286 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Mention honorable, insertion au bulletin et renvoyé au comité d’instruction publique (l). 47 Le citoyen Malingre, secrétaire -commis au comité d’instruction publique, fait hommage à la Convention d’une ode dans laquelle il développe les causes, l’histoire et les effets de la révolution du 14 juillet. Mention honorable, renvoyé au comité d’instruction publique (2). [Au présid. de la Conv. s.d.] (3). « Citoyen Président, Permets que, par ton organe, je rappelle, dans une esquisse simple et rapide, au peuple français les causes, l’histoire et les effets de la révolution du 14 Juillet 1789. C’est un Sujet à l’ordre du jour, pour affermir le français dans l’amour de la Liberté qu’il a eu le bonheur de conquérir. » Ode Muse, prenez votre Stilet; gravez au temple de mémoire Le jour du quatorze Juillet Si glorieux dans notre histoire. Pour toute la postérité Qu’il soit le plus beau jour de fête Ce jour où de la Liberté Les français firent la conquête. O Liberté chérie, à nos dernier neveux De ton aimable empire étens les jours heureux. Sans oser secouer le joug, • la france alloit à sa ruine; Lorsque sa patience à bout Ne tint plus contre la famine. Un Ministre atroce eut le front De dire : le Peuple murmure ! Du foin, du foin est assez bon Pour lui servir de nourriture. De son blasphème affreux foulon reçut le prix Mais ô Peuple, pour toi des grands rois le mépris. Au sein de Paris dominoit Une forteresse imprenable, Où le despotisme tenoit Un gouverneur impitoyable. Par une lettre de cachet Arrachés de notre famille Le murmure le plus secret Nous conduisoit à la Bastille. Pour empêcher nos voix de gémir des impôts La Cour tenoit ouverts mille horribles cachots. Nos fidels Représentants Appelés pour sauver la france, Jouets de la Cour et des grands, Déjà perdoient toute espérance. (l) P.V., XLI, 329. Bin, 3 therm. (ler suppl1). (2) P.V., XLI, 329. (3) F17 1010°, pl. 2, p. 3857. Du vingt-trois Juin l’édit trompeur Dissipa notre létargie. Rougissant de notre Stupeur nous reprimes notre énergie. Jeu de paume fameux, que tes murs éternels Retracent aux français leurs serments solemnels ! C’est là qu’être libre ou mourir fut notre devise unanime. Tout le Peuple, las de souffrir, Répéta ce Serment Sublime. Ainsi que l’électricité, Un cri, le cri de la vengeance, De l’une à l’autre extrémité, au même instant frapa la france. O de Quatre-vingt neuf Electeurs courageux, Rendez-nous le tableau de ces jours orageux. Paris Se leve le premier. Mille bras dépavent la ville. Son peuple est devenu guerrier; Il ose assiéger la Bastille. Vous eussier vu ses bataillons S’avancer brûlants de courage. Le fort en vain de cent canons Vomit la foudre et le carnage. L’amour de la Patrie embrase tous les cœurs. Tous jurent de périr ou de rester vainqueurs. Rien ne résiste à la valeur. La Bastille est notre conquête. Son exécrable gouverneur Paye son crime de sa tête. Ses tours et ses cachots détruits Attesteront notre vengeance. Sur ces restes Seront écrits Ces trois seuls mots : Ici l’on danse. Du cruel despotisme infâmes monuments, Nos bras arracheront vos derniers fondements. Toute la Cour pâlit d’effroi; Capet chancela sur son trône; Quoiqu’on lui laissa la couronne. De ce jour à jamais fameux Date le salut de la france. Par nos chants, nos fêtes, nos jeux, Solemnisons sa délivrance. Achevez votre ouvrage, ô descendants des francs, Jurez d’anéantir le dernier des tyrans. Par Malingre Secrétaire commis au comité d’instruction publique » 48 Le citoyen Bonabé, mercier à Ormont, ci-devant Saint-Dié, département des Vosges, fait hommage à la patrie du montant de son brevet, et il donne pour raison que le montant de sa première finance a été dissipée par la ci-devant cour. Mention honorable, insertion au bulletin et renvoyé au comité de liquidation (l). (l) P.V., XLI, 329. Bin, 3 therm. (2e suppl1. 