594 ARCHIVES PARLEMENTAIRES CONVENTION NATIONALE Quelle douce consolation ces sentimens ne portent-ils pas dans les âmes honnêtes, et quelle terreur salutaire, n’inspirent-ils pas aux scélérats; aux conspirateurs ennemis de la liberté de l’égalité. Vous avez anéanti l’athéisme : ses partisans ont expié leurs forfaits. La raison qu’ils ont tenté d’obscurcir a paru plus brillante sur la montagne sainte; les regards des français se fixent vers les intrépides montagnards; ils y resteront toujours attachés. Nous avons frémi de l’attentat du monstre qui voulait frapper les soutiens de la République : quels droits le brave Geoffroy n’a-t-il pas à la reconnaissance nationale. Si notre sang était nécessaire, il est aussi prêt à couler pour sauver les jours de nos représentans. Rien ne peut ralentir l’ardeur de nos efforts pour seconder l’élan de votre énergie. Vive la République, vive la Montagne ! ». Grueffu, Le Dîner, Prigent, Le Mée, Hello. 3 Les administrateurs du district de Nantes (1) écrivent qu’ils rendent grâces à l’Etre Suprême de ce qu’il n’a pas permis que les vils agens de Pitt aient pu consommer leurs nouveaux forfaits dirigés sur les représentans Robespierre et Collot-d’HerboiSè Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Nantes, s.d.; Au présid. de la Conu.] (3). « Citoyen président, Les administrateurs du district de Nantes te prient de faire part à la Convention nationale des sentiments qui les animent et qu’ils expriment dans l’adresse ci-jointe. S. et F. » Mellinet, Bellier, Causinan, Thomas, Gainche [Nantes, 10 prair. 17]. « Citoyens représentants, Les vils agents de Pitt n’ont pu consommer leurs nouveaux forfaits; les représentants fidèles à la cause du peuple vivent encore. Nous en rendons grâces à l’Etre Suprême, et à vous, sages législateurs dont la surveillance et les travaux immortels assurent le triomphe de la République. Les tyrans ne pouvant vaincre nos armées ont recours à la perfidie; ne pouvant vous corrompre, ils veulent vous assassiner. Représentants du peuple français, continuez à braver leurs vains efforts, en opposant à leur crimes royaux les vertus républicaines. » [Mêmes signatures + Donnet ( président ), Ra-mard, Sarrarin, et 1 signature illisible]. (1) Loire Inférieure. (2) P.V., XXXIX, 268. Mon., XX, 751; J. Fr., n° 628; J. Sablier, n° 1378. (3) C 305, pl. 1150, p. 27. 4 Les administrateurs du district de Port-Brieuc (1) , département des Côtes - du - Nord, écrivent que le génie de la liberté qui sans cesse veille sur notre République, vient encore de la sauver en couvrant de son égide deux de ses plus intrépides défenseurs. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Port-Brieuc, 12 prair. II] (3). « Représentans du peuple, Encore une fois le génie de la liberté a veillé sur les destinées du peuple français en sauvant du fer des assassins deux de ses plus intrépides défenseurs. Ils vivront malgré les entreprises des tyrans; ils vivront pour le bonheur du genre humain et l’anéantissement du despotisme. Conspirateurs audacieux ! que peuvent vos attentats contre l’énergie républicaine ! ... ils ne serviront qu’à accélérer la chute des maîtres couronnés que vous servez et de leurs vils esclaves. Législateurs, achevez d’accomplir les heureuses destinées de votre patrie; elle vous contemple avec admiration; et s’il existe encore dans son sein des scélérats soudoyés par l’or de l’infâme Pitt, ils périront, ils seront arrêtés dans leurs parricides projets. Chaque français deviendra un autre Geoffroy, en est-il un seul qui n’envie sont sort ? S. et F. ». Henry, Gugnot, Corbet, Barbédienne ( agent nat.) , Fraboulet, Luidinger fils. 5 Le conseil-général de la commune de Paim-pol, département des Côtes-du-Nord, écrit que la proclamation solemnelle des principes du peuple français développé dans l’excellent discours de Robespierre a été lu avec attendrissement et entendu avec reconnoissance. Il invite la Convention à rester