226 [CoAvoüüaa aa&male.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES» f |6 no�re im culture, mais qui nous a mis «& activité, sur notre demande, pour surveiller les côte» et em¬ pêcher que notre territoire ne soit souillé par eette race anglaise trop justement maudite, et à laquelle nous jurons une haine éternelle. Nous ne nous sommes pas bornés là; de retour dans nos foyers, nous les avons purgés en envoyant dans les maisons d’arrêt le reste de ce qui pou¬ vait être suspecté d’incivisme, pour nous livrer ensuite avec plus de sûreté à affermir le bonheur de notre patrie,, et nous jurons d’anéantir tout ce qui oserait y porter atteinte. « Vous l’avez fait vous-mêmes, dignes Mon¬ tagnards, vous avez purgé votre sein de ces êtres vils et méprisables qui se traînaient dans la fange bourbeuse du marais et dont la pré¬ sence seule déshonorait vos séances. Mais ne vous bornez pas là aussi vous-mêmes,* dignes représentants d’un peuple libre, accélérez le jugement des Brissot, des Vergniaud, des G-uadet, des Fauchet et de leurs adhérents, et que leur juste punition venge la nation en¬ tière du forfait qu’ils ont commis contre elle; surveillez sans cesse, et s’il se trouvait encore quelque tête qui osât s’exhaler du bourbier de ce marais trop justement détesté, frappez-la, écrasez-la dans sa naissance, et si quelqu’un osait vous porter atteinte, qu’il tremble, qu’il craigne la vengeance d’un peuple libre, et qu’il sache que nous jurons que nos corps vous ser¬ viront de rempart. « Pour extrait conforme à V arrêté : « J. Remy, 'président; Lehuby, vice-président; Godefroy, secrétaire; Julien Desval¬ lées, secrétaire. » 129 et 130. Les Sociétés populaires de Longueville et de Sainte-Foy -sur -Longueville, district de Dieppe, réunies, àla Convention nationale (1). « Représentants du peuple, « Vous fixez d’une main sûre les destinées d’un peuple immense, devenu libre par sa va¬ leur et par votre sagesse. Votre zèle a sur¬ monté tous les obstacles, les journées des 31 mai, 1er et 2 juin vous ont rendus immortels, et vous avez posé sur des bases inébranlables une Consti¬ tution qui fait votre gloire en assurant notre bonheur. La tête du dernier dès tyrans est tombée sur l’échafaud ; une tête plus criminelle, vraie Messaline, vient d’expier ses forfaits. Vous avez expulsé dte votre sein les mandataires infidèles, bientôt la nation entière connaîtra ceux qui conspiraient contre elle et qui étaient vendus à For de l'infâme Pitt et de l'anthropo¬ phage Cobourg. Par des efforts dignes des repré¬ sentants d’une grande nation, vous achevez de briser les anciens fers de la France ; vous étouf¬ fez pour jamais l’hydre sans cesse renaissante des préjugés, du fanatisme; la Vendée n’existe plus, bientôt la paix régnera dans le midi; bientôt l’orgueilleux Anglais rougira de ses démarches contre notre liberté, vos mesures sages et prudentes nous le promettent. Bientôt Fintérieur de la République n’aura plus rien à redouter de ses ennemis, mais les despotes étrangers se coalisent de nouveau; ils veulent faire de nouveaux efforts, ils seront vains, noos en répondons. « Restez à votre poste, la confiance nationale dont vous jouissez vous l’ordonne, le bien de la patrie l’exige. Restez à votre poste jusqu’à ce que nos ennemis soient forcés de reconnaître notre gouvernement et de nous demander la paix. « Tel est le vœu des citoyens dont la devise est : Vivre libre ou mourir. «Du tridi de brumaire, Fan II de la République française, une et indivisible. « Les membres des Sociétés populaires de Lon¬ gueville et de Sainte-Foy, « Parent, président de la Société populaire de Longueville; Biville, secrétaire; B aube - Lie que, ministre catholique marié, pré¬ sident de la Société populaire de Sainte-Foy; Boulenger, secrétaire. » N° 131. La Société de la Montagne , séant à C ourson, chef-lieu de canton du district de Narbonne, département de V Aude, à la Convention natiop-nede ( 1). « Anéantir le fédéralisme qui osait montrer sa tête bourbeuse, délivrer la France dfan tyran, enrichir l’univers d’une Constitution républi¬ caine qui rend aux hommes leurs droits envahis, faire rentrer dans la poussière cette Autrichienne proscrite, voilà, citoyens législateurs, le bien que vous avez fait. « Travailler à l’éducation publique, renverser tous les despotes qui souillent le globe, traîner à l’échafaud les sans-culotticides, voilà, légis¬ lateurs, le bien que vous devez faire. « Restez donc à votre poste jusqu’à ce que le peuple vous appelle; c’est de la Montagne qu’il attend son bonheur. « Caraguel, président; S alan g an, vice-pré¬ sident; Lafergue; Martin, secrétaires. « Séance du 6e jour de la lre décade du 2e mois de Fan II de la République française, une et indivisible. » No 132. Dois (2). (1) Archives nationales, carton C 281, dossier 780. (2) Nous n’avons pu découvrir cette adresse, ni le nom exact de la commune. (1) Archives nationales, carton C 281, dossier 780.