{Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. Smbre�lSs 55 Adresse (1). La Société des Amis de la liberté et de V égalité, séant à Bagnères-de-Luchon, à la Convention nationale. « Bagnères-de-Luchon, district de Saint-Gaudens, le quartidi de frimaire, l’an II de la République une et indivisible. « Citoyens représentants, a Ils retentissent sans doute dans toutes les parties de la République, ces cris de joie qui se sont fait entendre dans notre Société en appre¬ nant le grand jugement que vous venez de faire rendre contre les monstres qui ont voulu porter atteinte à l’unité et à l’indivisibilité de la Répu¬ blique. Purgeons la République de leurs com¬ plices et Ça ira , Ça ira... Que les départements qui les avaient envoyés pour les représenter, vouent leurs noms au plus parfait mépris, et qu’ils annoncent à la France entière qu’ils n’au¬ raient jamais adhéré à leurs coupables projets, Restez à votre poste, citoyens représentants, ainsi que nous resterons fidèles à nos serments, oui, nous serons libres ou nous périrons tous. Placés à l’extrême frontière de l’Espagne, nous saurons imiter les braves habitants des fron¬ tières du Nord; comme eux, nous sommes levés en masse pour écraser les Espagnols, comme eux, nous serons victorieux. « Salut et fraternité. « Ferras aîné, président; Colomier, secrétaire. » Le'citoyen Saullon, demeurant à Sarrians, dé¬ partement de Vaucluse, écrit qu’étant juge de paixfet notaire, il donna la démission de la pre¬ mière place, le mois de juillet dernier, qu’il en reconnut l’incompatibilité. Il lui était dû 300 li¬ vres; il en fait don à la patrie pour les frais de lai guerre et invite la Montagne à rester à son poste. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (2). Suit la lettre du citoyen Saullon (3). « Sarrians, district de Carpentras, dépar¬ tement de Vaucluse, 30 brumaire, l’an II ; de la République une et indivisible. « Représentants, « J’étais juge de paix et notaire dans le can¬ tonade Sarrians ; reconnaissant l’incompatibilité de 'ces deux places, je donnai ma démission de lat'première dans le mois de juillet dernier (vieux style), il m’était dû, à cette époque, 300 livres pour six mois de mes honoraires. Acceptez le don que j’en fais à la patrie pour les frais de la guerre. Restez à votre poste, sainte Montagne, poursuivez vos succès, et nous serons heureux. « Saullon, notaire. » (1) Archives nationales,? carton|G 285, dossier 834. (2) Procès-verbaux de la Convention, t. 27, p. 32. (3) Archives nationales, carton G 283, dossier 811. Le citoyen Heaume, imprimeur, fait hommage à la Convention nationale, d’on essai d’instruc¬ tion à mettre entre les mains des jeunes élèves de la patrie. Mention honorable de l’hommage, et renvoyé au comité d’instruction publique (1). La Société montagnarde du Mont-Unité, ci-devant Saint-Gaudens, n’ayant pas lu la men¬ tion d’une précédente adresse, renouvelle son adhésion à la journée du 31 mai, et son vœu pour que la Convention nationale reste à son poste. Insertion au « Bulletin »7(2). Suit Vadresse de la Société montagnarde du Mont-Unité (3). La Société montagnarde du Mont-Unité , à la Convention nationale. « Mont-Unité (ci-devant Saint-Gaudens), le 6 frimaire de l’an II de la République française, une et indivisible. « Citoyens représentants, « Hercule, dans son enfance, écrasa les ser¬ pents qui se glissèrent dans son berceau pour le dévorer; la Montagne a écrasé les serpents du marais qui s’étaient glissés dans le sein de la Convention pour détruire la République nais¬ sante. Les traîtres du 31 mai voulurent renverser l’idole chérie des Français : la liberté ; le sang de ces traîtres a coulé, et le sol de la liberté a été purifié. « Dignes ministres de son culte, vous avez immolé à cette divinité toutes ces victimes im¬ pures; un cri général s’est fait entendre de tous les coins de la République, pour vous témoigner l’assentiment du peuple à vos décrets et sa reconnaissance pour vos bienfaits. Un cri aussi général vous a porté son vœu pour que vous restiez encore dans le sanctuaire des lois jusqu’à ce que l’édifice dont vous avez jeté les fonde¬ ments soit parfait et consolidé; nous avons mêlé notre voix à celle de toute la République, mais nous avons craint qu’elle ne vous soit pas parvenue. Recevez-en de nouveau l’expression de la part d’une Société qui s’est toujours em¬ pressée de vous rendre hommage et de célébrer les grandes actions qui vous ont acquis à juste titre celui de pères de la patrie. « Salut et fraternité. « Les membres composant la Société monta¬ gnarde du Mont-Unité, ci-devant Saint-Gaudens. « Suberville, président; Peyrussau, secré¬ taire; Lale, secrétaire; Albeng, secrétaire; Robert, secrétaire. » La Société populaire de Sanecey (Sennecey-le-Grand), département de Saône-et-Loire, applau¬ dissant au jugement de Capet et d’Antoinette, invite la Convention nationale à rester à son (1) Procès-verbaux de la Convention t. 27, p. 32, (2) Ibid. (3) Archives nationales, carton G 285, dossier 834}