22-2 Et sur la proposition d’un de ses membres, en désirant que le républicain Germon, desservant de cette commune, fût nommé provisoirement curé de cette commune, la société l’a sur-le-champ proclamé, à l’unanimité, provisoirement curé de Rognac, en attendant que la Convention ait confirmé son élection dans les séances de notre Société républicaine, afin qu’il puisse jouir et toucher la pension affectée à son service, à dater de l’échéance de son trimestre. La fin de la séance a été terminée par des chants d’allégresse accompagnés de l’hymne : « Allons , enfants de la patrie », en conduisant le citoyen et républicain Germon dans son nou¬ veau domicile, car la Société, dans la crainte de n’avoir pas un autre curé aussi républicain que le citoyen Germon, déclare qu’elle n’en veut pas d’autre dans son sein et dans sa commune. La société arrête que le présent procès-verbal sera envoyé sur-le-champ à la Convention, en la priant d’acquiescer aux vœux de ladite Société. Fait en notre salle ordinaire de nos séances, à Rognac les jour, mois et an que dessus, et ont signé : « J. Jacquet, secrétaire; Germon, secrétaire , » N° 118. La Société républicaine d'Oloron, département des Basses-Pyrénées, à la Convention natio¬ nale (1). « Ecoutez les vœux qui s’élèvent de tous les points de la République; restez à votre poste, le salut du peuple vous en fait un devoir ; écoutez les cris des patriotes immolés dans la Vendée, Lyon, Marseille et Toulon. Ils demandent ven¬ geance des scélérats qui ont livré nos villes, nos ports, nos frontières, incendié nos arsenaux et porté la mort dans le sein du corps législatif; saisissez encore une fois le glaive révolution¬ naire, qu’il se promène sur toutes les têtes, et jurez avec nous de ne rentrer dans nos foyers que quand nous n’aurons plus d’ennemis à craindre et de traîtres à punir. » (Suivent 61 signatures.) No 119. Faulquemont, département de la Moselle (2). « Faulquemont, le six octobre 1793, l’an 2e de la République une et indivisible. « Législateurs, « La fermeté avec laquelle vous tenez les rênes du gouvernement démocratique que vous avez fondé; le courage et la constance avec lesquels vous frappez les traîtres et déjouez leurs nombreux complots; les lois populaires et révo¬ lutionnaires que vous créez sans relâche, ne (IJ Archives nationales, carton C 281, dossier 775. (2) Ibid. ( 6 frimaire a» Iî ( 26 novembre 1793 peuvent manquer de conduire bientôt au port le vaisseau de la République. « Mais, pour qu’il y arrive sûrement, n’en quittez point le gouvernail; restez à votre poste tant que la patrie sera en danger; nous le de¬ mandons avec tous nos frères les sans-culottes; votre renouvellement, dans ces moments d’orage, serait le triomphe de nos ennemis. « Continuez à purger nos armées de cette caste orgueilleuse qui déteste la Révolution; de ces vils courtisans des rois pour qui l’égalité est un supplice; cette grande mesure exécutée, l’espoir des tyrans, qui ne repose que sur les trahisons de nos ci-devant, sera déçu; ils aban¬ donneront honteusement la terre de la liberté qu’ils souillent depuis trop longtemps, ou s’ils osent persister dans leurs infâmes projets, leurs satellites seront bientôt anéantis par nos pha¬ langes républicaines, que l’on ne conduira plus à la boucherie, mais à la victoire. « Continuez à éliminer des administrations et de toutes les fonctions publiques, non seulement les malveillants, mais les faibles, mais encore ceux qui n’affectent une fausse modération que pour arrêter la marche de la Révolution et feuil» lantiser l’ardeur républicaine; tous les fonction¬ naires publics doivent être hautement et déci¬ dément révolutionnaires. Alors, et seulement alors, les lois que vous faites journellement dans l’intérêt du peuple et pour son bonheur, seront bien et promptement exécutées; l’énergie des patriotes ne sera plus comprimée, et les aristo¬ crates trembleront. « Les citoyens composant la société républi¬ caine de Faulquemont, district de Morhange, département de la Moselle. » (Suivent 36 signatures.) N° 120. Maintenon (1). N° 121. Saint - Hypolite [ Saint-Hippolyte }, département de V Aveyron (2). Canton et municipalité de Saint-Hippolyte, dis¬ trict de Mur -de -Barrés, département de V Aveyron. Extrait des registres de la Société populaire de Saint-Hippolyte. Séance du premier jour de la troisième décade du premier mois de l’an second de la République française, une et indivisible, à neuf heures et demie du matin. La séance ayant été ouverte, après la lecture du procès-verbal de la dernière séance, il a été fait celle des nouvelles contenues dans la feuille du Républicain, il a été proposé d’inviter les aubergistes du heu de donner leur vin à meilleur (1) Nous n’avons pu découvrir cette adresse. (2) Archives nationales, carton C 281, dossier 776. [Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES.