriarchale que doivent naturellement y mettre les pâtres et l’agri-colle, lorsqu’ils adorent le Dieu qui fait croître les moissons et prospérer les bergeries. Etre bienfaisant, agrée la simplicité de notre culte, veille sur les destinées de notre République! La javelle et l’agneau que nous offrions jadis en sacrifice à ceux qui se disoient tes lévites, nous les promettons désormais au pauvre, à l’indigent que les lois de la providence éternelle et vos décrets recommandent aux âmes sensibles : c’est le culte (1) P.V., XLII, 154. (2) P.V., XLII, 154. (3j C 314, pl. 1255, p. 10. 464 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Seront également mis en état d’arrestation et conduits à Paris, au comité de sûreté Générale, les dénommés ci-après du 68e Régiment d’infanterie, Savoir; Sechelles Chef de Brigade Desnieres Officier Durre Id. Blondel Id. Dalzac Id. Dosbert Id. Beau Id. foulquier Id. d’audègre Id. Bonnel Id. Duplancq Id. Maison Id. Philippe Id. Ducros Id. Blirouf Id. 7) Enjoignons au Général Commandant cette division de tenir la main à l’exécution du présent arrêté, sous sa responsabilité, lequel devra avoir son effet dans les 24 heures, à compter de la réception. 8) Le présent Arrêté sera imprimé au nombre de 700 exemplaires, distribué et affiché dans le Camp de falise, lu à la tête de chaque Compagnie; il sera également affiché, distribué et lu à la tête de la Garnison assemblée sur la Place de Maubeuge, signé Le Tourneur. Vu par nous Représentant du peuple pour être exécuté dans les départemens respectifs jusqu’à nouvel ordre, signé Debrée(l). [Certificat du Conseil d’administration du V' B,m du 49e Rég 1 d’infanterie] (2). Nous, membres du Conseil d’administration du 1er Bataillon du 49e régiment d’infanterie, Certifions que le Citoyen Gabriel marie gourio Mem-mure, Cap.ne au dit bataillon n’a été suspendu de ses fonctions, que parce qu’il étoit cidevant noble[;] en foi de quoi, nous lui avons délivré le présent Certificat pour lui servir en tems de besoin[.] fait au Cantonnement d’hannappe, le 18 pluviôse IL (Signé) BOILLEAUD. adam. Louvio Metayer. Billard. Collationé Conforme aux originaux à nous représentés CABAILLOT ( secrét . adf.) (3). 10 La municipalité de Honfleur, département du Calvados, envoie à la Convention nationale (l) Collationé Conforme à l’original à nous représenté Cabaillot (secrét. adj1). (2) C 314, pl. 1255, p. 9 (Certificat à en tête de l’Armée du nord, portant le n° 2). (3) Nous[,] officiers municipaux!,] certiffions que les signatures apposées au bas des 2 pièces cottées, et paraphées sous les nos 1 et 2 sont celles du citoyen Cabaillot Secrétaire adjoint de la municipalité!,] que foy doit y ettre ajoutée!;] en témoignage de quoyt,] nous avons signé les présentes et fait apposer le sceau de La Commune fait à toul en la municipalité permanente. Le 6 Mess. II Bruemens (off. mun.), Charle Dabit ( off . mun.). le procès-verbal de la célébration de la fête à l’Etre suprême. Mention honorable au bulletin, renvoi au comité d’instruction publique (l). 11 La société populaire d’Izeste, département des Basses-Pyrénées, applaudit aux travaux de la Convention, annonce la célébration d’une fête à l’Eternel, et l’envoi de dons patriotiques en différens objets qu’elle n’énumère pas, parce qu’elle en considère l’hommage comme l’accomplissement d’un devoir. Mention honorable, insertion au bulletin, et renvoi au comité d’instruction publique (2). [La Sté popul. de la Comm. d’Izeste à la Conv.; s.d. 7(3). Représentans du peuple, La Société populaire de la petite commune d’Izeste, composée de laboureurs et de bergers, croit qu’il est de son devoir de vous témoigner son adhésion à vos décrets, et la satisfaction qu’ils lui causent, lorsque toutes les Sociétés de la Republique donnent individuellement leurs suffrages d’approbation aux lois qui émanent du sein de votre sagesse. Nous, pauvres tribus rustiques, nous ne savons que les admirer en silence, obéir et les faire exécuter ponctuellement; nous sommes un peu moins pressés que nos frères des grandes communes à vous payer un tribut d’admiration, de louanges et fades félicitations, que vous avés toutes réprouvées d’un seul mot quand vous avés dit : la révolution est dans le peuple[;] elle n’est pas dans la réputation de quelques hommes. Cette leçon nous regarde, Société populaire : affranchis