528 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE 1" [L’administration du départ ‘ de la Haute-Loire, à la Conv.; Le Puy, 17 therm. 77] (1) Représentans, Des hommes, un surtout, dont l’hipocrisie pouvoit seule égaler la profonde scellératesse, viennent de conspirer contre le peuple françois et ses fidelles représentans. La conjuration que vous venez d’anéantir nous a pénétrés d’horreur pour les monstres qui l’on conçue, et d’admiration pour vous, qui l’avez déjouée par votre énergie, votre constance et votre fermeté. Bien loin de porter la moindre atteinte à la liberté, cette conspiration la consolide. Car les despotes et leurs supôts, tant intérieurs qu’extérieurs, doivent être convaincus à présent que la République françoise est impérissable, et que tous leurs efforts viendront se briser contre elle. Qu’ils sont heureux, nos frères de Paris, d’avoir été à portée de défendre la représentation nationale ! Notre seul regret, et celui de tous les bons François, est de n’avoir pu partager avec eux cet avantage. Représentans, grâces immortelles vous soient rendues : vous avez sauvé la patrie de plusieurs dangers, mais le dernier est le plus imminent qu’elle ait encore courru. Restez donc à votre poste; continués d’être fermes et inébranlables sur la montagne sacrée, azile du vrai, du pur patriotisme, et de toutes les vertus républicaines. Vous trouverez la récompense de vos longs et pénibles travaux, dans le fond de vos co[e]urs, dans l’amour des François, vos contemporains, et dans la reconnoissance de leurs descendans, qui chériront votre mémoire jusque dans les siècles les plus reculés. Pour nous, constamment attachés aux principes de la liberté et de l’égalité, de l’unité et de l’indivisibilité de la République, notre unique point de raliement sera toujours la représentation nationale, qui, aidée des vertus du peuple françois, fera triompher la République de tous ses ennemis. Julien, J. Livoier, Bouzril ( présid .), Pihis, Lininchal, Gaubert (secret, g1). m" [ Les off. de santé, administrateurs et employés aux hôpitaux de la marine à Cancale (2), à la Conv.; Cancale, 15 therm. 77] (3) Citoyens représentans d’un peuple libre, Nous ne voulons pas être les derniers à vous témoigner la joye que nous avons ressentie quand vous avez terrassé les têtes hideuses des (1) C 313, pl. 1249, p. 35. Mentionné par &n, 1er fruct. (1er suppl1); J. Sablier, n° 1495. (2) District de Port-Malo, Ille-et-Vilaine. (3) C 316, pl. 1266, p. 19. nouveaux Scylla, qui ont osé se lover parmi vous. Pendant longtems ils nous avoient trompés et abusoient de notre confiance. Ils ont enfin levé le voile, et, à l’instant, vous avez sçu punir leurs forfaits : cette nouvelle heureuse nous a fait tressaillir de joye, et nous ne cesserons de crier : vive à jamais la République, encore une fois sauvée par la vigilance de nos législateurs ! Nous avons surtout admiré votre sang-froid et votre contenance ferme dans la nuit du 9 au 10 de ce mois, lors même que vous étiez menacés du fer des assassins. Nous avons admiré votre courage, mais il ne nous a pas surpris : nous vous connoissions dignes de représenter le peuple français et de posséder sa confiance. Continuez, citoyens représentans, à bien mériter de l’humanité. Poursuivez, terrassez les ennemis de la liberté et de l’égalité, n’importe qui ils soyent, et en quel lieu ils puissent se cacher. Cimentez la République, que vous avez tant de fois tirée de l’abyme, où des factieux, couverts de patriotisme, l’ont voulu plonger. Recevez nos sermens de fidélité et de confiance dans vos travaux, et vive à jamais la République ! Guerre à mort à tous les traîtres, et gloire à la Convention ! Carillet ( aide-major ch[irurgi]en), Letellier, Havard, Fontaine, Aubry ( ch[irurg]ien ), Cho-pard ( apoth[ icaire] -en-chef des hôpitaux maritimes de Cancale), Alexandre ( cap[itaî\ne g1 des douanes à Cancale ), Petel, Huet (apothicaire]), C. Jougnot, Maillard (administrateur), Pasquier, Daguin, Fleury (ch[irurg]ieri), L. Gouillard (chirurgien [de] Ie classé) [et une signature illisible], n" [Le conseil g1 de la comm. de Donnema-rie( 1), à la Conv.; Donnemarie, 21 therm. II] (2) Citoyens représentans, Le Conseil général de la commune de Donnemarie, district de provins, département de Seine-et-Marne, s’empresse d’applaudir à la fermeté que la Convention nationale à déployé avec tant d’énergie et de courage, pendant la nuit du 9 au 10, pour la destruction du tyran Robespierre et de tous ses complices. Ouy, citoyens représentans, la liberté ne nous a jamais paru courir de plus grands dangers; jamais aussi la Convention nationale ne nous a jamais parue plus digne d’un si grand peuple. Continuez donc, citoyens représentans, à vous rendre toujours digne de la nation entière, et vous ne pouvez mieux y parvenir qu’en travaillant sans relâche à consolider la République, en déjouant ses ennemis, tant du dedans que du dehors, et de deffendre le bon citoyen opprimé, comme aussi de ne pas faire grâce 'a quiconque (1) Seine-et-Marne. (2) C 313, pl. 1249, p. 2. Mentionné par B‘n, 1er fruct. (1er suppl1); M.U., XLII, 442. Moniteur (réimpr.), XXI, 479; J.Fr., n° 687; J. Sablier, n° 1495 (Dol-Marie). 528 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE 1" [L’administration du départ ‘ de la Haute-Loire, à la Conv.; Le Puy, 17 therm. 77] (1) Représentans, Des hommes, un surtout, dont l’hipocrisie pouvoit seule égaler la profonde scellératesse, viennent de conspirer contre le peuple françois et ses fidelles représentans. La conjuration que vous venez d’anéantir nous a pénétrés d’horreur pour les monstres qui l’on conçue, et d’admiration pour vous, qui l’avez déjouée par votre énergie, votre constance et votre fermeté. Bien loin de porter la moindre atteinte à la liberté, cette conspiration la consolide. Car les despotes et leurs supôts, tant intérieurs qu’extérieurs, doivent être convaincus à présent que la République françoise est impérissable, et que tous leurs efforts viendront se briser contre elle. Qu’ils sont heureux, nos frères de Paris, d’avoir été à portée de défendre la représentation nationale ! Notre seul regret, et celui de tous les bons François, est de n’avoir pu partager avec eux cet avantage. Représentans, grâces immortelles vous soient rendues : vous avez sauvé la patrie de plusieurs dangers, mais le dernier est le plus imminent qu’elle ait encore courru. Restez donc à votre poste; continués d’être fermes et inébranlables sur la montagne sacrée, azile du vrai, du pur patriotisme, et de toutes les vertus républicaines. Vous trouverez la récompense de vos longs et pénibles travaux, dans le fond de vos co[e]urs, dans l’amour des François, vos contemporains, et dans la reconnoissance de leurs descendans, qui chériront votre mémoire jusque dans les siècles les plus reculés. Pour nous, constamment attachés aux principes de la liberté et de l’égalité, de l’unité et de l’indivisibilité de la République, notre unique point de raliement sera toujours la représentation nationale, qui, aidée des vertus du peuple françois, fera triompher la République de tous ses ennemis. Julien, J. Livoier, Bouzril ( présid .), Pihis, Lininchal, Gaubert (secret, g1). m" [ Les off. de santé, administrateurs et employés aux hôpitaux de la marine à Cancale (2), à la Conv.; Cancale, 15 therm. 77] (3) Citoyens représentans d’un peuple libre, Nous ne voulons pas être les derniers à vous témoigner la joye que nous avons ressentie quand vous avez terrassé les têtes hideuses des (1) C 313, pl. 1249, p. 35. Mentionné par &n, 1er fruct. (1er suppl1); J. Sablier, n° 1495. (2) District de Port-Malo, Ille-et-Vilaine. (3) C 316, pl. 1266, p. 19. nouveaux Scylla, qui ont osé se lover parmi vous. Pendant longtems ils nous avoient trompés et abusoient de notre confiance. Ils ont enfin levé le voile, et, à l’instant, vous avez sçu punir leurs forfaits : cette nouvelle heureuse nous a fait tressaillir de joye, et nous ne cesserons de crier : vive à jamais la République, encore