[Convention nationale.] ARCHIVES� PARLEMENTAIRES. ( 14 brumaire an. U 245 14 novembre 1793 l’homme, nous ne pouvons plus souffrir qu’elle nous rappelle les noms de nos plus cruels enne¬ mis. Nous demandons que le nom de la commune de Montfort-V Amaury soit changé en celui de Montfort-le-Brutus. Ennemis déclarés de la tyrannie, nous jurons d’être vos imitateurs. « G. Verger; Bonnin; Dujardin. » La Société populaire de Dourdan invite la Con¬ vention nationale à marcher toujours d’un pas ferme et énergique dans la carrière qu’elle rem¬ plit si glorieusement, et la félicite du décret qui ordonne la taxe des denrées. Mention honorable, insertion au « Bulle¬ tin » (1). Suit V adresse de la Société 'populaire de Dour¬ dan (2) : A la Convention nationale. « Citoyens représentants, « Votre décret salutaire qui ordonne la taxe des objets de première nécessité a porté la joie dans le cœur de tous les vrais sans-culottes dont nous faisons partie, et effrayé la malveil¬ lance et l’insatiable avidité qui ne tendaient à rien moins qu’à nous décourager si nous en eussions été capables en nous privant de l’ab¬ solu nécessaire. « Courage, braves Montagnards, continuez à marcher d’un pas ferme et énergique dans la carrière que vous remplissez si glorieuse¬ ment. Déjà l’ aristocratie, le fédéralisme et la révolte, vaincus, expirent sous les coups que viennent de leur porter les mesures sages et vigoureuses que vous avez prises, et bientôt (nous l’espérons) la République, ainsi que l’admirable Constitution que vous nous avez donnée, n’auront plus rien à craindre de la tyrannie et du fanatisme. « Pour la Société populaire et républicaine de Dourdan, « Codechevre, président; Savouré, vice-président. » La Société populaire de la Côte-Saint-André applaudit aux mesures énergiques prises par la Convention sur les subsistances et la destruction des ennemis intérieurs et extérieurs; elle l’invite à rester à son poste. Mention honorable, insertion au « Bulle¬ tin » (3). Suit V adresse de la Société populaire de là Coste-Saint-André (4) : « Citoyens représentants, « Les journées des 31 mai et 2 juin ont sauvé la République, les Girondins ont fui et la (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 24, p. 303. (2) Archives nationales, carton C 280, dossier 764. (3) Procès-verbaux de la Convention, t. 24, p. 303. (4) Archives nationales, carton CJ-280, ' dossier 764. Sainte-Montagne a triomphé. Avant cette époque, la Convention était dans une fluctuation dangereuse ; depuis lors elle a émis une Consti¬ tution adoptée par une volonté générale. Une foule de décrets nous assurent des mesures éner¬ giques, la subsistance des individus, la défaite des rebelles, la destruction de nos ennemis exté¬ rieurs. Vous êtes donc invités à rester à votre poste; par vous tout est sauvé, loin de vous tout est perdu. « Salut et fraternité. Vive la République ! « Au nom de la Société de la liberté et de l’égalité, séante à la Coste-Saint-André, dé¬ partement de l’Isère, le 9e jour de la 2e décade du l@r mois de l’an II de la République une et indivisible. « Murys, président; Gazaubon, secrétaire; Olivier, secrétaire. » Les administrateurs et procureur syndic du district de Fontenay-le-Peuple annoncent à la Convention que la levée des jeunes gens de 18 à 25 ans est faite dans leur district, qu’elle est forte de 3,500 hommes robustes, déjà accoutu¬ més aux fatigues de la guerre, et qui ont fait plusieurs fois preuve de leur courage dans la guerre contre les brigands. La levée extraordi¬ naire de chevaux se fait aussi avec activité dans ce district; les décrets sur le maximum et les accaparements sont exécutés. Les citoyens de Fontenay-le-Peuple ont accepté à l’unanimité l’Acte constitutionnel, à la barbe des brigands royalistes, et ils resteront constamment attachés aux principes de la sainte Montagne. Mention honorable et insertion au « Bulle¬ tin » (1). Suit la lettre des administrateurs et procureur syndic du district de Fontenay (2) : Les administrateurs et procureur syndic du district de Fontenay-le-Peuple, à la Convention nationale. « Fontenay-le-Peuple, le 6e jour du 2e mois de l’an II de la République française, une et indivisible. « Citoyens représentants, « La levée des jeunes gens de 18 à 25 ans est faite dans notre district, notre bataillon est organisé, il est fort de 3,500 hommes ro¬ bustes, accoutumés déjà aux fatigues de la guerre, et qui ont fait plusieurs fois preuve de leur courage dans la guerre contre les bri¬ gands. Nous nous glorifions de ce qu’ils ont choisi pour leur commandant l’un de nos col¬ lègues, le citoyen Boutheron, bon républicain, dont l’ activité, l’intelligence et la bravoure leur étaient connues, et nous pouvons vous assurer qu’ils brûlent tous de concourir à exterminer les ennemis de la République. « La levée extraordinaire des chevaux se fait dans ce moment, notre contingent est de 84, nous y donnons tous nos soins et nous le remplirons, malgré qu’ils soient devenus très (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 24, p. 3ÿ3, (2) Archives nationales, carton C 279, dossier 750.