d’avant-hier, quand est-ce que nous déposerons les tristes habitudes de la condition serve ? Quand dépouillerons-nous le viel-homme féodal, pour revêtir le Républicain ? Quand est-ce que les formes adulatrices cesseront de déparer le stile austère des Républiquai[n]s ? Peuple Souverain, peuple qui sanctionnes et qui veux, t’abaisseras-tu par la flatterie jusqu’à la poudre des esclaves ? Elleveras-tu un mur de séparation entre nos représentans et nous ? Quand ils veulent, n’est-ce pas nous qui voulons ? Quand ils ont échappé à quelque grand danger, n’est-ce pas à nous de bénir le ciel de nous avoir sauvés encore ? Législateurs, nous avons célébré la fête de l’éternel avec cette gaîté champêtre et patriarchale que doivent naturellement y mettre les pâtres et l’agri-colle, lorsqu’ils adorent le Dieu qui fait croître les moissons et prospérer les bergeries. Etre bienfaisant, agrée la simplicité de notre culte, veille sur les destinées de notre République! La javelle et l’agneau que nous offrions jadis en sacrifice à ceux qui se disoient tes lévites, nous les promettons désormais au pauvre, à l’indigent que les lois de la providence éternelle et vos décrets recommandent aux âmes sensibles : c’est le culte (1) P.V., XLII, 154. (2) P.V., XLII, 154. (3j C 314, pl. 1255, p. 10. SÉANCE DU 6 THERMIDOR AN II (24 JUILLET 1794) - N° 12 465 que tu nous indiques; c’est le culte qui t’est agréable. Citoyens représentans, en qualité de cultivateurs, nous vous remercions du travail de votre Comité sur l’agriculture; en qualité de pasteurs, nous vous demandons les moyens de faire croître sur nos brebis cette belle toison qui pare les troupeaux étrangers, et qui enrichiroit nos manufactures : exercés les droits de législateurs dans toute leur plénitude : une Religion metaphisique n’est pas tout-à-fait encore à la portée du peuple, donnés-nous un code, un rituel simple des lois cérémonielles : et après avoir jetté[,] comme Romulus, les fondements de Rome triomphante, travaillez comme Numa, à Rome religieuse; mais sans superstition. Embelissés de quelques couleurs, de quelque idée charmante la derniere scène du drame de la vie : qu’elles soient relatives au dogme Sacré de l’immortalité de l’ame, dont nous avons le bonheur d’être persuadés; la mort fait peur au peuple, elle sera moins terrible, si vous semez de quelque fleur la route du tombeau. Nous respectons la vieillesse; respectons la mort qui en est le dernier terme. Le Républicain, chez qui la piété filiale est un devoir, ne peut se résoudre à enterrer son père comme sa bête de somme. Donnez-nous des lois civiles qui soient faites pour nous, qu’elles s’éloignent autant du code tu-desque de nos pères que des constitutions impériales des baziliques de Bizance. Ni Paul ni Papinien, ni Tribonien, ni les préteurs de Rome ne sont point nos législateurs : lois éphémères et périssables, vous n’êtes plus : la fouille exhuma jadis dans une petite ville d’Italie votre cadavre de dessous les débris de cet empire même que vous déviés soutenir, et la République immortelle comme les principes, comme la volonté du peuple, doit-elle porter sur un si frêle point d’appui ? Parcourés dans toute son étendue la plus belle carrière politique qu’ayent jamais fournie des mortels, et comptés que[,] plus la liberté nous coûte des sacrifices, plus elle nous devient chère, plus elle trouvera de Décius prêts à se dévouer encore. Nous avons remis l’argenterie de l’Eglise; donné des capottes, des draps de lit pour nos déffenseurs, fait mille autres dons, que nous ne voulons pas énumérer : comme si faire son devoir étoit certes une si grande vertu ! SOUVIELLE, PERPIGNA, f. MAGENDIE, LOUSTAUNAU, Camou, Balana, Làvigne, Lapuyade, Jautel Ayxage, Bordeu Ingaderaix, Thorasson, Canton, Toulouse, Sulenave, Deys, Lasserenne, Balagué, Palengut, Balagué, Castillou, Ayxages, Nogaroles fils (présid.), Labastide (secrêt.), Mesplé, Bergé Orteig, Cassier, Peyre (secrét.j \ Jean Cabidos, Laccarrere Toulouze, Barthélémy, Bertrou, Latapi. 12 La société populaire de La Roche-Chalais, département de la Dordogne, envoie la description d’une fête à l’Etre suprême, proteste de son attachement à la liberté et à l’égalité, aplaudit au courage et à la confiante fermeté de la Convention nationale qui ont déconcerté tous les efforts des ennemis de la République. Mention honorable, insertion au bulletin, et renvoi au comité d’instruction publique (l). [La Sté Républ. de La Roche-chalais à la Conv. ; Laroche -chalais, 21 prair. 