[Convention nationale,! ARCHIVES PARLEMENTAIRE:;. | £ “793 258 quitté en dix termes et paiements égaux, le pre¬ mier dans le mois qui suivra l’adjudication, et avant d’entrer en possession, les neuf autres d’année en année, avec les intérêts à 5 <0 /O, sans retenue, décroissant à mesure tes rembour¬ sements. « l’insertion du présent déeret au « Bulletin » servira de promulgation (1). » Le conseil général de la commune te Douîlens adresse à la Convention nationale : 1° 6 croix et 4 brevets de ci-devant chevaliers te Saint-Louis, qui ont été déposés à la munici¬ palité; 2° 24 livres en argent et 3 livres en assignais, données par des habitants de celte commune, pour le soulagement de nos frères d’armes. H félicite la Convention sur ses travaux, et la prie de rester à son poste jusqu’à ce qu’elle ait parachevé le bonheur de la République : il lui voue attachement et dévouement et la secondera de toutes ses forces. La Convention nationale reçoit les croix et brevets, accepte le don de 27 livres, et en or¬ donne la mention honorable et l’insertion au « Bulletin » (2). Le comité de Salut public [Barèke, rappor¬ teur (3)] vient annoncer à la Convention la prise de Toulon, et donne lecture des différentes lettres des représentants du peuple qui donnent des détails sur cette grande victoire. D’après ce rapport, la Convention rend le dé¬ cret suivant : « La Convention nationale, après avoir en¬ tendu le rapport de son comité de Salut public, décrète : Art. 1er. « L’armée te la République, dirigée contre Toulon, a bien mérité de la patrie. Art. 2. « Il sera célébré dans toute l’étendue de la République une fête nationale, le 1er décadi qui suivra la publication du présent décret, dans chaque commune. « La Convention nationale assistera tout en¬ tière à eette cérémonie civique. (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 28, ;p. 82. (2) Procès-verbaux de la Convention, t. 28, p. 83. Voy. plus haut, p. 248. i(3) D’après la minute du décret qui se trouve aux Archives nationales, carton G 286, dossier 850. Art. 3. « Les représentante du peuple près l’année vic¬ torieuse à Toulon, sont chargés de recueillir les traits d’héroïsme qni ont illustré la prise de cette ville rebelle, et de les remettre à la Convention nationale. Art. 4. « Ils décerneront, au nom de la République, des récompenses aux braves citoyens te cette armée qui se sont fait remarquer par de grandes actions. Art, 5. « Le nom infâme de Toulon est supprimé... Cette commune portera désormais le nom de Port-la-Montagne. Art. 6. « Les maisons te Pintérienr de cette commune seront rasées. R n’y sera conservé qne les éta¬ blissements nécessaires au service de la guerre, de la marine, des subsistances et approvisionne¬ ments de la République. Art. 7. « La nouvelle de la prise de Toulon et le pré¬ sent décret seront portés aux armées et aux départements par des courriers extraordinaires. .» Le même comité présente à la Convention une adresse pour être envoyée aux armées de la Ré¬ publique et aux départements. La Convention admet la rédaction et en décrète l’envoi aux ar¬ mées par des courriers extraordinaires, ainsi que du décret relatif à la prise de Toulon. Suit la teneur de l’adresse : La Convention nationale aux armées de la République. « Les armes te la République sont encore une fois triomphantes : Toulon, qui s’était lâche¬ ment vendu aux Anglais, vient d’être repris sur eux par une armée qui a reconquis cette ville rebelle à la pointe de la baïonnette, et suppléé, par sa bravoure, à l’insuffisance du nombre. « Soldats de la République, voilà l’exemple que vous offrent vos frères d’armes; permettiez-vous que les satellites des .tyrans souillent plus longtemps le sol de l’égalité P La victoire n’esfc-elle pas toujours le prix de votre courage P Frappez donc, exterminez de vils esclaves, qui ont constamment pris la fuite quand les enfants de la liberté ont voulu se mesurer avec eux. « Déjà le lâche Anglais, battu sous les murs de Dunkerque et chassé de Toulon, est terrassé pour jamais. La Vendée, trois fois taillée en pièces depuis quinze jours, se trouve cernée de toutes parts.