130 J Convention nationale.} ARCHIVES PARLEMENTAIRES. { “ qui cherchera à les faire passer chez l’étranger soit fusillé au lieu même où il sera saisi. « Commune-Affranchie, 5 frimaire, l’an II de la République française, une, indivisible et démocratique. « Collot d’Herbois; Fouché. » Compte rendu du Journal de la Montagne {!). Les représentants du peuple écrivent de Commune-Affranchie, le 5 frimaire. (Suit le texte de la lettre de Collot d’Herbois et Fouché, moins le passage relatif à la découverte de là vaisselle de Tolosan.) Insertion au Bulletin; renvoi au comité de Salut public. Un membre demande que le buste de Dam-pierre qui, comme tous ceux de sa caste, ne (1) Journal de la Montagne [n° 19 du 12® jour du 3e mois de l’an II (lundi 2 décembre 1793), p. 150, col. 1]. D’autre part, V Auditeur national {n° 436 du 12 frimaire an II (lundi 2 décembre 1793), p. 1 et. 2], le Mercure universel [12 frimaire an II (lundi 2 décembre 1793), p. 186, col. 1] et le Jour¬ nal de Perlel [n° 436 du 12 frimaire an II (lundi 2 décembre 1793), p. 12] rendent compte de la lettre de Collot d’Herbois et Fouché dans les termes sui¬ vants ! I. Compte rendu de l 'Auditeur national. Les représentants envoyés dans cette commune [Commune-Affranchie] annoncent à la Convention qu’ils lui adressent le buste du patriote Châlier, mort pour la cause de la liberté. Ils Ajoutent .que les décrets relatifs à la ville rebelle) de Lyon s’exé¬ cutent, que les contre-révolutionnaires sont expé¬ diés Journellement; que bientôt ils vont faire par¬ tir des sommes considérables trouvées enfouies dans les maisons des conspirateurs et qu’ils espèrent dé¬ couvrir encore de nouveaux trésors. Ils dénoncent les manœuvres des agioteurs qui cherchent à détourner à leur profit l’or et l’argent dont les citoyens s’empressent de se défaire. Les représentants demandent une loi sévère contre cette nouvelle espèce de délit, dont plusieurs cou¬ pables sont arrêtés. La lettre est renvoyée au comité de Salut public. Par motion d’ordre, un membre a représenté que l’on connaissait aujourd’hui les principes du général Dampierre qui, comme ses semblables, marchait à la désorganisation des armées et à la dissolution de la République, lorsque la mort l’a arrêté dans ses projets. Il a demandé en conséquence que son buste fut retiré du lieu des séances de la Conven¬ tion et remplacé par celui de Châlier, envoyé par les représentants du peuple de Ville-Affranchie. Cette proposition a été renvoyée au comité d’ins¬ truction publique. II. Compte rendu du Mercure universel. Collot d’Herbois, représentant du peuple à Ville-Affranchie, envoie le modèle de la tête de Ghâ-formait des vœux que pour la dissolution de là République, disparaisse de la salle des séances de la Convention et que celui de Cbâlier soit mis à sa plaee. Renvoyé au comité d’instruetion publique. Un membre [Piorrt (1)] donne lecture d’une lettre du citoyen Ingrand, représentant du peu¬ ple, envoyé dans le département de la Vienne. Cette lettre porte qu’il est sur le point d’être dé¬ noncé relativement à ses opérations dans les départements de la Creuse et de l’Indre. La Convention nationale passe à l’ordre du jour sur les diverses imputations faites au citoyen Ingrand, et décrète, en outre, qu’extrait de son adresse sera inséré au « Bulletin » (2). Suit la lettre du représentant Ingrand (3). « Poitiers, 7 frimaire, l’an II de la Républi¬ que française, une et indivisible, et le Ier de la mort du tyran. « Citoyens, collègues, « Je vous fais passer ci-joint le résultat de mes opérations dans le district de Môntmorillon. Là, comme ailleurs, j’ai annoncé au peuple la nécessité de son salut et les moyens de l’opé¬ rer en me dénonçant les fonctionnaires incivi¬ ques et fédéralistes, et d’après les renseignements que m’ont donnés les patriotes, et [sur] les. dénonciations qui m’ont été faites; j’ai pro-lier, mutilée, telle qu’elle échappa de la main de ses ennemis, c’est-à-dire ainsi que Virieu et la prétendue commission de Salut public, instituée par Pitt, l’avait, juridiquement assassiné. Un membre observe que l’on connaît aujourd'hui les principes de Dampierre. « Ce ci-devant noble, dit-il, eût suivi les traces de Dumouriez, Lafayette et autres traîtres, et si la mort n’eût prévenu ses intentions, il eût voulu dissoudre la Convention. » Il demande que le buste de Dampierre soit enlevé du sein de la Convention et remplacé par celui de Châlier. Renvoyé au comité de Salut public. III. Compte rendu du Journal de Perlel. Les représentants du peuple à Ville-Affranchie font passer le buste du patriote Châtier. Un membre. Chacun sait, -à présent, que le général Dampierre marchait droit à la dissolution de la Ré¬ publique, si la mort ne l’eût arrêté. Je demande que son buste soit mis hors de cette enceinte, et qu’on le remplace par celui de Châlier, bien autre¬ ment digne de nos regrets. Cette proposition est renvoyée au comité d’ins¬ truction publique qui fera incessamment son rap¬ port. (1) D’après le document qui se trouve aux Ar¬ chives nationales, carton C 282, dossier 789. (2) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 282. Le décret est écrit et signé par Piorry. (3) Archives nationales, carton C 283, dossier 799. Aulard ; Recueil des actes et de la correspondance du comité de Salut public, t. 9, p. 14.