654 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE a [Paris, 11 therm. II] (l) Législateurs, Vous voyés devant vous les hommes du 14 juillet dont le zèle a toujours été pur, et comme il doit l’être chez tous les amis sincères de la Liberté, ils viennent vous exprimer aujourd’huy la proffonde indignation qu’ils ont ressentie Lorsqu’ils ont vu qu’ils pouvoient être le jouet de l’erreur en suivant les ordres d’un traître, qui avoit méconnu vos loix et dont la gendarmerie ignorait l’existance; Mais bientôt une partie de leur corps connoissant votre décret, n’a point balancé a arrêter le traître, et l’a même garotté après sa rébellion. Cependant quelques-uns d’entr’eux qui n’étoient pas encore instruits, se rendirent àu poste où les dengers de la Convention les avoit appellés; mais ils furent aussitôt arrêtés par la cohorte infernalle qui sortoit de violer l’azile du Comité de sûreté générale. Le Cromvel du jour en sortoit furieux, les traita de lâches et de rebelles, les somma de remettre leurs chevaux et leurs armes, après avoir résisté autant qu’il fut en leur pouvoir, ils furent accablés par le nombre de la faction, quelques-uns des gendarmes desquels étoit le Commandant furent démontés et désarmés. L’infame hanriot ordonna alors aux cannoniers, sans doute induits en erreur, de les conduire à la Commune, et que là lui-même fairoit justice, mais, apprenant au même instant que la Convention étoit menacée, les gendarmes eussent prefferés perdre la vie plus tôt que de participer aux crimes des factieux, et le corp s’est empressé de fournir aux représentai du peuple le nombre de chevaux qui leur étoit nécessaire, et de les accompagner partout où les appelloit le denger de la patrie. ils viennent donc aujourd’huy, Législateurs, re-nouveller le serment sacré de Vivre Libres ou de Mourir, et de déffendre la Convention jusqu’à la Mort. Leur cri chéry sera toujours Vive La République française une et indivisible; Vive la Représentation nationale. b l s.d .] (2) Citoïens Représentans Après avoir accompagné nos Sections respectives, qui vous ont exprimé déjà leur vœu et l’intention, où elles sont de soutenir la Convention Nationale et ses décrets au péril de la vie de chacun de leurs membres Pénétrés des grands principes que nous puisons dans vos loix, et de ceux que l’expérience nous indique, tous les vétérans soutiendront, jusqu’au dernier moment de leur existence qu’il ne peut y (l) C 314, pl. 1258, p. 4. (2) C 314, pl. 1258, p. 18; B", 15 therm. (lerSupplt); J. Sablier, n° 1470. avoir de liberté sans la Convention Nationale, que la République ne peut rester affermie que par la Convention Nationale, qu’il n’y a de point central d’autorité que dans la Convention Nationale, et que toute autre corporation ou société qui désobéit à la Convention est rebelle et méconnoit la souveraineté du peuple. Nous revenons jurer au milieu de vous que nous ne cesserons d’être là, à notre poste, comme nous y avons été dans le moment du péril imminent, dont vous venez de sauver la patrie et la liberté. Là, et partout ailleurs, pressés par la force de la vérité, animés du courage que la main du tems ne peut affoiblir en nous, tout en moissonnant nos facultés phisiques, nous guetterons vos ennemis. Les tyrans, les intriguans ambitieux et les conspirateurs seront contraints de passer sur nos corps déchirés, avant d’arriver au Sanctuaire des loix, et notre dernier soupir sera une acclamation, par laquelle nous dirons à nos fils, à nos neveux, à nos frères des sections et de toute la République, que l’autorité et la souveraineté du peuple résident uniquement et essentiellement dans ses représentans qui composent la Convention Nationale!.] Ils nous croiront à l’aspect de nos cheveux blancs et ne manqueront pas de seconder vos efforts. Restez à vos