une fois sauvée par la vigilance de nos législateurs ! Nous avons surtout admiré votre sang-froid et votre contenance ferme dans la nuit du 9 au 10 de ce mois, lors même que vous étiez menacés du fer des assassins. Nous avons admiré votre courage, mais il ne nous a pas surpris : nous vous connoissions dignes de représenter le peuple français et de posséder sa confiance. Continuez, citoyens représentans, à bien mériter de l’humanité. Poursuivez, terrassez les ennemis de la liberté et de l’égalité, n’importe qui ils soyent, et en quel lieu ils puissent se cacher. Cimentez la République, que vous avez tant de fois tirée de l’abyme, où des factieux, couverts de patriotisme, l’ont voulu plonger. Recevez nos sermens de fidélité et de confiance dans vos travaux, et vive à jamais la République ! Guerre à mort à tous les traîtres, et gloire à la Convention ! Carillet ( aide-major ch[irurgi]en), Letellier, Havard, Fontaine, Aubry ( ch[irurg]ien ), Cho-pard ( apoth[ icaire] -en-chef des hôpitaux maritimes de Cancale), Alexandre ( cap[itaî\ne g1 des douanes à Cancale ), Petel, Huet (apothicaire]), C. Jougnot, Maillard (administrateur), Pasquier, Daguin, Fleury (ch[irurg]ieri), L. Gouillard (chirurgien [de] Ie classé) [et une signature illisible], n" [Le conseil g1 de la comm. de Donnema-rie( 1), à la Conv.; Donnemarie, 21 therm. II] (2) Citoyens représentans, Le Conseil général de la commune de Donnemarie, district de provins, département de Seine-et-Marne, s’empresse d’applaudir à la fermeté que la Convention nationale à déployé avec tant d’énergie et de courage, pendant la nuit du 9 au 10, pour la destruction du tyran Robespierre et de tous ses complices. Ouy, citoyens représentans, la liberté ne nous a jamais paru courir de plus grands dangers; jamais aussi la Convention nationale ne nous a jamais parue plus digne d’un si grand peuple. Continuez donc, citoyens représentans, à vous rendre toujours digne de la nation entière, et vous ne pouvez mieux y parvenir qu’en travaillant sans relâche à consolider la République, en déjouant ses ennemis, tant du dedans que du dehors, et de deffendre le bon citoyen opprimé, comme aussi de ne pas faire grâce 'a quiconque (1) Seine-et-Marne. (2) C 313, pl. 1249, p. 2. Mentionné par B‘n, 1er fruct. (1er suppl1); M.U., XLII, 442. Moniteur (réimpr.), XXI, 479; J.Fr., n° 687; J. Sablier, n° 1495 (Dol-Marie). SÉANCE DU 25 THERMIDOR AN II (12 AOÛT 1794) - N° 1 529 voudra nous asservir sous le joug que nous avons tant de fois brisé depuis six ans. Colinet (off), Hallaire, Roburdeau ( off. ), Jacque (agent), E. Subran (off.), A. Bourgeois, Saleur, J. Mangeon, Plaut (off.), Sivoulot, Gigot, Masson, Verrot, Charpinon (maire), Bourcie (off). o" [La sté popul. de la comm. de Longny(l), à la Conv.; 15 therm. II] (2) Citoyens représentans, La société populaire de Longny s’empresse de féliciter la Convention sur les mesures promptes et vigoureuses qu’elle a sçu déployer contre le moderne Catilina et ses vils complices. Aussi rapide que la foudre, la vengeance na-tionnalle n’a point souffert d’intervalle entre le crime et sa juste punition. Ainsi donc, citoyens représentans, nos ennemis les plus redoutables seront toujours ceux qui n’empruntent les dehors d’un patriotisme ardent et pur que pour mieux surprendre la confiance abusée des patriotes de bonne foy ! Qui de nous n’aurait cru à la vérité des principes de ces conspirateurs astucieux ? Nous, à qui des journalistes timides, exagérateurs ou trompés, ne cessoient de transmettre leur apologie ! Qui de nous, ne devoit être séduit par leurs fausses vertus, puisque la Convention elle-même a failli en être tout à la fois la dupe et la victime ? Grâces immortelles vous soient rendues, pères de la patrie ! Votre sort sera toujours de sauver le vaisseau de la République, de quelques orages qu’il se trouve battu... Courage et constance ! Le port n’est pas si loin, si tous les François nous ressemblent. Guislard ( présid .), Girard (secrét.). P " [le c. révol. de la