[Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES, j 1 j 663 Suit la lettre de la citoyenne Lepage (1 ). Au citoyen Président de la Convention nationale. « De Paris, ce 15 nivôse, Pan II de la Répu¬ blique française une et indivisible. « Citoyen Président, « Quoique très pauvre, je me trouve en ce moment très riche, puisque je peux offrir à la nation quelques-unes de ces viles médailles tant recherchées par des esclaves et si méprisées aux yeux des enfants de la liberté. Pais-les convertir en un plomb fatal aux rois et à leurs vils satel¬ lites; c’est ainsi qu’on doit envoyer aux despotes d’Angleterre le métal corruptible auquel ils doivent ces éphémères et honteux succès. « La Républicaine Geneviève Lepage, Rue Taiibout, n° 32. La Société populaire d’Auxerre annonce qu’elle vient de démasquer l’hypocrisie des prêtres, d’éle¬ ver un temple à la raison, que les dévots sont en déroute, que le fanatisme enfin est anéanti; chaque décade sera désormais consacrée à l’ins¬ truction publique et au patriotisme; les efforts des sans-culottes sont continuels, et ils suffisent pour faire triompher la liberté et affermir la Ré¬ publique. Mention honorable, insertion au « Bulle¬ tin » (2). Suit le document des Archives nationales (3). La Société populaire d’ Auxerre, à la Convention nationale. « Auxerre, 10 nivôse, 2e de la République, une et indivisible. « Et nous auussi nous avons un temple de la Raison. Depuis longtemps son culte était dans nos cœurs; enfin aujourd’hui il est public. L’hypocrisie des prêtres est démasquée; les dévots sont en déroute; le fanatisme est anéanti; Etienne (sic) a fait place à la raison. Nous avons déclaré que nous adoptions son culte; chaque décade sera consacrée à l’instruction publique et au patriotisme et nous contribuerons ainsi de tous nos efforts au triomphe de la liberté et à la gloire de la République. « Degousse, président, Augé l’aîné, secré¬ taire. » Le comité révolutionnaire de la commune de Bourges informe la Convention qu’il a fait par¬ venir dans les dépôts de la République les débris de plusieurs églises, consistant en 7 gros d’or, 32 marcs vermeil, 75 marcs 2 onoes d’argenterie, 277 marcs de galons, et 2,107 marcs d’ornements brodés d’or et d’argent. Mention honorable et insertion au « Bulle¬ tin » (4). (1) Archives nationales, carton C 287, dossier 869, pièce 23. (2) Procès-verbaux de la Convention, t. 28, p. 295. (3) Archives nationales, carton C 289, dossier 890, pièce 21. (4 Procès-verbaux de la Convention, +. 28, p. 296. Suit le document des Archives nationales (1), « J’annonce à la Convention que le comité révolutionnaire et la commune de Bourges, chef-lieu du département du Cher, ont fait déposer au magasin des dépouilles des églises et à la Trésorerie nationale : 7 gros d'or, 32 mares de vermeil, 75 marçs 2 onces d’argenterie, 277 marcs 2 onoes de galons d’or et d’argent, 2107 marcs 6 onces d'ornements brochés et bordés d’or et argent, et beaucoup de pierres et de perles fines. » Le comité révolutionnaire d’Ambert envoie une croix dite de Saint-Louis et un brevet. R annonce qu’il se hâte d’expédier pour la Monnaie, les saints et autres effets d’argent, restes ridicules du fanatisme. Mention honorable et insertion au « Bulle* tin » (2). Suit la lettre du comité révolutionnaire d’Am - bert (3). ' Au citoyen Président de la Convention nationale . « Ambert, le 25 frimaire, l’an II de la République française, une et indivisible. « Citoyen Président, « Nous faisons passer à la Convention un brevet de pension et une croix dite de Saint-Louis, qui ont été déposés au comité révolu¬ tionnaire établi à Ambert. « Puissent bientôt être anéantis et les tyrans et les marques d’asservissement qu’ils dis¬ tribuaient à leurs esclaves. Les saints d’argent et autres objets métalliques de ce district sont prêts à partir en masse pour aller vous seconder de tout leur pouvoir dans l’accomplis¬ sement de ce grand œuvre. « Les membres composant le comité révolu¬ tionnaire établi à Ambert, district du même nom, département du Puy-de-Dôme. » ( Suivent 8 signatures.) Les citoyens habitants an pied des Alpes, et députés par la Société populaire de Rives, féli¬ citent la Convention sur ses glorieux et pénibles travaux, applaudissent aux succès des armes de la République, et annoncent qu’ils ont déposé des matières propres à fabriquer 12,000 sabres; ils joignent à cette offrande quelques vases d’égli¬ ses : 1,365 lir. 2 s., dont 447 liv. 10 s. leur a été remis par la commune d’Ireaux Mention honorable, insertion au « Bulle¬ tin » (4). Suit l’adresse des députés de la Société popu¬ laire de Rives (5). A la Convention nationale. « Représentants du peuple, « Des habitants du pied des Alpes, pour qui (1) Archives nationales, carton G 287, dossier 869, pièce 24. (2) Procès-verbaux de la Convention, t. 28, p. 296. (3) Archives nationales, carton G 287, dossier 869, pièce 26. (4) Procès-verbaux de la Convention, t. 28, p. 296. (5) Archives nationales, carton C 287, dossier 869, pièce 8.