postes, Mandataires du souverain qui le représentez, maintenez toujours sa. contenance fière, déployez-y l’énergie que vous avez montrée, et toujours soutenu par le peuple, vous maintiendrez la liberté et le salut de la patrie. Vive la République, Vive la Convention Nationale POLLIARD ( Commdt ), Javay ( Secrét .), CoiNY (Ve Pré-sid.), PONSARD ( adjdl ). C* [Le chef de bon de la 32e Divmn de Gend'e Nle, au Présid. de la Conv.; 12 Therm. II] (l) La 32e Division de Gendarmerie Nle. composée des 33e et 35e Division demande à être admis à la barre pour féliciter la Convention Nle. Je t’invite à la faire admettre afin qu’elle puisse aller où son service l’appelle. Garçon (chef De bon) [s.d.] (2) Représentans Libres de la République La 32e Division de Gendarmerie Nale, composée des 33� et 35e Division en vertu de votre Décret du 27 Prereal der, se présente à votre barre pour vous féliciter du courage, de l’énergie que vous avez montrés dans cette circonstance; Courage et énergie qui ont exterminé des factieux, des intrigans, des scélérats qui, sous le masque du patriotisme, ne faisoient la Révolution que pour eux, et vouloient nous conduire à l’esclavage[;] oui, vous avez sauvé la République en faisant cesser cette honteuse létargie dans laquelle étoit plongée la liberté des opinions et des Représentans et des Républicains en général!.] Vous avez prouvé, à la République entière que vous (l) C 314, pl. 1258, p. 2. (2) C 314, pl. 1258, p. 3 ; J. Sablier, n° 1469. 654 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE a [Paris, 11 therm. II] (l) Législateurs, Vous voyés devant vous les hommes du 14 juillet dont le zèle a toujours été pur, et comme il doit l’être chez tous les amis sincères de la Liberté, ils viennent vous exprimer aujourd’huy la proffonde indignation qu’ils ont ressentie Lorsqu’ils ont vu qu’ils pouvoient être le jouet de l’erreur en suivant les ordres d’un traître, qui avoit méconnu vos loix et dont la gendarmerie ignorait l’existance; Mais bientôt une partie de leur corps connoissant votre décret, n’a point balancé a arrêter le traître, et l’a même garotté après sa rébellion. Cependant quelques-uns d’entr’eux qui n’étoient pas encore instruits, se rendirent àu poste où les dengers de la Convention les avoit appellés; mais ils furent aussitôt arrêtés par la cohorte infernalle qui sortoit de violer l’azile du Comité de sûreté générale. Le Cromvel du jour en sortoit furieux, les traita de lâches et de rebelles, les somma de remettre leurs chevaux et leurs armes, après avoir résisté autant qu’il fut en leur pouvoir, ils furent accablés par le nombre de la faction, quelques-uns des gendarmes desquels étoit le Commandant furent démontés et désarmés. L’infame hanriot ordonna alors aux cannoniers, sans doute induits en erreur, de les conduire à la Commune, et que là lui-même fairoit justice, mais, apprenant au même instant que la Convention étoit menacée, les gendarmes eussent prefferés perdre la vie plus tôt que de participer aux crimes des factieux, et le corp s’est empressé de fournir aux représentai du peuple le nombre de chevaux qui leur étoit nécessaire, et de les accompagner partout où les appelloit le denger de la patrie. ils viennent donc aujourd’huy, Législateurs, re-nouveller le serment sacré de Vivre Libres ou de Mourir, et de déffendre la Convention jusqu’à la Mort. Leur cri chéry sera toujours Vive La République française une et indivisible; Vive la Représentation nationale. b l s.d .] (2) Citoïens Représentans Après avoir accompagné nos Sections respectives, qui vous ont exprimé déjà leur vœu et l’intention, où elles sont de soutenir la Convention Nationale et ses décrets au péril de la vie de chacun de leurs membres Pénétrés des grands principes que nous puisons dans vos loix, et de ceux que l’expérience nous