à son poste; l’instruit que les lois s’exécutent ponctuellement, et que lors de la première réquisition la commune n’avoit pas un homme à fournir, parce que tous les jeunes gens, à l’exemple des pères de famille, avoient entendu le cri de la patrie et avoient volé à sa défense. Mention honorable, insertion au bulletin (4) . [Paimpol, 7 prair. Il] (5). « Représentans du peuple, La croyance de l’existence de l’Etre Suprême et de l’immortalité de l’âme est pour l’homme (1) Et non Port-Brienne. (2) P.V., XXXIX, 269. J. Sablier, n° 1378; Mon., XX, 751. (3) C 305, pl. 1150, p. 29. (4) P.V., XXXIX, 269. Mon., XX, 751. (5) C 305, pl. 1150, p. 30. 594 ARCHIVES PARLEMENTAIRES CONVENTION NATIONALE Quelle douce consolation ces sentimens ne portent-ils pas dans les âmes honnêtes, et quelle terreur salutaire, n’inspirent-ils pas aux scélérats; aux conspirateurs ennemis de la liberté de l’égalité. Vous avez anéanti l’athéisme : ses partisans ont expié leurs forfaits. La raison qu’ils ont tenté d’obscurcir a paru plus brillante sur la montagne sainte; les regards des français se fixent vers les intrépides montagnards; ils y resteront toujours attachés. Nous avons frémi de l’attentat du monstre qui voulait frapper les soutiens de la République : quels droits le brave Geoffroy n’a-t-il pas à la reconnaissance nationale. Si notre sang était nécessaire, il est aussi prêt à couler pour sauver les jours de nos représentans. Rien ne peut ralentir l’ardeur de nos efforts pour seconder l’élan de votre énergie. Vive la République, vive la Montagne ! ». Grueffu, Le Dîner, Prigent, Le Mée, Hello. 3 Les administrateurs du district de Nantes (1) écrivent qu’ils rendent grâces à l’Etre Suprême de ce qu’il n’a pas permis que les vils agens de Pitt aient pu consommer leurs nouveaux forfaits dirigés sur les représentans Robespierre et Collot-d’HerboiSè Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Nantes, s.d.; Au présid. de la Conu.] (3). « Citoyen président, Les administrateurs du district de Nantes te prient de faire part à la Convention nationale des sentiments qui les animent et qu’ils expriment dans l’adresse ci-jointe. S. et F. » Mellinet, Bellier, Causinan, Thomas, Gainche [Nantes, 10 prair. 17]. « Citoyens représentants, Les vils agents de Pitt n’ont pu consommer leurs nouveaux forfaits; les représentants fidèles à la cause du peuple vivent encore. Nous en rendons grâces à l’Etre Suprême, et à vous, sages législateurs dont la surveillance et les travaux immortels assurent le triomphe de la République. Les tyrans ne pouvant vaincre nos armées ont recours à la perfidie; ne pouvant vous corrompre, ils veulent vous assassiner. Représentants du peuple français, continuez à braver leurs vains efforts, en opposant à leur crimes royaux les vertus républicaines. » [Mêmes signatures + Donnet ( président ), Ra-mard, Sarrarin, et 1 signature illisible]. (1) Loire Inférieure. (2) P.V., XXXIX, 268. Mon., XX, 751; J. Fr., n° 628; J. Sablier, n° 1378. (3) C 305, pl. 1150, p. 27. 4 Les administrateurs du district de Port-Brieuc (1) , département des Côtes - du - Nord, écrivent que le génie de la liberté qui sans cesse veille sur notre République, vient encore de la sauver en couvrant de son égide deux de ses plus intrépides défenseurs. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Port-Brieuc, 12 prair. II] (3). « Représentans du peuple, Encore une fois le génie de la liberté a veillé sur les destinées du peuple français en sauvant du fer des assassins deux de ses plus intrépides défenseurs. Ils vivront malgré les entreprises des tyrans; ils vivront pour le bonheur du genre humain et l’anéantissement du despotisme. Conspirateurs audacieux ! que peuvent vos attentats contre l’énergie républicaine ! ... ils ne serviront qu’à accélérer la chute des maîtres couronnés que vous servez et de leurs vils esclaves. Législateurs, achevez d’accomplir les heureuses destinées de votre patrie; elle vous