SÉANCE DU 27 PRAIRIAL AN II (15 JUIN 1794) - Nos 40 A 42 635 [ Boën , s.d.] (1) . «La Commune de Boën, et la société populaire de ce Canton, nous envoyé vers vous, citoyens réprésentants, pour déposer dans votre sein le tribut de sa reconnoissance pour vos immortels travaux, et vous apporter en son nom l’adhésion la plus sincere et la plus constante a tous vos décrets régénérateurs. Toujours ferme et inébranlables, comme le rocher sur la montagne, dans les principes et dans la pratique de la liberté et de l’égalité, cette commune applaudit dans le tems avec enthousiasme au décret qui délivra à jamais le peuple français de la race des tyrans. Elle applaudit aux mesures révolutionnaires que vous avez prises dans tous les tems, pour faire arriver heureusement au port le vaisseau de la patrie si longtems battu par la tempête. Elle à applaudit enfin au décret a jamais mémorable du 18 floréal qui déclara que le peuple français reconnoît l’existence de l’Etre Suprême et l’immortalité de l’ame, décrêt qui en élevant l’homme à sa hauteur et a sa dignité, attèrre les partisans de la tyrannie et du despotisme à qui il ne restoient d’autres ressources que de jetter le peuple dans les horreurs de l’athéisme et l’abaisser au rang des brutes. Courage donc, braves montagnards, vous disent la commune et la société populaire de Boën, par votre organne, achevés l’édifice que vous avez commencé pour le bonheur des français de tous les peuples de l’univers entier, continué de marcher d’un pas ferme et sur la carrière pénible de notre régénération, restez inébranlable au poste ou la patrie vous a placé, ne descendez de la montagne sainte ou vous avez sauvé la France, que lorsque vous aurez lancé de son sommet le dernier coup de foudre sur les ennemis de notre liberté. La commune de Boën fierre d’être compté au nombre de celles qui ont bien mérité de la patrie, ne cessera jamais de s’en montrer digne. Elle fut la première qui s’opposa a l’éxécu-tion des arrêtés liberticides du département de Rhône et Loire, elle vous envoya à la fin de juin dernier une députation prise dans son sein pour vous dénoncer les commencements de la révolte des Lyonnais et des Montbrisonnais, elle se leva en masse de son propre mouvement contre l’infâme Montbrison pour en chasser les Muscadins que cette ville rebelle avoit appellé dans son sein, elle forma seule une digue invincible contre leurs projets destructeurs et empêcha qu’il ne portassent l’etandart de la rébellion dans le département voisin. A la nouvelle des brigandages que commet-toient ces scélérats vous envoyâtes, citoyens réprésentants, des commissaires pris dans votre sein, à leurs arrivée ces brigands de Montbrison trop lâches pour soutenir l’aspect des Républicains, évacuèrent leur commune pour se réunir à leurs dignes freres les Lyonnais; la commune de Boën ne fut pas celle qui eut la moindre part à cette victoire; aussi en récompense de son patriotisme, les réprésentants du peuple y placèrent l’administration du district qui avoit été jusque là à Montbrison. (1) D IVb 72, doss. 2. Néanmoins et au mépris du décrêt par lequel vous approuviez toutes les mesures prisent par les représentants du peuple en mission, et celui portant que toutes villes qui se seroient misent en état de rébellion seroient privées de tout établissement public; les montbrisonnais encore tou t fumant du sang des patriotes qu’ils ont répandu et fait répandre ont osé solliciter le retours de l’administration dans leurs murs sacrilège, ces intriguants s’étant répandus dans les campagnes pour mandier et surprendre des signatures et l’adhésion de quelques communes encore fanatisées n’ont pas craint de vous présenter cette extorsion comme le vœu des administrés. Un décrêt favorable à leurs ambitions, fut rendu le 15 prairial, nous n’en demandons pas le rapport, nous demandons seulement, citoyens réprésentants, que vous en suspendiez l’execution et que vous renvoyez notre pétition au comité de salut public en le chargeant de prendre des renseignements sur la vérité des faits que nous vous énonçons. Alors les projets des méchants seront annean-tis. Les contrerévolutionnaires perdront toutes espérances et nous crieront éternellement : Vive la Montagne, vive la Convention, vive la Republique. Les députés de la commune de Boën». Jacquemont [et une signature illisible.] 40 Les pères et mères des volontaires du contingent de 300,000 hommes, fourni par la commune de Paulincourt, département de l’Aisne, réclament l’autorité de la Convention nationale pour faire exécuter un acte souscrit par les citoyens de cette commune, le 22 mars 1793 (vieux style), en faveur des familles de ces volontaires. Renvoi aux comités de salut public et des secours (1) . 41 Le conseil-général de la commune de Cha-rité-sur-Loire, département de la Nièvre, expose que les dépenses excessives occasionnées par le fréquent passage de troupes, réparties en charges locales, pèseroient d’une manière trop sensible sur les citoyens de cette commune, et prie la Convention nationale de venir au secours de cette commune. Renvoi au comité des finances (2). 