indique, tous les vétérans soutiendront, jusqu’au dernier moment de leur existence qu’il ne peut y (l) C 314, pl. 1258, p. 4. (2) C 314, pl. 1258, p. 18; B", 15 therm. (lerSupplt); J. Sablier, n° 1470. avoir de liberté sans la Convention Nationale, que la République ne peut rester affermie que par la Convention Nationale, qu’il n’y a de point central d’autorité que dans la Convention Nationale, et que toute autre corporation ou société qui désobéit à la Convention est rebelle et méconnoit la souveraineté du peuple. Nous revenons jurer au milieu de vous que nous ne cesserons d’être là, à notre poste, comme nous y avons été dans le moment du péril imminent, dont vous venez de sauver la patrie et la liberté. Là, et partout ailleurs, pressés par la force de la vérité, animés du courage que la main du tems ne peut affoiblir en nous, tout en moissonnant nos facultés phisiques, nous guetterons vos ennemis. Les tyrans, les intriguans ambitieux et les conspirateurs seront contraints de passer sur nos corps déchirés, avant d’arriver au Sanctuaire des loix, et notre dernier soupir sera une acclamation, par laquelle nous dirons à nos fils, à nos neveux, à nos frères des sections et de toute la République, que l’autorité et la souveraineté du peuple résident uniquement et essentiellement dans ses représentans qui composent la Convention Nationale!.] Ils nous croiront à l’aspect de nos cheveux blancs et ne manqueront pas de seconder vos efforts. Restez à vos postes, Mandataires du souverain qui le représentez, maintenez toujours sa. contenance fière, déployez-y l’énergie que vous avez montrée, et toujours soutenu par le peuple, vous maintiendrez la liberté et le salut de la patrie. Vive la République, Vive la Convention Nationale POLLIARD ( Commdt ), Javay ( Secrét .), CoiNY (Ve Pré-sid.), PONSARD ( adjdl ). C* [Le chef de bon de la 32e Divmn de Gend'e Nle, au Présid. de la Conv.; 12 Therm. II] (l) La 32e Division de Gendarmerie Nle. composée des 33e et 35e Division demande à être admis à la barre pour féliciter la Convention Nle. Je t’invite à la faire admettre afin qu’elle puisse aller où son service l’appelle. Garçon (chef De bon) [s.d.] (2) Représentans Libres de la République La 32e Division de Gendarmerie Nale, composée des 33� et 35e Division en vertu de votre Décret du 27 Prereal der, se présente à votre barre pour vous féliciter du courage, de l’énergie que vous avez montrés dans cette circonstance; Courage et énergie qui ont exterminé des factieux, des intrigans, des scélérats qui, sous le masque du patriotisme, ne faisoient la Révolution que pour eux, et vouloient nous conduire à l’esclavage[;] oui, vous avez sauvé la République en faisant cesser cette honteuse létargie dans laquelle étoit plongée la liberté des opinions et des Représentans et des Républicains en général!.] Vous avez prouvé, à la République entière que vous (l) C 314, pl. 1258, p. 2. (2) C 314, pl. 1258, p. 3 ; J. Sablier, n° 1469. SÉANCE DU 12 THERMIDOR AN II (30 JUILLET 1794) - N° 4 655 êtes vraiment digne[s] d’être ses Représentans ; Pa-roissent maintenant toute espèce de factieux, de tirans et, vous les anéantirez; Sur la demande que le Département a fait à la Division, elle vient de luy rendre compte de sa conduitte dans cette journée mémorable ; Le Département est satisfait des détails que nous luy avons donnés, mais il ne nous suffit pas de rendre compte au Département. C’est au[x] Représentans de la grande famille; c’est au Peuple entier que nous devons compte de notre conduitte Un journal porte que le Représentant Merlin de Thionville a dit à cette tribune que, se rendant à la Convention, il avoit rencontré henriot avec 40 force - nés[,] n’osant pas dire des gendarmes; Je me plais à croire que ces gendarmes qui ne sont pas de notre division, étoient