46 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE 21 La société populaire de Grenoble, département de l’Isère, assure la Convention nationale de son dévouement, et lui fait passer les états des différens dons que plusieurs sociétaires et quelques autres citoyens de la même commune ont récemment faits à la patrie ; ils consistent, 1°. en 15 fusils de munition et 3 fusils de chasse, 22 baïonnettes, 2 platines de fusil, 3 pistolets, 3 lames de piques, 10 sabres, une épée; 2°. 21 paires de bottes, 12 culottes, dont 8 de peau, 9 selles, 2 brides, 3 housses, une têtière, une grande fourrure, 2 couvertures de toile, un porte -manteau; 3°. 25 marcs 6 onces d’argenterie, 13 deniers 6 grains d’or, 2 épaulettes et 2 contre-épaulettes d’or, une tabatière d’écaille doublée en or, une croix de St. Jacques de St. Lazare, 1273 liv. 15 s. en numéraire; 4°. un état des effets militaires dans le magasin principal de Grenoble. Mention honorable, insertion au bulletin, renvoi au comité des marchés (l). 22 La société populaire d’Amboise, département d’Indre-et-Loire, propose à la Convention nationale dé décréter la suppression de tous les comités de surveillance établis dans les petites communes de la République, et de les réduire à ceux des chefs-lieux de districts et de cantons. Renvoi au comité de salut public (2). 23 La société populaire de Gien, département du Loiret, félicite la Convention nationale sur les victoires éclatantes remportées par les armées de la République, qui toutes sont dues au zèle infatigable de la Convention, et aux mesures sages et vigoureuses prises par son comité de salut public. Elle annonce qu’une fête a été célébrée à cette occasion, que l’alégresse, l’enthousiasme et le doux épanchement des cœurs y ont éclaté. Mention honorable, insertion au bulletin (3). [Gien, 14 mess. Il] [ 4). « Citoyens représentants, Nous recevons à l’instant la nouvelle de la victoire éclatante que les armées républicaines viennent de remporter. (1) P.V., XLI, 150. Ann. pair., n° DLVI ; J. Lois, n° 650 ; C. Eg,, n° 691 ; J. Sablier, n° 1429. (2) P.V., XLI, 150. 3 P.V., XLI, 150. J. Sablier, n° 1429. (4 C 310, pl. 1209, p. 17. Sur le champ la société a arrêté que, séance tenante, il vous serait envoyé une adresse de félicitations. A cet empressement, vous jugerés de l’impression que cette nouvelle a faite sur touts les cœurs. Déjà des bruits s’étaient répandus sur le succès de nos armes. Tous les citoyens attendaient avec impatience l’arrivée du courier. Il a été aussitôt entouré d’un grand nombre d’entre eux qui se précipitaient pour être assurés de cette heureuse nouvelle. Toutes les places ont été couvertes en un instant des habitants de tous sexe, de tout âge, qui se félicitaient les uns les autres et se témoignaient leur joye réciproque. Le peuple s’est porté au lieu des séances de la société, l’affluence était immense, la lecture du bulletin y a été faite. Au récit des hauts faits de nos braves frères d’armes et de la fuite des esclaves des tirans, les cris mille fois répétés de vive la République, vive la Montagne se sont fait entendre de toutes parts. Une fête en l’honneur de cette victoire a été ordonnée pour le lendemain même par acclamation. Il nous est impossible de vous dépeindre l’allégresse et l’enthousiasme qui ont éclaté. Il faudrait les comparer avec cette joye factice que commandaient autrefois les despotes lorsqu’ils ordonnaient à leurs prétendus sujets de célébrer leurs victoires. Le sentiment qui doit être uniquement puisé dans la nature portait alors un caractère de contrainte et d’obéissance. Aujourd’huy, c’est un épanouissement de tous les cœurs qui s’abandonnent à leurs transports. Telle est, citoyens représentans, la différence de la manière de sentir et d’exister entre un peuple libre et un peuple d’esclaves. C’est à vos travaux immenses, c’est à la bravoure des soldats de la Liberté que sont dus les triomphes de nos armées. Et c’est à vous, et c’est à eux que le peuple français devra sa gloire et son bonheur. » Guérin, Fontain [et 1 signature illisible]. 