40 [Convention naiionale.] ARCHIVES UN CITOYEN Hymne populaire. Vive la Constitution Dont lUnfluence féconde Fera de notre nation Le premier peuple du monde ! i Elle affranchira l’univers, Des rois, des tyrans et des fers ! CHŒUR Elle affranchira l’univers, Des rois, des tyrans et des fers ! UN AUTRE CITOYEN En vain, la coalition Des brigands et des esclaves Voudrait, à notre nation, Donner encore des entraves; Contre ses complots armons-nous! Elle expirera sous nos coups ! CHŒUR Contre ses complots, armons-nous ! Elle expirera sous nos coups ! UN AUTRE CITOYEN Hâtons-nous de nous réunir, La liberté nous appelle ! Si son destin est de périr, Périssons tous avec elle ! Amis ! c’est en bravant la mort Qu’un Français maîtrise le sort ! CHŒUR Amis ! c’est en bravant la mort Qu’un Français maîtrise le sort 1] . UN CITOYEN A la voix du Dieu des combats, Amis ! volons à la gloire ! Quand on sait braver le trépas On est sûr de la victoire ! Marchons, volons, braves guerriers Allons moissonner des lauriers ! CHŒUR Marchons, volons, braves guerriers I] Allons moissonner des lauriers. (Ballet général qui termine le spectacle.) FIN Le conseil général de la commune de Cemy (Cany-Barville) félicite la Convention sur ses travaux et l’invite à rester à son poste. U demande que, s’il est possible, le maximum du blé soit diminué. Insertion au « Bulletin » et renvoi à la Com¬ mission des subsistances (1). (.1) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 129. PARLEMENTAIRES, j Suit V adresse du conseil général de la com¬ mune de Cany-Barville (1). Le conseil général de la commune de Cany (2) à la Convention nationale . Décadi de la 3e décade du mois de bru¬ maire, l’an II de la République fran¬ çaise une et indivisible. « Citoyens représentants, « Voici la patrie à la veille dg son triomphe; ce sera à vous à qui elle le devra, entendez le cri général qui s’élève de toutes les parties de la. République pour vous engager à rester à votre poste. A quelles mains plus habiles pourrions-nous confier les rênes du gouvernement? Tous les trônes de l’Europe s’ébranlent, les tyrans qui les occupent ne respirent plus qu’en trem¬ blant, l’agonie du despotisme sonne partout. Vous avez donc atteint votre but. Il est venu le moment heureux que vous attendiez, tous les Français debout attendent avec empresse¬ ment le signal de porter leurs coups. Grâces immortelles vous en soient rendues. « O toi, Montagne lumineuse, ne cesse de répandre tes rayons sur la surface de la Répu¬ blique, que ton sommet soit le fanal qui con¬ duise le vaisseau de l’Etat dans le port de la félicité, les sans-culottes te bénissent, seconde leurs efforts généreux; mais porte encore un regard bienfaisant sur leurs ressources et leurs besoins, diminue, s’il se peut, le maximum du blé et compte sur leur entier dévouement et les constants efforts du conseil général de la commune de Cany à faire exécuter tes mémo¬ rables décrets. » ( Suivent 15 signatures.) Le citoyen Rousselin, commissaire civil à Troyes, fait passer à la Convention nationale le procès-verbal de la séance tenue par les citoyens et citoyennes de cette commune, réunis en masse. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (3). Suit la lettre du citoyen Bousselin (4). Aux citoyens représentants composant le comité de Salut public de la Convention nationale. « Troyes, 25 brumaire, 2e année de la Répu¬ blique une et indivisible. « Citoyen Président, « Oui, le peuple est bon, il l’est partout, et le mensonge succombe devant la vérité, quand on sait se servir de cette arme de la nature. « Je vous envoie le procès-verbal de la séance du peuple entier de Troyes, réuni en masse; on se battait il y a quelque temps encore dans (1) Archives nationales, carton F1ojii, Seine-Infé¬ rieure 15. (2) Le procès-verbal porte Cerny, ce qui est un© erreur. Il s’agit 'de la commune de Cany-Barville. (3) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 129. (4) Archives nationales, carton C 285, dossier 828.