égarés, puisqu’il est vrai quils étoient à cheval, et que nous nous sommes à pied Je me plais à croire qu’ils étoient égarés, puisqu’un des gendarmes à cheval a blessé 2 des scélérats, ainsy que l’a dit à cette tribune Bourdon Au (sic) l’appel général, toute la Division se rassembla à la Maison Soubise, où elle se rassemble ordinairement; le Chef de Brigade, se refusa d’exécuter un ordre sans signature pour faire transporter ses canons à la Commune!.] Sur ce refus vint un ordre signé d’un des secrétaires de L’état-major, et au bas duquel étoit : l’ordre sera exécuté sur le champ. Signé Fleuriot et Payan. Le Chef de Bataillon partit avec les canons à la tête d’un détachement pour se Rendre à la Commune!.] arrivé et, apprenant la rumeur générale, il se rendit avec ses canons et son détachement à la Convention Nationale Trois cents hommes qui s’ étoient réunis à la Maison Soubise rejoignoient leurs camarades lorsque le Chef de Bataillon reçut ordre de faire porter son détachement à la Mairie!;] on luy donna pour raison que l’on craignoit que la prison ne fut forcée et les bureaux pillés. La Division entière resta sous les armes toute la nuit!.] Entre minuit et 1 heure, le Comité Révolutionnaire de la section Révolutionnaire mande le Chef de Bataillon présent à votre barre!.] Il si rendit avec quelques officiers (l). on luy donna lecture du Décret qui mettoit henriot et quelques députés hors la loy; on luy demanda son opinion!;] il répondit avec effusion de cœur qu’il ne connoissoit que la Convention et la République et que sa troupe se joindroit aux sections pour la deffendre jusqu’à la Mort!;] à l’instant luy, et le Comité crièrent : Vive La République, Vive la Convention Nale. On luy fit lecture d’un ordre du Comité de Salut Public pour arrêter les administrateurs et officiers Municipaux qui se trouveroient à la Mairie et les conduire au Comité de Sûreté Générale. Dès ce moment, convaincu que le Comité de cette section n’avoit que de bonnes intentions, il ne quitta plus le Commandant de Bataillon et ils entrèrent avec le détachement de gendarmerie dans l’intérieur de la Mairie ; après les formalités exigées par la Loy, 12 gendarmes se sont emparés des administrateurs!;] 50 hommes les enveloppoient avec 2 piquets de cavalerie L’es ont [?] commandé par le (l) A cet endroit ont été barrés les mots : « les membres lui demandoient s’il connoissoit le dernier décret de la Convention - il répondit que non. » Représentant du Peuple Merlin de Thionville et les ont conduits au Comité de Sûreté Générale En suitte, par l’ordre du Commandant de la Section, dans les bons principes, la Mairie fut gardée à l’intérieur et l’extérieur à 1 heure après midy, Bourdon de l’Oise vint [mot illisible] la nouvelle administration; il permit de faire retirer la trouppe, excepté 25 gendarmes qui n’ont été relevés qu’hier à 10 heures du soir(l). Les Canoniers qui n’étoient pas instruits comme luy furent entrênés comme d’autres compagnies des sections par ce scélérat d’henriot. Le Capitaine, étonné de ce que henriot les enle-voit de la Convention, se rendit au Comité de Salut Public pour avoir un ordre certain; on loua sa démarche, et il eut un ordre signé des Membres du comité de rester auprès de la Convention!;] les canons sont restés avec le détachement de gendarmerie jusqu’à 4 heures après-midy Le Chef de Bataillon me donna ordre de retourner à la Commune et d’en enlever la gendarmerie et d’éclairer les citoyens!;] arrivé à la commune, je ne trouvai que la Garde Ordinaire à qui je donnai ordre d’arrêter eux-mêmes les Membres de la Commune losqu’ils seraient en force!;] et, s’ils n’ont pas abandonné leur poste, c’est qu’ils gardoient la Caisse, les Bureaux, la prison et les Registres qui constatent l’existence de tous nos concitoyens, et qu’ils étoient bien aise