24 La société populaire et la commune de Beaumont, département de Seine-et-Marne, instruisent la Convention qu’elles ont célébré la fête du 20 prairial; elles envoyent un discours qui a été prononcé à cette occasion, et des strophes qui ont été chantées; elles invitent la Convention à continuer ses immenses travaux. Insertion au bulletin, renvoi au comité d’instruction publique (l). [Beaumont, 9 mess. II] { 2)- « Citoyen président, La société populaire et (la) commune de Beaumont pénétrés de la vérité des principes mis à Toril) P.V.. XLI, 151. Bin, 28 mess. (2e suppl1). (2) F17Â 1010 D, pl. 1, p. 3837. 46 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE 21 La société populaire de Grenoble, département de l’Isère, assure la Convention nationale de son dévouement, et lui fait passer les états des différens dons que plusieurs sociétaires et quelques autres citoyens de la même commune ont récemment faits à la patrie ; ils consistent, 1°. en 15 fusils de munition et 3 fusils de chasse, 22 baïonnettes, 2 platines de fusil, 3 pistolets, 3 lames de piques, 10 sabres, une épée; 2°. 21 paires de bottes, 12 culottes, dont 8 de peau, 9 selles, 2 brides, 3 housses, une têtière, une grande fourrure, 2 couvertures de toile, un porte -manteau; 3°. 25 marcs 6 onces d’argenterie, 13 deniers 6 grains d’or, 2 épaulettes et 2 contre-épaulettes d’or, une tabatière d’écaille doublée en or, une croix de St. Jacques de St. Lazare, 1273 liv. 15 s. en numéraire; 4°. un état des effets militaires dans le magasin principal de Grenoble. Mention honorable, insertion au bulletin, renvoi au comité des marchés (l). 22 La société populaire d’Amboise, département d’Indre-et-Loire, propose à la Convention nationale dé décréter la suppression de tous les comités de surveillance établis dans les petites communes de la République, et de les réduire à ceux des chefs-lieux de districts et de cantons. Renvoi au comité de salut public (2). 23 La société populaire de Gien, département du Loiret, félicite la Convention nationale sur les victoires éclatantes remportées par les armées de la République, qui toutes sont dues au zèle infatigable de la Convention, et aux mesures sages et vigoureuses prises par son comité de salut public. Elle annonce qu’une fête a été célébrée à cette occasion, que l’alégresse, l’enthousiasme et le doux épanchement des cœurs y ont éclaté. Mention honorable, insertion au bulletin (3). [Gien, 14 mess. Il] [ 4). « Citoyens représentants, Nous recevons à l’instant la nouvelle de la victoire éclatante que les armées républicaines viennent de remporter. (1) P.V., XLI, 150. Ann. pair., n° DLVI ; J. Lois, n° 650 ; C. Eg,, n° 691 ; J. Sablier, n° 1429. (2) P.V., XLI, 150. 3 P.V., XLI, 150. J. Sablier, n° 1429. (4 C 310, pl. 1209, p. 17. Sur le champ la société a arrêté que, séance tenante, il vous serait envoyé une adresse de félicitations. A cet empressement, vous jugerés de l’impression que cette nouvelle a faite sur touts les cœurs. Déjà des bruits s’étaient répandus sur le succès de nos armes. Tous les citoyens attendaient avec impatience l’arrivée du courier. Il a été aussitôt entouré d’un grand nombre d’entre eux qui se précipitaient pour être assurés de cette heureuse nouvelle. Toutes les places ont été couvertes en un instant des habitants de tous sexe, de tout âge, qui se félicitaient les uns les autres et se témoignaient leur joye réciproque. Le peuple s’est porté au lieu des séances de la société, l’affluence était immense, la lecture du bulletin y a été faite. Au récit des hauts faits de nos braves frères d’armes et de la fuite des esclaves des tirans, les cris mille fois répétés de vive la République, vive la Montagne se sont fait entendre de toutes parts. Une fête en l’honneur de cette victoire a été ordonnée pour le lendemain même par acclamation. Il nous est impossible de vous dépeindre l’allégresse et l’enthousiasme qui ont éclaté. Il faudrait les comparer avec cette joye factice que commandaient autrefois les despotes