[Convention nationale.] AHCillTES PARLEM EPfTAIUE S. I l“r frimaire an H 559 1 J ( 2ï novembre 1793 Extrait du registre des délibérations du comité de surveillance et de sûreté générale de la commune de Saint-Amoult (I), établi d’après la loi des 18 et 21 mars dernier ; il appert : L’an deuxième de la République française une et indivisible, le dix-neuf brumaire, le comité de surveillance et, de sûreté générale réuni en assemblée générale au beu de ses séances ordi¬ naires, toujours actif à propager la révolution et à anéantir en tofcabté le fanatisme et la su¬ perstition, plusieurs membres ont observé que l’inégabté régnait encore dans le beu des sépul¬ tures par une infinité de croix, emblèmes de la superstition qui distinguaient encore le pauvre d’avec le riche. Le comité a, sur cette observation, arrêté à l’unanimité qu’elles seraient détruites. Que dans ce moment deux de ses collègues, les citoyens Besnard et Hérot, se transporteraient ehez le citoyen maire et chez le citoyen procureur de la commune, à cette fin de les prévenir que demain vingt brumaire, huit heures du matin, il ait à convoquer le corps municipal, à seule fin de lui faire part de notre arrêté ci-dessus et de celui que nous prenons également de faire offrande à la Convention du reste de l’ argenterie qui reste à l’egbse de cette commune. Arrête en outre que si la commune n’est pas d’accord sur nos propositions, et qu’elle ne consente pas à nos arrêtés ci-dessus, nous passe¬ rons outre et mettrons en exécution nos deux arrêtés pris dans ce jour. Et sont les signatures suivantes : Laumont, F. Hérot, Fournet, Bernard, Dugué, Trouvé, Lamotte, Yiard. Certifié conforme à l’original déposé sur le registre qui est dans mes mains. Ce 22 brumaire, l’an II de la Répubbque française, une et indivisible. Yiard, secrétaire-greffier. La Société républicaine de Cherbourg jure d’exterminer les brigands fugitifs de la Vendée, les rois et les prêtres, et invite la Convention à rester à son poste jusqu’à la paix. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (2). Suit la lettre de la Société républicaine de Cherbourg (3). La Société républicaine de Cherbourg, à la Convention nationale. « Mandataires du souverain, « Les brigands de la Yendée ont osé appro¬ cher du territoire de la Manche, ils y trouveront la mort. Ce n’est pas en vain que nous aurons voué une haine implacable aux rois et aux prêtres ; nous saurons exterminer tous leurs vils satelhtes, l’heure de la vengeance est arrivée; l’égabté écrasera les rois, la raison écrasera les prêtres. Restez à votre poste, législateurs, vous avez notre confiance; continuez à la mériter par vos mesures révolutionnaires. La Société ( 1] Archives nationales , carton C 283, dossier 802. (2) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 1. (3) Archives nationales, carton G 285, dossier 827. républicaine de Cherbourg sera debout tant qu’il y aura des tyrans, la Société répubbcaine de Cherbourg ne s’assoiera que quand la liberté n’aura plus besoin d’elle. » (Suivent 32 signatures.) Compte rendu du Mercure universel (1). Un citoyen au nom de la Société républicaine de Cherbourg est admis à la barre. ( Suit avec quelques variantes, le texte de V adresse que nous avons insérée ci-dessus d’après un document des Archives nationales.� L’insertion de cette adresse en entier au Bulletin. La citoyenne Fontaine-Dupin fait don à la patrie d’un cabce et sa patène d’argent qui ser¬ vaient au culte dans sa maison de campagne de Cliehy-la-Garenne. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (2). Suit la lettre de la citoyenne Fontaine-Dupin (3). La citoyenne Fontaine-Dupin au citoyen Président de la Convention nationale. « A Paris, le 1er frimaire, l’an II de la Répubbque française, une et indivisible. « La citoyenne Fontaine-Dupin envoie au citoyen Président un cabce et une patène d’ar¬ gent qui servaient au culte dans sa maison de campagne à Clichy-la-Grarenne. C’est avec joie qu’ebe en fait hommage à la nation. » Les membres de la Société populaire d’Embrun, département des Hautes-Alpes, félicitent la Con¬ vention sur ses travaux et son énergie, et l’in¬ vitent de ne quitter le gouvernail qu’à la paix (4). Suit l’adresse de la Société populaire d’Em¬ brun (5). Les membres composant la Société populaire d’Embrun à la Convention nationale. « Représentants du peuple, « Les échos de la sainte Montagne retentissent des nombreuses adresses de féhcitations que la France régénérée vous offre de toutes parts sur l’attitude sublime et pleine de majesté qui, depuis le 31 mai, met le comble à votre gloire, et tous les sans-culottes vous pressent de ne quitter votre poste que lorsqu’une paix inté¬ rieure et extérieure bien cimentée aura mis le comble à vos illustres travaux. « Et nous aussi, vrais enfants de la Montagne, nous joignons nos vœux au souhait si généra¬ lement exprimé, et nous vous conjurons de compter sur notre zèle, et notre serment de (1) Mercure universel [2 frimaire an II (vendredi 22 novembre 1793), p. 23, coi. 1]. (2) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 2. (3) Archives nationales , carton G 283, dossier 802. (4) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 2. (5) Archives nationales, carton G 285, dossier 827 560 [Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES, j «V novemtae�S maintenir jusqu’à la mort l’unité et l’indivisi¬ bilité de la République. « Les président et secrétaires de la Société populaire d' Embrun, « Fantin, président ; Silvain ; Denoion, secrétaire; Robert; Sibourd, secrétaire. » Le citoyen Pierre Pourteiron fait don à la République d’une pension de 2,400 livres qui lui a été accordée par décret du 20 janvier 1792, ainsi que des arrérages qui lui sont dus. