286 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE jamais nous ne reconnoitrons d’autre autorité que celle de la Convention nationale et nous verserons jusqu’à la dernière goutte de notre sang pour forcer tous ses ennemis à la respecter. Vive la Convention, vive à jamais la République une et indivisible. Donzère, chef-lieu de canton, district de Mon-télimar, département de la Drôme, le 5 brumaire l’an 3e de la République française une et indivisible. Cette adresse a été envoyée le 15 vendémiaire au nom de la société populaire qui igno-roit allors le decret qui deffend des signer des adresses collectivement. Benoit, secrétaire général et 22 autres signatures. a ' [La société populaire de Damazan à la Convention nationale, le 30 vendémiaire an III] (30) Citoyens Représentants Toujours dévoués a la Convention nationale, toujours fïdelles a ses principes, nous applaudissons a vos sages décrets, comme vous nous voulons le maintien du gouvernement révolutionnaire jusqu’à la paix, comme vous nous voulons le régné de la justice qui en est le plus ferme soutien, de cette justice impartiale et severe qui fait pâlir le crime, et rassure l’innocence, faittes disparoitre ce système de terrorisme qui trop longtemps a comprimé l’ame des patriotes, maintenés a l’ordre du jour la probité et toutes les vertus, ce n’est que sur ces bases que la république peut être solidement établie. Oui, citoyens Représentants, il n’y a que l’homme probe, l’homme vertueux qui puisse etre un vrai républicain, il peut tomber dans l’erreur, mais son coeur sera toujours inaccessible au crime, frappes, sages législateurs, terrasses les fripons, les intrigans, et tous les conspirateurs, le bonheur du peuple en dépend, c’est à vous qu’il en a confié le soin, c’est de vous qu’il l’attend, ne trompes pas son espérance, et si le crime audacieux osait s’elever contre vous, sonnés la charge, les républicains de Damazan ne seront pas les derniers a en prendre le pas. Vive la République, vive la Convention nationale. Salut et fraternité. Larrierie, président, Fort, Girard, secrétaires. b’ [La société populaire de Villefort à la Convention nationale, s. d.] (31) (30) C 326, pl. 1419, p. 7. (31) C 326, pl. 1419, p. 3. Citoyens Représentans, L’addresse au peuple français que vous avez décrété a été accueillie par des applaudisse-mens universels. Nous n’avons pu en entendre la lecture sans éprouver la plus douce émotion, les vérités sublimes, les principes consolateurs qu’elle renferme sont bien propres à réjouir les amis de la liberté, et à faire pâlir tous les vils intrigans, les ambitieux qui toujours prêchant le patriotisme, n’aiment rien moins que la patrie qu’ils sacrifient à leurs interets. Il est tems enfin que l’homme pur, l’ami de la justice et de la vertu ose se montrer, et que l’être immoral couvert de vices rentre dans le néant; il faut que le régné des lois succédé à cet affreux sisteme de terreur qui a frappé tant d’innocens et enfanté tant de crimes. Oui, nous jurons tous de soutenir, de propager ces grands principes de justice et de raison que vous avés si solennellement proclamés, nous jurons une guerre étemelle à tous les frip-pons qui se parent du titre glorieux de patriote pour cacher leur ambition et satisfaire à leur cupidité. C’est a vous, nos représentons, que nous resterons toujours unis; vos sentimens sont les nôtres, vos principes sont gravés dans nos coeurs, poursuives votre brillante carrière, ne souffres pas qu’aucun individu, qu’aucune association ait l’audace de rivaliser avec vous; vous etes les représentons du peuple, et le peuple seul est souverain dans ses représentans, votre energie a mis un terme à nos agitations, votre sagesse va mettre le comble à notre bonheur, en nous assurant le régné de la justice et des lois. Périssent les ennemis du peuple, vive la Convention, vive la République. Agresse, vice-président, Gensane, maire, Reboul, juge de paix, Borelli, Laurans, secrétaires et 21 autres signatures. c’ [Les citoyens de Valence, rassemblés dans la salle de la société populaire, à la Convention nationale, le 5 brumaire an III] (32) Citoyens Représentans La lecture de votre adresse a pénétré nos âmes de la plus vive émotion, elle eut déchiré le voile qui nous couvrait les crimes des conspirateurs si la journée du 9 thermidor ne l’avait déjà fait, les principes qui y sont consignés seront toujours la réglé de notre conduite en nous servant de point de ralliement, contre toutes les insinuations mensongères du faux patriotisme. Hatez-vous de prendre les mesures les plus promptes pour rétablir l’instruction publique, l’ignorance ne s’est que trop mêlée jusques à présent de nous instruire. (32) C 326, pl. 1419, p. 4. Bull., 27 brum. (suppl.), reproduction partielle. SÉANCE DU 26 BRUMAIRE AN III (16 NOVEMBRE 1794) - N° 1 287 Revivifiéz le commerce, l’oisiveté nous a causé trop de maux. Donnez du ressort à la