Séance du 6 floréal An II (Vendredi 25 avril 1794) Présidence de LINDET La séance est ouverte par la lecture de la correspondance. 1 Les citoyens composant les sociétés populaires et républicaines de Sigean et Moussan, district de Narbonne; Fervaques, département du Calvados; Donzac-la-Montagne, Nègrepelisse, département du Lot; d’OIoron, département des Basses-Pyrénées; du Puy, chef-lieu du département de la Haute-Loire, et les administrateurs du district de Montfort-le-Brutus, tous applaudissent aux mesures que la Convention vient de déployer pour déjouer et faire punir les traîtres qui, sous le masque du patriotisme, ont osé conspirer contre la liberté; ils la remercient d’avoir mis la probité et la vertu à l’ordre du jour, et d’avoir affranchi les hommes de couleur de l’esclavage, sous le poids duquel ils ont trop long-temps gémi; ils l’invitent à rester à son poste, jusqu’à ce qu’elle ait consolidé la liberté et l’égalité. Par-tout l’esprit public s’élève à la hauteur de la révolution; les ci-devant églises sont devenues des temples de la raison, on y établit des magasins, on y fabrique du salpêtre, et bientôt la philosophie aura repris tout son empire sur l’erreur et le fanatisme. Mention honorable et insertion au bulletin (1). a [La Sté popul. de Sigean, au présid. de la Conv.; 25 germ. II] (2). « Citoyen président, La Société montagnarde de Sigean a cru devoir faire une adresse à la Convention pour la féliciter d’avoir abattu les factions liberticides qui ont entravé jusqu’ici la marche du gouvernement; nous te prions de la mettre sous ses yeux; elle y verra notre profonde indignation contre les conspirateurs qui ont osé attenter à la souveraineté du peuple, et l’expression de notre défi) P.V., XXXVI, 119. (2) C 303, pl. 1105,, p. 17, 18; Bln, 7 flor. Départ, de l’Aude. vouement et de notre reconnaissance. Vive la Montagne ! Périssent tous les traîtres. » Compta (présid.), Miguel père (secrét.), Devriene (secrét.). [Adresse à la Conv.; s.d.] « Représentans, Depuis 5 années le peuple français jaloux de consolider sa liberté et sa souveraineté a prodigué son sang et ses ressources pour renverser le despotisme et les tyrans ligués contre lui. Mais des mandataires infidèles qui s’étaient d’abord revêtus de l’inviolabilité pour le trahir impunément, ont entravé la marche de la révolution. Les factions se sont succédé l’ime à l’autre, elles n’ont différé que dans le choix des moyens pour parvenir à leur but; c’est à l’anéantissement de la représentation nationale, au rétablissement de la tyrannie et à l’assassinat des patriotes incorruptibles que tendaient leurs coupables efforts. Après les trames infernales des Brissotins est venue la conjuration des Montmoro (sic, pour Momoro), des Hébert, des Ronsin et de cette bande de scélérats qui sous le manteau du patriotisme allaient porter un coup mortel à la liberté; dans le même temps, Danton, Lacroix et leurs complices, abusant d’une confiance qu’ils avaient usurpée pour servir constamment toutes les factions et jamais la cause du peuple, tendaient au même but et n’étaient pas moins redoutables. Grâces soient rendues aux Comités de salut public et de sûreté générale qui ont déjoué tant de complots liberticides, et à la Convention qui a fait tomber la tête des coupables. Représentans, continuez à poursuivre les conspirateurs qui s’opposent à la marche de la révolution et qui tentent de nous ramener à une honteuse servitude; que chacun de vous demeure à son poste jusqu’à ce qu’elle soit terminée, que les tyrans coalisés contre nous soient écrasés et que notre liberté soit assise sur des bases indestructibles. Représentants, vous aurez ainsi bien mérité de la patrie et justifié la confiance de tous les sans-culottes qui ont juré de vaincre avec vous ou de mourir en vous défendant. » Compta (présid.), Miguel père (secrét.), Clément aîné (secrét.). 