SÉANCE DU 28 BRUMAIRE AN III (18 NOVEMBRE 1794) - N°1 343 les apôtres de la terreur aillent prêcher leur doctrine sanguinaire dans les cours des despotes et des tyrans ; la République française pour être durable ne peut reposer que sur les bases éternelles que vous lui donnez pour fondement. Restez à votre poste, Législateurs pour hâter le triomphe de la raison et de l’humanité. Tandis que nos troupes triomphantes portent dans les camps ennemis la destruction et la mort, extirpent jusqu’au dernier tronçon de la queue horriblement célèbre du dernier des tyrans. Conservez votre imposante attitude. Périssent tous les ennemis de la justice et de la vertu ! Vive la Convention nationale ! SOULAN, juge de paix et 3 autres signatures. k [Le comité révolutionnaire du district de Vitry-sur-Marne à la Convention nationale, le 12 brumaire an III] (15) Liberté, Égalité, Fraternité, Surveillance, Révolution ou la mort. Citoyens Représentans Nous applaudissons avec enthousiasme à votre adresse au peuple françois. Les principes justes et énergiques qu’elle contient et que vous avez toujours manifestés ne peuvent qu’être la terreur des hommes pervers et ambitieux et la consolation des patriotes. Pendant que nos braves frères d’armes d’un coté font mordre la poussière aux vils satellites des despotes, d’une main sure et hardie vous frappez ceux qui veulent encore conspirer contre l’unité et l’indivisibilité de la République. Vous avez juré de rester fermes à votre poste jusqu’à ce que la révolution soit entièrement consommée, et jusqu’au moment ou la france victorieuse ait imposé des loix à tous ses ennemis. Grâces vous soient rendües, Citoyens Représentans, vous répondez aux voeux du peuple françois et par cet auguste serment vous liai assurez le bonheur qu’il doit attendre de vous, continuez vos glorieux travaux. Nous jurons de vous demeurer fidèles ; nous jurons entière obéissance à vos loix et a vos décrets ; Vive la République une et indivisible ! vive la Convention nationale. Lapotre, président et 7 autres signatures. I [Les membres du comité de surveillance du Beausset à la Convention nationale, le 5 brumaire an III] (16) (15) C 324, pl. 1399, p. 43. (16) C 324, pl. 1399, p. 22. Législateurs Les 9 et 10 thermidor dernier vous avez combattu et vous avez vaincu, nous vous en avons félicité. Aujourd’hui, c’est pour vous remercier d’un nouveau bienfait que nous vous écrivons. Votre adresse du 18 vendémiaire dernier lue en comité a été vivement applaudie, les engagemens que vous y contractés vont rallier autour de vous le peuple français, vous avez sa confiance, vous la mérités, le gouvernement constitutionnel ne peut convenir qu’à nos ennemis. Tenez d’une main ferme et vigoureuse les renes du gouvernement et pulvérisez avec le char de la révolution ce qui reste d’ennemi dans l’intérieur, ceux du dehors ne sont pas à craindre. Le gouvernement révolutionnaire nous a sauvé, mainte-nés le, restez a votre poste jusqu’à entière perfection de l’ouvrage, vous l’avés juré. Nous jurons a notre tour de vous y maintenir. Le serment des républicains n’est pas vain. Vive la République, vive la Convention nationale. Salut et fraternité. Anthelme, G. Imbert et 9 autres signatures m [Le comité révolutionnaire du district d’Apt à la Convention nationale, le 6 brumaire anIII] (17) Liberté, Égalité. Citoyens Représentants, Nous avons reçu votre addresse au peuple français en datte du 18 vendémiaire dernier. Les principes qui y sont dévelopés ont de tous les temps été gravés dans nos coeurs. C’est vous en dire assés pour vous prouver qu’elle a été reçue avec entousiasme et lue avec admiration et au milieu des aplaudissements. Recevés, Représentants, le témoignage des sentiments de gratitude qui nous animent ; restés fermes à vos postes, consommés la sublime révolution qui doit faire a jamais le bonheur d’un peuple libre et comptés sur notre zele et notre activité a déjouer toutes les especes d’ennemis de la liberté. Vive la République. Vive la Convention. Reÿ, fils ainé, président, Vogue, secrétaire et 7 autres signatures. n [La municipalité de Graulhet au président de la Convention nationale, le 6 brumaire anIII] (18) (17) C 324, pl. 1399, p. 19. (18) C 324, pl. 1399, p. 35. 344 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Citoyen, Tu trouveras ci-joint une adresse a la Convention nationale votée par le conseil général de la commune, et par les citoyens qui se sont trouvés a la séance publique de ce jour; la dite adresse signée individuellement conformément à la loy du 25 vendémiaire art. 2. Tu voudras bien, citoyen président, soumettre a la Convention nationale le voeu de nos concitoyens et l’assurer que fidelles a leur serment, ils perdront mille fois la vie plutôt que de se permetre la plus legere démarché qui pourrait le démentir. Vive la Convention nationale. Salut et fraternité. Bonnet, maire, Cassan, secrétaire greffier et 3 autres signatures. [Le conseil général et les citoyens de la commune de Graulhet à la Convention nationale, s. d.