contemple avec admiration; et s’il existe encore dans son sein des scélérats soudoyés par l’or de l’infâme Pitt, ils périront, ils seront arrêtés dans leurs parricides projets. Chaque français deviendra un autre Geoffroy, en est-il un seul qui n’envie sont sort ? S. et F. ». Henry, Gugnot, Corbet, Barbédienne ( agent nat.) , Fraboulet, Luidinger fils. 5 Le conseil-général de la commune de Paim-pol, département des Côtes-du-Nord, écrit que la proclamation solemnelle des principes du peuple français développé dans l’excellent discours de Robespierre a été lu avec attendrissement et entendu avec reconnoissance. Il invite la Convention à rester à son poste; l’instruit que les lois s’exécutent ponctuellement, et que lors de la première réquisition la commune n’avoit pas un homme à fournir, parce que tous les jeunes gens, à l’exemple des pères de famille, avoient entendu le cri de la patrie et avoient volé à sa défense. Mention honorable, insertion au bulletin (4) . [Paimpol, 7 prair. Il] (5). « Représentans du peuple, La croyance de l’existence de l’Etre Suprême et de l’immortalité de l’âme est pour l’homme (1) Et non Port-Brienne. (2) P.V., XXXIX, 269. J. Sablier, n° 1378; Mon., XX, 751. (3) C 305, pl. 1150, p. 29. (4) P.V., XXXIX, 269. Mon., XX, 751. (5) C 305, pl. 1150, p. 30. SÉANCE DU 26 PRAIRIAL AN II (14 JUIN 1794) - Nos 6 ET 7 595 un besoin, elle console la vertu et fait frémir le vice. La proclamation solennelle des principes de la Convention développe dans l’éloquent rapport fait par Robespierre a été lue avec attendrissement en cette commune le 30 floréal, et entendue avec connaissance par le peuple assemblé. Courage, vertueux représentans, vous avez juré de n’abandonner le poste où vous appelle la confiance publique qu’après avoir assuré à la République la paix que lui préparent vos victoires. C’est alors qu’il sera permis de jouir paisiblement de la Constitution républicaine mais jusqu’à cette époque que votre énergie rapproche à pas de géant, le gouvernement révolutionnaire, si sagement dirigé, peut seul convenir à la France, puisqu’il assure la destruction des ennemis de la liberté. Vos décrets s’exécutent ici avec la rapidité de l’éclair, il suffit de les faire connaître, de les expliquer au peuple; il est tout républicain. Puisse son exemple se propager ! il se glorifie de n’avoir pas eu un homme à fournir à la première réquisition. Tous les jeunes gens, à l’exemple de la moitié des pères de famille, avaient entendu les cris de la patrie et avaient volé à sa défense; nous devons justice à leurs principes, c’est la leur assurer que de vous en transmettre la mémoire. » Corouge l’aîné (maire), Lambert, Riollay, Libi-got, Denis, Bolloche. Becot, Rigaut, Alain Lebigot. 6 La société populaire, la municipalité, le comité de surveillance et le tribunal de paix de Trie-sur-Troesne, district de Chaumont, département de l’Oise, écrivent à la Convention qu’elle a exprimé le vœu des habitans de cette commune en proclamant l’existence d’un Etre Suprême et l’immortalité de l’âme; ils remercient cet Etre d’avoir préservé deux de leurs plus dignes représentans, des assassins armés par la tyrannie. Mention honorable, insertion au bulletin (1). 7 La société populaire de Roque-Brune (2) écrit à la Convention nationale qu’elle a été pénétrée d’horreur et d’indignation à la nouvelle de l’attentat dirigé contre deux des plus fidèles représentans du peuple, et applaudit au décret par lequel elle déclare que le peuple français reconnoît l’existence de l’Etre Suprême et l’immortalité de l’ame. Mention honorable, insertion au bulletin (3). [ Extrait des délibérations, 15 prair. II] (1). Il a été fait lecture d’un des Bulletins de la Convention Nationnalle dans laquelle on a vu avec horreur et indignation la noirceur des ennemis de la Republique qui ne pouvant la combattre par la force ouverte cherchent a rétrograder sa marche en faisant mourir sous le fer assassin ses plus dignes