lorsqu’ils ordonnaient à leurs prétendus sujets de célébrer leurs victoires. Le sentiment qui doit être uniquement puisé dans la nature portait alors un caractère de contrainte et d’obéissance. Aujourd’huy, c’est un épanouissement de tous les cœurs qui s’abandonnent à leurs transports. Telle est, citoyens représentans, la différence de la manière de sentir et d’exister entre un peuple libre et un peuple d’esclaves. C’est à vos travaux immenses, c’est à la bravoure des soldats de la Liberté que sont dus les triomphes de nos armées. Et c’est à vous, et c’est à eux que le peuple français devra sa gloire et son bonheur. » Guérin, Fontain [et 1 signature illisible]. 24 La société populaire et la commune de Beaumont, département de Seine-et-Marne, instruisent la Convention qu’elles ont célébré la fête du 20 prairial; elles envoyent un discours qui a été prononcé à cette occasion, et des strophes qui ont été chantées; elles invitent la Convention à continuer ses immenses travaux. Insertion au bulletin, renvoi au comité d’instruction publique (l). [Beaumont, 9 mess. II] { 2)- « Citoyen président, La société populaire et (la) commune de Beaumont pénétrés de la vérité des principes mis à Toril) P.V.. XLI, 151. Bin, 28 mess. (2e suppl1). (2) F17Â 1010 D, pl. 1, p. 3837. SÉANCE DU 22 MESSIDOR AN II (10 JUILLET 1794) - Nos 25-27 47 dre du jour par la Convention Nationale te prie de lui en marquer leur touchante adhésion et de lui faire part du zèle religieusement libre avec lequel elles ont célébrées la fête du 20 prairial. Elles lui font passer un discours qui y a été prononcé et des strophes qui ont été chantées par tous les citoyens réunis sous les arbres de la liberté et de la fraternité, comme une preuve de leurs vœux les plus vrais pour l’affermissement de la République. C’est pourquoi elles réitèrent à la Convention l’invitation de ne point cesser ses laborieux travaux qu’elle ne soit parvenue à en assurer les bases par la vertu et la justice et réduit ses ennemis à l’impuissance de lui nuire. Dis-lui aussi, citoyen, que leur devoir le plus doux est d’inspirer à tous le respect qu’elles ont elles-mêmes pour la Représentation nationale. » Illisible {présid .), SAINT GEORGES ( secrét .) 25 Les administrateurs et l’agent national près le district de la Souterraine, département de la Creuse, annoncent qu’il vient d’être fait une découverte chez Bonnet, dit St. Pierre Priez, en argent et en titres féodaux; ils demandent qu’on fasse rentrer dans le néant tous les scélérats qui jamais n’en auroient dû sortir, ils invitent la Convention à rester à son poste. Insertion au bulletin, renvoi au comité de sûreté-générale (l). 26 Le conseil-général, le comité révolutionnaire, et la société populaire de la commune du Mesnil -en -France, département de Seine -et - Marne, témoignent à la Convention leur recon-noissance d’avoir mis la probité et la vertu à l’ordre du jour; ils expriment leur indignation contre les monstres qui ont osé attenter aux jours de Collot-d’Herbois, et menacer ceux de Robespierre. Ils l’informent qu’ils ont fourni une somme de 112 1. 5 en monnoie, 64 marcs 3 onces, 1 gros d’argenterie, 9 969 liv. de métal de cloches, 1212 liv. de cuivre, 15 liv. d’étain, 5 465 1. de fer, 671 aunes de toile, et tous les ornemens de son église. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [ Mesnil en France, s.d.][ 3). « Citoyens législateurs, Dans l’espérance sacrilège de nous ramener à l’esclavage, des hommes profondément corrompus s’efforçaient d’anéantir tout sentiment de justice et de vertu. Grâces immortelles vous soient rendues ! leurs têtes criminelles sont tombées sous le glaive de la vengeance nationale. (1) P.V., XLI, 151. Bin, 23 mess. XLI, 391. (2) P.V., XLI, 151 et 334 ; Bin, 22 mess, (suppl1); J. Fr., n° 656. (3) C 308, pl. 1192, p. 22. Pour réparer le mal qu’ils avaient fait vous proclamâtes deux vérités qui dans tous les temps feront le bonheur et la consolation de l’homme sur la terre. Ce nouveau bienfait aiguise contre vous les poignards de