de contribuer à leur arrestation Ces scélérats de la Commune, aussitôt qu’il ve-noit un Décret ou un ordre du Comité de salut public, leur président, sans en donner lecture, le déchirait Il y a longtemp que cette Divon n’a pas de confiance dans la Commune; il y a longtems qu’elle méprise ce scélérat d’henriot, Ce traître na til pas eu la hardiesse de la dénoncer pendant quelle étoit à chassé les Brigands du Calvados na til pas fait son possible pour la faire licencier (2) Vous avez entendu, législateurs, les détails de la conduite de cette Division composée d’hommes qui ont chassé les Brigands du Calvados, qui ont exterminé les Rebelles à l’affaire du Mans!,] qui sont encore contre les Chouens; composée D’hommes qui ont renversé la bastille et contribué à la destruction de la Vendée. Jamais ils ne se démentiront!.] Jamais ils ne seront ingrats envers une patrie qui les traitent si bien. Ils viennent vous féliciter du Courage Recevez nos serments de deffendre la République et la convention Nle jusqu’à la dernières-Goutes de notre sang. LOUVET (chef de brigade), Garçon (chef de bon) (3) (l) Les mots en italique ont été ajoutés d’une autre main ; ils remplacent : « y sont encore ». (2) Ici s’arrête le texte de la pièce n° 3 qui seule fait l’objet d’une mention marginale non datée : « Mention honorable, insertion au bulletin ». (3) Cette fin d’adresse a été enregistrée à part et porte le n° 5. Deux mains ont contribué à la rédaction de ce texte raturé. SÉANCE DU 12 THERMIDOR AN II (30 JUILLET 1794) - N° 4 655 êtes vraiment digne[s] d’être ses Représentans ; Pa-roissent maintenant toute espèce de factieux, de tirans et, vous les anéantirez; Sur la demande que le Département a fait à la Division, elle vient de luy rendre compte de sa conduitte dans cette journée mémorable ; Le Département est satisfait des détails que nous luy avons donnés, mais il ne nous suffit pas de rendre compte au Département. C’est au[x] Représentans de la grande famille; c’est au Peuple entier que nous devons compte de notre conduitte Un journal porte que le Représentant Merlin de Thionville a dit à cette tribune que, se rendant à la Convention, il avoit rencontré henriot avec 40 force - nés[,] n’osant pas dire des gendarmes; Je me plais à croire que ces gendarmes qui ne sont pas de notre division, étoient égarés, puisqu’il est vrai quils étoient à cheval, et que nous nous sommes à pied Je me plais à croire qu’ils étoient égarés, puisqu’un des gendarmes à cheval a blessé 2 des scélérats, ainsy que l’a dit à cette tribune Bourdon Au (sic) l’appel général, toute la Division se rassembla à la Maison Soubise, où elle se rassemble ordinairement; le Chef de Brigade, se refusa d’exécuter un ordre sans signature pour faire transporter ses canons à la Commune!.] Sur ce refus vint un ordre signé d’un des secrétaires de L’état-major, et au bas duquel étoit : l’ordre sera exécuté sur le champ. Signé Fleuriot et Payan. Le Chef de Bataillon partit avec les canons à la tête d’un détachement pour se Rendre à la Commune!.] arrivé et, apprenant la rumeur générale, il se rendit avec ses canons et son détachement à la Convention Nationale Trois cents hommes qui s’ étoient réunis à la Maison Soubise rejoignoient leurs camarades lorsque le Chef de Bataillon reçut ordre de faire porter son détachement à la Mairie!;] on luy donna pour raison que l’on craignoit que la prison ne fut forcée et les bureaux pillés. La Division entière resta sous les armes toute la nuit!.] Entre minuit et 1 heure, le Comité Révolutionnaire de la section Révolutionnaire mande le Chef de Bataillon présent à votre barre!.] Il si rendit avec quelques officiers (l). on luy donna lecture du Décret qui mettoit henriot et quelques députés hors la loy; on luy demanda son opinion!;] il répondit avec effusion de