\ (19) Liberté, Vérité, Égalité, Enfin! enfin! Les cris bruyans de l’imposture et du mensonge sont totalement étouffés, et la vérité triomphante se fait entendre de toutes parts !... Enfin l’humanité a pris la place de la terreur et la confiance succédé au désespoir!... Robespierre et ses complices ne sont plus!... et bientôt, grâces à votre héroisme et à votre zelle infatigable, ses infâmes continuateurs seront avec lui confondus à jamais dans le néant... leurs crimes et leurs forfaits survivront seuls à leur mémoire, et avec eux seront transmis dans tous les âges l’horreur et la haine des tirans et des despotes. Assés et trop longtems l’opinion publique comprimée par la terreur à gémi dans le silence et dans la retraite... la justice et l’humanité ne seront plus un vain nom, et toutes les vertus sont mises invariablement à l’ordre du jour... Oui le bon citoyen, l’ami sincere et vertueux de sa patrie sera enfin mis a la place de ces desorganisateurs, de ces êtres ignorants et immoreaux qui assassinent la patrie lors meme qu’ils affectent de prêcher ses interets... Patriotes exclusifs, ils ne voyent dans tous les citoyens instruits et éclairés que des aristocrates et des malveillants... accoutumés à porter leur influence dans toutes les assemblées, ils en écartent soigneusement et sur des vains prétextes tous les citoyens dont la conduite irréprochable, est un témoin qui a constament déposé contre eux : au lieu de chercher à agrandir le nombre des amis de la révolution, ils se l’étoient appropriée exclusivement ; ils en avoient accaparé tous les avantages et ne réser-voient à tous les autres, que les vexations de toute espece dont ils étoient tout à la fois les artisans et les artistes... Tels sont, ou plustot tels étoient les usurpateurs du titre glorieux (19) C 324, pl. 1399, p. 34. Bull., 28 bruni. d’amis de la liberté et de l’égalité... Mais le règne des intriguans et des menteurs de toute espece, n’est déjà plus... oui! c’en est fait de tous les scélérats ! la République retentit de tout coté, au delà meme de ses frontières de la glorieuse journée du dix huit vendémiaire. Représentans du peuple! les citoyens de la commune de Graulhet vous offrent aujourd’huy les sentiments de leur juste reconnoissance : ils protestent de leur attachement inviolable à la Convention nationale et, en adoptant tous les principes consacrés dans sa dernière adresse, ils jurent de la reconnoitre constament comme le centre unique et le seul point de raliement de tous les français. Vive la Convention nationale, vive la République française une et indivisible. Bonnet, maire, Bourzinac, agent national et 57 autres signatures dont 3 provenant de notables et 5 d’officiers municipaux. o [Le conseil général de la commune de Sète à la Convention nationale, le 7 brumaire an III] (20) Réprésentants, Tandis que toutes les armées de la République volent de victoire en victoire, anéantissent nos ennemis extérieurs, vous proclamez dans votre sublime adresse aux français, les principes sacrés et les vertus qui forment le bon citoyen. Oui, Pères de la Patrie, nous la suivrons constamment cette route que vous nous avés tracée et qui conduit a la félicité etemelle. Vos principes sont les nôtres, nos coeurs en sont pénétrés, et nous en propagérons la pratique. Nous ne nous laisserons point surprendre par ces etres corrompus et pervers héritiers des crimes du tyran Robespierre qui, dans leur agonie voudraient encore faire révivre le système de terreur que vous avés anéanti. Ils n’en imposeront point a notre raison toujours ralliés à la voix de nos Représentants, notre unique centre est la Convention nationale et de nos corps nous lui formons un rempart inexpugnable. Continués Pères de la Patrie vos sublimes travaux, maintenés dans toute sa pureté le gouvernement révolutionnaire, dégagé des vexations, des mesures cruelles, des iniquités dont il a été le prétexte ; restés a votre poste jusqu’à ce que la révolution soit entiérément consommée et jusqu’à ce que la République triomphante donnant la loi a tous ses ennemis, offre a l’univers entier le peuple français pour unique modèle. Vive la République, vive la Convention! A. Reboul, aîné, agent national, Fabre, secrétaire greffier et 18 autres signatures dont 6 d’officiers municipaux et 9 de notables. (20) C 324, pi. 1399, p. 39.