l’Angleterre. Deux monstres conçurent le projet affreux d’attenter aux jours de deux fidèles représentans du peuple mais le génie bienfaisant qui veille sur les destinées de la République n’a pas permis que cet horrible attentat fut consommé. Qu’ils tremblent les brigands couronnés de l’Angleterre et de l’Autriche ! Le jour d’expier leurs forfaits est enfin arrivé. Déjà le sang impur de leurs vils satellites inonde le sol de la République. Une fuite honteuse et précipitée est la seule ressource qui reste à ceux qui échapent à une mort méritée. Le ciel et la terre se déclarent en notre faveur, une moisson précoce et abondante couvre nos sillons. Quel obstacle pourrait désormais résister à la valeur républicaine ? Restez à votre poste, intrépides législateurs; continuez d’y déployer cette énergie qui fait pâlir les tyrans sur leurs trônes chancelants, et bientôt réduits en poudre, et la patrie reconnoissante vous devra son salut. Vive la République, vive la Convention nationale, honneur aux deux comités de salut public et de sûreté générale. » P.S. - Nous vous faisons passer la somme de 112 liv. 5 s. fruit d’une souscription ouverte par la société pour subvenir à l’habillement et équipement de nos braves frères des armées. Ce don a été précédé par ceux qui suivent : Ie. La somme de 59 liv. 3 s. envoiée au district dans le courant de Ventôse avec 14 chemises et 9 paires de souliers. 2e. La somme de 147 liv. 10 s. fournye volontairement dans le courant de germinal à nos frères de la société populaire de Dammartin, pour les aider à parvenir à l’armement et à l’équipement d’un cavalier jacobin. Nous avons eu soin aussi de faire déposer dans les lieux qui nous ont été indiqués tous les effets provenant du ci-devant culte et qui consistaient en 64 mars 3 onces, 2 gros d’argenterie, 9 960 livres de métal de cloches; 1 212 livres de cuivre, 15 livres d’étain; 5 465 livres de fer, 671 aulnes de toile et tous les autres ornements. Le lessivage des terres salpétrées se continue avec activité; les eaux extraites que nous envoions au chef lieu pour la cuisson du salpêtre ne pèze pas moins de 9 degrés. Lefèvre (maire), Poiret (présid. du c. révol.), Lebrun (vice-secrét. de la Sté popul.), Petit (secrét. du c. ré vol.) [et 2 signatures illisibles]. 27 L’agent national près le district de Rozay, département de Seine-et-Marne, s’empresse de faire connoître à la Convention nationale le trait de désintéressement de la citoyenne veuve Camus, de la commune de la Boissière, qui a fait remise à la République de 85 liv. pour laquelle elle avoit été portée sur le rôle des secours accordés aux parens des défenseurs de la patrie. SÉANCE DU 22 MESSIDOR AN II (10 JUILLET 1794) - Nos 25-27 47 dre du jour par la Convention Nationale te prie de lui en marquer leur touchante adhésion et de lui faire part du zèle religieusement libre avec lequel elles ont célébrées la fête du 20 prairial. Elles lui font passer un discours qui y a été prononcé et des strophes qui ont été chantées par tous les citoyens réunis sous les arbres de la liberté et de la fraternité, comme une preuve de leurs vœux les plus vrais pour l’affermissement de la République. C’est pourquoi elles réitèrent à la Convention l’invitation de ne point cesser ses laborieux travaux qu’elle ne soit parvenue à en assurer les bases par la vertu et la justice et réduit ses ennemis à l’impuissance de lui nuire. Dis-lui aussi, citoyen, que leur devoir le plus doux est d’inspirer à tous le respect qu’elles ont elles-mêmes pour la Représentation nationale. » Illisible {présid .), SAINT GEORGES ( secrét .) 25 Les administrateurs et l’agent national près le district de la Souterraine, département de la Creuse, annoncent qu’il vient d’être fait une découverte chez Bonnet, dit St. Pierre Priez, en argent et en titres féodaux; ils demandent qu’on fasse rentrer dans le néant tous les scélérats qui jamais n’en auroient dû sortir, ils invitent la Convention à rester à son poste. Insertion au bulletin, renvoi au comité de sûreté-générale (l). 