cœur qu’il ne connoissoit que la Convention et la République et que sa troupe se joindroit aux sections pour la deffendre jusqu’à la Mort!;] à l’instant luy, et le Comité crièrent : Vive La République, Vive la Convention Nale. On luy fit lecture d’un ordre du Comité de Salut Public pour arrêter les administrateurs et officiers Municipaux qui se trouveroient à la Mairie et les conduire au Comité de Sûreté Générale. Dès ce moment, convaincu que le Comité de cette section n’avoit que de bonnes intentions, il ne quitta plus le Commandant de Bataillon et ils entrèrent avec le détachement de gendarmerie dans l’intérieur de la Mairie ; après les formalités exigées par la Loy, 12 gendarmes se sont emparés des administrateurs!;] 50 hommes les enveloppoient avec 2 piquets de cavalerie L’es ont [?] commandé par le (l) A cet endroit ont été barrés les mots : « les membres lui demandoient s’il connoissoit le dernier décret de la Convention - il répondit que non. » Représentant du Peuple Merlin de Thionville et les ont conduits au Comité de Sûreté Générale En suitte, par l’ordre du Commandant de la Section, dans les bons principes, la Mairie fut gardée à l’intérieur et l’extérieur à 1 heure après midy, Bourdon de l’Oise vint [mot illisible] la nouvelle administration; il permit de faire retirer la trouppe, excepté 25 gendarmes qui n’ont été relevés qu’hier à 10 heures du soir(l). Les Canoniers qui n’étoient pas instruits comme luy furent entrênés comme d’autres compagnies des sections par ce scélérat d’henriot. Le Capitaine, étonné de ce que henriot les enle-voit de la Convention, se rendit au Comité de Salut Public pour avoir un ordre certain; on loua sa démarche, et il eut un ordre signé des Membres du comité de rester auprès de la Convention!;] les canons sont restés avec le détachement de gendarmerie jusqu’à 4 heures après-midy Le Chef de Bataillon me donna ordre de retourner à la Commune et d’en enlever la gendarmerie et d’éclairer les citoyens!;] arrivé à la commune, je ne trouvai que la Garde Ordinaire à qui je donnai ordre d’arrêter eux-mêmes les Membres de la Commune losqu’ils seraient en force!;] et, s’ils n’ont pas abandonné leur poste, c’est qu’ils gardoient la Caisse, les Bureaux, la prison et les Registres qui constatent l’existence de tous nos concitoyens, et qu’ils étoient bien aise de contribuer à leur arrestation Ces scélérats de la Commune, aussitôt qu’il ve-noit un Décret ou un ordre du Comité de salut public, leur président, sans en donner lecture, le déchirait Il y a longtemp que cette Divon n’a pas de confiance dans la Commune; il y a longtems qu’elle méprise ce scélérat d’henriot, Ce traître na til pas eu la hardiesse de la dénoncer pendant quelle étoit à chassé les Brigands du Calvados na til pas fait son possible pour la faire licencier (2) Vous avez entendu, législateurs, les détails de la conduite de cette Division composée d’hommes qui ont chassé les Brigands du Calvados, qui ont exterminé les Rebelles à l’affaire du Mans!,] qui sont encore contre les Chouens; composée D’hommes qui ont renversé la bastille et contribué à la destruction de la Vendée. Jamais ils ne se démentiront!.] Jamais ils ne seront ingrats envers une patrie qui les traitent si bien. Ils viennent vous féliciter du Courage Recevez nos serments de deffendre la République et la convention Nle jusqu’à la dernières-Goutes de notre sang. LOUVET (chef de brigade), Garçon (chef de bon) (3) (l) Les mots en italique ont été ajoutés d’une autre main ; ils remplacent : « y sont encore ». (2) Ici s’arrête le texte de la pièce n° 3 qui seule fait l’objet d’une mention marginale non datée : « Mention honorable, insertion au bulletin ». (3) Cette fin d’adresse a été enregistrée à part et porte le n° 5. Deux mains ont contribué à la rédaction de ce texte raturé.