42 Un secrétaire donne lecture du procès-verbal de la séance du 15 prairial; la rédaction est adoptée (3). (1) P.V., XXXIX, 308. (2) P.V., XXXIX, 308. (3) P.V., XXXIX, 308. SÉANCE DU 27 PRAIRIAL AN II (15 JUIN 1794) - Nos 40 A 42 635 [ Boën , s.d.] (1) . «La Commune de Boën, et la société populaire de ce Canton, nous envoyé vers vous, citoyens réprésentants, pour déposer dans votre sein le tribut de sa reconnoissance pour vos immortels travaux, et vous apporter en son nom l’adhésion la plus sincere et la plus constante a tous vos décrets régénérateurs. Toujours ferme et inébranlables, comme le rocher sur la montagne, dans les principes et dans la pratique de la liberté et de l’égalité, cette commune applaudit dans le tems avec enthousiasme au décret qui délivra à jamais le peuple français de la race des tyrans. Elle applaudit aux mesures révolutionnaires que vous avez prises dans tous les tems, pour faire arriver heureusement au port le vaisseau de la patrie si longtems battu par la tempête. Elle à applaudit enfin au décret a jamais mémorable du 18 floréal qui déclara que le peuple français reconnoît l’existence de l’Etre Suprême et l’immortalité de l’ame, décrêt qui en élevant l’homme à sa hauteur et a sa dignité, attèrre les partisans de la tyrannie et du despotisme à qui il ne restoient d’autres ressources que de jetter le peuple dans les horreurs de l’athéisme et l’abaisser au rang des brutes. Courage donc, braves montagnards, vous disent la commune et la société populaire de Boën, par votre organne, achevés l’édifice que vous avez commencé pour le bonheur des français de tous les peuples de l’univers entier, continué de marcher d’un pas ferme et sur la carrière pénible de notre régénération, restez inébranlable au poste ou la patrie vous a placé, ne descendez de la montagne sainte ou vous avez sauvé la France, que lorsque vous aurez lancé de son sommet le dernier coup de foudre sur les ennemis de notre liberté. La commune de Boën fierre d’être compté au nombre de celles qui ont bien mérité de la patrie, ne cessera jamais de s’en montrer digne. Elle fut la première qui s’opposa a l’éxécu-tion des arrêtés liberticides du département de Rhône et Loire, elle vous envoya à la fin de juin dernier une députation prise dans son sein pour vous dénoncer les commencements de la révolte des Lyonnais et des Montbrisonnais, elle se leva en masse de son propre mouvement contre l’infâme Montbrison pour en chasser les Muscadins que cette ville rebelle avoit appellé dans son sein, elle forma seule une digue invincible contre leurs projets destructeurs et empêcha qu’il ne portassent l’etandart de la rébellion dans le département voisin. A la nouvelle des brigandages que commet-toient ces scélérats vous envoyâtes, citoyens réprésentants, des commissaires pris dans votre sein, à leurs arrivée ces brigands de Montbrison trop lâches pour soutenir l’aspect des Républicains, évacuèrent leur commune pour se réunir à leurs dignes freres les Lyonnais; la commune de Boën ne fut pas celle qui eut la moindre part à cette victoire; aussi en récompense de son patriotisme, les réprésentants du peuple y placèrent l’administration du district qui avoit été jusque là à Montbrison. (1) D IVb 72, doss. 2. Néanmoins et au mépris du décrêt par lequel vous approuviez toutes les mesures prisent par les représentants du peuple en mission, et celui portant que toutes villes qui se seroient misent en état de rébellion seroient privées de tout établissement public; les montbrisonnais encore tou t fumant du sang des patriotes qu’ils ont répandu et fait répandre ont osé solliciter le retours de l’administration dans leurs murs sacrilège, ces intriguants s’étant répandus dans les campagnes pour mandier et surprendre des signatures et l’adhésion de quelques communes encore fanatisées n’ont pas craint de vous présenter cette extorsion comme le vœu des administrés. Un décrêt favorable à leurs ambitions, fut rendu le 15 prairial, nous n’en demandons pas le rapport, nous demandons seulement, citoyens réprésentants, que vous en suspendiez l’execution et que vous renvoyez notre pétition au comité de salut public en le chargeant de prendre des renseignements sur la vérité des faits que nous vous énonçons. Alors les projets des méchants seront annean-tis. Les contrerévolutionnaires perdront toutes espérances et nous crieront éternellement : Vive la Montagne, vive la Convention, vive la Republique. Les députés de la commune de Boën». Jacquemont [et une signature illisible.] 40 Les pères et mères des volontaires du contingent de 300,000 hommes, fourni par la commune de Paulincourt, département de l’Aisne, réclament l’autorité de la Convention nationale pour faire exécuter un acte souscrit par les citoyens de cette commune, le 22 mars 1793 (vieux style), en faveur des familles de ces volontaires. Renvoi aux comités de salut public et des secours (1) . 41 Le conseil-général de la commune de Cha-rité-sur-Loire, département de la Nièvre, expose que les dépenses excessives occasionnées par le fréquent passage de troupes, réparties en charges locales, pèseroient d’une manière trop sensible sur les citoyens de cette commune, et prie la Convention nationale de venir au secours de cette commune. Renvoi au comité des finances (2). 42 Un secrétaire donne lecture du procès-verbal de la séance du 15 prairial; la rédaction est adoptée (3). (1) P.V., XXXIX, 308. (2) P.V., XXXIX, 308. (3) P.V., XXXIX, 308.