7/7(2). Citoyens Représentans De toutes les parties de la République, vous recevés des actions de grâce, du décret par lequel vous avés institué des fêtes décadaires, et consacré la première de ces fêtes à l’Etre Suprême. La Société Républicaine de La Roche-chalais qui a partagé l’alégresse commune en marchant à cette hauteur revolutionaire propre à seconder Votre Sollicitude pour les intérêts de La république, s’est efforcée de rendre cette fête digne des institutions : aussi grande, aussi majestueuse qu’en est l’objet, et aussi utile qu’il est possible en propageant les principes de vertu et de probité que vous avés mis à l’ordre du jour. Combien, Citoyens Représentans, vous auriés éprouvé de plaisir en voyant le concours de tous les Citoyens, leur respect silencieux, la réunion de tous les cœurs, de tous leurs sentimens vers la Représentation nationale ! nos Cantiques, c’étoient les hymnes à la Liberté, notre religion, l’amour de la patrie, de la liberté et de l’égalité ces Compagnes Cheries auxquelles nous avons voté le sacrifice de notre vie et de notre fortune. Ces sentimens sont chez nous sans mélangés d’ambition, d’intrigues, et de routine. Nous tenons le soc de la charrue toute la décade ; et[,] le jour du repos arrivé, nous nous réunissons pour nous instruire mutuellement, parler de vos travaux, de votre constante fermeté, auprès de laquelle viennent se briser Les efforts impuissants des Traitres à La patrie, de vos victoires, de l’abjection des esclaves qui se rallient journellement pour soutenir les Trônes ébranlés des tyrans, et pour témoigner à l’Etre Suprême la reconnoissance qui est due à ses bienfaits et à la protection signalée qu’il daigne accorder à nos armes. Tel est, Citoyens Représentans, le tableau de la fête décadaire que nous venons de célébrer en l’honneur de l’Etre suprême; nous croyons devoir vous en transmettre le procès Verbal, afin que[,] dans votre souvenir soit désormais empreint qu’il n’est pas dans la Republique de Citoyens plus dévoués au salut de la patrie que ceux composant la Société populaire de la Roche-Chalais. Bassuet jeune (présid.), Marin (secrét.), fçols LapréE (secrét.). [Séance du 20 prair. II de la Sté popul. de La Roche-Chalais], La séance est ouverte par le chant d’hymne à la Liberté; Ensuite il a été fait lecture du procès Verbal de La Séance précédente, après lecture faite, un membre dit qu’il est étonné que la Société ait passé à l’ordre du jour sur La demande faite dans la précédente Séance de faire une porte du côté nord de la Salle pour faire entrer les Citoyennes dans le lieu qui leur est assigné. Et demande que cet article (1) P.V., XLII, 154. (2) C 314, pl. 1255, p. 2 et 11. 30 SÉANCE DU 6 THERMIDOR AN II (24 JUILLET 1794) - N° 12 465 que tu nous indiques; c’est le culte qui t’est agréable. Citoyens représentans, en qualité de cultivateurs, nous vous remercions du travail de votre Comité sur l’agriculture; en qualité de pasteurs, nous vous demandons les moyens de faire croître sur nos brebis cette belle toison qui pare les troupeaux étrangers, et qui enrichiroit nos manufactures : exercés les droits de législateurs dans toute leur plénitude : une Religion metaphisique n’est pas tout-à-fait encore à la portée du peuple, donnés-nous un code, un rituel simple des lois cérémonielles : et après avoir jetté[,] comme Romulus, les fondements de Rome triomphante, travaillez comme Numa, à Rome religieuse; mais sans superstition. Embelissés de quelques couleurs, de quelque idée charmante la derniere scène du drame de la vie : qu’elles soient relatives au dogme Sacré de l’immortalité de l’ame, dont nous avons le bonheur d’être persuadés; la mort fait peur au peuple, elle sera moins terrible, si vous semez de quelque fleur la route du tombeau. Nous respectons la vieillesse; respectons la mort qui en est le dernier terme. Le Républicain, chez qui la piété filiale est un devoir, ne peut se résoudre à enterrer son père comme sa bête de somme. Donnez-nous des lois civiles qui soient faites pour nous, qu’elles s’éloignent autant du code tu-desque de nos pères que des constitutions impériales des baziliques de Bizance. Ni Paul ni Papinien, ni Tribonien, ni les préteurs de Rome ne sont point nos