286 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Mention honorable, insertion au bulletin et renvoyé au comité d’instruction publique (l). 47 Le citoyen Malingre, secrétaire -commis au comité d’instruction publique, fait hommage à la Convention d’une ode dans laquelle il développe les causes, l’histoire et les effets de la révolution du 14 juillet. Mention honorable, renvoyé au comité d’instruction publique (2). [Au présid. de la Conv. s.d.] (3). « Citoyen Président, Permets que, par ton organe, je rappelle, dans une esquisse simple et rapide, au peuple français les causes, l’histoire et les effets de la révolution du 14 Juillet 1789. C’est un Sujet à l’ordre du jour, pour affermir le français dans l’amour de la Liberté qu’il a eu le bonheur de conquérir. » Ode Muse, prenez votre Stilet; gravez au temple de mémoire Le jour du quatorze Juillet Si glorieux dans notre histoire. Pour toute la postérité Qu’il soit le plus beau jour de fête Ce jour où de la Liberté Les français firent la conquête. O Liberté chérie, à nos dernier neveux De ton aimable empire étens les jours heureux. Sans oser secouer le joug, • la france alloit à sa ruine; Lorsque sa patience à bout Ne tint plus contre la famine. Un Ministre atroce eut le front De dire : le Peuple murmure ! Du foin, du foin est assez bon Pour lui servir de nourriture. De son blasphème affreux foulon reçut le prix Mais ô Peuple, pour toi des grands rois le mépris. Au sein de Paris dominoit Une forteresse imprenable, Où le despotisme tenoit Un gouverneur impitoyable. Par une lettre de cachet Arrachés de notre famille Le murmure le plus secret Nous conduisoit à la Bastille. Pour empêcher nos voix de gémir des impôts La Cour tenoit ouverts mille horribles cachots. Nos fidels Représentants Appelés pour sauver la france, Jouets de la Cour et des grands, Déjà perdoient toute espérance. (l) P.V., XLI, 329. Bin, 3 therm. (ler suppl1). (2) P.V., XLI, 329. (3) F17 1010°, pl. 2, p. 3857. Du vingt-trois Juin l’édit trompeur Dissipa notre létargie. Rougissant de notre Stupeur nous reprimes notre énergie. Jeu de paume fameux, que tes murs éternels Retracent aux français leurs serments solemnels ! C’est là qu’être libre ou mourir fut notre devise unanime. Tout le Peuple, las de souffrir, Répéta ce Serment Sublime. Ainsi que l’électricité, Un cri, le cri de la vengeance, De l’une à l’autre extrémité, au même instant frapa la france. O de Quatre-vingt neuf Electeurs courageux, Rendez-nous le tableau de ces jours orageux. Paris Se leve le premier. Mille bras dépavent la ville. Son peuple est devenu guerrier; Il ose assiéger la Bastille. Vous eussier vu ses bataillons S’avancer brûlants de courage. Le fort en vain de cent canons Vomit la foudre et le carnage. L’amour de la Patrie embrase tous les cœurs. Tous jurent de périr ou de rester vainqueurs. Rien ne résiste à la valeur. La Bastille est notre conquête. Son exécrable gouverneur Paye son crime de sa tête. Ses tours et ses cachots détruits Attesteront notre vengeance. Sur ces restes Seront écrits Ces trois seuls mots : Ici l’on danse. Du cruel despotisme infâmes monuments, Nos bras arracheront vos derniers fondements. Toute la Cour pâlit d’effroi; Capet chancela sur son trône; Quoiqu’on lui laissa la couronne. De ce jour à jamais fameux Date le salut de la france. Par nos chants, nos fêtes, nos jeux, Solemnisons sa délivrance. Achevez votre ouvrage, ô descendants des francs, Jurez d’anéantir le dernier des tyrans. Par Malingre Secrétaire commis au comité d’instruction publique » 48 Le citoyen Bonabé, mercier à Ormont, ci-devant Saint-Dié, département des Vosges, fait hommage à la patrie du montant de son brevet, et il donne pour raison que le montant de sa première finance a été dissipée par la ci-devant cour. Mention honorable, insertion au bulletin et renvoyé au comité de liquidation (l). (l) P.V., XLI, 329. Bin, 3 therm. (2e suppl1.