soutiens et desuitte par un vœu general de toute lassemblée a été délibéré de présenter une adresse a la Convention nationnalle pour lui manifester les sentimens de la société populaire de Roque-brune a ce sujet; de même que pour lui manifester sa reconnoissance sur le decret qu’elle vient de rendre sur les fêtes décadaires. P.c.c. : Fauchier (présid.) , Martin ( secrét .) . [ Roquebrune , 15 prair. II]. « Citoyens Representans, Il existe donc encore de ces êtres criminels, des ces vils suppôts de la tirannie, de ces âmes basses et méprisables vendues a l’infame aristocrate. Dans le moment ou par vos soins vigi-lents la Republique prend tous les jours une forme plus stable, et plus imposante; dans ce moment glorieux ou par votre décrêt sur les fêtes décadaires vous etablissés a jamais le reigne des vertus; dans ce moment ou par vos mesures justes, bienfaisantes et vigoureuses vous avez terrassé les ennemis des vertus sociales, et ramené l’homme aux vrais principes de son être; Dans ces momens enfin ou vous acquérez par vos vertus et par vos nobles travaux, l’Estime et la reconnoissance eternelle de tous les bons patriotes, et ou vous vous couvrés d’une gloire impérissable; un monstre féroce et sanguinaire ose attenter a la vie de deux êtres qui devroit jamais périr. Si nous avons lû avec les sentimens de la plus vive reconnoissance, le decrêt sublime et si digne de vous, par lequel vous déclarés que la France reconnoit l’existance d’un Etre Suprême et l’immortalité de l’ame; si nous avons étés pénétrés d’un saint respect a la lecture de cette auguste loi dans laquelle vous nous tracez si bien la base de nos devoirs avec quelle horreur navons nous pas apris qu’un infâme assassin avoit voulu trancher de Collot d’herbois et Robespierre; de ces deux citoyens dont l’énergie républicaine et le zèle infatigable au milieu des plus grands travaux, ont tant coopéré a l’affermissement de la liberté; l’indignation qu’un semblable forfait nous a fait éprouver ne peut se définir; elle vient de redoubler en nous la haine des despotes et de leurs vils satéllites des ses âmes de boue que la soif de l’or rend féroces et sanguinaires. Si l’on pouvoit encore douter de la scelera-tésse de nos méprisables ennemis, et de la foi-bloisse de leurs moyens, cette derniere attaque est bien faite pour lever tous les doutes; et pour prouver a l’univers entier que dans ce moment si terrible pour eux, les tirans coalisés ne pouvant plus lutter contre nous par la force, ils ont recours aux moyens odieux du crime et (1) P.V., XXXIX, 269. (2) Var. (3) P.V., XXXIX, 270. (1) C 306, pl. 1164, p. 15 et 16. SÉANCE DU 26 PRAIRIAL AN II (14 JUIN 1794) - Nos 6 ET 7 595 un besoin, elle console la vertu et fait frémir le vice. La proclamation solennelle des principes de la Convention développe dans l’éloquent rapport fait par Robespierre a été lue avec attendrissement en cette commune le 30 floréal, et entendue avec connaissance par le peuple assemblé. Courage, vertueux représentans, vous avez juré de n’abandonner le poste où vous appelle la confiance publique qu’après avoir assuré à la République la paix que lui préparent vos victoires. C’est alors qu’il sera permis de jouir paisiblement de la Constitution républicaine mais jusqu’à cette époque que votre énergie rapproche à pas de géant, le gouvernement révolutionnaire, si sagement dirigé, peut seul convenir à la France, puisqu’il assure la destruction des ennemis de la liberté. Vos décrets s’exécutent ici avec la rapidité de l’éclair, il suffit de les faire connaître, de les expliquer au peuple; il est tout républicain. Puisse son exemple se propager ! il se glorifie de n’avoir pas eu un homme à fournir à la première réquisition. Tous les jeunes gens, à l’exemple de la moitié des pères de famille, avaient entendu les cris de la patrie et avaient volé à sa défense; nous devons justice à leurs principes, c’est la leur assurer que de vous en transmettre la mémoire. » Corouge l’aîné (maire), Lambert, Riollay, Libi-got, Denis, Bolloche. Becot, Rigaut, Alain Lebigot. 