comm. de Sentilly (3), à la Conv.; s.d.] (4) Citoyens législateurs, nous vous félicitons d’avoir découvert une ci grande conjuration, et, en faisant tomber la tête d’un nouveaux tirant et ses complices, qui tendet à nous donner de nouveau fers, et nous fer (sic) tomber dans l’esclavage. Nous vous inviton de rester ferme à votre poste, brave montagniar, et de ne remetre le[s] raine des lois dans d’autres mains, que tous les tirans coalizé n’es mis bas les arme, que (1) District de Mortagne, Orne. (2) C 316, pl. 1266, p. 27. Mentionné par B“n, 1er fruct. (1er suppl1). (3) District d’Argentan, Orne. (4) C 316, pl. 1266, p. 26,28. Mentionné par Én, 1er fruct. (1er suppl1). la foudre national ne les ait tous exterminé, et de poursuivre tous tretre, et de ne les abandonner qu’il ne s’est (sic) tous condui à l’échafot. Nous félicitons aussi nos frères de Paris qui on sauvé nos représentens. Vive la République, vive la montagne, vive l’auguste asemblé national. G. Beaudoin (présid.), Jacque Philipien, Jean Lireux, Pierre Breton, Ph. Lecoq, G.M. Bla vette, Jacques Duglos, N. Hébert, Jean Pi chonnier [et 2 noms illisibles]. q " [La sté popul. de Sentilly, à la Conv.; 21 therm. II] Dignes représentans d’un peuple libre, votre énergie et votre infa[ti]guable activité vient encore de déconcerter les ennemis de la liberté, et de les replonger dans le néant. Périssent à jamais tous les conspirateurs, les tirans et ces hommes qui cherchent à usurper les droits d’un peuple souverain et libre. La chute du tirant Robespierre et de ces complice a été reçue par nous aux milieu des plus vive aplaudisements. Le sélérat s’était enveloppé du manteau du patriotisme pour arriver plus sûrement à son but, mais le génie de la liberté, qui veille pour le bien public, a voulut que le complot que ce scélérat avoit ourdi dans les ténèbres fût découvert aux moment où il allait éclaté. Fort de votre union, vous avez conjuré l’orage, et la République est sauvée. Nous vous félicitons, brave montagnard, de l’intrépidité que vous avez employée dans la nuit du 9 au 10. Et nous applaudisons aux décret que vous avez rendus pour l’expulsion des ci-devant prestres et ex-nobles de toutes les fonctions publiques civiles et militaires. Ne conservés dans les postes importans que les citoyens qui seront revestus de la confiance publique. Nous vous jurons que nous ne sesserons jamais de rester i[n]violablement attachez à la sainte montagne, de faire respecter les loix qui en émanent, et de surveiller sans cesse les aristocrates. Vive la République, vive les montagnards de la Convention nationale, guerre mortel aux tirans ! S. et F. Les frères composant la société populaire de Sentilly : Gilles Lireux (présid), Hebert (vice-présid), Philippe Baudouin, N. Morin, Jacque Cour-ciere, Marin Le Tourneur, Pierre Le Tourneur, Louis Le Breton, C. Le Tourneur, N. Magrit, Jacque Mace, Louis Dudouit, Nicolas Cour-ciere, M. Tourneur, Jean Pichonnier, M. Baudouin, Pierre Breton, autre Jean Pichonnier [et une signature illisible]. Les citoyens Gme Themier, Charle Baudoin, Pierre Marguerite, Charle Morin, présents, ont déclaré ne savoir signé. G. Beaudouin (secrét), N. Lireux (secrét). 34 SÉANCE DU 25 THERMIDOR AN II (12 AOÛT 1794) - N° 1 529 voudra nous asservir sous le joug que nous avons tant de fois brisé depuis six ans. Colinet (off), Hallaire, Roburdeau ( off. ), Jacque (agent), E. Subran (off.), A. Bourgeois, Saleur, J. Mangeon, Plaut (off.), Sivoulot, Gigot, Masson, Verrot, Charpinon (maire), Bourcie (off). o" [La sté popul. de la comm. de Longny(l), à la Conv.; 15 therm. II] (2) Citoyens représentans, La société populaire de Longny s’empresse de féliciter la Convention sur les mesures promptes et vigoureuses qu’elle a sçu déployer contre le moderne Catilina et ses vils complices. Aussi rapide que la foudre, la vengeance na-tionnalle n’a point souffert d’intervalle entre le crime et sa juste punition. Ainsi donc, citoyens représentans, nos ennemis les plus redoutables seront