24 Séance du 6 floréal An II (Vendredi 25 avril 1794) Présidence de LINDET La séance est ouverte par la lecture de la correspondance. 1 Les citoyens composant les sociétés populaires et républicaines de Sigean et Moussan, district de Narbonne; Fervaques, département du Calvados; Donzac-la-Montagne, Nègrepelisse, département du Lot; d’OIoron, département des Basses-Pyrénées; du Puy, chef-lieu du département de la Haute-Loire, et les administrateurs du district de Montfort-le-Brutus, tous applaudissent aux mesures que la Convention vient de déployer pour déjouer et faire punir les traîtres qui, sous le masque du patriotisme, ont osé conspirer contre la liberté; ils la remercient d’avoir mis la probité et la vertu à l’ordre du jour, et d’avoir affranchi les hommes de couleur de l’esclavage, sous le poids duquel ils ont trop long-temps gémi; ils l’invitent à rester à son poste, jusqu’à ce qu’elle ait consolidé la liberté et l’égalité. Par-tout l’esprit public s’élève à la hauteur de la révolution; les ci-devant églises sont devenues des temples de la raison, on y établit des magasins, on y fabrique du salpêtre, et bientôt la philosophie aura repris tout son empire sur l’erreur et le fanatisme. Mention honorable et insertion au bulletin (1). a [La Sté popul. de Sigean, au présid. de la Conv.; 25 germ. II] (2). « Citoyen président, La Société montagnarde de Sigean a cru devoir faire une adresse à la Convention pour la féliciter d’avoir abattu les factions liberticides qui ont entravé jusqu’ici la marche du gouvernement; nous te prions de la mettre sous ses yeux; elle y verra notre profonde indignation contre les conspirateurs qui ont osé attenter à la souveraineté du peuple, et l’expression de notre défi) P.V., XXXVI, 119. (2) C 303, pl. 1105,, p. 17, 18; Bln, 7 flor. Départ, de l’Aude. vouement et de notre reconnaissance. Vive la Montagne ! Périssent tous les traîtres. » Compta (présid.), Miguel père (secrét.), Devriene (secrét.). [Adresse à la Conv.; s.d.] « Représentans, Depuis 5 années le peuple français jaloux de consolider sa liberté et sa souveraineté a prodigué son sang et ses ressources pour renverser le despotisme et les tyrans ligués contre lui. Mais des mandataires infidèles qui s’étaient d’abord revêtus de l’inviolabilité pour le trahir impunément, ont entravé la marche de la révolution. Les factions se sont succédé l’ime à l’autre, elles n’ont différé que dans le choix des moyens pour parvenir à leur but; c’est à l’anéantissement de la représentation nationale, au rétablissement de la tyrannie et à l’assassinat des patriotes incorruptibles que tendaient leurs coupables efforts. Après les trames infernales des Brissotins est venue la conjuration des Montmoro (sic, pour Momoro), des Hébert, des Ronsin et de cette bande de scélérats qui sous le manteau du patriotisme allaient porter un coup mortel à la liberté; dans le même temps, Danton, Lacroix et leurs complices, abusant d’une confiance qu’ils avaient usurpée pour servir constamment toutes les factions et jamais la cause du peuple, tendaient au même but et n’étaient pas moins redoutables. Grâces soient rendues aux Comités de salut public et de sûreté générale qui ont déjoué tant de complots liberticides, et à la Convention qui a fait tomber la tête des coupables. Représentans, continuez à poursuivre les conspirateurs qui s’opposent à la marche de la révolution et qui tentent de nous ramener à une honteuse servitude; que chacun de vous demeure à son poste jusqu’à ce qu’elle soit terminée, que les tyrans coalisés contre nous soient écrasés et que notre liberté soit assise sur des bases indestructibles. Représentants, vous aurez ainsi bien mérité de la patrie et justifié la confiance de tous les sans-culottes qui ont juré de vaincre avec vous ou de mourir en vous défendant. » Compta (présid.), Miguel père (secrét.), Clément aîné (secrét.). 24