6 La société populaire, la municipalité, le comité de surveillance et le tribunal de paix de Trie-sur-Troesne, district de Chaumont, département de l’Oise, écrivent à la Convention qu’elle a exprimé le vœu des habitans de cette commune en proclamant l’existence d’un Etre Suprême et l’immortalité de l’âme; ils remercient cet Etre d’avoir préservé deux de leurs plus dignes représentans, des assassins armés par la tyrannie. Mention honorable, insertion au bulletin (1). 7 La société populaire de Roque-Brune (2) écrit à la Convention nationale qu’elle a été pénétrée d’horreur et d’indignation à la nouvelle de l’attentat dirigé contre deux des plus fidèles représentans du peuple, et applaudit au décret par lequel elle déclare que le peuple français reconnoît l’existence de l’Etre Suprême et l’immortalité de l’ame. Mention honorable, insertion au bulletin (3). [ Extrait des délibérations, 15 prair. II] (1). Il a été fait lecture d’un des Bulletins de la Convention Nationnalle dans laquelle on a vu avec horreur et indignation la noirceur des ennemis de la Republique qui ne pouvant la combattre par la force ouverte cherchent a rétrograder sa marche en faisant mourir sous le fer assassin ses plus dignes soutiens et desuitte par un vœu general de toute lassemblée a été délibéré de présenter une adresse a la Convention nationnalle pour lui manifester les sentimens de la société populaire de Roque-brune a ce sujet; de même que pour lui manifester sa reconnoissance sur le decret qu’elle vient de rendre sur les fêtes décadaires. P.c.c. : Fauchier (présid.) , Martin ( secrét .) . [ Roquebrune , 15 prair. II]. « Citoyens Representans, Il existe donc encore de ces êtres criminels, des ces vils suppôts de la tirannie, de ces âmes basses et méprisables vendues a l’infame aristocrate. Dans le moment ou par vos soins vigi-lents la Republique prend tous les jours une forme plus stable, et plus imposante; dans ce moment glorieux ou par votre décrêt sur les fêtes décadaires vous etablissés a jamais le reigne des vertus; dans ce moment ou par vos mesures justes, bienfaisantes et vigoureuses vous avez terrassé les ennemis des vertus sociales, et ramené l’homme aux vrais principes de son être; Dans ces momens enfin ou vous acquérez par vos vertus et par vos nobles travaux, l’Estime et la reconnoissance eternelle de tous les bons patriotes, et ou vous vous couvrés d’une gloire impérissable; un monstre féroce et sanguinaire ose attenter a la vie de deux êtres qui devroit jamais périr. Si nous avons lû avec les sentimens de la plus vive reconnoissance, le decrêt sublime et si digne de vous, par lequel vous déclarés que la France reconnoit l’existance d’un Etre Suprême et l’immortalité de l’ame; si nous avons étés pénétrés d’un saint respect a la lecture de cette auguste loi dans laquelle vous nous tracez si bien la base de nos devoirs avec quelle horreur navons nous pas apris qu’un infâme assassin avoit voulu trancher de Collot d’herbois et Robespierre; de ces deux citoyens dont l’énergie républicaine et le zèle infatigable au milieu des plus grands travaux, ont tant coopéré a l’affermissement de la liberté; l’indignation qu’un semblable forfait nous a fait éprouver ne peut se définir; elle vient de redoubler en nous la haine des despotes et de leurs vils satéllites des ses âmes de boue que la soif de l’or rend féroces et sanguinaires. Si l’on pouvoit encore douter de la scelera-tésse de nos méprisables ennemis, et de la foi-bloisse de leurs moyens, cette derniere attaque est bien faite pour lever tous les doutes; et pour prouver a l’univers entier que dans ce moment si terrible pour eux, les tirans coalisés ne pouvant plus lutter contre nous par la force, ils ont recours aux moyens odieux du crime et (1) P.V., XXXIX, 269. (2) Var. (3) P.V., XXXIX, 270. (1) C 306, pl. 1164, p. 15 et 16.