vertu; vous creuserez le tombeau du vice. Justice prompte et sévère envers tous les ennemis de la République ; Paix et securité aux patriotes. Oüi, Citoyens Représentans, la société populaire de Valence a arrêté à l’unanimité qu’il serait fait lecture de votre adresse dans trois séances consécutives, et par un voeu bien prononcé, nous vous invitons au nom du salut de la Patrie, à rester à votre poste jusqu’à ce que vous ayés établi sur des bases solides les maximes qu’elle renferme, et donné à la République une paix glorieuse et durable. Lû dans la salle de l’assemblée de la société populaire de Valence ce 5 brumaire de l’an 3e de la République françoise une indivisible et démocratique. Claude Mazet, secrétaire et 93 autres signatures. æ [La société des vrais sans-culottes de Montfort-sur-Risle, Eure, à la Convention nationale, s. d.} (33) Liberté, Égalité ou la mort. Législateurs, N’aguères un orage affreux s’étendait sur tous les points de la République, le tonnerre menaçait nos têtes républicaines, la France étonnée, incertaine était dans la stupeur, l’honnête homme tremblait, la liberté était en péril ; votre énergie s’est reveillée avec force, vous avez fixé d’un oeuil terrible le monstre qui était l’auteur de tout le désordre, vous avez pris contre lui l’attitude fière et vigoureuse qui convient aux représentants d’un grand peuple, vous avez arraché de ses mains impies la foudre nationale qu’il avait osé ravir sur l’autel de la patrie et d’un seul coup vous l’avez anéanti, sa tourbe sanguinaire est rentrée dans la poussière : aujourd’hui la france respire, l’homme de bien s’électrise, la liberté est reconquise une seconde fois et la chose publique est sauvée. Conservez, Législateurs, conservez cette contenance imposante, le salut du peuple l’exige, qu’ils n’esperent donc plus ces hommes à phrases, ces intrigants, ces anarchistes, abuser nos coeurs purs et crédules, par leurs insinuations perfides et mensongères! que ces hypocrites sélérats ne s’attendent pas que nous nous armions les uns contre les autres pour servir leurs parricides projets, pour leur faciliter les moyens de rétablir sur nos corps sanglants un trône odieux que la liberté et notre courage ont si glorieusement brisé pour jamais ! de quelque (33) C 326, pl. 1419, p. 5. Bull., 27 brum. (suppl.), reproduction partielle; M.U., n° 1347, mention. manière qu’ils nous attaquent, sous quelques formes qu’ils se présentent, ils nous trouveront toujours prêts à les combattre et à les vaincre. Quand à vous, Législateurs, qui avez si généreusement sauvé la chose publique, continuez à bien mériter de la patrie, vous êtes au poste d’honneur, la confiance de la nation vous y a placés, vous avez surpassé ses espérances, restez y, restez y pour achever de combattre et d’anéantir ses énnemis intérieurs. Déjà par vos soins le sol de la liberté est purgé de la présence des esclaves étrangers : nos armées triomphent de toutes parts, les trosnes des tyrans sont ébranlés, les satellites des despotes fuyent devant elles. Occuppez vous législateurs des moyens de consolider la liberté publique, et d’assurer à jamais le bonheur du peuple français par de bonnes loix, que la justice soit toujours à l’ordre du jour sur tous les points de la République et jamais la terreur; la justice convient à des républicains, elle protège l’innocent et fait trembler le vrai coupable. Jamais la terreur, la justice convient à des républicains, elle protège l’innocent et fait trembler le vrai coupable. La terreur au contraire est toujours désorganisatrice, elle sert les intrigants, les scélérats, les tyrans, opprime souvent l’innocent et fait des esclaves. Si, contre notre attente, quelque tête de l’hydre infernale que vous avez terrassée, osait s’elever du sein de la poussière ou vous l’avez fait rentrer, parlez, appeliez le peuple auprès de vous, il vous entourrera et le monstre sera à jamais anéanti. Car, Législateurs, nous vous le jurons, nous n’avons jamais reconnu, nous ne reconnaissons et nous ne reconnaitrons jamais qu’un centre unique, qu’un seul point de ralliment, que la Convention enfin, rien que la Convention. Vive la République! Suivent 43 signatures et les 7 marques de ceux qui ne savent signer. e’ [La société populaire de Germain-la-Campagne, Eure, à la Convention nationale, s. d.] (34) Liberté, Égalité, la République ou la mort. Représentans, Nous avons entendu avec la plus vive satisfaction votre adresse au peuple français et nous en partageons tous les sentiments qui, de tous temps furent les nôtres. Continuez, Législateurs, de surveiller les ennemis de la République, mefiez-vous surtout de ces hommes qui sous l’ombre du patriotisme ne respirent que la désorganisation. Que la justice soit la même pour tous les Français. Restez à votre poste et tenant ferme aux principes que vous nous avez developés faite parvenir le vaiseau triomphant (34) C 326, pl. 1419, p. 11.