toujours ceux qui n’empruntent les dehors d’un patriotisme ardent et pur que pour mieux surprendre la confiance abusée des patriotes de bonne foy ! Qui de nous n’aurait cru à la vérité des principes de ces conspirateurs astucieux ? Nous, à qui des journalistes timides, exagérateurs ou trompés, ne cessoient de transmettre leur apologie ! Qui de nous, ne devoit être séduit par leurs fausses vertus, puisque la Convention elle-même a failli en être tout à la fois la dupe et la victime ? Grâces immortelles vous soient rendues, pères de la patrie ! Votre sort sera toujours de sauver le vaisseau de la République, de quelques orages qu’il se trouve battu... Courage et constance ! Le port n’est pas si loin, si tous les François nous ressemblent. Guislard ( présid .), Girard (secrét.). P " [le c. révol. de la comm. de Sentilly (3), à la Conv.; s.d.] (4) Citoyens législateurs, nous vous félicitons d’avoir découvert une ci grande conjuration, et, en faisant tomber la tête d’un nouveaux tirant et ses complices, qui tendet à nous donner de nouveau fers, et nous fer (sic) tomber dans l’esclavage. Nous vous inviton de rester ferme à votre poste, brave montagniar, et de ne remetre le[s] raine des lois dans d’autres mains, que tous les tirans coalizé n’es mis bas les arme, que (1) District de Mortagne, Orne. (2) C 316, pl. 1266, p. 27. Mentionné par B“n, 1er fruct. (1er suppl1). (3) District d’Argentan, Orne. (4) C 316, pl. 1266, p. 26,28. Mentionné par Én, 1er fruct. (1er suppl1). la foudre national ne les ait tous exterminé, et de poursuivre tous tretre, et de ne les abandonner qu’il ne s’est (sic) tous condui à l’échafot. Nous félicitons aussi nos frères de Paris qui on sauvé nos représentens. Vive la République, vive la montagne, vive l’auguste asemblé national. G. Beaudoin (présid.), Jacque Philipien, Jean Lireux, Pierre Breton, Ph. Lecoq, G.M. Bla vette, Jacques Duglos, N. Hébert, Jean Pi chonnier [et 2 noms illisibles]. q " [La sté popul. de Sentilly, à la Conv.; 21 therm. II] Dignes représentans d’un peuple libre, votre énergie et votre infa[ti]guable activité vient encore de déconcerter les ennemis de la liberté, et de les replonger dans le néant. Périssent à jamais tous les conspirateurs, les tirans et ces hommes qui cherchent à usurper les droits d’un peuple souverain et libre. La chute du tirant Robespierre et de ces complice a été reçue par nous aux milieu des plus vive aplaudisements. Le sélérat s’était enveloppé du manteau du patriotisme pour arriver plus sûrement à son but, mais le génie de la liberté, qui veille pour le bien public, a voulut que le complot que ce scélérat avoit ourdi dans les ténèbres fût découvert aux moment où il allait éclaté. Fort de votre union, vous avez conjuré l’orage, et la République est sauvée. Nous vous félicitons, brave montagnard, de l’intrépidité que vous avez employée dans la nuit du 9 au 10. Et nous applaudisons aux décret que vous avez rendus pour l’expulsion des ci-devant prestres et ex-nobles de toutes les fonctions publiques civiles et militaires. Ne conservés dans les postes importans que les citoyens qui seront revestus de la confiance publique. Nous vous jurons que nous ne sesserons jamais de rester i[n]violablement attachez à la sainte montagne, de faire respecter les loix qui en émanent, et de surveiller sans cesse les aristocrates. Vive la République, vive les montagnards de la Convention nationale, guerre mortel aux tirans ! S. et F. Les frères composant la société populaire de Sentilly : Gilles Lireux (présid), Hebert (vice-présid), Philippe Baudouin, N. Morin, Jacque Cour-ciere, Marin Le Tourneur, Pierre Le Tourneur, Louis Le Breton, C. Le Tourneur, N. Magrit, Jacque Mace, Louis Dudouit, Nicolas Cour-ciere, M. Tourneur, Jean Pichonnier, M. Baudouin, Pierre Breton, autre Jean Pichonnier [et une signature illisible]. Les citoyens Gme Themier, Charle Baudoin, Pierre Marguerite, Charle Morin, présents, ont déclaré ne savoir signé. G. Beaudouin (secrét), N. Lireux (secrét). 34