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (1). Suit la lettre du citoyen Pourteiron (2). Pierre Pourteiron, au président du comité de liquidation. « Le 28 brumaire, l’an II de la République française, une et indivisible. « Conformément au décret rendu hier, je le fais passer, citoyen président, le brevet d’une pension de 2,400 livres qui m’a été accordée par décret du 20 janvier 1792, dont je fais don à la République ainsi que des arrérages qui me sont dus. « Salut et fraternité. « Pourteiron. « Le citoyen Pourteiron, cour de la Sainte-Chapelle, à Paris. » Le représentant du peuple Boisset, qui vient de parcourir les quatre départements de la Drôme (de l’Hérault), de l’Ardèche et du Gard, assure que le Midi est à la patrie, et n’espère qu’en la Montagne. Les catholiques et les protestants, si longtemps ennemis, unis aujourd’hui pour la même cause, ne connaissent plus d’autre culte que celui de la liberté; et dans peu l’on verra dans chaque village l’autel de la patrie rem¬ placer ceux du christianisme (3). Compte rendu du Bulletin de la Convention (4). Boisset, à la Convention national#. séance du 1er frimaire. Un grand conspirateur, que vous avez mis hors la loi, a dit à cette tribune, il y a quelques mois : « Montagne, Marseille n’est plus à toi », et moi je viens, par une vérité plus grande, vous (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 2. (2) Archives nationales, carton C 283, dossier 802. (3) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 2. (4) Bulletin de la Convention du 5e jour de la lre décade du 3e mois de l’an II (lundi 25 no¬ vembre 1793). D’autre part, le Moniteur universel [n° 63 du 3 frimaire an II (samedi 23 no¬ vembre 1793), p. 255, col. 2], le Journal des Débats el des Décrets (frimaire an II, n° 429, p. 5), l'Auditeur national [n° 426 du 2 frimaire an II (vendredi 22 no¬ vembre 1793), p. 4], le Journal de Perlet [n° 426 du 2 frimaire an II (vendredi 22 novembre 1793), p. 419], le Journal de la Montagne [n° 9 du 2e jour du 3e mois de l’an II (vendredi 22 novembre 1793), p. 71, col. 2] et le Mercure universel (2 frimaire an II dire : « Le Midi est à la patrie, à la République ; le Midi ne voit, n’espère qu’en la Montagne. » J’ai parcouru quatre départements, la Drôme, l’Hérault, l’Ardèche, le Gard. Je ne parlerai plus de mes opérations. Alors que l’homme public s’occupe de lui, il ne peut utilement servir sa patrie. On a toujours du plaisir à s’applaudir de sa paternité, et l’on ferme les yeux sur les défauts de ses enfants. Je laisse au comité de Salut public, à cette réunion d’hommes éclairés, à vous en rendre compte Les conspirateurs qu’a frappés et que frappe chaque jour la loi, ont, avec l’or, corrompu les administrateurs, par une éloquence perfide égaré les administrés, et poussé le peuple sur. le bord de l’abîme. Il faut répandre la lumière dans les (vendredi 22 novembre 1793), p. 25, col. 1] rendent compte du discours de Boisset dans les termes sui¬ vants î I. Compte rendu du Moniteur universel. Un membre : Un grand conspirateur, mis hors de la loi, avait dit : « Montagne, la ville de Marseille n’est plus à toi. » Législateurs mes collègues, je viens vous dire : « Tout le Midi appartient à la Répu¬ blique. » J’ai parcouru quatre départements de cette région. Je rendrai compte de ma mission au comité de Salut public. Je lui laisse le soin de vous en pré¬ senter les détails. Les conspirateurs�que vous avez frappés du glaive de la loi, ont par“ une éloquence perfide ouvert l’abîme sous les pas des patriotes simples et de bonne foi. Il faudra, surtout dans les montagnes, éclairer les citoyens sur leurs ma¬ nœuvres astucieuses. L’observateur qui pense, croit qu’il faut un culte à l’homme. J’en conviens; aussi bientôt dans chaque commune on verra s’élever, à la place des autels du christianisme, l’autel de la patrie. U. Compte rendu du Journal des Débats el des Décrets. Un membre annonce qu’envoyé dans le Midi par la Convention, il s’est convaincu que cette partie de la France appartient aujourd’hui entièrement à la République. Les quatre départements qu’il a parcourus sont à la hauteur de la Révolution. Il rendra compte au comité de Salut public des me¬ sures qu’il a prises. (Applaudissements.) III. Compte rendu de l'Auditeur national. Boisset, revenu de sa mission dans les départe¬ ments du Midi, a rendu compte que cette partie de la République était tout entière dévouée à la Mon¬ tagne, c’est-à-dire au parti de la liberté et de l’éga¬ lité. Longtemps désunis par les manœuvres infer¬ nales des prêtres, les catholiques et les protestants n’y font plus aujourd’hui qu’une famille de frères, et dans peu l’on ne verra, dans chaque commune de ces départements, qu’un autel élevé à la patrie, et au pied duquel les citoyens viendront chaque dé¬ cade rendre hommage à la nature, à la raison et à toutes les vertus sociales. IV. Compte rendu du Journal de Perlet. Boisset. L’un des grands conspirateurs que vous avez mis hors de la loi disait, il y a quelques mois, à cette tribune ; « Montagne, Marseille n’est plus à toi... » Et moi je viens vous dire i « Marseille est