366 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE PIÈCES ANNEXES I Annexe au n° 17 [La Sté popul. de Sillé-la-Montagne (1) , à la Conv.; 24 germ. Il] (2). « Législateurs, Le règne de la liberté et de l’égalité doit avoir des bases solides et inébranlables, c’est à vous à les poser, mais tant qu’il restera dans cette République des fanatiques, des fanatiseurs et des fainéants, il ne vous sera jamais possible d’opérer le bien que vous avez en vue. Il ne suffit pas, Citoyens représentans, de faire disparaître les signes antérieurs d’un culte superstitieux que la Raison proscrit, il faut encore proscrire ceux de ses ministres qui, sous le voile de l’hypocrisie la plus raffinée, cherchent à s’emparer de l’esprit du peuple crédule pour lui rappeler des erreurs pieuses dont il a été trop longtemps la dupe. Nous demandons donc que vous déportiez tout prêtre qui n’aura pas abjuré ses erreurs et justifié de son abdication, que vous supprimiez les pensions d’iceux qui sont en force de se livrer au travail et que vous ne les conserviez qu’à ceux qui n’auront pas en patrimoine un revenu égal au traitement que la loi leur accorde. Vous avez, Représentants, déjoué toutes les manœuvres des ennemis de la République, soyez des thermes à votre poste jusqu’à ce que vous soyez parvenus à procurer un calme honorable; continuez à opérer le bien, ne perdez pas de vue l’opération que nous vous demandons, et en anéantissant la secte sacerdotale vous affermissez le règne précieux de la liberté ». Lambert (présid.), Butet (secret.). Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Décrets envoyés aux départements par le M. de l’Intérieur; 26 flor. II] (2). (1) Ci-devant Gillé-le-Guillaume, Sarthe. (2) C 303, pl. 1112, p. 34. (1) Mention marginale datée du 26 flor. et non signée. (2) C 301, pl. 1075, p. 33, signé : Veret. 366 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE PIÈCES ANNEXES I Annexe au n° 17 [La Sté popul. de Sillé-la-Montagne (1) , à la Conv.; 24 germ. Il] (2). « Législateurs, Le règne de la liberté et de l’égalité doit avoir des bases solides et inébranlables, c’est à vous à les poser, mais tant qu’il restera dans cette République des fanatiques, des fanatiseurs et des fainéants, il ne vous sera jamais possible d’opérer le bien que vous avez en vue. Il ne suffit pas, Citoyens représentans, de faire disparaître les signes antérieurs d’un culte superstitieux que la Raison proscrit, il faut encore proscrire ceux de ses ministres qui, sous le voile de l’hypocrisie la plus raffinée, cherchent à s’emparer de l’esprit du peuple crédule pour lui rappeler des erreurs pieuses dont il a été trop longtemps la dupe. Nous demandons donc que vous déportiez tout prêtre qui n’aura pas abjuré ses erreurs et justifié de son abdication, que vous supprimiez les pensions d’iceux qui sont en force de se livrer au travail et que vous ne les conserviez qu’à ceux qui n’auront pas en patrimoine un revenu égal au traitement que la loi leur accorde. Vous avez, Représentants, déjoué toutes les manœuvres des ennemis de la République, soyez des thermes à votre poste jusqu’à ce que vous soyez parvenus à procurer un calme honorable; continuez à opérer le bien, ne perdez pas de vue l’opération que nous vous demandons, et en anéantissant la secte sacerdotale vous affermissez le règne précieux de la liberté ». Lambert (présid.), Butet (secret.). Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Décrets envoyés aux départements par le M. de l’Intérieur; 26 flor. II] (2). (1) Ci-devant Gillé-le-Guillaume, Sarthe. (2) C 303, pl. 1112, p. 34. (1) Mention marginale datée du 26 flor. et non signée. (2) C 301, pl. 1075, p. 33, signé : Veret.