26 Le conseil-général, le comité révolutionnaire, et la société populaire de la commune du Mesnil -en -France, département de Seine -et - Marne, témoignent à la Convention leur recon-noissance d’avoir mis la probité et la vertu à l’ordre du jour; ils expriment leur indignation contre les monstres qui ont osé attenter aux jours de Collot-d’Herbois, et menacer ceux de Robespierre. Ils l’informent qu’ils ont fourni une somme de 112 1. 5 en monnoie, 64 marcs 3 onces, 1 gros d’argenterie, 9 969 liv. de métal de cloches, 1212 liv. de cuivre, 15 liv. d’étain, 5 465 1. de fer, 671 aunes de toile, et tous les ornemens de son église. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [ Mesnil en France, s.d.][ 3). « Citoyens législateurs, Dans l’espérance sacrilège de nous ramener à l’esclavage, des hommes profondément corrompus s’efforçaient d’anéantir tout sentiment de justice et de vertu. Grâces immortelles vous soient rendues ! leurs têtes criminelles sont tombées sous le glaive de la vengeance nationale. (1) P.V., XLI, 151. Bin, 23 mess. XLI, 391. (2) P.V., XLI, 151 et 334 ; Bin, 22 mess, (suppl1); J. Fr., n° 656. (3) C 308, pl. 1192, p. 22. Pour réparer le mal qu’ils avaient fait vous proclamâtes deux vérités qui dans tous les temps feront le bonheur et la consolation de l’homme sur la terre. Ce nouveau bienfait aiguise contre vous les poignards de l’Angleterre. Deux monstres conçurent le projet affreux d’attenter aux jours de deux fidèles représentans du peuple mais le génie bienfaisant qui veille sur les destinées de la République n’a pas permis que cet horrible attentat fut consommé. Qu’ils tremblent les brigands couronnés de l’Angleterre et de l’Autriche ! Le jour d’expier leurs forfaits est enfin arrivé. Déjà le sang impur de leurs vils satellites inonde le sol de la République. Une fuite honteuse et précipitée est la seule ressource qui reste à ceux qui échapent à une mort méritée. Le ciel et la terre se déclarent en notre faveur, une moisson précoce et abondante couvre nos sillons. Quel obstacle pourrait désormais résister à la valeur républicaine ? Restez à votre poste, intrépides législateurs; continuez d’y déployer cette énergie qui fait pâlir les tyrans sur leurs trônes chancelants, et bientôt réduits en poudre, et la patrie reconnoissante vous devra son salut. Vive la République, vive la Convention nationale, honneur aux deux comités de salut public et de sûreté générale. » P.S. - Nous vous faisons passer la somme de 112 liv. 5 s. fruit d’une souscription ouverte par la société pour subvenir à l’habillement et équipement de nos braves frères des armées. Ce don a été précédé par ceux qui suivent : Ie. La somme de 59 liv. 3 s. envoiée au district dans le courant de Ventôse avec 14 chemises et 9 paires de souliers. 2e. La somme de 147 liv. 10 s. fournye volontairement dans le courant de germinal à nos frères de la société populaire de Dammartin, pour les aider à parvenir à l’armement et à l’équipement d’un cavalier jacobin. Nous avons eu soin aussi de faire déposer dans les lieux qui nous ont été indiqués tous les effets provenant du ci-devant culte et qui consistaient en 64 mars 3 onces, 2 gros d’argenterie, 9 960 livres de métal de cloches; 1 212 livres de cuivre, 15 livres d’étain; 5 465 livres de fer, 671 aulnes de toile et tous les autres ornements. Le lessivage des terres salpétrées se continue avec activité; les eaux extraites que nous envoions au chef lieu pour la cuisson du salpêtre ne pèze pas moins de 9 degrés. Lefèvre (maire), Poiret (présid. du c. révol.), Lebrun (vice-secrét. de la Sté popul.), Petit (secrét. du c. ré vol.) [et 2 signatures illisibles]. 27 L’agent national près le district de Rozay, département de Seine-et-Marne, s’empresse de faire connoître à la Convention nationale le trait de désintéressement de la citoyenne veuve Camus, de la commune de la Boissière, qui a fait remise à la République de 85 liv. pour laquelle elle avoit été portée sur le rôle des secours accordés aux parens des défenseurs de la patrie.