législateurs : lois éphémères et périssables, vous n’êtes plus : la fouille exhuma jadis dans une petite ville d’Italie votre cadavre de dessous les débris de cet empire même que vous déviés soutenir, et la République immortelle comme les principes, comme la volonté du peuple, doit-elle porter sur un si frêle point d’appui ? Parcourés dans toute son étendue la plus belle carrière politique qu’ayent jamais fournie des mortels, et comptés que[,] plus la liberté nous coûte des sacrifices, plus elle nous devient chère, plus elle trouvera de Décius prêts à se dévouer encore. Nous avons remis l’argenterie de l’Eglise; donné des capottes, des draps de lit pour nos déffenseurs, fait mille autres dons, que nous ne voulons pas énumérer : comme si faire son devoir étoit certes une si grande vertu ! SOUVIELLE, PERPIGNA, f. MAGENDIE, LOUSTAUNAU, Camou, Balana, Làvigne, Lapuyade, Jautel Ayxage, Bordeu Ingaderaix, Thorasson, Canton, Toulouse, Sulenave, Deys, Lasserenne, Balagué, Palengut, Balagué, Castillou, Ayxages, Nogaroles fils (présid.), Labastide (secrêt.), Mesplé, Bergé Orteig, Cassier, Peyre (secrét.j \ Jean Cabidos, Laccarrere Toulouze, Barthélémy, Bertrou, Latapi. 12 La société populaire de La Roche-Chalais, département de la Dordogne, envoie la description d’une fête à l’Etre suprême, proteste de son attachement à la liberté et à l’égalité, aplaudit au courage et à la confiante fermeté de la Convention nationale qui ont déconcerté tous les efforts des ennemis de la République. Mention honorable, insertion au bulletin, et renvoi au comité d’instruction publique (l). [La Sté Républ. de La Roche-chalais à la Conv. ; Laroche -chalais, 21 prair. 7/7(2). Citoyens Représentans De toutes les parties de la République, vous recevés des actions de grâce, du décret par lequel vous avés institué des fêtes décadaires, et consacré la première de ces fêtes à l’Etre Suprême. La Société Républicaine de La Roche-chalais qui a partagé l’alégresse commune en marchant à cette hauteur revolutionaire propre à seconder Votre Sollicitude pour les intérêts de La république, s’est efforcée de rendre cette fête digne des institutions : aussi grande, aussi majestueuse qu’en est l’objet, et aussi utile qu’il est possible en propageant les principes de vertu et de probité que vous avés mis à l’ordre du jour. Combien, Citoyens Représentans, vous auriés éprouvé de plaisir en voyant le concours de tous les Citoyens, leur respect silencieux, la réunion de tous les cœurs, de tous leurs sentimens vers la Représentation nationale ! nos Cantiques, c’étoient les hymnes à la Liberté, notre religion, l’amour de la patrie, de la liberté et de l’égalité ces Compagnes Cheries auxquelles nous avons voté le sacrifice de notre vie et de notre fortune. Ces sentimens sont chez nous sans mélangés d’ambition, d’intrigues, et de routine. Nous tenons le soc de la charrue toute la décade ; et[,] le jour du repos arrivé, nous nous réunissons pour nous instruire mutuellement, parler de vos travaux, de votre constante fermeté, auprès de laquelle viennent se briser Les efforts impuissants des Traitres à La patrie, de vos victoires, de l’abjection des esclaves qui se rallient journellement pour soutenir les Trônes ébranlés des tyrans, et pour témoigner à l’Etre Suprême la reconnoissance qui est due à ses bienfaits et à la protection signalée qu’il daigne accorder à nos armes. Tel est, Citoyens Représentans, le tableau de la fête décadaire que nous venons de célébrer en l’honneur de l’Etre suprême; nous croyons devoir vous en transmettre le procès Verbal, afin que[,] dans votre souvenir soit désormais empreint qu’il n’est pas dans la Republique de Citoyens plus dévoués au salut de la patrie que ceux composant la Société populaire de la Roche-Chalais. Bassuet jeune (présid.), Marin (secrét.), fçols LapréE (secrét.). [Séance du 20 prair. II de la Sté popul. de La Roche-Chalais], La séance est ouverte par le chant d’hymne à la Liberté; Ensuite il a été fait lecture du procès Verbal de La Séance précédente, après lecture faite, un membre dit qu’il est étonné que la Société ait passé à l’ordre du jour sur La demande faite dans la précédente Séance de faire une porte du côté nord de la Salle pour faire entrer les Citoyennes dans le lieu qui leur est assigné. Et demande que cet article (1) P.V., XLII, 154. (2) C 314, pl. 1255, p. 2 et 11. 30